Fertans

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Fertans
Fertans
L'église et son portail vus du sud-ouest.
Blason de Fertans
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Communauté de communes Loue-Lison
Maire
Mandat
Adrien Bart
2020-2026
Code postal 25330
Code commune 25236
Démographie
Gentilé Fertanais, Fertanaises [1]
Population
municipale
309 hab. (2021 en augmentation de 18,39 % par rapport à 2015)
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 03′ 07″ nord, 6° 03′ 51″ est
Altitude Min. 350 m
Max. 583 m
Superficie 8,19 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ornans
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Fertans

Fertans est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants sont les Fertanais et Fertanaises[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Fertans est un petit village typiquement comtois, situé au cœur d'un paysage de moyenne montagne, à 30 km au sud de Besançon.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Amondans Cléron Rose des vents
N Flagey
O    Fertans    E
S
Malans Amancey

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 368 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coulans », sur la commune d'Éternoz à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 259,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,9 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Fertans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,1 %), zones agricoles hétérogènes (27,3 %), prairies (25,5 %), zones urbanisées (5,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Fertens en 1149 ; Fertans en 1172 ; Fartans en 1276 ; Fertans en 1278 ; Fertamps en 1392 ; Villayer de 1749 à 1791 ; Fertans depuis le 16 septembre 1791[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Au XIIe siècle, apparait une famille, sans doute vassale des Montfaucon auxquels appartenait la contrée. Un Étienne de Fertans existait en 1150 : il avait quatre fils, Guillaume, Hugues, Aymon et Humbert. Au XIIIe siècle, la situation féodale de Fertans est complexe. Il y a une « pooté » qui appartient à la branche de Scey des Montfaucon-Montbéliard ; la famille des Fertans y possèdent deux maisons-fortes. C'est à cette époque que Jean Ier de Chalon, après avoir renoncé en 1237, à toutes ses possessions outre-Saône, commence à s'implanter dans la région salinoise et sur les plateaux du Jura. Dès 1260, Richard de Montbéliard, sire de Scey, fils de Pierre IV de Scey, se déclare homme-lige de Jean de Chalon pour la prévôté de Fertans. Après la mort de Jean, c'est Étienne de Scey qui déclare tenir en fief de Laure, sa veuve, la maison-forte qu'Odon de Fertans tenait de lui.

À la fin du XIIIe siècle, la situation se clarifie un peu avec le mariage de Jeanne de Fertans avec Raald de Scey. Dès cette époque, on ne parle plus que d'un seul château de Fertans et les Scey restent, seuls, vassaux des Chalon. Il faut attendre le XVIe siècle pour voir une nouvelle modification féodale, avec le mariage de Madeleine de Scey et d'Étienne de Montrichard, sieur de Flammerans. Ce sont désormais les Montrichard qui vont tenir Fertans.

Le XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

En 1734, Alexandre-Joseph de Montrichard meurt, dernier de sa branche. La seigneurie, vendue par décret, est acquise en 1737, par François de Renouard, sieur de Fleurey. Celui-ci était originaire de Bretagne où il portait le titre de comte de Villayer. Il demande au roi de transférer ce titre à Fertans, autorisation qu'il obtint en 1749. Pour un demi-siècle, la terre et le village de Fertans s'appelèrent donc Villayer. Ce n'est que le 16 septembre 1791 que Villayer reprend le nom de Fertans.

La Révolution et l'Empire[modifier | modifier le code]

La Révolution fut très mal accueillie. Promue chef-lieu de canton, la commune ne le resta que quelques mois, jusqu'en octobre 1790, date à laquelle le chef-lieu fut transféré à Amancey, au grand dam des habitants. Dès la fin de 1790, le curé de Fertans refusa de prêter le serment constitutionnel. Il fit cette déclaration en chaire, à la messe dominicale. De la foule, un chirurgien de la localité lui tira un coup de pistolet, sans l'atteindre. En mai 1791, le curé Chaput fut dénoncé « comme ayant prêché de la manière la plus outrageante contre les législateurs français ». On transféra aussitôt la cure à Amancey, car le nouveau curé - constitutionnel celui-là - ne put rester « au milieu d'un peuple fanatique qui refuse de le reconnaitre ». Canton, paroisse, Fertans perdait tout au profit du village voisin. À la fin de 1793, c'est au tour de la municipalité d'être suspendue, car « tous les membres sont gangrénés d'aristocratie et de fanatisme ». Quand, en janvier 1796, Marcot, un patriote, se rendit acquéreur du château, il fut l'objet de tant de querelles qu'il demanda au département, l'envoi de troupes pour rétablir l'ordre.

C'est sous le Premier Empire que le village retrouva une certaine importance avec le transfert de la gendarmerie d'Éternoz, créée en 1798, à Fertans où elle devait rester jusqu'en 1854, année où elle fut établie à Amancey.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 mai 2020 Marcel Gillard[17] DVD-UMP-LR Retraité
mai 2020 En cours Adrien Bart [18] DVD  
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2021, la commune comptait 309 habitants[Note 4], en augmentation de 18,39 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
345335339391394370368380371
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
335340332314311304281305286
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
285288296262268271266237219
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
186154152169155217237235255
2015 2020 2021 - - - - - -
261304309------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Léger est le plus vénérable témoin de l'histoire du village, puisqu'elle date du XIIe siècle. Le clocher fut édifié au XIVe siècle, la flèche au XVIe et le portail date du XVIIIe.
Le transept et le chœur furent toutefois réaménagés entre 1741 et 1774, mais l'on peut voir encore d'anciennes dalles funéraires ainsi que la cave baptismale et un groupe de statues, sculptées au XVIe siècle et représentant sainte Sophie et ses trois filles. Ces dernières auraient subi le martyre à Rome sous Hadrien et Sophie elle-même serait morte en paix en priant pour ses trois filles. C'est une allégorie à la divine sagesse, source des trois vertus : foi, espérance et charité.
Elle fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques depuis le 21 juin 1988[23].
  • Le château de Fertans a son origine au XIIIe siècle, mais fut en partie détruit en 1638, période de la guerre de Dix Ans. De cette époque, il ne reste que les vestiges de la partie Est. L'ensemble fut reconstruit au XVIIe siècle.
  • Le ruisseau de la Mée qui traverse longitudinalement le village et crée une belle cascade de 20m de hauteur au sortir de l'ancien moulin. Il rejoint ensuite le ruisseau de Norvaux à l'entrée Cléron.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Fertans Blason
D'argent à la fasce d'azur chargée de trois étoiles d'or[24].
Détails
Armes de la famille de Fertans[25].
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.habitants.fr/doubs-25
  2. « Le nom des habitants du 25 - Doubs - Habitants », sur www.habitants.fr (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Fertans et Éternoz », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Coulans », sur la commune d'Éternoz - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Coulans », sur la commune d'Éternoz - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
  17. [PDF] Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires
  18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « L'église Saint-Léger », notice no PA00101644, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. « 25236 Fertans (Doubs) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
  25. R. de Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, Besançon, Paul Jacquin, , 848 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 315-316.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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