Bataille de Kunersdorf
Date | |
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Lieu | Kunersdorf à l'Est de Francfort (Oder) |
Issue | Victoires austro-russe |
Royaume de Prusse | Empire russe Saint-Empire |
• Frédéric II de Prusse | • Piotr Saltykov • Ernst Gideon von Laudon |
50 900 hommes 230 canons |
59 000 hommes 250 canons |
6 271 morts 11 342 blessés 1 356 disparus 2 055 déserteurs 172 canons |
Russie : 2 614 morts 12 864 blessés 703 disparus Autriche : 1 446 morts 2 438 blessés 447 disparus |
Batailles
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- Fort Frontenac (1758)
- Fort Duquesne (1758)
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- Neuville (1760)
- Ristigouche (navale) (1760)
- Mille-Îles (1760)
- Signal Hill (1762)
Coordonnées | 52° 21′ 11″ nord, 14° 36′ 46″ est | |
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La bataille de Kunersdorf, qui a lieu le , pendant la guerre de Sept Ans, oppose l'armée prussienne, commandée par Frédéric II, aux armées russe et autrichienne. C'est une des pires défaites subies par la Prusse durant cette guerre.
Le nom de la bataille se réfère à un village alors situé dans la marche de Brandebourg, aujourd'hui Kunowice, en Pologne, à environ 80 km à l'est de Berlin.
Contexte
[modifier | modifier le code]Pendant l'été 1759, l'armée russe, commandée par le maréchal Piotr Saltykov, traverse la Pologne pour venir à la rencontre de ses alliés autrichiens. Elle bat un contingent prussien à Kay le 23 juillet, puis fait sa jonction avec un contingent autrichien commandé par Ernst Gideon von Laudon, accompagné d'un envoyé militaire français, le marquis de Montalembert, à Kunersdorf, à l'est de Francfort-sur-l'Oder.
C'est la première fois que la coalition franco-austro-russe est en mesure de coordonner ses opérations contre Frédéric II. Les forces russes et autrichiennes, au total 65 000 hommes, sont nettement supérieures aux forces prussiennes.
Frédéric, qui a déjà personnellement affronté les Russes à Zorndorf (25 août 1758), se déclare résolu à les écraser « pour leur faire perdre l'envie de mettre à l'avenir le pied dans son pays et de le ravager[1]. »
La bataille
[modifier | modifier le code]La bataille dure toute la journée avec des pertes considérables de part et d'autre.
Un mouvement tournant des Prussiens échoue et leur attaque n'atteint que la plus petite partie des lignes adverses.
Au cours de cette bataille, Frédéric II n'échappe à la capture que grâce au commandant d'escadron Joachim Bernhard von Prittwitz. Découragé par la perte ou la fuite de ses meilleurs soldats, le roi se serait écrié : « N'y aurait-il pas un maudit boulet qui puisse m'atteindre ? » [2]. Il perd 20 000 à 25 000 hommes (40 % de son armée) dont 6 271 tués. Cependant, beaucoup de ses hommes dispersés après la bataille, rallieront l'armée par la suite.
Suites
[modifier | modifier le code]Cette victoire ouvre aux alliés la route de Berlin, d'autant plus que l'armée principale autrichienne commandée par le maréchal von Daun est en train de repousser les Prussiens de l'électorat de Saxe, conquis par Frédéric en 1756. Celui-ci, ne croyant plus possible de résister en Saxe, ordonne au commandant de la garnison de Dresde de se préparer à évacuer la ville avec son trésor de guerre, ce qui a lieu le après un court siège[3].
Dans une lettre du à son frère Henri, Frédéric qualifie de « miracle » l'inaction de ses adversaires dans la région de Berlin. Il échappe au pire grâce à la mésentente des coalisés : Saltykov est mécontent de la prudence de von Daun qui, après la défaite d'un de ses contingents à Hoyerswerda (25 septembre), se replie à Dresde au lieu de rejoindre les Russes sur l'Oder.
Il y a aussi des problèmes de ravitaillement : les Autrichiens ne sont pas en mesure de tenir leur promesse de ravitailler leurs alliés russes dans un pays ravagé, aussi l'armée russe souffre bientôt de la disette[4].
Les Autrichiens conservent tout de même Dresde que Frédéric II tentera vainement de reprendre l'année suivante (siège de Dresde, juillet 1760).
Filmographie
[modifier | modifier le code]- Le Grand Roi de Veit Harlan (1942)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Friedrich August von Retzow, Nouveaux mémoires historiques sur la guerre de Sept Ans, Volume 2, 1803, p. 133.
- Nouveaux mémoires historiques sur la Guerre de Sept Ans, p. 139.
- Nouveaux mémoires historiques sur la Guerre de Sept Ans, p. 187 à 191.
- Nouveaux mémoires historiques sur la Guerre de Sept Ans, p. 165 à 169 et 198-199.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Anonym]: Die Schlacht Bei Kunersdorf, Unweit Frankfurt An Der Oder Zwischen Den Vereinten Russischen Und Kaiserlichen Truppen, Unter Den Befehlen Der Generale Soltikow Und Laudon, Und Den Königlich Preussischen Unter Dem Commando Des Königs den 12ten August 1759. (Digitalisat).
- Klaus-Jürgen Bremm (de): Kunersdorf 1759. Vom militärischen Desaster zum moralischen Triumph. Brill Schöningh, Paderborn 2021, (ISBN 978-3-5067-0703-1).
- Curt Jany: Geschichte der preussischen Armee. Bd. 2. Die Armee Friederichs des Grossen 1740–1763. Hrsg. von Eberhard Jany. Biblio, Osnabrück 1967, (ISBN 3-7648-1472-1), S. 530–537.
- Werner Benecke (de)/Grzegorz Podruczny (Hg.): Kunersdorf 1759, Kunowice 2009. Studien zu einer europäischen Legende. Studium pewnej europejskiej legendy (Thematicon 15), Berlin 2010.
- Marian Füssel: Zwischen Kriegserfahrung und Heldenmythos. Ewald von Kleist und die Schlacht von Kunersdorf am 12. August 1759. In: Lothar Jordan (Hrsg.): Ewald von Kleist. Zum 250. Todestag (= Beiträge zur Kleist Forschung. Band 22). Königshausen & Neumann, Würzburg 2010, (ISBN 978-3-8260-4273-7), S. 137–159.
- Großer Generalstab (Hrsg.): Die Kriege Friedrichs des Großen. 3. Teil: Der Siebenjährige Krieg 1756–1763. Band 10: Kunersdorf. Mittler, Berlin 1912.
- Johannes Kunisch: Friedrich der Grosse. Der König und seine Zeit. Beck, München 2004, (ISBN 3-406-52209-2), S. 400–412.
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :