Utilisateur:Hayastan07/Histoire du Kirghastan

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L'Histoire du Kyrghastan se déploie sur plusieurs millénaires. Pendant l'Antiquité se forme le royaume de la Chrosoésie ; cette civilisation est restée célèbre car elle a marqué l'histoire de ce pays qui a connu des périodes de fastes (XVIIIe siècle) comme des époques sombres (vers la naissance de J-C). Après une grande Antiquité, le territoire se retrouve sous diverses dominations : Kirs (de 32 à 700), des Kerghanes (de 700 à 1100), Perses (de 1400 à 1700), puis une dernière domination qui a influencé l'économie actuelle du Kirghastan, l'URSS. La production d'art est quasiment omniprésente, par exemple avec l'Antiquité. Le pays n'est indépendant que depuis 1991, date de l'éclatement de l'Union Soviétique.

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Crâne retrouvé sur le site archéologique de Kachèn.

Le Kyrghastan est une région habitée depuis des millénaires. Les premières traces d’occupations datent de la préhistoire. Des corps humains datant de 20 000 avant J-C ont été retrouvés dans la plaine de Kachèn. D’autres corps ont été découverts dans une région voisine, celle de Karmsakan. Dans ces deux cas, il y avait deux personnes enterrées. Cela témoigne que les gens qui vivaient dans ces régions avaient sans doute des rites funéraires, voir religieux. Nous savons peut de choses sur cette époque, néanmoins, vers 15 000 et 10 000 avant J-C, des villages avec des nombres d’habitants non négligeables peuplaient le territoire Kirghan. Les villages possédaient leurs propres organisations, économie, art, etc. C’est ce que nous allons étudier maintenant.

Organisation des villages de la préhistoire Kirghane[modifier | modifier le code]

Restes retrouvés lors de fouilles appartenant au village de Chhân.

À ce jour, les archéologues ont retrouvé trois villages de la préhistoire Kirghane. Ils les ont appelés les villages Pré-Chrosoessiens. Le premier est situé dans la région de Karmsakan, Chhân. Le deuxième, Khashên, juste à côté du premier, est situé près de Molokan, enfin le dernier, Tak`an, situé dans le village de même nom. Ces trois foyers d’habitations ont dû apparaître vers 14 500 avant J-C et disparaître vers 9 000 avant J-C dans des circonstances inconnues. Peut-être à cause du temps et/ou de la situation (montagnes), ou bien encore d’un déplacement volontaire vers d’autres régions, peut-être le Turkestan ou la Médie. La possibilité de l’existence d’autres villages n’est pas exclue car les fouilles archéologiques ne sont pas terminées.

Le premier village est constitué, d’après les fouilles, de treize maisons basses, probablement construites en torchis et/ou en bois. Le gouverneur de Chhân, Ichkhan, possédait une sorte de “sous-gouverneur”, Bash-Ichkhan, qui s’occupait du bon fonctionnement du village et de son économie. Quant au Ichkhan, il faisait les lois. Cette organisation peut nous paraître étonnante pour la fin de la période préhistorique, mais si on la regarde de près, nous constatons qu’elle est “de son temps”, car les premiers villages – en Mésopotamie et en Anatolie – avait presque le même fonctionnement que ceux des Kirghans. L’organisation était en fait très primaire et très simple.

Au niveau de la religion, la seule chose que nous connaissons, c’est l’existence d’un dieu principal, Ishbas-kha, dont les archéologues ont retrouvé une petite statue dans la plus grande maison, sûrement celle du chef. Nous connaissons aussi l'existence d'autres divinités toutes aussi importantes. Ceci nous amène à parler de l’art. La plupart des statues retrouvées – et je parle là de la totalité des villages – sont faites en terre. Elles ne comportent pas beaucoup de détails, mais nous pouvons citer les jambes et les pieds, le bassin, le buste, les bras et les mains, et enfin la tête. Quatre statues ont été découvertes. La mieux conservée est celle du deuxième village, Khashên.

Ce village possède les mêmes caractéristiques que le premier, à part l’inexistence d’un Bash-Ichkhan (sous-gouverneur). Nous pouvons dire que l’organisation “politique” de Khashên pourrait être comparée à la cité grecque de Sparte, celle de Chhân à Athènes. Enfin, le troisième village, Tak`an, n’est pas du tout gouverné, les habitants s’administraient eux-mêmes. Nous pourrions croire qu’il y avait une certaine solidarité, mais les fouilles archéologiques nous prouvent le contraire. Par exemple, les habitations, peu nombreuses – six maisons – étaient mal conçues, et aucune trace n'atteste d'une production d’art (comme Chhân et Khashên). Tak`an était en fait un village où régnait l’anarchie.

Cependant, leur religion était probablement plus complexe que les autres, et peut-être que, comme l’organisation villageoise ne marchait pas, les habitants ont inventé un culte où les divinités devaient être très importantes. Il y avait trois dieux. Le principal, Eshba-Khen, avait ses deux fils, un pour l’agriculture – tout les villages pratiquaient l’agriculture – Tesha-Khen, l’autre pour l’entente entre les personnes, Khourha-Khen. les habitants de Tak`an avaient une religion polythéiste, comme les deux autres villages. Si nous connaissons toutes ces informations sur tous ces villages, c’est grâce aux peintures rupestres retrouvées à proximité des villages. Ces lieux ont pu servir pour les rites religieux.

Vers l’antiquité et la civilisation Proto-Kirghane, la Chrosoésie[modifier | modifier le code]

Fouilles de bâtiments datant de 3 000 avant J-C

Après la période des villages, la région montagneuse n’est que peu voire pas du tout habitée. Nous ne connaissons presque rien de cette époque “sombre” que nous situons entre 10 000 avant J-C et 3 000 avant J-C. Trois corps ont été trouvés près d’Erebuni, l’actuelle capitale du Kirghastan. Nous n’avons rien découvert d’autre, les historiens étudiant la question en on conclus que c’était un groupe de personnes qui devait simplement “passer” dans la région, et des problèmes inconnus – Température, inadaptation à l’environement Kirghan par exemple – sont apparus et trois personnes sont mortes, d’où les corps retrouvés.

Vers 3 500 avant J-C, les choses vont bouger. Des populations, fuyant la Mésopotamie où de grandes civilisations sont nées, sont arrivées sur le territoire Kirghan. Ces populations, appelées Élamo-Chrosoéssiens, sont très peut évoluées. Leur nombre est de 12 000 personnes. Elles se sont installées près de l’actuelle ville de Xakar, mais nous n’avons aucune trace de leurs habitations et de leur civilisation en général, car la civilisation brillante qui va s’installer par la suite va tout détruire.

Antiquité : la civilisation Chrosoessienne[modifier | modifier le code]

Comme nous l’avons dit, vers 3 500 avant J-C et 3 000 avant J-C, une nouvelle civilisation brillante va s’installer, la Chrosoésie. Les Chrosoessiens sont un peuple ancien habitant dans les montagnes du Chiraz, entre l’actuel Irak et Iran et à la bordure est de la Mésopotamie. Avec la nouvelle civilisation de l’Élam se développant, les Chrosoessiens sont obligés de s’éxilés. Ils vont donc vers le Nord-Est, là où est le territoire Kirghan, vers 3 100 avant J-C. En 3 015 avant J-C, une grande bataille affrontera les peuples Élamo-Chrosoessiens et les armées de la Chrosoésie ; cette bataille s’appelle la bataille du Koulga, en référence à la chaîne montagneuse Koulgéenne, située actuellement au sud du Kirghastan.

Débuts de la Chrosésie ; bataille de Koulga et construction de la ville de Chrosoès[modifier | modifier le code]

Ruine de la ville de Chrosokar à l'époque de Chrosoès Ier

Cette bataille de Koulga s’est déroulée un après-midi pluvieux. Les armées Chrosoessiennes emmenées par le roi Chrosoès Ier, bien mieux organisées que les Élamo-Chrosoessiens, étaient au nombre de 10 000 soldats, nombre relativement important pour l’époque. Le premier groupe, l’élite composée de 150 soldats, avaient pour but de neutraliser les premières personnes présentes chez les Éla-Chro. (abréviation d’Élamo-Chrosoessien-s). Puis les deux autres groupes de surprendre le reste de ses adversaires.

Du côté des ennemis, tous les hommes devaient participés ; ils étaient probablement au nombre de 1 000 personnes, peu par rapport aux Chrosoessiens ! La bataille se déroula donc comme l’avait prévu les armées chrosoessiennes : première attaque du premier groupe et liquidation totale de la part des deux autres groupes. Malgré une héroïque résistance des Éla-Chro., ces derniers se sont vu massacrés les uns après les autres. Le bilan des morts du côté des Chrosoessiens fut très faible : les estimations des historiens – dur à établir – disent que seulement quelques centaines personnes sont mortes. Cette victoire de cette civilisation déplacée malgré elle a un impact très important sur l’histoire du Kirghastan : les chrosoessiens ont désormais conquis leur nouveau royaume où ils vont créer l’une des plus grande civilisation de l’Antiquité première. C’est plus qu’un impact régional, c’est un impact quasiment mondial.

D’abbord, avant de parler des débuts de la civilisation chrosoessienne, une question se pose ; pourquoi employons-nous le nom Chrosoésie pour définir cette civilisation antique ? Leur premier nom nous est inconnu. Puis, vers 500 avant J-C, un savant philosophe et historien chrosoessien – dont nous aurons l’occasion d’en reparler plus tard – Kosoès de Xakar invente ce nom qui deviendra officiel en référence au roi Chrosoès Ier (voir plus haut) qui a gagné la bataille de Koulga et fondé la capitale du royaume. Étudions maintenant les débuts, modestes certes, de la Chrosoésie.

Art chrosoessien

Le roi Chrosoès Ier, après avoir annihilé les populations qu’il nomme « barbares », décide de détruire toutes traces de constructions, de production d’art, etc. des populations Éla-Chro., pour en quelque sorte « marquer son territoire » et montrer sa domination. Chrosoès va “examiner” la région, étudier ses caractéristiques, voir les climats et, avec ses observations, décider de construire sa capitale dans l’actuelle région d’Ispakashan. Il appella cette capitale Chrosokar et son honneur (le nom est d’ailleurs resté et la ville d’aujourd’hui constitue le centre Page d'aide sur l'homonymie touristique, culturel et intellectuel du Kirghastan). La première pierre est posée vers 3 000 avant J-C. C’est le vrai départ de la civilisation. Le roi va fondre d’autre ville, Xakar et Kher-Eshkhaben (aujourd’hui en ruine). Il créé la dynastie Chrosokarienne dont il est le premier. Les villes commence à se peupler, l’économie se développe et l’art apparaît. La population totale du royaume de Chrosésie est estimée à 750 000 habitants, dont 350 000 dans les villes et 100 000 pour Chrosokar. L’architecture de cette dernière est très remarquable. Pour tout ce qui concerne l’art, nous l’évoquerons après avoir parlé de l’histoire de cette région antique.

Chrosoès Ier meurt assassiné par son fils, Karmakan, qui veut s’emparer du trône vers 2 980 avant J-C. Cette date marque d’ailleurs le début du calendrier Kirghan. Karmakan est en suite tué publiquement pour avoir « honteusement massacré le plus glorieux d’entre nous » comme nous l’indique Kosoès de Xakar. Le deuxième fils du défunt succèdera. Il s’appelle Chrosoès II. Son règne fut beaucoup moins brillant que celui de son père. anmoins, il est le premier a avoir créé une sorte d’université ; où les personnes les plus intelligentes du royaume se réunissaient. Chrosoès II meurt en 2 955 avant J-C. Plusieurs rois se succèderons par la suite : Chrosoès III, Chrosoès IV, Xekasès Ier, etc. voir la liste plus bas.

Pendant cette période de 2 955 à 2 700 avant J-C, le royaume grandissait économiquement et artistiquement, il n’y avait pas de guerres. La ville de Chrosokar devenait très puissante : 150 000 habitants, toutes les infrastructures nécessaires pour maintenir l’ordre et la paix dans le royaume, le centre religieux, économique, intellectuel, artistique, etc. Les autres villes du royaume étaient aussi très puissantes. D’autres villes se sont créées : nous pouvons citer Kerkamen, Tesh`eba, Khouro-Arxia, etc. Les campagnes étaient pauvres.

Et maintenant voici la liste des rois de Chrosoésie de la dynastie Chrosokarienne 3 000 à 2 700 avant J-C :

Après tous ces règnes dont nous ne savons presque rien à part les dates, le royaume est menacé par les guerres et les invasions. Une nouvelle dynastie s’intalle.

Époque noire : dynastie Kasarienne (de -2 700 à -2 100)[modifier | modifier le code]

Gudéa, roi Sumérien ayant été battu par Kasar VII

Kesarès V, dernier roi de la dynastie Chrosokarienne, meurt assassiné par un habitant de la ville de Khodjalikshen. Par la suite, les Sumériens vont attaquer la région. Les batailles sont toutes gagnées par Sumer. Pendant qu’ils triomphent, le royaume est en lente agonie. En -2 670, la bataille de Kherkha fait 2 000 victimes parmi les 3 700 soldats du départ. Pire, quelques années plus tard, en 2 650 avant J-C, 2 500 soldats sont tués. Du côté des habitants du royaume chrosoessiens, on fait appel aux divinités ; mais les habitants se sentent perdus. La famine survient en hiver, les feux en été. Les rois de l’époque sont accusés de « grandes incompétences à tous les niveaux » par Kosoès de Xakar. La pire des batailles pour les chrosoessiens est celle de Mher-Malshen : les trois quarts des armées de la Chrosoésie sont massacrées. Vers 2 620 avant J-C, le royaume est encore indépendant et est réduit à deux villes : la capitale Chrosokar, et Xakar ; la population est au nombre de 300 000 personnes, peu par rapport à avant.

Cependant, dans toute cette anarchie, un roi nommé Kasar VII va tenter de relever le royaume. En 2 600 avant J-C, les Sumériens emmenés par le roi Gudéa assiègent la ville de Chrosokar. Les habitants pensèrent que tout fut fini, mais ce ne fut pas ce que pensait Kasar ; selon la légende relatée par Kosoès de Xakar, pendant 50 jours la capitale a résité assidûment, à la manière de Musa-Dagh pour les Arméniens. Le 51 ième jour à l’aube, une lumière divine provenant du ciel et arrivant jusqu’à Kasar lui dit de partir tout de suite avec ses armées pour surprendre l’ennemi et le battre. C’est ce qu’il fit et au soir du 51ième jour, toutes les armées Sumériennes furent réduites à quelques soldats implorant qu’on les épargne de la boucherie. Ce n’est qu’une légende, tout ce que nous savons et dont nous en sommes surs c’est que l’armée du roi Kasar VII a vaincu les Sumériens.

Reconstitution de la bataille du 51ième jour

Désormais le royaume, certes presque minuscule (la même taille que le département français de l’Aisne), réussissa à garder son indépendance vis-à-vis des Sumériens contrôlant pour ces derniers donc la quasi-totalité du royaume de Chrosoésie à l’époque de la dynastie Chrosokarienne. Les affaires du royaume n’étaient pas toutes réglées, loin de là et l’économie était encore balbutiante voir quasi-nulle.

La Chrosoésie devait repartir de zéro. C'est ce qu'elle fit. A la mort du roi Kasar VII, sont fils Kerjakshên II lui succéda. Même si l'économie repartait, l'époque que nous évoquons en se moment même fut une période noire, peu connue, anarchique. D'ailleurs, nous ne connaissons presque rien de - 2 700 à - 2 100, et les archives royales ont été brulées pendant le régime soviétique de l'URSS. Vers 2 500 avant J-C, les Sumériens essayent de nouveau à envahir la Chrosoésie qui avait gagné des terres vers le nord. Sumer renonce à cette idée à cause du mauvais temps ; et la Chrosoésie en profite pour s'agrandir au sud et à l'est. Les sumériens gagnent deux batailles : une en 2 490 avant J-C et une autre en 2 480 avant J-C. Ce fut de courte durée car Sumer a remis sa main sur la région, mais aucune expédition ou guerre ne sont envisagées. La Chrosoésie et Sumer étaient des vrais rivaux. Jusque vers -2 100, le royaume se porta bien, sans grands évenements.

Voici la liste des rois (approximative) de 2 700 à 2 100 avant J-C :

Pendant les derniers règnes, ceux des Terlashan et des Katché en l'occurrence, les habitants étaient, selon Kosoès de Xakar, de fervents croyants pour leur religion païenne. La dynastie Kasarienne est déchu ; les habitants organisent une sorte de révolution. Par la suite, de 2 100 à 1 800 avant J-C, le royaume est sous domination sumérienne. Puis, de 1 800 à 1 100 avant J-C, la Chrosoésie connait une renaissance : à cette époque, la civilisation est la plus puissante du monde avec l'Égypte des pharaons. Nous allons étudier en détail ces deux périodes.

Domination sumérienne (-1 800 à -1 100)[modifier | modifier le code]

Texte du le roi Sumérien Ishbi-Erra promulgant à ses armées d'attaquer la Chrosoésie : le Keshâbb (vers 1 890 avant J-C).

Vers 1 890 avant J-C, le territoire Chrosoessien passe sous domniation sumérienne. Le roi sumérien de l'époque, Ishbi-Erra écrivit un texte (photo), le Keshâbb ordonnant à ses armées d'envahir la Chrosoésie. Avec ses armées au nombre de 10 000 soldats, il élabora une stratégie visant à encercler les armées chrosoessiennes. Quelques temps après l'élaboration de la bataille ; les sumériens passèrent à l'acte. Ils avancèrent pendant deux mois vers la Chrosoésie ; les habitants de cette dernière furent surpris. Le roi chrosoessien de l'époque – dont nous ne connaissons pas le nom – appela ses armées pour organiser en urgence un plan. Mais Sumer avait bien calculé son coup : le jour de la bataille qui fut sanglant, 5 000 des 7 000 soldats chrosoessiens furent tués ; alors que du côté des envahisseurs 3 500 des 10 000 soldats furent morts. L'impact de cette bataille, que nous appelons la bataille du Keshâbb et référence au texte d'Ishbi-Erra, fut très important pour Sumer et pour la Chrosoésie : Sumer montre que sa puissance est énorme par rapport à l'empire d'Akkad, alors que la Chrosoésie « concrétrise sa lente descente aux enfers » comme nous l'affirme Kosoès de Xakar. Il va s'en suivre 700 ans de domination et d'« assimilation » de Sumer, qui terrorise la Chrosoésie.

Dès que le pouvoir sumérien fut mis en place dans la Chrosoésie, les habitants de cette dernière furent contraints de se soumettre à l'organisation économique, politique et religieuse de Sumer. Un Karpert (gouverneur) dirige cette région désormais sumérienne, toutes les représentations de divinités chrosoessiennes sont interdites ; donc c'est l'adoption de la mythologie sumérienne avec ses dieux et déesses. Des sortes « d'industries antiques » où l'on fabrique de la poterie par exemple, présentes dans tout Sumer, vont s'implanter en chrosoésie. La région est renommé « Sumérie-nordique » et la capitale Chrosokar en Nôr-Lagash. La « Sumérie-Nordique », riche en olives et en blé, va servir de « grenier à blé » pour Sumer, qui a pu parfois en revendre à des populations anatoliennes pour leur commerce : les Hittites.

Ville de Chrosokar (fouilles de 2003)

Certes il y eut, vers 1 400 avant J-C, une révolte de la part des habitants de la « Sumérie-Nordique » : leur chef, Azourbanipal d'Artsah, monta une sorte d'armée clandestine contre le gouverneur de la région, Ther-Sùmer. Après quelques jours d'attaque, les "révolutionaires" furent faits prisonniers par le roi Sumérien Ker. Une autre "mini-révolution" s'effectua quelques temps après celle-ci, mais elle n'aboutit à rien. Sumer cultivait la peur chez les habitants. Vers 1 100 avant J-C, Sumer se vit confronter aux Babyloniens. Ces derniers commençaient à devenir puissants, et inquiétaient les Sumériens. Ils perdirent des terres à l'Ouest : la Phénicie se révolta avec son roi Ghehrh-Arax, la ville de Çathal-Hessar, et le nord-ouest de Sumer est conquis par les anatoliens. Dans ce sentiment de peur, le roi babylonien Assour Ier menaça les sumériens puis les attaqua. Sumer perd tout contrôle ; dislocation du pouvoir, massacres de la part des Babyloniens, etc. La Sumérie-Nordique en profite. Le gouverneur de l'époque, Ther-Legash est tué publiquement par un des habitants de « Nôr-Lagash » (Chrosokar). Plus aucun gouverneur ne contrôle les environs. Pendant que Sumer est annihilé, la Sumérie-Nordique reprend vie. Elle change de nom et reprend les anciens termes « Chrosoésie » et « Chrosokar ». C'est le renouveau, la renaissance de l'ancienne Chrosoésie.

Renaissance chrosoessienne et fin (-1 100 à -451)[modifier | modifier le code]

Les Babyloniens, après avoir réduit en cendres Sumer, étendent leur pouvoir sur toute la Mésopotamie. Contrairement à une hypothèse possible, Babylone n'attaque pas la Chrosoésie et une sorte de « pacte d'amitié et de non-violence » se produisit. Babylone préfère conquérir l'ouest de la Mésopotamie. Avec une organisation politico-sociale que nous allons observer, le royaume organise aussi sa propre économie, culture, etc. Et une nouvelle dynastie s'installe, celle des Eshkhan, avec son premier roi, Eshkhan Ier.

Vase représentant une scène mythologique de la religion chrosoessienne

Au niveau de l'économie, le bon enrichissement de la terre, l'abondance de nourriture et une agriculture florissante favorise considérablement l'économie chrosoessienne. La société chrosoessienne paraît divisée en deux groupes d'hommes libres : l'entourage du roi, qui s'occupe de l'administration palatiale ; et le peuple, le dâ-mo, qui vit au niveau communal. Comme on l'a vu plus haut, ce dernier est encadré par des agents royaux ; il doit accomplir des corvées et verser des redevances au palais. Quant à ceux qui évoluent dans le cadre du palais, on trouve des hauts fonctionnaires aisés, ceux qui habitent probablement dans les vastes demeures retrouvées à proximité des palais chrosoessiens, mais aussi d'autres personnes liées par leur métier au palais, mais pas forcément plus aisés que les membres du dâ-mo : artisans, paysans, peut-être marchands. Au plus bas de l'échelle sociale se trouvent les esclaves, Kothero-esh (masculin) et Kothera-esh (féminin). Seuls sont attestés dans les textes ceux travaillant pour le compte du palais. Des “sous-gouverneurs” appliquent les lois promulguées par le roi. Dans les principales villes du royaume (Chrosokar, Xakar, Kouro-Arxia, etc.) les marchands sont nombreux. Ils vendent surtout de la poterie et des vases. Cette production est omniprésente dans l'art chrosoessien — et dans la Chrosoésie entière —. Vers 900 à 500 avant J-C, les marchands sont tellement nombreux que nous estimons leur nombre à 15 000 personnes. Ceci nous amène à parler de la démographie qui connut d'importantes évolutions. Le nombre d'habitants pendant la domination sumérienne fut restreint : 600 000 personnes. Pendant la renaissance chrosessienne, le nombre d'habitants à tout d'abord doublé : 1 200 000. Puis, vers l'« âge d'or » absolu, c'est-à-dire vers 600 avant J-C (à peu près) la population atteint les 4 000 000 d'âmes ! Puis ce vertigineux chiffre — pour l'époque — descendit pour arriver à 400 000 personnes vers le IVe siècle. Pendant cette époque florissante, la religion et l'art étaient important. Nous évoquerons ce point après.

Plusieurs grands rois ont jalonné cette période. Eshkhan Ier a fondé donc la dynastie des Eshkhan. Les rois suivants ne se sont pas contentés de leur royaume qu'ils trouvaient trop petit. Eshkhan II conquit la Turko-Kasérie (située au nord du royaume). Là vivaient des populations peu évoluées ; son fils Eskhan III continua cette expansion mais plus vers l'est. Pendant beaucoup de décennies, la Chrosoésie s'étendait. Le déclin commença vers 500 avant J-C, avec premièrement une menace achéménide. Cet empire est situé non loin de la Chrosoésie car ils régnaient et habitaient en Perse (actuellement l'Iran). Des populations sous contrôle chrosoessien se révoltèrent. Les rois de l'époque étaient des rois « qui ne faisaient rien » comme nous l'indique Kosoès de Xakar ; nous pouvons citer Ashker I, Ashker III ou encore Eshkhan VI. Le pouvoir royal s'estompait et lassait place à une société de type médiévale : les sous gouverneurs (que nous pourrions comparer avec les seigneurs) des régions faisaient tout. Puis, vers 451 avant J-C, tout va basculer. Nous évoquerons cette partie après avoir fait la liste des rois de la dynastie Eshkhan qui est la suivante.

Voici la liste des rois de la dynastie Eshkhan :

Temps obscurs : La Kirghanie (-451 à 32)[modifier | modifier le code]

Une rue de la ville de Chrosokar pendant les temps obscurs.

Les temps obscurs sont très méconnus des historiens. La seul chose que nous savons, c'est qu'ils ont duré de 451 avant J-C à 32, date de l'invasion par les armées d'un empire : les Kirs. La Chrosoésie est renommée Kirghanie. Comme nous l'avons dit, toute la « maintenance » et l'« honneur » du royaume dégringolent (économie, art, politique, etc.). Tout est réduit à néant par la terrible « razzia » des achéménides, car ces derniers ne vont pas occuper les territoires, mais seulement s'emparer de leurs biens, ce qui explique l'inexistence de grands monuments et d'infrastructures par exemple. Les habitants encore vivant sont divisés avec leurs chefs qui se font la guerre… inutillement. Il reste toujours un roi, mais qui n'arrive pas à gouverner. Nous pouvons considérer cette période comme barbare.

Les débuts de la Kirghanie ont commencé avec le roi Tegrane Ier. Ce roi, après un début bon début de règne, fut prit de crises de folie. Sa première grande erreur fut d'attaquer l'Empire Kir, situé à l'est, sans aucune préparation militaire. Non seulement il fut repoussé, mais il attira l'attention de l'Empire Kir pour la conquête du Royaume. La stabilité du royaume se dégrade : une économie à l'agonie, une population désespérée qui se révolte, et un territoire amputé de ses anciennes régions. De plus, Tegrane Ier signa le traité de Marshan, déshéritant son fis du trône royal. À sa mort, n'ayant plus de descendant pour prendre le pouvoir, les maires du palais se disputèrent âprement le trône durant plus de 300 ans, ces années sont très peu connues des historiens : ce sont les temps obscurs.

Le couronnement de Tegrane XIII vers 12 après JC, inversa la tendance ; le Royaume commença à se repeupler, l'économie, certes peu développée, repartait. Ses successeurs firent de même. L'ordre revenait dans le royaume. Mais en 32, l'Empire Kir, qui manifestait déjà auparavant un vif intérêt à conquérir le royaume. Le roi Kir, Phalès III, ordonna à ses armées d'envahir le Royaume. Il mobilisa 20 000 soldats, ce qui est un nombre impressionnant pour l'époque. Elles avancèrent, au début de l'année 32, pour surpendre le royaume et son roi Kaghân II. Malgré une grande résistance, l'Empire Kir gagna très facilement la bataille. L'Empire Kir, n'étant que moyennement puissant, conquit donc la Kirghanie, encore très pauvre et très primaire. La région va être renommée la « Kir-Occidentale », et l'ancienne capitale Chrosokar « Tcher-kir ». Les fonctionnements politiques, économiques, religieux, etc. de l'Empire Kir vont être assimilés par la Kirghanie, désormais une province Kir.

La Kir-Occidentale sous le joug Kir (32 à 789)[modifier | modifier le code]