Glos

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Glos
Glos
L'église Saint-Sylvain.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Intercommunalité Communauté d'agglomération Lisieux Normandie
Maire
Mandat
Bernard Broisin - Doutaz
2020-2026
Code postal 14100
Code commune 14303
Démographie
Gentilé Glosien
Population
municipale
924 hab. (2021 en diminution de 0,75 % par rapport à 2015)
Densité 71 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 07′ 21″ nord, 0° 16′ 50″ est
Altitude Min. 49 m
Max. 165 m
Superficie 12,93 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Lisieux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lisieux
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.glos.fr

Glos est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 924 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Côtes de la Manche orientale » et « Normandie (Cotentin, Orne) »[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 856 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lisieux à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 881,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Glos est une commune rurale[Note 2],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lisieux, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[12] et 30 313 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lisieux, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 57 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (70,4 %), terres arables (9,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,5 %), forêts (5,7 %), zones urbanisées (4,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,4 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Gloz en 1198, Glocium, Glotium et Glos en 1283[18],[19].

L'origine du toponyme est incertaine[20]. Il peut être issu d'une variante du gaulois clottu, « grotte », « excavation »[18], ou encore d'un anthroponyme germanique tel que Chlodio[19],[20].

Le gentilé est Glosien.

Histoire[modifier | modifier le code]

Il y avait dans la localité un château féodal, au moins depuis le milieu du XIIe siècle, qui était à l'époque du duc Henri la possession de Robert de Leicester ( 1168)[21].

En 1825, Glos (589 habitants en 1821[22]) absorbe Villers-sur-Glos (153 habitants[23]), au nord-ouest de son territoire.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
février 1984 mars 2001 Claude Deniau    
mars 2001 mars 2008 Fabert Langlet    
mars 2008 En cours Bernard Broisin-Doutaz[24]   Dirigeant de sociétés retraité

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[25].

La commune est une ville fleurie (une fleur) au concours des villes et villages fleuris[26].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].

En 2021, la commune comptait 924 habitants[Note 4], en diminution de 0,75 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Glos a compté jusqu'à 955 habitants en 1866.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
499346609589779771784844785
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
834879955935883872796802819
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
794788773657667684699717841
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
848780767783857909913899893
2014 2019 2021 - - - - - -
932919924------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution démographique de Villers-sur-Glos
1793 1800 1806 1821
178213223153
(Sources : EHESS[23])

Économie[modifier | modifier le code]

Atos[modifier | modifier le code]

En , ATG ouvre une usine de tôlerie fine, chemin des Moulins, sur un îlot au milieu de l'Orbiquet. En , elle devient ATG Tolkit. Les anciens ateliers, chemin des Moulins, sont progressivement abandonnés. En , une nouvelle usine d'une surface de 8 000 m2 est construite route de Courtonne. En , elle fusionne avec OSL Systèmes et devient Atos. De à , une extension est construite en vis-à-vis. Les deux bâtiments sont reliés par un tunnel souterrain. La surface totale est de 19 000 m2. Elle emploie 310 personnes et produit des armoires et des coffrets métalliques.

Gougeons Fournitures[modifier | modifier le code]

Knorr-Bremse[modifier | modifier le code]

Photo de l'usine Knorr-Bremse dans la zone industrielle des Hauts-de-Glos.

L'usine Knorr-Bremse est ouverte en mai 1993[30], au Nord de la commune, dans la zone industrielle des Hauts-de-Glos. Elle fabrique des compresseurs et actionneurs pour les systèmes de freinage pour camions. En 2016, elle emploie 350 salariés[31].

Briqueterie Lagrive[modifier | modifier le code]

En , Édouard Cacheleux installe une briqueterie au nord de la commune, au bord de la route D 613. Sa cheminée fait 38 mètres de haut[32]. En , elle est équipée d'un four continu à galerie de type Hoffmann. Elle produit des briques rouges. En , elle se dote d'un excavateur pour extraire l'argile de la carrière.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Manoir de la Brairie, du XVe siècle, classé au titre des Monuments historiques depuis le [33].
  • Manoir de la Quaize du XVIe siècle, inscrit au titre des Monuments historiques depuis le [34].
  • Manoir de Bray, du XVIe siècle, inscrit au titre des Monuments historiques depuis le [35].
  • Manoir de Colandon, du XVIIIe siècle, inscrit au titre des Monuments historiques depuis le [36].
  • Château de Villers ou de Grosmesnil, agrandi au XIXe siècle.
  • Manoir de la Motte, du XVIIe siècle.
  • Manoir de la Vallée, anciennement manoir de Franqueville, et son colombier en bauge.
  • Église Saint-Sylvain. Elle abrite des lambris de stalles et des vantaux de portes du XVIIe siècle ainsi qu'une statue de l'Assomption de la Vierge du XVIIIe classés à titre d'objets[37].
  • Monument aux morts, situé dans le cimetière, à côté de l'église, inauguré le 26 mai 1921.
  • Cloche de l'ancienne église Notre-Dame de Villers-sur-Glos, replacée dans l'ancienne paroisse, près du château de Villers.
  • Un circuit de promenade intitulé « Les petits secrets de Glos, entre moulins et manoirs » permet de découvrir le village et son histoire. Il est jalonné de 14 panneaux descriptifs en rouge[38]

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Sports
  • Entente sportive de deux vallées (football, vétérans)[39].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Glos et Lisieux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Lisieux_sapc » (commune de Lisieux) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Lisieux_sapc » (commune de Lisieux) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Lisieux », sur insee.fr (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
  19. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 843
  20. a et b René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 134
  21. Anne-Marie Flambard Héricher (préf. Vincent Juhel), Le château de Vatteville et son environnement, de la résidence comtale au manoir de chasse royal, XIe – XVIe siècle, vol. Mémoire de la Société des antiquaires de Normandie, t. XLVIII, Caen, Société des antiquaires de Normandie, , 393 p. (ISBN 978-2-919026-27-2), p. 49.
  22. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Villers-sur-Glos », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  24. Réélection 2014 : « Bernard Broisin-Doutaz réélu à son poste de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. « Glos (14100) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  26. « Palmarès du concours des villes et villages fleuris », sur villes-et-villages-fleuris.com (consulté le ).
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. « Knorr-Bremse France fête ses vingt ans à Glos » Article de Véronique Mosser publié le 22 septembre 2013 dans Ouest-France
  31. « Automobile. A Lisieux, Knorr-Bremse retrouve des couleurs » Article de Guilherme Ringuenet publié le 17 février 2017 dans Ouest-France
  32. « Calvados. La briqueterie Lagrive approvisionne le territoire depuis 120 ans » Article de Kevin Verger publié le 13 février 2018 dans Ouest-France
  33. « Manoir de la Brairie », notice no PA00111363, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  34. « Manoir de la Quaize », notice no PA00111366, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  35. « Manoir de Bray », notice no PA00111364, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  36. « Manoir de Colandon », notice no PA00111365, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  37. « Œuvres mobilières à Glos », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  38. Circuit des petits secrets de Glos :
    1. Départ : rue d'Orbec (route D519), près de l'église
    2. L'eau du Pays d'Auge : rue du docteur Ribadeau-Dumas
    3. L'eau des viles : chemin de Colandon
    4. L'eau des fossiles : chemin de Colandon
    5. Pommiers et poiriers : chemin de Colandon
    6. Glos des Gaulois : chemin de la Quesse
    7. Le rendez-vous de chasse des évêques-comtes : chemin de la Quesse
    8. Villers-sur-Glos : chemin de Villers
    9. La subtile prudence de Glos pendant la Révolution : chemin des Sables
    10. Le drapeau de Garde Nationale : chemin de la Judée, à côté de la mairie
    11. Les moulins de l'Orbiquet : chemin des Moulins, rive gauche de l'Orbiquet
    12. Le colombier : chemin la blanchisserie
    13. Du textile au caoutchouc : rue de la gare, rive droite de l'Orbiquet
    14. Les artistes de Glos
  39. « Ent; S. Les Deux Vallées », sur Site officiel de la Ligue de Basse-Normandie (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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