Maisod
Maisod | |
Base nautique sur le lac Vouglans. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Jura |
Arrondissement | Saint-Claude |
Intercommunalité | Terre d'Émeraude Communauté |
Maire Mandat |
Michel Blaser 2020-2026 |
Code postal | 39260 |
Code commune | 39307 |
Démographie | |
Gentilé | Maisoulin, Maisouline |
Population municipale |
324 hab. (2021 ) |
Densité | 44 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 28′ 39″ nord, 5° 41′ 24″ est |
Altitude | 550 m Min. 423 m Max. 553 m |
Superficie | 7,39 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Moirans-en-Montagne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Maisod est une commune française située dans le département du Jura, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situé en moyenne montagne, sur le plateau qui domine la vallée de l'Ain, à 6 km de Moirans-en-Montagne, Maisod est un petit village agricole qui fait partie du parc naturel régional du Haut-Jura. Il connaît aujourd'hui un notable développement touristique avec le lac de Vouglans dont les berges ont été aménagées, à quelques kilomètres du village, en centre de loisirs avec plage, village de vacances et port de plaisance pour voiliers et petits bateaux à moteur. C'est également un site fréquenté par les pêcheurs à pied ou en barque.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Coyron | ||||
Orgelet Onoz |
N | Meussia Charchilla | ||
O Maisod E | ||||
S | ||||
Moirans-en-Montagne |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 558 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Orgelet », sur la commune d'Orgelet à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 411,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Maisod est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Vouglans, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (67,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,3 %), eaux continentales[Note 2] (27,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,2 %), zones urbanisées (6,3 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]L'occupation à l'époque préhistorique est attestée par des fouilles et la présence romaine y est vraisemblable. Les traces historiques apparaissent avec le Moyen Âge : le village et le château médiéval sont détruits par les armées de Louis XI en 1477 lors de la guerre de succession de Bourgogne. Un nouveau château de petite taille est rebâti en 1565 : il est incendié et remanié au cours des siècles comme en 1865 par l'adjonction d'une tourelle ronde à l'initiative de la famille de Champvans. C'est aujourd'hui une propriété privée. [1]
Le poète Lamartine a séjourné dans le château de Maisod durant les Cent-Jours en 1815.
Le hameau de Brillat est englouti par les eaux lors de la construction du lac de Vouglans en 1968.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2021, la commune comptait 324 habitants[Note 3], en évolution de −1,82 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Château du XVIe siècle (remanié) où a séjourné Lamartine durant les Cent-Jours en 1815 ;
- Plage de la Mercantine.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]La famille de Maisod (olim Maizod) portait pour armes : « De gueules à deux épées d'argent, passées en sautoir »[19].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Maisod et Orgelet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Orgelet », sur la commune d'Orgelet - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Orgelet », sur la commune d'Orgelet - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Maisod ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Jules Gauthier et Léon Gauthier, Armorial de Franche-Comté, Paris, Honoré Champion, , 230 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 158.