Y (Somme)

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Y
Y (Somme)
Blason de Y
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité Communauté de communes de l'Est de la Somme
Maire
Mandat
Vincent Joly
2020-2026
Code postal 80190
Code commune 80829
Démographie
Gentilé Yssois ou Ypsiloniens
Population
municipale
89 hab. (2021 en diminution de 4,3 % par rapport à 2015)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 48′ 14″ nord, 2° 59′ 34″ est
Altitude Min. 56 m
Max. 82 m
Superficie 2,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Ham
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Y
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Y
Géolocalisation sur la carte : Somme
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Y
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Y

Y Écouter, prononcée [i], est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Yssois ou Ypsiloniens.

Il s'agit du seul toponyme ne comportant qu’une seule lettre pour une commune en France (bien qu’il en existe plusieurs dans le monde).

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le Santerre, entre Ham à 10 km et Péronne à 15 km, surplombant la vallée de la Somme qui passe à l'ouest du territoire communal.

Carte
Carte interactive (double-cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de quatre communes :

Communes limitrophes de Y
Falvy Croix-Moligneaux
Y
Villecourt Matigny

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Le sol est en grande partie argileux. Le reste est calcaire et siliceux.

Le territoire est plat, légèrement accidenté[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 709 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Estrées-Mons à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Y est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (88,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,6 %), zones urbanisées (10,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 50, Péronne - Matigny - Ham)[14].

Toponymie[modifier | modifier le code]

La nom de la localité est attesté sous les formes Iacum (sans date, M. De Cagny) ; (Villa) Iei en 1050 (Guy, évêque d'Amiens, Gallia Christiana) ; I en 1166 (Baudoin, évêque de Noyon) ; Hy au XIIIe siècle (registre de Philippe Auguste) ; Y en 1241-1242 (cartulaire de Noyon)[15].

Il s'agit d'un type toponymique gallo-roman *Idiacum, composé du nom de personne germanique Ido[16], dont le [d] intervocalique s'est régulièrement amuï dès le plus ancien français, et du suffixe d'origine gauloise -(i)acum[17] signifiant « lieu de » ou « propriété de ».

La signification est « lieu habité par Ido », ou « lieu dont Ido est le propriétaire ».

Il existe d'ailleurs dans les environs immédiats d'autres communes dont la terminaison -y (ou -igny) est issue du suffixe -(i)acum (ou de sa forme allongée -iniacum), à savoir : Falvy (Faleviacum 1135); Matigny (Matheniacum XIe siècle); etc.

Y est le seul nom de commune française composé d’une lettre.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le territoire a appartenu à la famille d'Y, célèbre dans le Vermandois. Buny a autrefois été indépendant[1].

Le village a été détruit pendant les combats de la Première Guerre mondiale. Il a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [18].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.

La commune fait partie depuis 1801 du canton de Ham[19]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune fait toujours partie, est modifié, passant de 19 à 67 communes.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune faisait partie depuis 2002 de la communauté de communes du Pays Hamois, qui succédait au district de Ham, créé en 1960.

La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[20], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[21].

La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[22],[23].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001[24] 2014 Charles Carpentier    
2014[25] En cours
(au 17 juillet 2020)
Vincent Joly   Réélu pour le mandat 2020-2026

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Le syndicat intercommunal scolaire des 9 clochers (SISCO) regroupe en 2018 les élèves de Croix-Moligneaux, Douilly, Matigny, Offoy, Quivières, Sancourt, Ugny-l'Équipée , Voyennes et Y[26].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants sont appelés les Yssois ou Ypsiloniens[27].

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

En 2021, la commune comptait 89 habitants[Note 2], en diminution de 4,3 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
160156148161179202208218205
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
209234226196183194192189186
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
210199148106116114121125143
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
12311686908289818093
2017 2021 - - - - - - -
9289-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

En 2020, cinq millions d'euros sont investis par des agriculteurs dans une unité de méthanisation qui produira du biogaz à partir de 2 500 m3 de matières organiques[31].

À 800 mètres des premières habitations du village, l'installation doit produire 1,5 million de mètres cubes de gaz par an et du digestat (engrais organique) destiné à nourrir les terres des deux exploitants agricoles à l'origine du projet. Chaque jour, 30 tonnes de matières essentiellement organiques nourrissent l'installation[32].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Médard.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Y Blason
D'azur à trois chevrons d'or[34].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Notice historique et géographique, réalisée par l'instituteur, M. Huguet, 1899, Archives départementales, Amiens
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Y et Estrées-Mons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Estrees-mons-inra » (commune d'Estrées-Mons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Estrees-mons-inra » (commune d'Estrées-Mons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. « Le réseau Trans'80 en ligne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  15. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 2, page 423, Paris / Amiens, 1867 - 1878 p. 423 (lire en ligne sur DicoTopo) [1]
  16. Ido sur Nordic Names (lire en anglais) [2]
  17. Jacques Chaurand et Maurice Lebègue, Noms de lieux de Picardie, Collection Noms De Lieux, Éditions Bonneton, 2000
  18. Journal officiel du 16 décembre 1920, p. 20825.
  19. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
  21. Projet de SDCI du 13 octobre 2015, p. 20.
  22. V.F.; C.La., « Les fusions ne vont pas toutes se faire en douceur », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne) « Imposée par l’État, la fusion des communautés de communes se fait parfois naturellement. Mais elle engendre aussi des difficultés, comme entre celles de Ham et Nesle ».
  23. « Dernière réunion pour les élus du pays hamois », Le Journal de Ham, no 50,‎ , p. 5 « Éric Legrand peut conclure : « Dans quelques jours, le Pays Hamois cédera définitivement la place à la communauté de communes de l’Est de la Somme : une nouvelle appellation pour un territoire nouveau mais aussi, et surtout, pour une ambition nouvelle ».
  24. « Liste des maires de la Somme », sur somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
  25. « Liste des maires de la Somme »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  26. « Syndicat intercommunal scolaire des 9 clochers (N° SIREN : 200039402) », Fiche BANATIC, Ministère de l'intérieur - DGCL, (consulté le ).
  27. Roger Brunet, « France, le trésor des régions », sur tresordesregions.mgm.fr (consulté le ).
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. Ludovic Lascombe, Isabelle Ponchon, « Le méthaniseur sort de terre », Courrier picard,‎ , p. 24A.
  32. Fabrice Julien, « Le biogaz divise les campagnes : Dans l’est de la Somme, à Y, un nouveau méthaniseur vient de sortir de terre à l’initiative de deux agriculteurs. Mais si des projets similaires se multiplient dans la région, ils rencontrent aussi, à l’image de l’éolien, une opposition souvent déterminée. », Courrier picard,‎ , p. 3.
  33. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église d'Y, d'après nature, 18 octobre 1876. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
  34. « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).