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Le 2 octobre 2020, de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[3]. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le 20 octobre. L'Arrêté du 7 octobre 2020 portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Gattières, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au 3 octobre 2020"[4].
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[5].
Située sur le tracé de la voie romaine avec son gué sur le Var, l'accès se fait aujourd'hui principalement depuis le Pont de Saint-Isidore route M 2210 et à partir de la Route nationale 202.,
Gattières est une commune urbaine[Note 1],[10]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12].
Elle appartient à l'unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale regroupant 51 communes[13] et 942 886 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Nice est la septième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse et Bordeaux[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (26,3 %), zones urbanisées (24,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,8 %), zones agricoles hétérogènes (12,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5 %), eaux continentales[Note 3] (3,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,3 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Histoire
En 1388, le Var devint la frontière orientale de la Provence. Le territoire de Gattières resta cependant une enclave savoyarde sur la rive droite du Var et ce jusqu'en 1760, année où un traité entre les royaumes de Sardaigne et de France l'intégra au territoire national français. Pendant les quatre siècles entre ces deux dates, la ville servit de nombreuses fois de tête de pont à des incursions Savoyardes et Impériales en France.
Éperon dominant le Var, le rocher de Gastes aux escarpements naturels offrait un emplacement idéal et stratégique aux aborigènes ligures.
Située sur le tracé de la voie romaine avec son gué sur le Var, Gattières détenait une position stratégique importante qui lui valut un passé tourmenté. En temps de guerre, elles furent hélas nombreuses, les prises et les pertes alternatives du village étaient fréquentes.
Profitant des troubles qui règnent en Provence, le comte Amédée VII de Savoie s'assure la trahison du gouverneur de Nice et le , coup de théâtre : Nice et son arrière-pays se détachent de la Provence et se donnent à la Savoie.
Allégret de Mauléon, capitaine gascon souvent qualifié d'« aventurier », mais comptant de hautes attaches en Savoie, s'était emparé de la place de Gattières au cours d'un coup de main auquel Amédée VII n'était peut-être pas étranger. Le , De Mauléon vendait Gattières à Amédée VII pour le prix de 2 000 florins.
La Savoie possédait ainsi une tête de départ en rive droite du Var. L'importance de cet évènement se vérifia lors des guerres entre les deux rives du Var. Le blason de Gattières rappelle ce fait historique : « De gueules au lion d'or tenant en sa patte dextre une tour d'argent chargée d'une croix du premier ».
C'est ainsi que pendant près de 400 ans (1388-1760) Gattières suivra les destinées du comté de Nice, d'abord savoyarde, puis sarde. Le traité de Turin () rectifiera la frontière entre le royaume de France et celui de la Sardaigne. Depuis son embouchure jusqu'au confluent de l'Estéron, le Var divisera les deux états. Gattières est ainsi séparé du comté de Nice et rattaché à la France.
La commune est marquée par l'arrestation de nombreux villageois par les Allemands en 1944, dont Ange Grassi et Séraphin Torrin, torturés par la Gestapo niçoise puis pendus avenue de la Victoire à Nice[21].
En 1971, la commune fera également la une de l'actualité judiciaire, avec le meurtre de la petite Danièle Marra âgée de 7 ans et la tentative d'assassinat sur sa mère Cortena, alors enceinte de huit mois. Le coupable Ali Ben Yanes, surnommé bientôt « l'égorgeur de Gattières » sera condamné à mort et exécuté à la prison des Baumettes à Marseille en 1973. Son cousin Hocine qui était son complice sera incarcéré pendant plus de trente ans.
Différentes hypothèses sont à l'origine de ce nom :
la première explication provient d'une formation végétale dite « herbe à chat ». On peut aussi penser au latin « cattus », « chat » avec le suffixe -aria ;
la deuxième hypothèse s'explique par la situation stratégique du bourg, lieu de passage du Var inclinant à penser au latin « vadum », gué, « gat » en nissart ;
la troisième signification repose sur le constat que la terre serait mauvaise, peu fertile « terre gaste ».
Six habitants du village ont péri lors de l'attentat du commis à Nice sur la promenade des Anglais[22].
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[24] :
total des produits de fonctionnement : 4 991 000 €, soit 1 197 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 392 000 €, soit 941 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 2 141 000 €, soit 513 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 1 711 000 €, soit 410 € par habitant ;
endettement : 2 740 000 €, soit 657 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 15,65 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 21,75 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 32,91 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 25 150 €[25].
Économie
Entreprises et commerces
Agriculture
Autrefois la culture principale était les olives et les fleurs d’oranger. Les Plans de Gattières, situés le long du Var comptent un grand nombre d’agriculteurs, qui cultivent légumes, fruits, fleurs et plantes aromatiques.
Sur la Plaine du Var, se regroupent les 3 clubs d’entreprises : Carros / Le Broc, Saint-Jeannet / Gattières / La Gaude et Saint-Laurent-du-Var. Ils assurent depuis de nombreuses années la promotion et le développement du premier pôle industriel des Alpes-Maritimes[29].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].
En 2021, la commune comptait 4 287 habitants[Note 4], en augmentation de 4,28 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Église Saint-Nicolas, édifice romano-gothique de type provençal des XIVe et XVe siècles (et même au XIIIe siècle selon certains historiens)[38], puis remanié au XVIIe siècle[39],[40].
Chapelle Notre-Dame-du-Var, ancien prieuré rural qui faisait partie d’une ferme-chapelle abritant des religieux[41], XVe siècle[42].
Vestige de son ancien château fort, reste d’une tour fortifiée XIIe et XIIe siècles, vestige du château Grimaldi, datant du XIIIe siècle. Il existe une autre tour vers le nord[43].
Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. I : Cantons de Carros à Levens, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 504 p. (ISBN2-84234-071-X)
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Béatrice Jérôme, Mattea Battaglia et Camille Stromboni, « Qui sont les victimes de l’attentat de Nice ? », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le )
↑Le 30 mars 2014, Pascale Guit-Nicol l'emporte au deuxième tour avec 50,51 % des voix exprimées.