Cesla Amarelle

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Cesla Amarelle
Illustration.
Portrait, 2011.
Fonctions
Conseillère d'État du canton de Vaud
Département de la formation, de la jeunesse et de la culture
Élection 21 mai 2017
Législature 2017-2022
Prédécesseur Anne-Catherine Lyon
Conseillère nationale
Législature 49e et 50e
Successeur Samuel Bendahan
Présidente du PSS vaudois
Prédécesseur Josiane Aubert
Conseil communal d'Yverdon-les-Bains
Députée au Grand Conseil du canton de Vaud
Législature 2007-2012
Biographie
Nom de naissance Cesla Virginia Amarelle
Date de naissance (50 ans)
Lieu de naissance Montevideo (Uruguay)
Nationalité Suisse
Parti politique PSS
Diplômée de Université de Lausanne
Profession Enseignante

Cesla Amarelle, née le à Montevideo (originaire d'Yverdon-les-Bains et de Winterthour), est une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste. Elle est députée du canton de Vaud au Conseil national de décembre 2011 à juin 2017, puis conseillère d'État vaudoise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Cesla Virginia Amarelle[1],[2] naît le à Montevideo, en Uruguay[3], trois mois après le coup d'État de juin 1973. Le prénom « Cesla » lui est donné par ses parents, militants de gauche, comme acronyme de « Communauté des États socialistes latino-américains »[4].

Fuyant la dictature, ses parents viennent travailler pour des organisations internationales à Genève, et la famille s'installe à Yverdon-les-Bains en 1977[5], où elle reste jusqu'à la fin de ses études secondaires. Elle y revient après avoir vécu et étudié à Lausanne[réf. nécessaire].

Cesla Amarelle est mariée à Phillip Müller, ex-directeur financier du CHUV. Ils ont deux filles[6]. Elle réside à Yverdon[7].

Carrière académique[modifier | modifier le code]

Cesla Amarelle fait ses études de droit à l'Université de Lausanne à partir de 1992. Elle obtient une licence en 1996, et devient assistante diplômée à la chaire de droit constitutionnel européen de 1996 à 1999, puis première assistante jusqu'en 2001.[réf. nécessaire]

Elle soutient sa thèse sur le processus d'harmonisation des droits migratoires au sein de l'Union européenne à Lausanne en 2005, alors qu'elle est chercheuse du Fonds national suisse (2003-2005).[réf. nécessaire]

En 2008-2009, elle est chargée de cours à l'Université de Fribourg pour la chaire de droit international public et de droit européen. En 2009, elle est nommée professeure assistante en droit des migrations à l'Université de Neuchâtel[8]. Depuis janvier 2016, elle y occupe le poste de professeur ordinaire de droit public et droit des migrations[9].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Cesla Amarelle se fait naturaliser à l'âge de 16 ans[10], puis rejoint le Parti socialiste suisse en 1999[4]. Elle occupe la vice-présidence du Parti socialiste vaudois de 2004 à 2008, puis sa présidence de 2008 à 2012[3].

En 2006, elle est élue au Conseil communal de Lausanne. Elle en démissionne en 2007[11]. La même année, elle est élue au Grand conseil du canton de Vaud sur la liste socialiste du sous-arrondissement de Lausanne-ville[12].

En 2009, après avoir déménagé à Yverdon-les-Bains, elle entre au Conseil communal en tant que « vient-ensuite ». Elle est réélue en 2011[13] mais démissionne après son élection au Conseil national[14].

Conseillère nationale[modifier | modifier le code]

En 2011, elle est élue au Conseil national pour le canton de Vaud[15]. Elle préside la Commission des institutions politiques de 2013 à 2015. Réélue en 2015[16], elle siège au cours de cette législature dans la Commission des finances et celle des institutions politiques.

Conseillère d'État[modifier | modifier le code]

Le , le Congrès du Parti socialiste vaudois la choisit pour accompagner les conseillers d'État sortants Pierre-Yves Maillard et Nuria Gorrite sur sa liste en vue des élections au Conseil d'État vaudois[17],[18]. Le 21 mai 2017, elle est élue avec près de 67 000 votes contre 61 000 pour son concurrent, l'UDC Jacques Nicolet. Elle entre en fonction le à la tête du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture[réf. nécessaire].

Le , elle n'est pas réélue au second tour des élections cantonales, terminant avec 76 060 suffrages à 4 371 voix de la candidate du Centre Valérie Dittli. Sa défaite entraîne un basculement de la majorité gouvernementale à droite. Les observateurs estiment qu'elle est « la conséquence directe d'une grogne du corps enseignant, éreinté par deux ans de pandémie et des réformes lancées tambour battant » (réforme dite d'école inclusive, visant à assurer l'égalité des chances entre tous les enfants en intégrant les élèves à « besoins spécifiques »[19],[20],[21],[22], et éducation numérique) : tracée 5 600 fois sur les bulletins de gauche (deux fois plus que le candidat des Verts et quatre fois plus que les deux autres candidates socialistes), elle recueille 15 000 voix de moins que la candidate socialiste réélue Nuria Gorrite. Son attitude « crispante » voire « cassante » est mise en avant, alors qu'elle était « louée pour son dynamisme à des débuts »[23],[24],[25].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Code annoté de droit des migrations, Stämpfli, 2014 (éd. avec Minh Son Nguyen).
  • Le droit d'asile face aux réformes : fondements et enjeux dans la pratique, Stämpfli, 2013 (éd.)
  • L'intégration des étrangers à l'épreuve du droit suisse : fondements et applications pratiques, Stämpfli, 2012 (éd.)
  • Migrations et regroupement familial, Stämpfli, 2012 (avec Nathalie Christen et Minh Son Nguyen).
  • Les renvois et leur exécution : perspectives internationale, européenne et suisse, Stämpfli, 2011 (collectif).
  • Geld im Griff : schuldenfrei konsumieren (2. Auflage), Lehrmittelverlag des Kantons Zürich, 2011 (avec Nicolas Peter, illustré par Mix & Remix).
  • Migrations et économie : l'accès des étrangers à la vie économique : les normes et leur application, Stämpfli, 2010 (collectif).
  • Le principe de non-refoulement : fondements et enjeux pratiques, Stämpfli, 2010 (collectif).
  • Droit suisse, Loisirs et Pédagogie, 2008 (avec Vincent Kucholl et Nicolas Peter, illustré par Mix & Remix).
  • Petit manuel pour acheter et consommer sans dettes, Loisirs et Pédagogie, 2007 (avec Nicolas Peter, illustré par Mix & Remix).
  • Le processus d'harmonisation des droits migratoires nationaux des États membres de l'Union Européenne : historique, portée et perspectives en droit communautaire d'asile et d'immigration, Schulthess, 2005 (version publiée de sa thèse de doctorat en droit).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) jep/mdr, « War Blocher der «Weltwoche»-Informant? », sur 20 Minuten, (consulté le )
  2. La Confédération en bref 2012, p. 27 [lire en ligne (page consultée le 14 septembre 2023)]
  3. a et b « Biographie de Cesla Amarelle », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse. (page consultée le 17 août 2017).
  4. a et b Mehdi-Stéphane Prin, « À côté de la politique, Cesla Amarelle a deux autres vies », 24 heures,‎ , p. 40 (lire en ligne, consulté le )
  5. « Cheffe du Département », sur www.vd.ch (consulté le )
  6. Patrick Chuard, « Le mari de Cesla Amarelle jette l’éponge », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  7. « Sur les pas de Cesla Amarelle », sur rts.ch (La Première, Sur les pas de), (consulté le )
  8. « Biographie », sur www2.unine.ch (consulté le )
  9. « Biographie », sur unine.ch (consulté le )
  10. « «Je vais rester tranquille jusqu’au 14 décembre» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  11. « Résultat des élections au Conseil communal de Lausanne, 2006 », sur www.lausanne.ch (consulté le )
  12. « Résultats des élections 2007 sur le site du Canton de Vaud », sur www.elections.vd.ch (consulté le )
  13. « Elections communales Yverdon 2011, Suffrages par candidat et par liste », sur www.yverdon-les-bains.ch (consulté le )
  14. « Conseil communal d'Yverdon, séance du 01.12.2011 », sur www.yverdon-les-bains.ch (consulté le )
  15. « Canton de Vaud: Résultat officiel votation / élection », sur www.elections.vd.ch (consulté le )
  16. « Votations et élections - Vaud », sur www.elections.vd.ch (consulté le )
  17. « Cesla Amarelle juge avoir «la légitimité» pour briguer le Conseil d'Etat », sur 24heures.ch/ (consulté le )
  18. Aïna Skjellaug, « Les socialistes vaudois misent sur Cesla Amarelle », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  19. « Une rentrée scolaire vaudoise sous le signe de l'école inclusive », sur rts.ch, (consulté le )
  20. Vincent Maendly, « L’École vaudoise accouche d’un service mastodonte », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  21. Vincent Maendly, « L’école inclusive épuise les profs », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  22. Lise Bourgeois, « École inclusive – Les instits veulent plus d’argent pour intégrer les élèves en difficulté » Accès payant, sur 24 heures, (consulté le )
  23. Vincent Maendly, « Analyse des votes – Ces coups de crayon fatals à Cesla Amarelle » Accès payant, sur 24 heures, (consulté le )
  24. Vincent Maedly, « Coup d’œil dans le rétro – L’École vaudoise fait une victime socialiste de plus » Accès payant, sur 24 heures, (consulté le )
  25. Yan Pauchard, « L’école vaudoise est-elle devenue ingérable? », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]