Amfreville-sous-les-Monts
Amfreville-sous-les-Monts | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Seine-Eure |
Maire Mandat |
François Vigor 2020-2026 |
Code postal | 27380 |
Code commune | 27013 |
Démographie | |
Gentilé | Amfrevillais |
Population municipale |
503 hab. (2021 ) |
Densité | 67 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 22″ nord, 1° 15′ 37″ est |
Altitude | Min. 7 m Max. 157 m |
Superficie | 7,52 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Val-de-Reuil |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Amfreville-sous-les-Monts est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]La commune est située au sommet d'une boucle de la Seine, sur la rive droite, en amont du confluent avec l'Andelle (commune de Pîtres). La commune est très marquée par la topographie prononcée de la côte des Deux-Amants, qui suit le cours de la Seine, et sépare le village entre la partie basse près de la Seine et la partie sur le plateau.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est riveraine de la Seine.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 752 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Muids à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 609,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Amfreville-sous-les-Monts est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (59,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,8 %), forêts (28,8 %), zones agricoles hétérogènes (17,1 %), eaux continentales[Note 2] (10,8 %), prairies (4,1 %), zones urbanisées (3,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Anfredi villa (Charte de Gautier de Coutances) et Anfredivilla en 1207[14], Anfreivilla subter monte vers 1208 (Charte de Robert Poulain), Amfreville sous les Monts en 1793[15], Anfreville-les-Monts en 1824[16].
Toponyme médiéval en -ville (élément issu du gallo-roman VILLA « domaine rural »). Le premier élément est l'anthroponyme norrois Asfridhr (noté plutôt Ásfríðr[17]) ou vieux danois Asfrith, localement adapté en Normandie sous la forme francique Ansfrid, d'où le sens global de « domaine rural d'Ásfridhr »[18],[19]. En réalité en vieux norrois, seul le prénom Ásfríðr de genre féminin est attesté, le genre masculin *Ásfríðr est simplement déduit du vieux danois Asfrith, de même genre[20].
Asfridhr se perpétue dans les noms de famille Anfray[21], Anffrey, Anfrai, Anfré, Anfrey, Anfroy, Anfry, Anfrye et Anfrie (ces deux dernières formes étant sans doute des matronymes)[22] et Lanfry (c'est-à-dire L'Anfry).
Histoire
[modifier | modifier le code]- Vers 1762, Amfreville-sous-les-Monts compte 2 feux fiscaux privilégiés et 78 feux taillables. L'un de ces feux privilégiés est constitué du prieuré des Deux-Amants de l'Ordre de St-Augustin et qui appartient aux Jésuites de Rouen. Le prieuré vaut alors 6000 livres de rente [23].
- La découverte en 1841 du casque gaulois d'Amfreville-sous-les-Monts atteste la présence d'une occupation antique. Ce célèbre casque à couvre-nuque recouvert d'or est conservé au Musée d'archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye.
- 1854 : Senneville est partagée entre Amfreville-sous-les-Monts (le territoire de l'ancienne commune de Senneville d'avant 1819) et Flipou (le territoire de l'ancienne commune d'Orgeville).
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2021, la commune comptait 503 habitants[Note 3], en évolution de −3,27 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de Senneville n'est pas reprise dans le tableau (entre 1820 et 1851), ni dans le graphique (avant 1851).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Michel. La tour-clocher date du XVIe siècle, le chœur et la nef ont été remaniés au XIXe siècle. Elle était sous le patronage du prieur des Deux-Amants. Elle conserve par ailleurs les stalles et lambris de la chapelle du prieuré.
- Manoir de Senneville (XVIe et XVIIe siècles), classé monument historique[27].
- Château de Canteloup[28] (XVIIe et XXe siècles). Il est construit vers 1610 pour Jacques II Hallé, sur un fief existant depuis le XIIe siècle[29]. Il est restauré à la suite d'un incendie subi le .
- Le barrage de Poses et les écluses sur la Seine.
- La côte des Deux-Amants[30] est site naturel classé. Elle accueille au sommet le château des Deux-Amants, à l'emplacement de l'ancien prieuré Sainte-Marie-Madeleine, dit des Deux-Amants[31].
- Grande Île.
Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]Sites classé et inscrit
[modifier | modifier le code]- L'église et le cimetière Site classé (1929)[32] ;
- Les falaises de l'Andelle et de la Seine Site inscrit (1981)[33].
Patrimoine sportif
[modifier | modifier le code]Pour les cyclistes, la route du Plessis reliant la partie basse du village à la partie haute du village constitue une des montées notables en Normandie. Elle est classée en ascension de catégorie 4. La montée s'effectue sur 1,66 km avec un pourcentage moyen de 7,3%. Elle permet d'accéder au panorama sur la vallée de la Seine et de l'Eure.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Charles Jobin (1620, Amfreville-sous-les-Monts - , Charlesbourg), ancêtre des Jobin d'Amérique[34].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Mairie d'Amfreville-sous-les-monts
- Amfreville-sous-les-Monts sur le site de l'Institut géographique national
- Amfreville-sous-les-Monts sur le site de l'Insee
- Légende des Deux-Amants
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Géoportail (IGN), couche "Communes" activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Amfreville-sous-les-Monts et Muids », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Muids » (commune de Muids) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Muids » (commune de Muids) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, p. 1019.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 4.
- Nordic Names : nom de personne Ásfríðr
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 52.
- Dominique Fournier « Amfreville » in Wikimanche [1].
- Nordic Names : nom de personne *Ásfríðr
- Ibid., p. 52.
- Jean Tosti, Noms de famille
- Expilly, Abbé Jean-Joseph, Chanoine-trésorier en dignité du chapitre royal de Ste-Marthe de Tarascon, de la société royale des sciences et belles-lettres de Nancy, &c., Amfreville-sur-les-Monts, in Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Tome Premier A-B, Paris, 1762, p. 143
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Patrimoine de France
- Le château de Canteloup sur petit-patrimoine.com
- Notice no PA27000017, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- La côte des Deux-Amants sur terre-eaudereve.fr
- Le prieuré des Deux-Amants sur archives.cg27.fr
- « L'église et le cimetière d'Amfreville-sous-les-Monts » [PDF], sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
- « Les Falaises de l'Andelle et de la Seine » [PDF], sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
- Généalogie de Charles Jobin.