Adèle Thorens Goumaz

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Adèle Thorens Goumaz
Illustration.
Portrait officiel, 2019.
Fonctions
Conseillère aux États
Législature 51e
Prédécesseur Géraldine Savary
Successeur Pierre-Yves Maillard (PS)
Conseillère nationale
Législature 48e, 49e et 50e
Successeur Valentine Python
Coprésidente des Verts Suisse
Avec Regula Rytz
Prédécesseur Ueli Leuenberger
Conseillère communale de Lausanne
Législature 2002-2006, 2006-2011
Biographie
Date de naissance (52 ans)
Lieu de naissance Soleure
Nationalité suisse
Parti politique Les Verts
Diplômée de Université de Lausanne
IDHEAP
Profession Universitaire

Adèle Thorens Goumaz, née le à Soleure, est une personnalité politique suisse, membre des Verts et coprésidente du parti de 2012 à 2016.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Issue d'une famille d'industriels à l'origine de la fabrication des boites à musique, gramophones puis tourne-disques Thorens, Adèle Thorens Goumaz est la petite-fille du député libéral Robert Thorens[1]. Son père est médecin et sa mère enseignante[2].

Elle est mariée[2] et mère d'un enfant[3]. Son époux est historien de l'art[4].

Elle habite à Montblesson[5].

Formation[modifier | modifier le code]

En 1998, elle obtient une licence (master) en philosophie, histoire et sciences politiques à l'Université de Lausanne[6]. Son mémoire, consacré au philosophe Hans Jonas, obtient un prix de la Faculté des Lettres, notamment pour la « sensibilité éthique exemplaire à l’égard des grands problèmes écologiques de notre temps »[7].

Elle décroche ensuite un certificat post-grade en politiques de l'environnement et de la durabilité à l'Institut des Hautes études en administration publique de Lausanne (IDHEAP)[8].

Vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Après un an passé à l'École normale supérieure de Paris (ENS), dans le cadre de ses recherches en philosophie, elle commence une carrière académique en faisant de l'enseignement et de la recherche en philosophie et en politiques de l'environnement à l'Université de Lausanne et à l'IDHEAP[9].

Elle est ensuite engagée en 2004 au WWF Suisse comme responsable de la formation. Elle y crée le centre de formation WWF destiné à former des adultes en emploi aux exigences environnementales et à la communication[10]. En 2006, elle est directrice par intérim du siège romand du WWF Suisse[réf. nécessaire].

Elle est nommée professeur associé en politiques territoriales et éthique à la Haute École d'ingénierie et de gestion du canton de Vaud à la rentrée 2023[11].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Quelques membres du groupe parlementaire des Verts suisse (2015).

Elle est élue en 2002 au Conseil communal de Lausanne, où elle siège jusqu'en 2007. Entre et , elle est présidente du groupe des Verts au Conseil communal[12].

En , elle est élue au Conseil national pour le canton de Vaud. Durant sa première législature, elle siège à la Commission de l'économie et des redevances (CER). Puis elle accède à la Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie (CEATE). Elle est réélue en 2011 et 2015. En 2019, elle est élue au Conseil des États. Elle y siège au sein de la CEATE, de la CER et de la Commission des finances (CdF)[13]. Elle annonce à la mi-août 2022 qu'elle ne se présentera pas pour un nouveau mandat au terme de la législature[14].

Le , elle est nommée avec Regula Rytz coprésidente des Verts suisses, succédant à Ueli Leuenberger[15],[16]. Elle occupe ce poste pendant quatre ans, puis y renonce pour des raisons familiales, souhaitant avoir plus de temps pour sa fille, mais aussi pour le travail de dossier[17].

Positions politiques[modifier | modifier le code]

Adèle Thorens Goumaz s'intéresse principalement à la politique environnementale, en particulier la transition énergétique, la préservation du climat[18],[19] et la sauvegarde de la biodiversité. Elle s'est tout particulièrement engagée pour une meilleure conciliation entre économie et environnement, en contribuant de manière importante au lancement, par le parti des Verts suisses, de l'initiative pour une économie verte[20] : elle a été coprésidente du comité de l'initiative et elle a par la suite codirigé la campagne jusqu'à la votation populaire de [21].

Elle a déposé de nombreuses interventions parlementaires[22] dans les domaines de l'écologie industrielle, de la lutte contre l'obsolescence programmée[23],[24], de l'économie verte et de l’économie de fonctionnalité. Elle a en outre participé activement au lancement de l'initiative pour une sortie du nucléaire[25] des Verts suisses et à la campagne de votation. Elle s'engage pour une agriculture durable[26] et sans OGM[27]. Enfin, une proposition de sa part dans le programme de législature 2007 - 2011 est à l'origine de la Stratégie biodiversité suisse[28].

En dehors des thèmes environnementaux, Adèle Thorens Goumaz s’intéresse entre autres à la numérisation de l'économie (Industrie 4.0)[29], dans une perspective de durabilité, et à la préservation de médias libres, diversifiés et de qualité[30].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Patrimoines des politiciens suisses: réaction de la conseillère nationale vaudoise verte, Adèle Thorens Goumaz », sur Rts.ch,
  2. a et b Eric Felley, « La fée verte qui fait du bien Adèle Thorens Goumaz », L'Hebdo, (consulté le )
  3. « «Trotski, ce n’est pas mon monde» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  4. Lise Bailat, Sébastien Jubin, Florent Quiquerez, Lucie Monnat, Caroline Zuercher, « Elles sont les Suissesses de l’année », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  5. Jérôme Ducret, « Au tribunal pour des maisons qui cachent le soleil », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  6. « Biographie », sur adelethorens.ch (consulté le )
  7. Université de Lausanne, « Rapport d'activité 1998 », sur unil.ch, (consulté le ), p. 47
  8. « Parcours | Adèle Thorens Goumaz », sur www.adelethorens.ch (consulté le )
  9. « Textes publiés », Voir les publications académiques en bas de page, sur www.adelethorens.ch (consulté le )
  10. « Adèle Thorens, l'écologie dans le cœur et dans la tête », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Michel Guillaume, « Adèle Thorens devient professeure à la HEIG-VD », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  12. « Adèle Thorens Goumaz », sur verts-vd.ch (consulté le )
  13. « Biographie de Adèle Thorens Goumaz », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  14. « Adèle Thorens: "2023 sera une opportunité pour la gauche vaudoise de récupérer deux sièges aux États" », sur rts.ch, (consulté le )
  15. Assemblée des Verts - Adèle Thorens et Regula Rytz élues à la présidence, 20 minutes, 21 avril 2012
  16. Caroline Zuercher, « Adèle Thorens à la présidence des Verts », 24Heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  17. Fabien Muhieddine et Philippe Castella, « «C’est décidé, je ne me représente pas à la coprésidence des Verts» », Le Matin,‎ (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le )
  18. Florent Quiquerez, « «La BNS contrecarre notre politique climatique» », 24Heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  19. « Audio: Débat haut en couleurs (sic) sur les changements climatiques au Conseil national », sur Play RTS, (consulté le )
  20. « Ne compter que sur une seule planète », Le Courrier,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « «Une économie durable, c'est du pur bon sens» », tdg.ch/,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « Interventions déposées par Adèle Thorens Goumaz », sur parlement.ch
  23. « 3 questions à Adèle Thorens Goumaz – Fédération romande des consommateurs », sur www.frc.ch, (consulté le )
  24. « La recette des Verts pour des produits plus durables », tdg.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. « Adèle Thorens: «Le plus efficace, c’est le négawatt» », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. « Adèle Thorens prône la permaculture », sur www.lematindusoir.ch, (consulté le )
  27. Xavier Alonso, « «Deux tiers des Suisses ne veulent pas d'OGM» », 24Heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  28. « Bulletin officiel », sur www.parlament.ch (consulté le )
  29. Lise Bailat, « Uber et consorts s’invitent sous la Coupole fédérale », 24Heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  30. « Interpellation: Comment soutenir les médias dans leur transition vers le numérique? », sur parlement.ch, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]