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Énergie en Ukraine | |
Bilan énergétique (2013) | |
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Offre d'énergie primaire (TPES) | 116,1 M tep (4 862,7 PJ) |
par agent énergétique | charbon : 35,8 % gaz naturel : 34 % électricité : 19,2 % pétrole : 8,5 % |
Énergies renouvelables | 1,1 % |
Consommation totale (TFC) | 65,2 M tep (2 728,7 PJ) |
par habitant | 2,55 tep/hab |
par secteur | ménages : 36 % industrie : 33,5 % transports : 18,2 % services : 8,8 % agriculture : 3,4 % pêche : 0 % |
Électricité (2013) | |
Production | 194,38 TWh |
par filière | thermique : 49,1 % nucléaire : 42,8 % hydro : 7,4 % éoliennes : 0,3 % autres : 0,3 % biomasse/déchets : 0,1 % |
Combustibles (2013 - Mtep) | |
Production | pétrole : 3,17 gaz naturel : 16,02 charbon : 40,67 |
Commerce extérieur (2013 - Mtep) | |
Importations | pétrole : 8,11 gaz naturel : 22,59 charbon : 9,09 |
Exportations | électricité : 0,85 pétrole : 1,00 charbon : 6,20 |
Sources | |
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Le secteur de l'énergie en Ukraine se caractérise surtout par la prépondérance des combustibles fossiles, qui pesaient pour 78,3 % dans la consommation intérieure d'énergie primaire en 2013, en particulier le charbon : 35,8 % et le gaz naturel : 34 %. Le nucléaire avait cependant une place importante : 18,8 %, et les énergies renouvelables ne contribuaient que pour 3,6 %.
La production d'énergie primaire est dominée par le charbon : 47,3 %, dont les réserves sont abondantes : l'Ukraine se situe au 7e rang mondial avec 3,8 % des réserves mondiales. Elle dispose également de gisements de pétrole et de gaz, qui couvrent respectivement 32 % et 40 % de la consommation du pays. Elle reste donc dépendante des importations, ce qui pose un grave problème de dépendance, surtout pour le gaz, qui a été l'enjeu de plusieurs conflits gaziers russo-ukrainiens ; l'Ukraine espère se libérer prochainement de cette dépendance grâce au renforcement des interconnexions avec la Slovaquie, à des accords avec la Pologne et éventuellement à l'exploitation des gaz de schiste dont elle disposerait de gisements importants.
La consommation d'énergie primaire par habitant est supérieure de 34 % à la moyenne mondiale, mais inférieure de moitié à celle de la Russie et de 34 % à celles de la France et de l'Allemagne en 2013.
La production d'électricité se répartissait en 2013 entre les combustibles fossiles pour 49,1 % (surtout charbon : 41,7 %), le nucléaire pour 42,8 % et les énergies renouvelables pour 8,1 % (surtout hydraulique : 7,4 %).
Les émissions de CO2 étaient en 2013 supérieures de 29 % à la moyenne mondiale, mais inférieures de 22 % à celle de la France et de moitié à celles de la Russie.
Vue d'ensemble
Principaux indicateurs de l'énergie en Ukraine[2] | ||||||
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Population | Consommation énergie primaire |
Production | Importation nette |
Consommation électricité |
Émissions de CO2 | |
Année | Million | Mtep | Mtep | Mtep | TWh | Mt CO2éq |
1990 | 51,89 | 252,02 | 135,79 | 120,92 | 248,43 | 688,38 |
2000 | 49,18 | 133,79 | 76,44 | 57,62 | 136,63 | 295,00 |
2008 | 46,26 | 134,64 | 84,38 | 57,24 | 163,49 | 294,79 |
2009 | 46,05 | 114,54 | 79,51 | 41,37 | 148,66 | 249,44 |
2010 | 45,87 | 132,43 | 78,92 | 41,90 | 162,83 | 266,27 |
2011 | 45,71 | 126,56 | 85,67 | 47,69 | 167,40 | 279,46 |
2012 | 45,59 | 122,49 | 85,37 | 38,51 | 165,99 | 273,84 |
2013 | 45,49 | 116,14 | 85,93 | 31,68 | 163,77 | 265,05 |
variation 1990-2013 |
-12,3 % | -54 % | -37 % | -74 % | -34 % | -61 % |
Comparaisons internationales
L'Agence internationale de l'énergie et BP classent l'Ukraine dans les premiers rangs pour plusieurs indicateurs du domaine de l'énergie:
Source d'énergie | indicateur | rang | année | quantité | unité | % monde | commentaires |
Charbon | Réserves[b 1] | 7e | 2014 | 33.87 | Mds tonnes | 3,8 % | 1er : États-Unis (237,3 Mds t), 2e : Russie (157 Mds t) |
Production[b 2] | 13e | 2014 | 31.5 | Mtep | 0,8 % | 1er : Chine (1 844,6 Mtep), 2e : États-Unis (507,8 Mtep),... 6e : Russie (170,9 Mtep) | |
Consommation[b 3] | 15e | 2014 | 33,0 | Mtep | 0,9 % | 1er : Chine (1 962,4 Mtep), 2e : États-Unis (453,4 Mtep),... 6e : Russie (85,2 Mtep) | |
Nucléaire[k 1] | Production | 8e | 2013 | 83 | TWh | 3,3 % | 1er : États-Unis (822 TWh), 2e : France (424 TWh) |
Puissance installée | 8e | 2013 | 13 | GW | 3,5 % | 1er : États-Unis (99 GW), 2e : France (63 GW) | |
% nucléaire/élec* | 3e | 2013 | 43,0 | % | 1er : France (74,7 %) | ||
Électricité[k 2] | Exportation nette | 9e | 2013 | 10 | TWh | 3,2 % | 1er : Canada (50 TWh), 2e : France (48 TWh) |
2014p = données provisoires 2014 * % nucléaire/total production d'électricité (classement parmi les 10 principaux producteurs) |
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Production d'énergie primaire
Source | 1990 | % | 2000 | % | 2010 | % | 2011 | 2012 | 2013 | % 2013 | var. 2013/1990 |
Charbon | 86,81 | 63,9 | 36,34 | 47,5 | 33,72 | 42,7 | 40,34 | 40,21 | 40,67 | 47,3 | -53 % |
Pétrole | 5,27 | 3,9 | 3,71 | 4,8 | 3,59 | 4,5 | 3,41 | 3,41 | 3,17 | 3,7 | -40 % |
Gaz naturel | 22,59 | 16,6 | 15,00 | 19,6 | 15,43 | 19,5 | 15,53 | 15,40 | 16,02 | 18,6 | -29 % |
Total fossiles | 114,67 | 84,4 | 55,05 | 72,0 | 52,83 | 66,9 | 59,28 | 59,02 | 59,86 | 69,7 | -48 % |
Nucléaire | 19,85 | 14,6 | 20,16 | 26,4 | 23,39 | 29,6 | 23,67 | 23,65 | 21,85 | 25,4 | +10 % |
Hydraulique | 0,90 | 0,7 | 0,97 | 1,3 | 1,13 | 1,4 | 0,94 | 0,90 | 1,19 | 1,4 | +31 % |
Biomasse-déchets | 0,36 | 0,3 | 0,26 | 0,3 | 1,67 | 2,1 | 1,76 | 1,74 | 1,92 | 2,2 | +434 % |
Solaire, éolien | 0,001 | ε | 0,004 | 0,005 | 0,01 | 0,05 | 0,10 | 0,1 | ns | ||
Total EnR | 1,26 | 0,9 | 1,23 | 1,6 | 2,80 | 3,5 | 2,71 | 2,69 | 4,21 | 4,9 | +233 % |
Total | 135,79 | 100 | 76,44 | 100 | 78,92 | 100 | 85,67 | 85,37 | 85,93 | 100 | -37 % |
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1] |
Charbon
Réserves de charbon
Les réserves prouvées récupérables de charbon de l'Ukraine étaient estimées par BP[n 1] à 33,87 milliards de tonnes fin 2014 (15,35 Mds tonnes d'anthracite et de charbon bitumineux, et 18,52 milliards de tonnes de sub-bitumineux et de lignite), soit plus de 500 ans de production au rythme de 2014. Ces réserves classaient l'Ukraine au 7e rang mondial avec 3,8 % du total mondial[b 1].
Production de charbon
En 2014, la production de charbon de l'Ukraine atteignait 31,5 Mtep, au 13e rang mondial avec 0,8 % du total mondial ; elle a baissé de 29 % en 2014 et de 26 % entre 2004 et 2014[b 2].
La production est localisée pour l'essentiel dans le Donbass (bassin houiller du Donets). La mine de Bazhanova et la mine de Zasyadko figurent parmi les plus importantes de ce bassin.
La guerre du Donbass a fait chuter la production de charbon de 22,4 % à 65 Mt (millions de tonnes) selon une estimation provisoire du ministère de l'énergie ; en décembre 2014, cette chute s'accentuait à 54,5 % ; elle concernait surtout les régions de Donetsk : 26,1 Mt (-30,4 % en 2014 et -67 % en décembre) et Louhansk 17,9 Mt (-31,3 % et -79 % en décembre) ; ces deux régions ont encore représenté 67,7 % de la production totale du pays en 2014 ; la production a augmenté dans les régions de Dnipropetrovsk : 18,9 Mt (+4 %) et de Lviv : 1,8 Mt (+20 %). L'Ukraine a commencé à importer du charbon d'Afrique du Sud et de Russie pour alimenter ses centrales électriques à charbon[3]. Les importations de charbon en 2014 ont coûté 1,77 Mds$ (milliards de dollars)[4]. Les deux régions séparatistes produisaient 70 % du charbon ukrainien avant le conflit, et en particulier la totalité de la production d'anthracite, utilisée par sept des 14 centrales thermiques du pays, est située en zone rebelle[5].
Dans le cadre des explosions nucléaires pour l'économie nationale, une explosion nucléaire expérimentale dénommée « projet clivage » a été réalisée le 16 septembre 1979 à 900 m de profondeur dans la mine de charbon « Yunkom » (Jeune Communiste) à Younokomounarivsk dans la région de Donetsk avec pour objectif d'éviter des éboulements et des fuites de méthane entre deux couches en pente[6].
Consommation de charbon
La consommation de charbon en Ukraine s'est établie en 2014 à 33,0 Mtep, en baisse de 20 %, au 15e rang mondial avec 0,9 % du total mondial ; elle a reculé de 16 % depuis 2004. La consommation de charbon du pays absorbe 96 % de sa production[b 3].
Pétrole
La production de pétrole atteignait 3,17 Mtep en 2013[1].
En 2014, l'Ukraine a consommé 10,2 Mt (millions de tonnes) de pétrole, soit 220 kb/j (milliers de barils par jour), en baisse de 14 % (-29 % depuis 2004)[b 4]. Sa production ne couvrait que 32 % de sa consommation en 2013[1].
Ukrnafta[7] est la principale entreprise pétrolière et gazière ukrainienne. Privatisée en 1994, elle revendique en 2014 une part de marché de 69 % dans la production nationale de pétrole et de 8,6 % dans celle de gaz. Elle est contrôlée à plus de 50 % par l'entreprise d'état Naftogaz[8].
Gaz naturel
Réserves de gaz naturel
Les réserves prouvées de gaz naturel de l'Ukraine étaient estimées par BP à 600 milliards de m3 fin 2014 (22,5 trillions US de pieds cubes), soit 34 années de production au rythme de 2014. Ces réserves classaient l'Ukraine au 27e rang mondial avec 0,3 % du total mondial, très loin derrière la Russie (17,4 %)[b 5]. L'Ukraine est au 3e rang européen pour ces réserves derrière la Norvège et les Pays-Bas[a 1].
Organisation du secteur gazier
Naftogaz[9] est la compagnie pétrolière et gazière d'état de l'Ukraine ; elle a été créée en 1998 ; 90 % de son activité est liée au gaz ; sa filiale Ukrtransgaz gère le réseau de gazoducs qui traverse le pays pour livrer le gaz russe à l'Europe centrale et occidentale (62,2 Mds m3 transmis à l'Union européenne en 2014). Ukrtransgaz gère également le plus grand système de stockage souterrain de gaz d'Europe, composé de 12 sites dont la capacité totalise 31 Mds m3 (plus d'un quart de la capacité totale de l'Union européenne) ; sa capacité d'injection est de 280 millions m3/jour. Ukrgasvydobuvannya (UGV) est la principale compagnie ukrainienne dans l'amont gazier et la seconde dans l'amont pétrolier. En 2014, elle a produit près de 14 Mds m3 de gaz, représentant les deux tiers du marché[10].
Production de gaz naturel
En 2014, l'Ukraine a produit 18,6 milliards de m3 de gaz naturel, soit 16,7 Mtep (millions de tonnes équivalent pétrole), en baisse de 3,7 % mais sans grand changement depuis 2004. Elle se classe au 32e rang mondial avec 0,5 % de la production mondiale, très loin derrière les États-Unis (21,4 %) et la Russie (16,7 %)[b 6]. En Europe (hors Russie), la production ukrainienne de gaz se classe au 4e rang derrière celles de la Norvège, des Pays-Bas et du Royaume-Uni[a 1]. Naftogaz prévoit pour 2016 une baisse de production de 1,2 milliards de m3, dont 0,2 milliards de m3 du fait des pertes d'installations de production lors du conflit armé dans le Donbass.
L'Ukraine a été exportatrice de gaz naturel de 1960 à 1978 ; sa production a atteint son maximum en 1975 à 68,7 milliards de m3. Après un long déclin, elle s'est stabilisée depuis 1993 aux alentours de 20 milliards de m3[11].
Dans le cadre des explosions nucléaires pour l'économie nationale, une explosion nucléaire (« opération Fakel ») a été réalisée le 9 juillet 1972 à 2483 m de profondeur dans un gisement de gaz dans la région de Kharkiv avec pour objectif l'obturation d'une fuite de méthane[12].
Gaz de schiste
L'extraction de gaz de schiste du champ de gaz de Yuzivska, dans les régions de Donetsk et Kharkiv, était annoncée en 2012 par le ministre de l'environnement et des ressources naturelles pour 2017 ; ses réserves étaient estimées à 1 000 Mds m3. Avec le gisement d'Olesska dans la région de Lviv, le potentiel de production était évalué à 15 Mds m3 par an[13]. Un rapport publié en 2013 par l'Energy Information Administration américaine classait l'Ukraine au 3e rang européen (hors Russie) pour ses réserves de gaz de schiste, derrière la Pologne et la France. Des accords de prospection ont été signés avec Shell en janvier 2013 pour le champ gazier de Yuzivska et avec Chevron pour la zone d’Olesska en novembre 2013[14]. Le président Porochenko a déclaré en janvier 2015 au forum de Davos : « Je suis absolument sûr que dans deux ans, nous serons indépendants de la Russie pour l'énergie. Nous avons un nouveau moyen de recevoir du gaz européen. Nous aurons la technologie pour le gaz de schiste dans notre pays »[15].
Consommation de gaz naturel
La production de gaz de l'Ukraine a couvert 40,6 % de sa consommation en 2013[1]. Selon le rapport annuel 2014 de Naftogaz, la consommation de gaz pour le secteur résidentiel (besoins des ménages) était prévue à 21,3 Mds m3 en 2015-16, dont 6,7 Mds m3 sous forme de chauffage urbain et 14,5 Mds m3 d'utilisation directe par les ménages : 2,5 Mds m3 pour la cuisine et l'eau chaude et 12 Mds m3 pour le chauffage, dont 3,3 Mds m3 en dépassement de la norme sociale de 200 m3 par mois ; cette demande est couverte par la production nationale à hauteur de 12,8 Mds m3 et 8,5 Mds m3 sont importés[a 2].
Importations de gaz naturel
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d7/Major_russian_gas_pipelines_to_europe.png/220px-Major_russian_gas_pipelines_to_europe.png)
En 2014, les importations de gaz naturel russe par gazoduc ont atteint 17,5 Mds m3, au 1er rang mondial, provenant de Russie : 12,9 Mds m3 et de divers pays européens 4,6 Mds m3[b 7].
Les principaux gazoducs qui traversent l'Ukraine sont :
- « Soyouz » (Union), qui achemine le gaz du gisement d'Orenburg au sud de l'Oural ;
- « Fraternité » (Bratstvo) ou Gazoduc Ourengoï–Pomary–Oujhorod ;
- Yamal-Europe ou « Progrès ».
Réduire la dépendance envers le gaz russe est l'une des priorités majeures de la politique de l'Ukraine.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/24/Map_of_European_countries_gas_supply_cut.svg/220px-Map_of_European_countries_gas_supply_cut.svg.png)
Rouge : coupure à plus de 75 % ; Orange : 50 à 75 % ; rose : 25 à 50 % ; Jaune : < 25 %.
Les conflits gaziers russo-ukrainiens de 2005-06, 2007-08 et 2008-09, déclenchés par des différents sur les prix de transit et de livraison du gaz, ont causé de graves perturbations dans l'approvisionnement en gaz des pays d'Europe orientale et centrale.
Le 28 avril 2014, Ukrtransgaz et Eustream, le gestionnaire du réseau slovaque, signent un protocole d'accord encouragé par la Commission européenne, établissant l'intention des parties de rendre possibles des flux gaziers bidirectionnels sans restrictions entre la Slovaquie et l'Ukraine, à tous les points d’interconnexion entre les deux pays. Le 2 septembre 2014, un nouveau gazoduc pour les livraisons de gaz de la Slovaquie à l'Ukraine était mis en service ; puis sa capacité a été progressivement accrue depuis les 8 Mds m3/an initiaux jusqu'à 15 Mds m3/an en janvier 2015, permettant de couvrir jusqu'à 90 % de la demande de gaz de l'Ukraine. En décembre 2014, Ukrtransgaz et le gestionnaire du réseau polonais GAZ-SYSTEM S.A. ont signé un accord de coopération pour accroître la capacité de transport de gaz de Pologne vers l'Ukraine de 1,5 Mds m3/an à 9,5 Mds m3/an ainsi que pour utiliser les capacités de stockage de gaz de l'Ukraine pour stocker du gaz européen[a 3].
En octobre 2015, un terminal maritime de gaz naturel liquéfié (GNL) a été mis en service à Świnoujście, dans le nord-ouest de la Pologne, en Poméranie occidentale, près de la frontière allemande. Il permet à la Pologne de s’approvisionner désormais par navires méthaniers auprès de nombreux pays tels que le Qatar ou le Nigeria. La Premier ministre polonaise, Ewa Kopacz a déclaré : « La Pologne a atteint son but stratégique, nous sommes indépendants en matière de gaz » . La mise en exploitation du terminal réduira sensiblement le risque de pressions russes. Le terminal a une capacité de 5 milliards de m3 par an, soit un tiers du gaz consommé par la Pologne, dont environ 40 % provient de Russie[16]. L'Ukraine espère pouvoir bénéficier au moins partiellement de cette nouvelle source.
Uranium
L'Ukraine détenait 117 700 tonnes d'uranium récupérable[n 2] en 2013, soit 2 % des ressources mondiales en uranium, au 12e rang[17]. L'AIEA évaluait en 2011 les ressources ultimes à 225 000 tonnes, dont 62 000 tonnes récupérables à moins de 80 $/kgU, et le Ministère de l'énergie à 131 000 tonnes[18].
La production a commencé en 1948 à Pervomayskoye, et 65 000 tonnesU ont été produits depuis lors. La production approche de 1 000 tonnes/an : 892 tU en 2011, 960 tU en 2012, 922 tU en 2013 et 926 tU en 2014. VostGOK espère porter la production à 1 500 tU, puis 2 000 tU en 2016 et 2 450 tU en 2017 grâce à la contribution de Novokonstantinovskoye[18].
VostGOK (Vostochny Gorno-Obogatitel’niy Kombinat, Entreprise orientale d'extraction et de traitement) a produit jusqu'à 830 tU/an, soit environ 30 % des besoins du pays. L'usine de traitement est située à Zhovti Vody dans la région de Dnipropetrovsk. Les mines sont à Ingulskaya et Smolinskaya dans la région de Kirovohrad, et Safonovskoye dans la région de Nikolaev. Le principal gisement encore inexploité est réputé être celui de Mikhailovskoye dans la région de Kirovohrad. Le projet de mine de Novokonstantinovskoye dans cette dernière région est considéré comme le plus grand gisement d'uranium d'Europe avec 93 600 tonnesU de ressources d'une teneur de 0,14 % ; la production a commencé en 2011[18].
L'Ukraine envoie ses concentrés d'uranium et ses alliages de zirconium en Russie pour la fabrication des assemblages de combustible par TVEL, qui les livre aux centrales nucléaires ukrainiennes. En juillet 2015, un accord a été signé avec l'américain Converdyn pour étudier la construction d'une usine de conversion en Ukraine ; en avril 2015 Energoatom a signé un accord avec Areva pour la fourniture d'uranium enrichi. Des assemblages combustibles adaptés aux réacteurs VVER-1000 ont été mis au point par Westinghouse à partir de 2005 et 630 assemblages ont été fournis à partir de 2008. En 2010, Energoatom a signé un accord de fourniture de combustible à long terme pour ses 15 réacteurs avec le russe TVEL, dont il est le principal client étranger avec 55 % de ses exportations. Après l'annexion de la Crimée par la Russie, l'Ukraine a prolongé en avril 2014 son contrat avec Westinghouse jusqu'à 2020 ; en 2014 l'Ukraine a acheté des services de fabrication de combustibles pour 588 M$ à TVEL et pour 39 M$ à Westinghouse Sweden, et en 2015 pour 611 M$ et 33 M$ respectivement ; Energoatom espère faire passer à 40 % en 2016 la part de Westinghouse[18].
Jusqu'ici, les combustibles usagés ont été stockés sur les sites des centrales, sauf une partie des assemblages VVER-440 envoyés pour retraitement en Russie en vertu d'un accord de 1993. En 2014 Energoatom a lancé une étude sur l'éventuel retraitement de ses combustibles usagés par Areva à La Hague. Par ailleurs, un site de stockage central pour les combustibles usagés de tous les réacteurs est en construction à Tchernobyl par la société américaine Holtec International ; la première tranche pour 3 600 assemblages doit être terminée en 2018 et la 4e en 2021[18].
Consommation intérieure brute d'énergie primaire
La consommation d'énergie de l'Ukraine est peu élevée : 2,55 tep par habitant en 2013, bien que supérieure de 34 % à la moyenne mondiale : 1,90 tep/hab, mais inférieure de 50 % aux 5,11 tep/hab de la Russie et de 34 % aux 3,84 tep/hab de la France et aux 3,87 tep/hab de l'Allemagne[k 3].
Source | 1990 | % | 2000 | % | 2010 | % | 2011 | 2012 | 2013 | % 2013 | var. 2013/1990 |
Charbon | 83,05 | 33,0 | 38,54 | 28,8 | 38,25 | 28,9 | 41,49 | 42,54 | 41,62 | 35,8 | -50 % |
Pétrole | 58,47 | 23,2 | 11,94 | 8,9 | 13,18 | 10,0 | 12,46 | 11,61 | 9,91 | 8,5 | -83 % |
Gaz naturel | 91,83 | 36,4 | 62,25 | 46,5 | 55,23 | 41,7 | 46,84 | 43,02 | 39,44 | 34,0 | -57 % |
Total fossiles | 233,35 | 92,6 | 112,74 | 84,3 | 106,66 | 80,5 | 100,79 | 97,17 | 90,97 | 78,3 | -61 % |
Nucléaire | 19,85 | 7,9 | 20,16 | 15,1 | 23,39 | 17,7 | 23,67 | 23,65 | 21,85 | 18,8 | +10 % |
Hydraulique | 0,90 | 0,4 | 0,97 | 0,7 | 1,13 | 0,9 | 0,94 | 0,90 | 1,19 | 1,0 | +31 % |
Biomasse-déchets | 0,36 | 0,1 | 0,26 | 0,2 | 1,60 | 1,2 | 1,68 | 1,69 | 1,88 | 1,6 | +422 % |
Solaire, éolien | 0,001 | ε | 0,004 | ε | 0,01 | 0,05 | 0,10 | 0,1 | ns | ||
Chaleur | 1,00 | 0,9 | ns | ||||||||
Total EnR | 1,26 | 0,5 | 1,23 | 0,9 | 2,73 | 2,1 | 2,63 | 2,65 | 4,17 | 3,6 | +230 % |
Solde exp.électricité | -2,45 | -1,0 | -0,33 | -0,2 | -0,35 | -0,3 | -0,54 | -0,99 | -0,85 | -0,7 | -65 % |
Total | 252,02 | 100 | 133,79 | 100 | 132,43 | 100 | 126,56 | 122,49 | 116,14 | 100 | -54 % |
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1] |
Consommation finale d'énergie
La consommation finale d'énergie en Ukraine (après raffinage, transformation en électricité ou en chaleur de réseau, transport, etc) a évolué comme suit :
Source | 1990 | % | 2000 | % | 2010 | % | 2011 | 2012 | 2013 | % 2013 | var. 2013/1990 |
Charbon | 25,61 | 17,1 | 9,97 | 13,8 | 7,99 | 10,8 | 8,99 | 8,72 | 8,66 | 12,3 | -66 % |
Produits pétroliers | 42,66 | 28,4 | 10,59 | 14,6 | 12,56 | 17,0 | 12,53 | 12,49 | 11,87 | 16,9 | -72 % |
Gaz naturel | 33,22 | 22,1 | 28,51 | 39,4 | 28,40 | 38,4 | 29,19 | 26,60 | 24,93 | 35,6 | -25 % |
Total fossiles | 101,49 | 67,6 | 49,07 | 67,8 | 48,94 | 66,2 | 50,71 | 47,81 | 45,45 | 64,8 | -55 % |
Biomasse-déchets | 0,31 | 0,2 | 0,25 | 0,3 | 0,98 | 1,3 | 1,04 | 1,03 | 1,12 | 1,6 | +260 % |
Électricité | 17,68 | 11,8 | 9,76 | 13,5 | 11,53 | 15,6 | 12,02 | 11,84 | 11,83 | 16,9 | -33 % |
Chaleur | 30,67 | 20,4 | 13,27 | 18,3 | 12,48 | 16,9 | 11,95 | 11,86 | 11,70 | 16,7 | -62 % |
Total | 150,15 | 100 | 72,34 | 100 | 73,93 | 100 | 75,72 | 72,55 | 70,10 | 100 | -53 % |
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1] |
La répartition par secteur de la consommation finale d'énergie a évolué comme suit :
Filière | 1990 | % | 2000 | % | 2010 | % | 2011 | 2012 | 2013 | % 2013 | var. 2013/1990 |
Industrie | 79,16 | 52,7 | 32,77 | 45,3 | 24,94 | 33,7 | 25,82 | 23,99 | 21,86 | 31,2 | -72 % |
Transport | 19,45 | 13,0 | 10,43 | 14,4 | 12,92 | 17,5 | 12,92 | 11,79 | 11,85 | 16,9 | -39 % |
Résidentiel | 33,14 | 22,1 | 24,45 | 33,8 | 23,83 | 32,2 | 23,58 | 23,45 | 23,46 | 33,5 | -29 % |
Tertiaire | 1,20 | 0,8 | 1,60 | 2,2 | 4,64 | 6,3 | 5,13 | 5,01 | 5,76 | 8,2 | +380 % |
Agriculture | 9,30 | 6,2 | 1,52 | 2,1 | 2,04 | 2,8 | 2,25 | 2,19 | 2,24 | 3,2 | -76 % |
Non spécifié | 1,44 | 1,0 | 0,35 | 0,5 | 0,004 | ε | ns | ||||
Usages non énergétiques (chimie) | 6,47 | 4,3 | 1,21 | 1,7 | 5,56 | 7,5 | 6,02 | 6,12 | 4,93 | 7,0 | -24 % |
Total | 150,15 | 100 | 72,34 | 100 | 73,93 | 100 | 75,72 | 72,55 | 70,10 | 100 | -53 % |
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1] |
Secteur de l'électricité
Production d'électricité
Source | 1990 | % | 2000 | % | 2010 | % | 2011 | 2012 | 2013 | % 2013 | var. 2013/1990 |
Charbon | 114,03 | 38,2 | 51,51 | 30,0 | 69,52 | 36,9 | 74,49 | 80,42 | 81,01 | 41,7 | -29 % |
Pétrole | 48,01 | 16,1 | 1,19 | 0,7 | 0,82 | 0,4 | 0,55 | 0,53 | 0,39 | 0,2 | -99 % |
Gaz naturel | 49,89 | 16,7 | 29,95 | 17,5 | 15,70 | 8,3 | 18,45 | 16,04 | 13,98 | 7,2 | -72 % |
Total fossiles | 211,93 | 70,9 | 82,65 | 48,2 | 86,04 | 45,6 | 93,50 | 96,99 | 95,39 | 49,1 | -55 % |
Nucléaire | 76,18 | 25,5 | 77,34 | 45,1 | 89,15 | 47,3 | 90,25 | 90,14 | 83,21 | 42,8 | +9 % |
Hydraulique | 10,72 | 3,6 | 11,45 | 6,7 | 13,15 | 7,0 | 10,95 | 10,99 | 14,47 | 7,4 | +35 % |
Biomasse | 0,19 | 0,1 | 0,13 | 0,13 | 0,10 | 0,1 | ns | ||||
Éolien | 0,006 | ε | 0,05 | 0,03 | 0,09 | 0,29 | 0,64 | 0,3 | ns | ||
Solaire | 0,001 | ε | 0,03 | 0,33 | 0,57 | 0,3 | ns | ||||
Total EnR | 10,72 | 3,6 | 11,46 | 6,7 | 13,39 | 7,1 | 11,20 | 11,75 | 15,78 | 8,1 | +47 % |
Total | 298,83 | 100 | 171,44 | 100 | 188,58 | 100 | 194,95 | 198,88 | 194,38 | 100 | -35 % |
Source des données : Agence internationale de l'énergie[19] |
En 2014, la production d'électricité a chuté à 182 TWh, en baisse de 6 %[20].
La puissance installée totale était en 2012 d'environ 52 GWe, dont, 22 GWe au charbon, 13,8 GWe nucléaire, 5 GWe au gaz et 4,8 GWe hydroélectrique. La plupart des centrales au charbon sont anciennes et très polluantes ; près de la moitié d'entre elles est vouée à la fermeture d'ici dix ans. Selon Energoatom, le nucléaire a fourni 48,6 % de la production en 2014[18].
A la mi-2012, l'Ukraine a mis à jour sa stratégie énergétique pour 2030, qui propose 5 à 7 GWe de nouvelles capacités nucléaires, pour un investissement d'environ 25 milliards de dollars. Une très forte croissance de la demande d'électricité était prévue à 307 TWh en 2020 et 420 TWh en 2030, et la politique du gouvernement était de continuer à en fournir la moitié par le nucléaire, ce qui aurait nécessité 29,5 GWe de nucléaire en 2030 contre 13,8 GWe en 2012 (13,1 GWe nets). Le nouveau gouvernement formé en 2014 a confirmé ces objectifs et a déclaré que l'Ukraine vise à s'intégrer dans les réseaux électrique et gazier européens afin que le pays prenne part au marché énergétique européen en 2017[18].
Centrales nucléaires
Energoatom exploite l'ensemble des centrales nucléaires ukrainiennes depuis sa création en 1996.
- Centrales nucléaires de l'Ukraine
-
Centrale nucléaire de Zaporijia en 2009.
-
Centrale nucléaire de Rivné en 2007.
-
Centrale nucléaire d'Ukraine du Sud en 2013.
-
Centrale nucléaire de Khmelnitski en 2013.
Les centrales nucléaires de l'Ukraine sont en 2015 au nombre de quatre, composées de 15 réacteurs à eau pressurisée dont la puissance totale nette est de 13 107 MW et dont la production en 2015 a atteint 82,3 TWh, soit 56,5 % de la production nationale d'électricité[21] :
- Centrale nucléaire de Rivné : quatre réacteurs, dont deux de type V-213 (380 MW) et deux de type V-320 (950 MW) ;
- Centrale nucléaire d'Ukraine du Sud : trois réacteurs de 950 MW ;
- Centrale nucléaire de Zaporijia : six réacteurs V-320 de 950 MW ;
- Centrale nucléaire de Khmelnitski : deux réacteurs V-320 de 950 MW.
Mis en service en septembre 1981, ROVNO-1 est le plus ancien réacteur en activité en Ukraine. ROVNO-4 est, quant à lui, le dernier à avoir été mis en service en avril 2006.
Par ailleurs, les réacteurs KHMELNITSKI-3 et KHMELNITSKI-4 sont toujours en construction à la Centrale nucléaire de Khmelnitski. Leur construction a débuté respectivement en 1986 et 1987[21].
En mars 2015 un accord a été signé par la compagnie ukrainienne de distribution Ukrenergo et Polenergia, une contrepartie polonaise, pour exporter de l'électricité dans le cadre de l'interconnexion Ukraine-EU en liaison avec le Baltic Energy Market Interconnection Plan. Ceci permettra de mieux utiliser la capacité nucléaire de l'Ukraine et de rapporter des fonds pour financer l'extension de capacité à Khmelnitski. Une ligne de transport à 750 kV de Khmelnistki à Rzeszow en Pologne est en projet, alimentée également par la centrale à charbon ukrainienne de Burshtyn à l'extrémité occidentale du pays ; le réacteur Khmelnistki 2 serait alors déconnecté du réseau de l'Ukraine et synchronisé avec celui de l'Union européenne. En juin 2015 le gouvernement a approuvé le projet[18].
Une nouvelle ligne à 750 kV de Rivné à Kiev a été inaugurée en décembre 2015 et permet aux centrales de Rivné et Khmelnitski de fonctionner à pleine puissance (4 840 MWe bruts) pour la première fois[18].
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/73/Chernobyl_NPP_Site_Panorama_with_NSC_Construction_-_June_2013.jpg/220px-Chernobyl_NPP_Site_Panorama_with_NSC_Construction_-_June_2013.jpg)
Les quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl, de technologie RBMK, ont été arrêtés en 1986, consécutivement à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl survenue le 26 avril 1986, mais les 3 réacteurs non accidentés furent redémarrés à la fin de l'année 1986. Le réacteur n° 3, le dernier à être resté en service, fut arrêté définitivement le 15 décembre 2000[21].
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/2e/New-safe-confinement-April-2015-IMG_8747.jpg/220px-New-safe-confinement-April-2015-IMG_8747.jpg)
L'arche de confinement de Tchernobyl est un projet de construction consistant à recouvrir le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl et son sarcophage endommagé, d'une structure de confinement métallique en forme d'arche, d'une hauteur de 108 mètres, large de 162 m et longue de 257 m. Sa conception a été attribuée à un consortium composé des entreprises françaises de travaux publics Vinci et Bouygues. La construction de la structure de l'arche a été achevée en juillet 2015[22]. Après une phase d'équipement interne, l'opération finale de translation de l'arche au-dessus du précédent sarcophage, est prévue au quatrième trimestre 2016[23].
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1f/Crimea_Nuclear_Power_Plant_outside.jpg/220px-Crimea_Nuclear_Power_Plant_outside.jpg)
La construction de la centrale nucléaire de Crimée, débutée en 1972, a été abandonnée en 1986 après la Catastrophe nucléaire de Tchernobyl.
Centrales thermiques classiques
Les centrales thermiques à combustible fossile produisaient 49,1 % de l'électricité ukrainienne en 2013, dont 41,7 % à partir de charbon[19].
- Centrales thermiques classiques de l'Ukraine
-
Centrale thermique de Zaporizhzhia, 2014 (à droite : la centrale nucléaire).
-
Centrale thermique charbon de Bourchtyn, 2012.
-
Centrale de Ladyjyn, 2013.
Centrale | Combustible | Puissance (MW) | Mise en service | Localité | Région | Opérateur | Notes |
Vuhlehirska | charbon/gaz/fioul | 3 600[n 3] | 1972-77 | Svitlodarsk | Donetsk | Centrenergo | [24],[25],[26] |
Zaporijia | charbon/gaz/fioul | 3 600[n 4] | 1971-77 | Enerhodar | Zaporijia | DTEK Dniproenergo | [26] |
Kryvorizka | charbon/gaz/fioul | 3 000[n 5] | 1965-1973 | Zelenodolsk | Dnipropetrovsk | DTEK Dniproenergo | [27] |
Bourchtyn | charbon/gaz/fioul | 2 300[n 6] | 1965-69 | Bourchtyn | Ivano-Frankivsk | DTEK Zakhidenergo | [27] |
Zmiivska | charbon/gaz/fioul | 2 200 | 1995 | Kharkiv | Centrenergo | [28],[26] | |
Trypilska | charbon/gaz/fioul | 1 800 | Trypillya | Kiev | Centrenergo | [29],[26] | |
Ladyjyn | charbon | 1 800 | Ladyjyn | Oblast de Vinnytsia | |||
Kurakhovakaya | charbon | 1 482 | 1972-75 | Kourakhove | Donetsk | DTEK Vostokenergo | [27] |
Luganskaya | charbon/gaz/fioul | 1 425 | 1957-65 | Chtchastia | Louhansk | DTEK Vostokenergo | [27] |
La centrale de Bourchtyn (2 300 MWe a été déconnectée du réseau national en 2002 pour former l'« îlot énergétique de Bourchtyn », synchronisé avec le réseau de l'Union européenne (ENTSO-E) et connecté en 400 kV à la Hongrie, la Slovaquie et la Roumanie ; une ligne à courant continu haute tension est proposée, ainsi que le remplacement d'un tiers de la capacité existante de la centrale par une nouvelle unité supercritique. Cependant, Bourchtyn dépend en partie du charbon des mines du Donbass contrôlées depuis 2014 par les rebelles pro-Russes[18].
Énergies renouvelables
Hydroélectricité
Les centrales hydroélectriques ukrainiennes ont produit 14,47 TWh en 2013, soit 7,4 % de la production d'électricité du pays[19].
L'entreprise d'état Ukrhydroenerho gère les cascades de centrales hydroélectriques sur les fleuves Dniepr et Dniestr.
- Centrales hydroélectriques de l'Ukraine
-
photo satellite : réservoirs sur le Dniepr.
-
Centrale DnieproGuES en 2007.
-
Réservoir de Krementchouk, photo du satellite Landsat, vers 2000.
-
Centrale de Kaniv, 2012.
-
Centrale de Kiev,2013.
-
Centrale hydroélectrique de Dniprodzerzhynsk, 2008.
Centrale | Cours d'eau | Puissance (MW) | Mise en service | Localité | Région | Notes |
Centrales conventionnelles: | ||||||
DnieproGuES | Dniepr | 1 569[n 7] | 1932-39 puis 1947-80 | Zaporijia | Zaporijia | [30],[31] |
Dniester HES-1 | Dniestr | 702 | 1981-83 | Novodnistrovsk | Tchernivtsi | [30],[32] |
Krementchouk | Dniepr | 625 | 1959-61 | Krementchouk | Poltava | [30],[33] |
Kaniv | Dniepr | 444 | 1972-75 | Kaniv | Tcherkassy | [30] |
Kiev | Dniepr | 389 | 1964-68 | Vychhorod | Kiev | [30] |
Dniprodzerzhynsk | Dniepr | 352 | 1963-64 | Dniprodzerjynsk | Dnipropetrovsk | [30] |
Kakhovka | Dniepr | 351[n 8] | 1955-56 | Kakhovka | Kherson | [30] |
Centrales de pompage-turbinage: | ||||||
Dniester PSPS | Dniestr | 648/2 268[n 9] | 2009-2017 | Sokyriany | Tchernivtsi | [34],[35] |
Tashlyk | Boug méridional | 302/906[n 10] | 2006-07 | Yuzhnoukrainsk | Mykolayiv | [36] |
Kiev PSPS | Dniepr | 100/135[n 11] | 1970-72 | Vychhorod | Kiev | [37] |
Éolien
Les parcs éoliens ukrainiens ont produit 639 GWh en 2013, soit 0,3 % de la production d'électricité du pays[19].
DTEK Renewables, filiale du groupe DTEK, a construit en 2011 le parc éolien de Botievo dans le district de Priazovskiy de la région de Zaporijia ; après la mise en service de la seconde phase du projet en 2014, la puissance installée du parc atteint 200 MW, ce qui en fait le plus grand parc éolien en Ukraine. DTEK projette d'étendre ce parc pour créer le complexe éolien de Priazovskiy en lui ajoutant les parcs éoliens de Berdiansk (150 MW) et Primorsk (200 MW)[38].
Solaire
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a4/Solar_Map_of_Ukraine.png/220px-Solar_Map_of_Ukraine.png)
La carte ci-contre montre que les zones méridionales de l'Ukraine disposent d'une irradiation annuelle intéressante, supérieure à 1 400 kWh/m2 ; en comparaison , en France la moyenne est de 1 274 kWh/m2 et atteint 1 645 kWh/m2 en Provence-Alpes-Côte d'Azur[39].
L'Ukraine a établi un feed-in tariff (tarif d'achat garanti) parmi les plus élevés du monde, jusqu'à 2030 ; le pris fixé pour les grands projets solaires était de 0,46 €/kWh fin 2009[40].
Les centrales solaires ukrainiennes ont produit 570 GWh en 2013, soit 0,3 % de la production d'électricité du pays[19].
Année | Σ Installée (MWc) |
Δ Installée (MWc) |
Production (GWh)[19] |
Réf. |
2010 | 3 | 3 | 1 | |
2011 | 196 | 193 | 30 | [41] |
2012 | 326 | 130 | 333 | [42] |
2013 | 616 | 290 | 570 | [42] |
- Centrales solaires de l'Ukraine
-
Centrale photovoltaïque de Perovo en 2012.
-
Centrale solaire d'Okhotnykovo, 2012.
-
Centrale solaire de Starokozache, 2013.
-
Centrale solaire de Limanskaya, 2013.
-
Centrale solaire de Dunayskaya, 2012.
La plupart des centrales solaires ukrainiennes sont situées dans deux régions méridionales :
- en Crimée :
- la centrale photovoltaïque de Perovo, construite en 2011 par la société autrichienne Activ Solar, près du village de Perovo, avec des prêts des banques russes VTB Bank OJSC et Sberbank. Lors de sa mise en service, c'était l'une des centrales solaires photovoltaïques les plus puissantes du monde, avec plus de 100 MW produits par 440 000 panneaux solaires installés sur 200 hectares[40] ;
- la centrale photovoltaïque d'Okhotnykovo (82,65 MW), construite en 2011 par Activ Solar[43],[44] ;
- celle de Nikolayevka (82,65 MW), construite près de Simféropol en 2013 par Activ Solar.
- dans la région d'Odessa :
Transport et distribution d'électricité
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/57/Masttripel_in_Zaporizhia_1.jpg/220px-Masttripel_in_Zaporizhia_1.jpg)
Le groupe DTEK possède six filiales dans le transport et la distribution d'électricité, dans les régions de Donetsk, Dnipropetrovsk, Kiev et la Crimée. Son réseau totalise 158 700 km de lignes[47].
Échanges internationaux
L'Ukraine fait partie de l'IPS/UPS, le réseau synchrone de transport d'électricité qui regroupe la Russie et les pays de la Communauté des États indépendants ; sa partie occidentale (« îlot énergétique de Bourchtyn ») est cependant intégrée au Réseau européen des gestionnaires de réseau de transport d’électricité. Elle est adhérent de la Communauté de l'énergie dont l'objectif est de créer un marché intégré de l'énergie entre l'Union européenne et les pays voisins.
En 2013, l'Ukraine a exporté 9 929 GWh et importé 39 GWh ; en 2012, les exportations avaient même atteint 11 561 GWh[19]. Mais en 2015, du fait de la perte du charbon du Donbass, les exportations ont chuté : le rapport annuel de DTEK, qui contrôle ces exportations, annonce qu'elles sont passées de 7 988 GWh en 2014 à 3 555 GWh en 2015, soit -55,5 %[48].
ENTSO-E fournit les détails des échanges d'électricité avec les pays de l'Union européenne en 2014 :
- avec la Hongrie : 5 613 GWh d'export, 12 GWh d'import ;
- avec la Slovaquie : 64 GWh d'export, 2 440 GWh d'import ;
- avec la Roumanie : 1 126 GWh d'export, 137 GWh d'import ;
- avec la Pologne : 685 GWh d'export.
La ligne HVDC Volgograd-Donbass est la première liaison à courant continu haute tension russe, construite en 1964, d'une longueur de 475 kilomètres, entre la centrale hydroélectrique de Volgograd et Pervomaisk, près de Luhansk en Ukraine. Cette liaison pouvait à l'origine transmettre 800 MW à une tension d'exploitation de 400 kV. En 2014, l'installation est vétuste et est utilisée à une tension de 100 kV.
A la fin de l'époque soviétique a été bâti le système « Mir » d'interconnexion entre l'Union Soviétique et les pays du Comecon, composé de ligne à 750 kV dont trois concernent l'Ukraine[49] :
- la ligne Albertirsa–Zakhidnoukrainskaya–Vinnytsia, longue de 479 km, entre la Hongrie et l'Ukraine ; décidée en 1974, elle a été mise en service en 1979 ;
- la ligne Rzeszów–Khmelnytskyi, longue de 395 km, entre la Pologne et l'Ukraine ; décidée en 1977, elle a été mise en service en 1985 ;
- la ligne Vetrino–Isaccea–Yuzhnoukrainsk relie l'Ukraine à la Roumanie et la Bulgarie ; décidée en 1982, elle a été mise en service en 1988.
La centrale à charbon de Bourchtyn (2 300 MWe), dans la région d'Ivano-Frankivsk, a été déconnectée du réseau national en 2002 pour former l'« îlot énergétique de Bourchtyn », synchronisé avec le réseau de l'Union européenne (ENTSO-E) et connecté en 400 kV à la Hongrie, la Slovaquie et la Roumanie ; une ligne à courant continu haute tension est proposée[18].
Acteurs du secteur
HAK (Енергетична компанія України - Compagnie d'énergie de l'Ukraine) était le holding d'état du secteur électrique, sous l'autorité du Ministère de l'énergie, jusqu'à sa dissolution décidée par le gouvernement le 4 septembre 2014. Elle contrôlait par ses filiales la plus grande partie de la production (hydraulique et thermique classique) et de la distribution d'électricité.
Energoatom (Compagnie nationale de production d'énergie nucléaire d'Ukraine) est l'entreprise nationale qui exploite l'ensemble des centrales nucléaires ukrainiennes depuis sa création en 1996[50].
Le holding DTEK, dont le siège social est à Donetsk, contrôle la majorité de la production de charbon et des centrales thermiques classiques (18,2 GW)[51], ainsi que la compagnie de transport d'électricité DTEK Vysokovoltni merezhi ; elle exporte l'électricité vers les pays européens[52],[53]. Son capital est contrôlé par SCM Holdings, le holding de Rinat Akhmetov, l'oligarque le plus riche d'Ukraine.
Consommation finale d'électricité
La consommation ukrainienne d'électricité par habitant en 2013 était de 3 600 kWh[k 3], supérieure de 19 % à la moyenne mondiale (3 026 kWh) ; celle de la France était de 7 382 kWh, celle de l'Allemagne de 7 022 kWh et celle de la Russie de 6 562 kWh[k 4].
La répartition par secteur de la consommation finale d'électricité a évolué comme suit :
Secteur | 1990 | % | 2000 | % | 2010 | % | 2011 | 2012 | 2013 | % 2013 | var. 2013/1990 |
Industrie | 145,37 | 70,7 | 60,30 | 53,1 | 65,91 | 49,2 | 62,89 | 63,10 | 58,58 | 42,6 | -60 % |
Transport | 14,47 | 7,0 | 9,24 | 8,1 | 8,97 | 6,7 | 9,89 | 9,28 | 8,69 | 6,3 | -40 % |
Résidentiel | 17,19 | 8,4 | 30,12 | 26,5 | 36,74 | 27,4 | 38,46 | 38,40 | 41,38 | 30,1 | +141 % |
Tertiaire | 8,81 | 7,8 | 19,12 | 14,3 | 24,98 | 23,02 | 24,91 | 18,1 | ns | ||
Agriculture | 28,49 | 13,9 | 5,02 | 4,4 | 3,28 | 2,4 | 3,58 | 3,86 | 3,94 | 2,9 | -86 % |
Total | 205,53 | 100 | 113,49 | 100 | 134,02 | 100 | 139,80 | 137,67 | 137,53 | 100 | -33 % |
Source des données : Agence internationale de l'énergie[19] |
Réseaux de chaleur
La centrale de cogénération de Kharkiv TEC-5, dans le village de Podvorky, district de Dergachy dans la région de Kharkiv, a une capacité de production d'électricité de 540 MW et de 1 420 Gcal/h de chaleur.
La chaleur issue des centrales de cogénération et des centrales de chaleur pure (chaufferies) et distribuée par les réseaux de chaleur représentait 11,7 Mtep en 2013, soit 16,7 % de la consommation finale d'énergie du pays, destinée pour 34 % à l'industrie, 40 % au secteur résidentiel et 24 % au tertiaire[1]. Elle était produite à partir de combustibles fossiles pour 89,7 % (charbon 16 %, pétrole 1 %, gaz naturel 72,8 %), de nucléaire pour 1,2 %, de biomasse pour 1,9 % et d'autres sources pour 7,1 %. La production a décliné de 66 % entre 1990 et 2013 et la consommation de chaleur de 62 %, surtout dans l'industrie : -76 % et le résidentiel : -67 %. La production de chaleur de l'Ukraine atteignait 586,2 PJ en 2013, soit 4,2 % du total mondial, à comparer avec l'Allemagne : 488,3 PJ, la France : 124,2 PJ et la Russie, n°1 mondial : 5 413 PJ[19].
Production de chaleur
Source | 1990 | % | 2000 | % | 2010 | % | 2011 | 2012 | 2013 | % 2013 | var. 2013/1990 |
Charbon | 15,1 | 0,9 | 8,0 | 1,1 | 88,9 | 14,3 | 77,3 | 91,4 | 93,71 | 16,0 | +521 % |
Pétrole | 278,6 | 16,2 | 26,3 | 3,5 | 8,0 | 1,3 | 5,4 | 4,9 | 5,8 | 1,0 | -98 % |
Gaz naturel | 1 425,5 | 82,9 | 712,5 | 95,4 | 510,5 | 82,0 | 510,3 | 486,3 | 426,6 | 72,8 | -70 % |
Total fossiles | 1 719,2 | 100 | 746,8 | 100 | 607,5 | 97,6 | 593,0 | 582,6 | 526,1 | 89,7 | -69 % |
Nucléaire | 6,4 | 1,0 | 6,4 | 6,8 | 6,8 | 1,2 | ns | ||||
Biomasse | 8,4 | 1,4 | 9,1 | 10,0 | 11,4 | 1,9 | ns | ||||
Autres sources | 41,9 | 7,1 | ns | ||||||||
Total | 1 719,2 | 100 | 746,8 | 100 | 622,3 | 100 | 608,4 | 599,4 | 586,2 | 100 | -66 % |
Source des données : Agence internationale de l'énergie[19] |
Impact environnemental
Les émissions de CO2 liées à l'énergie en Ukraine atteignaient 265,05 Mt de CO2 en 2013, soit 5,83 tonnes de CO2 par habitant[k 5], supérieures de 29 % à la moyenne mondiale : 4,52 t/hab et de 22 % à celle de la France : 4,79 t/hab, mais largement inférieures à celles de la Russie : 10,79 t/hab et de l'Allemagne : 9,25 t/hab[k 4], ainsi qu'à celle de l'Union européenne : 6,57 t/hab[54].
1990 | 2013 | var. 2013/1990 |
var.UE 2013/1990 | |||
Émissions[h 1] (Mt CO2) | 688,4 | 265,0 | -61,5 % | -17,0 % | ||
Émissions/habitant[h 2] (t CO2) | 13,27 | 5,83 | -56 % | -22,0 % | ||
Source : Agence internationale de l'énergie |
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Combustible | 1990 Mt CO2 |
2013 Mt CO2 |
% | var. 2013/1990 |
var.UE 2013/1990 | |
Charbon[h 3] | 292,8 | 146,9 | 55,4 % | -49,8 % | -36,4 % | |
Pétrole[h 4] | 185,1 | 35,9 | 13,5 % | -80,6 % | -18,9 % | |
Gaz naturel[h 5] | 210,4 | 82,2 | 31 % | -60,9 % | +35,3 % | |
Source : Agence internationale de l'énergie |
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Émissions 2013 | part du secteur | Émissions/habitant | Émiss./hab. UE-28 | |
Secteur | Millions tonnes CO2 | % | tonnes CO2/hab. | tonnes CO2/hab. |
Secteur énergie hors élec. | 14,6 | 5,5 % | 0,32 | 0,41 |
Industrie et construction | 103,0 | 38,9 % | 2,26 | 1,67 |
Transport | 35,2 | 13,3 % | 0,77 | 1,74 |
dont transport routier | 25,4 | 9,6 % | 0,56 | 1,61 |
Résidentiel | 76,7 | 28,9 % | 1,69 | 1,58 |
Autres | 35,5 | 13,4 % | 0,78 | 1,17 |
Total | 265,0 | 100 % | 5,83 | 6,57 |
Source : Agence internationale de l'énergie[h 6] * après ré-allocation des émissions de la production d'électricité et de chaleur aux secteurs de consommation |
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Alors que les émissions sont globalement inférieures de 11 % à la moyenne de celles de l'Union européenne, le secteur de l'industrie et le secteur résidentiel sont supérieurs ; des améliorations sont donc probablement à rechercher surtout dans ces deux secteurs.
Notes et références
Notes
- BP prend comme source le rapport 2013 du Conseil mondial de l'énergie.
- ressources raisonnablement assurées plus ressources présumées, jusqu'à 130 $ par kg d'uranium, selon le rapport de l'OCDE et de l'AIEA, Uranium 2014 : Resources, Production and Demand.
- en mars 2013, un incendie a détruit 4 de ses 7 groupes.
- 4 groupes de 300 MWe et 3 de 800 MWe.
- 10 groupes de 300 MWe.
- 4 groupes de 185 MWe et 8 de 195 MWe.
- 1278 MW selon Industcards : 9 groupes de 72 MW et 6 de 105 MW.
- 177 MW selon Industcards : 3 groupes de 59 MW.
- 648 MW en 2012 avec les groupes 1 et 2 mis en service en 2009 et 2011 ; 2 268 MW à son achèvement en 2017 ; elle sera alors la plus puissante d'Europe devant le centrale de Grand'Maison 1 800 MW.
- deux unités de 151 MW mises en service en 2006 et 2007 ; quatre autres sont en construction.
- 100 MW en turbinage : 3 groupes de 33,3 MW ; 135 MW en pompage : 3 x 45 MW.
Références
- (en) [PDF] Agence internationale de l’énergie (AIE - en anglais : International Energy Agency - IEA) Key World Energy Statistics 2014, octobre 2014.
- p. 17
- p. 27
- p. 57
- p. 50-57
- p. 56-57
- (en) [PDF] BP Statistical Review of World Energy, BP, juin 2015.
- p. 30
- p. 32
- p. 33
- p. 9-11
- p. 20
- p. 22-24
- p. 28
- (en) CO2 Emissions from fuel combustion - Highlights 2015, site Agence internationale de l'énergie consulté le 23 mars 2015.
- p.49
- p.97
- p.52
- p.55
- p.58
- p.70
- (en)Annual report 2014, site officiel de Naftogaz consulté le 19 mars 2016.
- p. 87
- p. 42
- p. 82
- Autres références
- (en)Ukraine : Balances for 2013, Agence internationale de l’énergie, 8 novembre 2015.
- (en)Ukraine : Indicators for 2013, Agence internationale de l'énergie, 8 novembre 2015.
- (en)Coal output in Ukraine declines 22.4% in 2014, KyivPost, 8 janvier 2015.
- (en)Batch of South African coal supplied to Ukraine, UNIAN (agence d'information ukrainienne), 4 août 2015.
- (en)Ukraine to Import Coal From ‘Far Away’ as War Curtails Mines, 31 décembre 2014.
- (en)The Soviet Program for Peaceful Uses of Nuclear Explosions (page 56), Lawrence Livermore National Laboratory, 1er septembre 2000.
- (en)Ukrnafta - Ukraine's leading oil and gas company, site officiel d'Ukrnafta.
- (en)Company profile, site officiel d'Ukrnafta.
- (en)Naftogaz of Ukraine, site officiel de Naftogaz.
- (en)Types of activities, site officiel de Naftogaz.
- (en)History of oil and gas industry, site officiel de Naftogaz.
- (en)The Soviet Program for Peaceful Uses of Nuclear Explosions (page 35), Lawrence Livermore National Laboratory, 1er septembre 2000.
- (en)Ukraine sees 2017 for commercial shale gas output, Reuters, 16 mai 2012.
- Gaz de schiste ukrainien : et s'il était développé ?, Les Échos, 22 mai 2014.
- L'Ukraine indépendante de la Russie grâce au gaz de schiste?, l'Express, 21 janvier 2015.
- Varsovie s’émancipe du gaz russe, Les Échos, 23 octobre 2015.
- (en) Supply of Uranium, World Nuclear Association, mis à jour en septembre 2015.
- (en) Nuclear Power in Ukraine, World Nuclear Association (Association nucléaire mondiale), mis à jour en mars 2016.
- (en)Ukraine : Electricity and Heat for 2013, Agence internationale de l'énergie, 8 novembre 2015.
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- (en) « Power reactor information system - Ukraine », Agence internationale de l'énergie atomique (consulté le )
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