Morchain

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Morchain
Morchain
École publique communale.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC de l'Est de la Somme
Maire
Mandat
Jean-Paul Bourgy
2020-2026
Code postal 80190
Code commune 80568
Démographie
Population
municipale
348 hab. (2021 en augmentation de 1,75 % par rapport à 2015)
Densité 60 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 48′ 10″ nord, 2° 54′ 51″ est
Altitude Min. 61 m
Max. 83 m
Superficie 5,84 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Ham
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Morchain
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Morchain
Géolocalisation sur la carte : Somme
Voir sur la carte topographique de la Somme
Morchain
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Morchain

Morchain est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Proche de l'axe Amiens - Saint-Quentin, le village est accessible par la route départementale 123.

En 2019, il est desservi par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 50, Péronne - Matigny - Ham)[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 702 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Estrées-Mons à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Morchain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,4 %), zones urbanisées (7,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Morocinctus (995) ; Morcinctum (1060) ; Muricincti (1133) ; Morceing (1215) ; Morcaing (1230) ; Morchiens (1235) ; Morthaing (1243) ; Meurchain (1378) ; Morchain (1551) ; Marchier (1657) ; Morchin (1761)[14].

Le nom du village serait issu du bas-latin muro cinctus « entouré de murs, ceint de murs »[15],[16].

Remarque : la forme est picarde et correspond aux anciennes formes de Morsan (Eure, Morchent 1050 - 1066 ; Morchenc 1321), les deux communes étant situés au nord de l'isoglosse appelée ligne Joret. Au sud de cette isoglosse se trouve Morsain (Aisne, Murocinctus 879) de même étymologie.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'archéologue Michel Drouart a fouillé au lieu-dit La Fosse Châtelain un habitat gallo-romain dont deux sous-sols ont été reconnus. Peu de mobilier archéologique y a été découvert, parmi lequel on peut noter des vases de terre noire à godrons, des monnaies des IIe et IIIe siècles, ainsi qu'un vase portant un graffito MARGAVRITVS[17].

Du château de Goussancourt, il ne subsiste qu'une motte féodale de terre[18].

En 1378, Jacques de Meurchain était seigneur de la localité[18].

La brasserie Havelette située rue de Pertain produisait 4 000 hectolitres de bière par an avant 1914.

Première Guerre mondiale

Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[19].

Il a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [20].

Le village a été un des premiers à se relever après la Première Guerre mondiale[18].

.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la cinquième circonscription de la Somme.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Nesle[21]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Ham, dont elle est désormais membre.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays Neslois (CCPN), créée fin 2001, et qui succédait au district de Nesle, créé par arrêté préfectoral du .

La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[22], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[23].

La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[24],[25].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[26]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 ? Georges Soveaux    
mars 2001 2008 Jean-Marc Wissocq    
mars 2008[27] En cours
(au 11 juin 2020)
Jean-Paul Bourgy   Réélu pour le mandat 2020-2026[28],[29]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].

En 2021, la commune comptait 348 habitants[Note 2], en augmentation de 1,75 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
786462478482491495510540512
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
490459457464430444417369356
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
369345334234305288266247250
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
251265239250271248282283314
2015 2020 2021 - - - - - -
342345348------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • La mairie, 3 rue d'Enfer, construite comme mairie-école sur les plans de l'architecte péronnais Darcourt dans les années 1880, a été détruite lors de la Première Guerre mondiale. Elle est reconstruite sur les plans de A. Hunot par la société coopérative civile de reconstructions de Morchain en 1928[33].
  • Les écoles, à l'angle de la rue de Pertain et de la rue d'Enferre, construites également après la Première Guerre mondiale, mais indépendantes de la mairie contrairement à la situation d'avant-guerre, édifiées en 1924 sur les plans de A. Hunot[34].
  • Église Saint-Pierre[35],[36],[37], reconstruite en briques après la Première Guerre mondiale.
  • Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours. La chapelle primitive aurait été édifiée en 1316 par Agnès de Goussencourt et dédiée à saint Louis. Reconstruite en 1717 et après la Grande Guerre, elle est toute en pierre blanche[38].
  • Morchain compte plusieurs calvaires, édifiés aux différentes sorties du village.
  • Monument aux morts, édifié en 1926 par Georges Legrand[39] (1873-1934). Il met en scène des soldats, des femmes et des enfants

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • En 1910, M. Sorel, ingénieur originaire de Morchain, conseiller municipal et conseiller d'État, a amélioré la technique de l’alambic. Une rue honore sa mémoire au village.
  • Pierre Doutrellot[40], instituteur du village, assura trois mandats de député (SFIO) de 1946 à 1958.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Le réseau Trans'80 en ligne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Morchain et Estrées-Mons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Estrees-mons-inra » (commune d'Estrées-Mons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Estrees-mons-inra » (commune d'Estrées-Mons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 83 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 479b-480a.
  16. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations pré-celtiques, celtiques, romanes, Genève, Droz, , p. 393.
  17. Ch. Pietri, « Circonscription de Nord et Picardie », Gallia, t. 22, no 2,‎ , p. 219-233 (lire en ligne, consulté le ).
  18. a b et c Panneau d'informations dans le village.
  19. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  20. Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.
  21. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
  23. Projet de SDCI du 13 octobre 2015, p. 20.
  24. V.F.; C.La., « Les fusions ne vont pas toutes se faire en douceur », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne) « Imposée par l’État, la fusion des communautés de communes se fait parfois naturellement. Mais elle engendre aussi des difficultés, comme entre celles de Ham et Nesle ».
  25. « Dernière réunion pour les élus du pays hamois », Le Journal de Ham, no 50,‎ , p. 5 « Éric Legrand peut conclure : « Dans quelques jours, le Pays Hamois cédera définitivement la place à la communauté de communes de l’Est de la Somme : une nouvelle appellation pour un territoire nouveau mais aussi, et surtout, pour une ambition nouvelle ».
  26. « Les maires de Morchain », sur francegenweb.org (consulté le ).
  27. « Liste des maires de la Somme »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
  28. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Morchain : le maire Jean-Paul Bourgy repart en quête d’un mandat », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Le maire Jean-Paul Bourgy, au conseil municipal depuis 1971, deux fois adjoint et maire depuis 2008, souhaite repartir pour un nouveau mandat lors des élections municipales des 23 et 30 mars ».
  29. Arnaud Brasseur, « Municipales : Le maire de Morchain repart pour six ans », Le Journal de Ham,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Jean-Claude Bourgy commence un troisième mandat de maire ».
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. « La mairie », notice no IA80000815, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  34. « Les écoles », notice no IA80000814, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  35. Oswald Macqueron, « Aquarelle:Église de Morchain, d'après nature, 23 août 1883 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
  36. Lith. J. Moncourt, Amiens. - Extrait de la "Description archéologique du canton de Nesle" par Duhamel-Decejean, « Eglise : bénitier, chapiteaux, fonts baptismaux, façade : Bénitier de l'église de Falvy ; Chapiteaux de l'église d'Hombleux ; Fonts baptismaux de Morchain ; Façade et clocher de l'église de Rouy-le-Petit », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville, (consulté le ).
  37. Section photographique de l'armée, « Carte postale : Morchain. L'église : l'abside », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 41, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, avant guerre (consulté le ).
  38. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 272 (ASIN B000WR15W8).
  39. « Georges Legrand (1873-1934) », Sculptures, Le petit patrimoine en Pays de Somme (consulté le ).
  40. « Pierre Doutrellot (1902-1986) », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.