Virginia d'Albert-Lake

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Virginia d'Albert-Lake
Virginia d'Albert-Lake vers 1946.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
PleurtuitVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Virginia RoushVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Rollins College (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Conflit
Lieux de détention
Distinctions

Virginia d'Albert-Lake, née Roush aux États-Unis le et morte à Pleurtuit, en Bretagne[1], le , est une Américaine résistante en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Membre du réseau Comète, elle œuvre pour l'évasion des aviateurs alliés. Arrêtée, déportée à Ravensbrück, elle en est rescapée et reçoit de prestigieuses distinctions belges, françaises, américaines et britanniques pour son action. Elle écrit un journal sur la guerre et des mémoires sur son activité de résistante et sa déportation.

Biographie[modifier | modifier le code]

Virginia Roush est née le à Dayton, dans l'Ohio, aux États-Unis[2]. Elle se rend en France en 1936 et y épouse en 1937 Philippe d'Albert-Lake.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Virginia d'Albert-Lake commence à tenir un journal, où elle note les événements de la vie quotidienne. Elle y décrit aussi les répercussions de la guerre sur sa vie personnelle et affective, mais s'y abstient de toute allusion à son action[2].

En automne 1943, elle est avec son mari dans leur maison de Nesles-la-Vallée dans le Vexin français, à une trentaine de kilomètres de Paris, lorsque le boulanger Marcel Renard leur demande de l'aider. Il a recueilli et héberge des aviateurs américains qui ne parlent pas du tout le français[2]. Elle leur sert donc d'interprète. Au cours d'un dîner avec ces aviateurs, elle et son mari décident de participer activement à la résistance. Ils décident de rejoindre le réseau Comète, créé en 1941 en Belgique par Andrée De Jongh et Arnold Deppé pour exfiltrer les aviateurs alliés tombés en territoire occupé[2].

Virginia et Philippe d'Albert-Lake rencontrent Jean de Blommaert, un des agents du réseau Comète, en . Leur engagement est alors officialisé[2]. Ils prennent en charge et accompagnent ainsi plus de soixante-cinq aviateurs alliés[2]. Après le débarquement de Normandie, il devient plus difficile d'exfiltrer les aviateurs par le train. Des camps d'accueil sont établis pour les cacher dans le cadre de la Mission Marathon, comme le camp de Fréteval, près de Châteaudun[2].

En s'y rendant pour la sécurité des aviateurs qu'elle cache, Virginia d'Albert-Lake est arrêtée le en compagnie d'un de ses aviateurs, par des gendarmes allemands. Elle est détenue à la prison de Fresnes pendant sept semaines. Elle subit de nombreux interrogatoires de la Gestapo, mais réussit à ne rien révéler de son activité avec le réseau Comète, ni du camp de Fréteval. Transférée le au camp d'internement de Romainville, elle en part le dans un des derniers convois de déportation vers l'Allemagne, le « convoi des 57000 »[2].

Déportée à Ravensbrück, Virginia d'Albert-Lake en est libérée en . Elle rentre à Paris le suivant[2].

Elle entreprend alors l'écriture de ses mémoires, où elle raconte en détail sa vie de résistante et de déportée, jusqu'à son retour à Paris[2].

Distinctions[modifier | modifier le code]

France

Belgique

Étranger

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • (en) Virginia d'Albert-Lake, An American Heroine in the French Resistance: The Diary and Memoir of Virginia d'Albert-Lake, Fordham University Press, , 320 p. (ISBN 978-0-8232-2581-1) – Introduction et notes de Judy Barrett Litoff.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. a b c d e f g h i et j Benedetta Carnaghi, « Virginia d'Albert-Lake, une Américaine dans la Résistance : Aspects internationaux et rôle des femmes dans les réseaux », sur Cairn.info, Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin, (consulté le ).
  3. Ordre de la Libération - base médaillés de la Résistance française, « Fiche Virginia d'Albert Lake » (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Catherine Rothman-Le Dret, L'Amérique déportée : Virginia d'Albert-Lake : de la Résistance à Ravensbrück, Nancy, Presses universitaires de Nancy, , 189 p. (ISBN 2-86480-782-3).
  • Benedetta Carnaghi, « Virginia d'Albert-Lake, une Américaine dans la Résistance : Aspects internationaux et rôle des femmes dans les réseaux », Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin, vol. 2014/1, no 39,‎ , p. 113-127 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]