Cartigny-l'Épinay
Cartigny-l'Épinay | |
L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom |
Maire Mandat |
Nelly Suret 2020-2026 |
Code postal | 14330 |
Code commune | 14138 |
Démographie | |
Population municipale |
298 hab. (2021 ) |
Densité | 29 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 14′ 23″ nord, 1° 00′ 34″ ouest |
Altitude | Min. 7 m Max. 66 m |
Superficie | 10,23 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Trévières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Cartigny-l'Épinay est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 298 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 853 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Balleroy-sur-Drôme à 14 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 924,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Cartigny-l'Épinay est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (64,5 %), terres arables (32,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]La commune est issue de deux paroisses.
Le nom de la première est attesté sous les formes Kartineio en 1205 et 1232[14] et Carthigneium au XIVe siècle[15]. Le toponyme est issu de l'anthroponyme latin[15] ou roman[14],[16] Cartinius.
Le nom de la deuxième paroisse est attesté sous la forme Spineto en 1150[17]. Le toponyme est issu du latin spina[16], « arbrisseau épineux », par l'ancien français espinoi, espinay, « lieu où pousse de l'épine »[17]. Il pourrait s'agir d'épine noire[15]. Le toponyme epinay tirerait son nom des épines séculaires qui servaient jadis à séparer les héritages, les aubépines servaient autrefois à délimiter les parcelles de Normandie[18].
Histoire
[modifier | modifier le code]Les communes de Cartigny-l'Épinay et Cartigny-Tesson (Sainte-Marguerite-d'Elle) ont une histoire commune. Elles sont issues du partage de deux anciennes communes, Cartigny et L'Épinay-Tesson, par l'ordonnance du . La partie au sud de la Rivière Rieu formait le territoire de Cartigny, et celle au nord la partie principale du territoire de L'Épinay-Tesson, une enclave d'une superficie conséquente était située le long de la rivière Elle. Une section de territoire formée par les lieux-dits la Vallée Normand (Pont Normand), Lieu Métais, Balençon (les Landes Bossues) et Govin est transférée par ordonnance du de Cartigny-Tesson à Cartigny-l'Épinay[19],[20]. En 1846, Cartigny-Tesson devient Sainte-Marguerite-d'Elle[21].
Communes limitrophes de l'ancienne commune de Cartigny avant 1826[22]: (dans le sens d'une aiguille d'une montre)
•Castilly
•Saint-Marcouf
•L'Épinay-Tesson
•Saint-Laurent-du-Rieu
•La-Haye-Piquenot
•L'Épinay-Tesson (l'enclave)
•Clouay (jusqu'en 1812, puis absorbé par Saint-Jean-de-Savigny)
•Saint Clair (sur une pointe du périmètre)
•Moon
•Lison
Communes limitrophes de l'ancienne commune de L'Épinay-Tesson avant 1826 (cette commune était scindée en deux)[23]:
Territoire principale: (dans le sens d'une aiguille d'une montre)
•Cartigny
•Saint-Marcouf
•La-Folie
•Notre-Dame-de-Blagny
•Saint-Laurent-du-Rieu
Enclave: (dans le sens d'une aiguille d'une montre)
•Cartigny
•La-Haye-Piquenot
•Cerisy-La-Forêt
•Saint-Jean-de-Savigny (sucursale avant la révolution, son territoire dépendait de la paroisse de Couvains)
•Clouay (jusqu'en 1812, puis absorbé par Saint-Jean-de-Savigny)
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[24].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].
En 2021, la commune comptait 298 habitants[Note 2], en évolution de −2,61 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[29].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Pierre, du XIIe siècle, remaniée.
- Manoir de l'Épinay (château de Cartigny), du XIXe siècle.
- L'église de L'Épinay-Tesson a été détruite lors de la fusion des paroisses[30].
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]Verlar (de) (Allemagne) depuis 1982, ancienne commune faisant aujourd'hui partie de Salzkotten.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Pierre Louis Clément (1766 à Cartigny-l'Épinay - 1852), homme politique.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Cartigny-l'Épinay et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 544
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 87
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1234
- Henri Gadeau de Kerville, "L’aubépine de Bouquetot", in Bulletin de la Société des amis des sciences naturelles de Rouen, imprimerie Julien Lecerf, Rouen, 1893, p. 167-172 (consultable en ligne)
- Archives départementales du Calvados, les délibérations, « Cartigny-Tesson », p. 101.
- Archives départementales du Calvados, plans anciens, Cartigny-Tesson, tableau d'assemblage (tête de liste).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Sainte-Marguerite-d'Elle », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- https://archives.calvados.fr/ark:/52329/8n0pb1cm9sl4/507d558e-d0d1-4600-8207-f7284b3ee422
- https://archives.calvados.fr/ark:/52329/w0mg3qt46j7r/b8a5851d-f4fb-4b1d-b871-a983117393da
- Réélection 2020 : « Municipales à Cartigny-l’Épinay. Nelly Suret réélue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 3 : Arrondissements de Vire et de Bayeux, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 733