Chanay
Chanay | |||||
![]() L'église Saint-Victor. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ain | ||||
Arrondissement | Nantua | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Bellegardien | ||||
Maire Mandat |
Élisabeth Jeambenoit 2023-2026 |
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Code postal | 01420 | ||||
Code commune | 01082 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chanerus | ||||
Population municipale |
637 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 35 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 00′ 23″ nord, 5° 46′ 59″ est | ||||
Altitude | Min. 260 m Max. 1 184 m |
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Superficie | 18,10 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Genève - Annemasse (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Valserhône | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ain
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | mairie-chanay.fr | ||||
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Chanay est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie du canton de Valserhône (anciennement du canton de Seyssel) et de l'arrondissement de Nantua (anciennement de l'arrondissement de Belley).
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
![]() |
Surjoux-Lhopital | ![]() | ||
Haut Valromey | N | Challonges (Haute-Savoie) Bassy (Haute-Savoie) | ||
O Chanay E | ||||
S | ||||
Corbonod |
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Chanay est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4],[5].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (67,8 %), prairies (14,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,3 %), terres arables (4,6 %), zones urbanisées (3 %), eaux continentales[Note 3] (1,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[6].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]
Six hameaux sont implantés sur la commune de Chanay. Bocconod et Vovray sur les premières pentes du crêt du Nû, respectivement à 600 m à l'ouest et à 1 500 m au nord-ouest du bourg. Chêne à 1 000 m au sud, Contamines à 1 000 m à l'est, Dorches à 1 200 m au sud en descendant vers le Rhône, le long de la rivière du même nom, ancien grand nœud routier jusqu'au début du XXe siècle, et Pyrimont au bord du Rhône.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le toponyme Chanay est issu du gaulois cassanos signifiant chêne[7].
Histoire[modifier | modifier le code]
Paroisse (Mons Chanisium, curatus de Chagnay, Chanei) sous le vocable de saint Victor. Vers 935, le comte Albitius et sa femme Odda donnèrent à l'abbaye de Nantua la montagne de Chanay, qui était leur terre de chasse. Les religieux de Nantua firent sans doute bâtir l'église mère de Chanay, car le patronage leur en fut confirmé par sentence de l’archevêque Renaud de Forez, en 1198.
Ce droit de patronage passa dans la suite aux évêques de Genève, qui nommaient à la cure aux derniers siècles.
Chanay formait deux seigneuries : celle de Chanay proprement dite et celle de Chanay-d’Izernore. La première, qui comprenait la plus grande partie de la commune, est relativement moderne, car elle ne fut inféodée qu'en 1584, par Charles-Emmanuel Ier, duc de Savoie, à Galois de Vignod, seigneur de Dorches dont les premiers seigneurs firent construire le château fort à la fin du XIe siècle. Les héritiers de Galois de Vignod la possédèrent une cinquantaine d'années indivise entr'eux, puis, jusque dans les premières années du XVIIIe siècle, avec la famille Constantin de Seyssel, qui l'acquit alors en totalité, ainsi que Chanay d’Izernore, et la possédait encore lors de la convocation des États généraux.
Le château de Chanay, restauré par le comte de Quinsonas, est un des plus beaux du Bugey.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Découpage territorial[modifier | modifier le code]
La commune de Chanay est membre de la communauté de communes du Pays Bellegardien, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Valserhône. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[8].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Nantua, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[9]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Valserhône pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[9], et de la troisième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[10].
Administration municipale[modifier | modifier le code]

Après avoir annoncé en 2020 qu'il se représentait en tant que maire faute de candidats, Henri Caldairou annonce sa démission le [11]. La première adjointe, Élisabeth Jeambenoit, assure l'intérim jusqu'aux élections municipales les et [12]. Elle est proclamée maire le [13].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2020, la commune comptait 637 habitants[Note 4], en diminution de 1,7 % par rapport à 2014 (Ain : +5,07 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Santé[modifier | modifier le code]

Elle accueille sur son territoire, un des principaux centres cliniques de la Mutuelle générale de l'Éducation nationale (MGEN), qui traite les problèmes de santé liés à l'adolescence. Ce centre est installé dans un château au centre du Bourg.
Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Ruines du château de Dorches inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du [18]. Les ruines situées à 2 km au sud-sud-est du bourg, sont les restes du château élevé vers 1116 par les sires de Balmey qui en prennent alors le nom. En 1257, Hugonet de Dorche en red hommage au comte de Savoie[19].
- Anciennes mines et usine d'asphalte au hameau de Pyrimont.
- Château de Chanay du XIVe siècle, reconstruit au XIXe siècle. Cette ancienne maison forte de Chanay-d'Izernore fut bâti par Philippe de Bussy vers 1350. Elle est partiellement inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [20].
- Château des Quinsonnas.
- Col de Richemond.
- Premier pont de Pyrimont détruit en 1940. Il se trouvait (en rive droite) sur le territoire de Chanay. La passerelle de Surjoux l'a remplacé à partir de 1954.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes et cartes[modifier | modifier le code]
- Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Henriette Walter, l'aventure des mots français venus d'ailleurs, page 44
- « communauté de communes du Pays Bellegardien - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Chanay », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- Jacques Bosson, « Le maire de Chanay démissionne, des élections organisées en juin », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne, consulté le ).
- Killian Michel, « Six candidats se présentent à l’élection municipale partielle », La Tribune républicaine, (lire en ligne, consulté le ).
- Mairie de Chanay, « Délibération n°2023-021 du 27 juin 2023 relative à l'élection du maire », sur mairie-chanay.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Notice n°PA00116361 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 20 (cf. Dorche).
- « Notice n°PA00116362 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.