Tristan Corbière

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Tristan Corbière
Description de cette image, également commentée ci-après
Photographie anonyme de Tristan Corbière parue dans l'édition définitive des Amours jaunes de 1926
Nom de naissance Édouard-Joachim Corbière
Alias
Tristan Corbière
Naissance
Ploujean, Bretagne,
(aujourd'hui Morlaix)
Décès (à 29 ans)
Morlaix, Bretagne
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Français
Mouvement Symbolisme
Genres
Adjectifs dérivés Corbiérien, corbiérienne[1]

Œuvres principales

Compléments

Édouard-Joachim Corbière, dit Tristan Corbière, né le à Ploujean en Bretagne (aujourd'hui Morlaix) et mort le à Morlaix (Bretagne), est un poète français breton, proche du symbolisme, figure du « poète maudit »[2].

Auteur d'un unique recueil poétique, Les Amours jaunes, et de quelques fragments en prose, Tristan mène une vie marginale et miséreuse, nourrie de deux grands échecs dus à sa maladie osseuse et sa "laideur" presque imaginaire qu'il se complaît à accuser, celui de sa vie sentimentale (il aima non-réciproquement une seule femme, Marcelle), et celui de sa passion pour la mer (il rêvait de devenir marin, comme son père). Sa poésie porte en elle ces deux grandes blessures qui l'amèneront à choisir un style très cynique et incisif, envers lui-même autant qu'envers la vie et le monde qui l'entourent.

Ses vers teintés de Symbolisme et aux idées proches du Décadentisme rejettent et condamnent tous les courants littéraires de son époque, du Romantisme[3] au Parnasse, car leur créateur excentrique se veut « indéfinissable, incatalogable, pas être aimé, pas être haï ; bref, déclassé de toutes les latitudes »[4]. Son écriture poétique est caractérisée par l'abondance de sa ponctuation, son manque de polissage, et son anti-musicalité, le tout rendant un aspect heurté et brut, d'abord perçu comme une impuissance à mieux faire[5], mais reconnu plus tard comme une déstructuration volontaire du vers (« cassant, concis, cinglant le vers à la cravache »[4]).

À la publication en 1873 à compte d'auteur de son unique œuvre, Les Amours jaunes, il passe totalement inaperçu dans les milieux littéraires de son époque, et il faudra attendre dix ans pour que Paul Verlaine le révèle au grand public dans son essai Les Poètes maudits. Il meurt à 29 ans, peut-être tuberculeux, célibataire sans enfant et sans travail retranché dans son vieux manoir breton, incompris de ses contemporains (« Ah, si j'étais un peu compris ! »[6]), et dont la poésie novatrice ne sera reconnue que bien après sa mort.

Biographie

Enfance et études

Edouard Joachim Corbière nait le au manoir de Coat-Congar, à Ploujean, près de Morlaix, de l'union de Jean Antoine René Édouard Corbière dit Édouard Corbière et d'Angélique Aspasie Puyo. Son père, alors âgé de cinquante-deux ans, est déjà un célèbre marin, journaliste, et romancier maritime. Il avait épousé la mère du poète l'année précédente, fille de l'un de ses amis, alors qu'elle n'avait que dix-huit ans. À la naissance de l'enfant, trente-trois ans séparent ses deux parents.

Photographie anonyme de Tristan Corbière, vers 1870

Tristan passe une enfance paisible dans la propriété, louée par ses parents, dite "Le Launay", à une centaine de mètres de Coat-Congar, à Morlaix. Sa sœur, Lucie, nait en 1850, puis son frêre, Edmond, en 1855. Tristan est envoyé à Pâques 1859, à l'âge de quatorze ans, en pension au Lycée Impérial de Saint-Brieuc, en classe de quatrième, après avoir suivi l'année précédente les cours du maître morlaisien Monsieur Bourgeois. C'est un moment difficile pour Tristan, jusque là élevé tranquillement près de ses parents. Mise à part en français et en latin, c'est un élève médiocre, qui a des relations difficiles avec ses professeurs comme avec ses camarades. La majeure partie de sa correspondance (cinquante lettres sur soixante) date de cette époque, où il écrit en moyenne tous les trois jours à sa famille, et dans-laquelle il raconte son quotidien d'èlève, mais fait également part de ses sentiments, de l'amour qu'il porte à sa famille, et du manque de celle-ci[7]. C'est le jeudi, son jour de sortie, qu'il retrouve un peu du bonheur familial chez des amis de ses parents, les Bazin. C'est à cette époque qu'il commence à souffrir de rhumatismes articulaires, et d'engelures aux mains. Malgré ses mauvais résultats, il obtient à la distribution des prix du 6 août un 2e accessit de thème latin, sa matière de prédilection. C'est l'année suivante au pensionnat que nait sa vocation de poète et de caricaturiste : son premier poème connu "Ode au chapeau", datant de février 1860, est une satire sur le chapeau de son professeur d'histoire. Au palmarès du , il obtient trois prix : le 2e prix de version latine, le 1er accessit de thème latin, et le 1er accesssit de vers latins.

Son état de santé s'aggravant, il doit quitter Saint-Brieuc en août pour rejoindre son oncle médecin, Jules Chenantais établi à Nantes. Il entre le 9 octobre en seconde-lettres au lycée qui deviendra le Lycée Georges-Clemenceau en qualité d'externe, étant logé chez son oncle. Le , il remporte le 1er accessit de narration et de thème latin. En 1862, à la suite d'une grave crise, il reste partiellement infirme, et voyage en Provence avec sa mère pendant les vacances d'été pour des raisons de santé. Malgré sa préference de son nouveau lycée, l'aggravation de sa maladie l'empèche de passer le Baccalauréat au therme de sa classe de "rhétorique et logique".

D'une vie d'invalide fantaisiste à la mort

Sa vie de marginal commence lorqu'il s'installe à Roscoff, en Bretagne, dans une maison que possèdent ses parents, où il lit les œuvres de son père, de Hugo, de Baudelaire et de Musset. Les habitants du village le surnomment l'« Ankou », c'est-à-dire le spectre de la mort, en raison de sa maigreur et de son allure disloquée. Il aime prendre la mer sur son bateau, Le Négrier (titre du plus célèbre roman de son père) et se livre à quelques excentricités. Il s'amuse un jour à se déguiser en forçat, en femme ou en mendiant, l'autre à se raser les sourcils ou bien encore, alors qu'il est en visite à Rome, à traîner un porc en laisse déguisé en évêque lors du carnaval auquel assiste le pape. C'est ainsi que s'écoulent ses jours, jusqu'à sa rencontre avec une petite actrice parisienne que Tristan Corbière se plaît à appeler Marcelle, de son vrai nom Armida Josefina Cuchiani ; elle devient sa muse.

Délaissant son prénom d'état-civil, Édouard-Joachim, pour prendre celui, plus évocateur, de Tristan (pour « Triste en corps bière »), il fait paraître à compte d'auteur en 1873 son unique recueil de poèmes, Les Amours jaunes, qui passe inaperçu. Lui qui ne connut aucun succès de son vivant, il sera révélé de manière posthume par Verlaine, qui lui consacre un chapitre de son essai Les Poètes maudits (1884). Le recueil se trouve également en bonne place dans la bibliothèque élitiste de Des Esseintes, le héros d'À rebours : cette présence dans l'œuvre de Huysmans contribuera à faire connaître le poète au public.

Le poète qui rêvait d'être marin ne put satisfaire son désir de courir les mers, malgré son amour passionné pour celle-ci.

Il meurt à Morlaix le et enterré au cimetière Saint-Augustin[8]. Il n'a pas trente ans et n'a connu qu'une vie de solitude, brève et misérable, constamment atteint dans sa chair par la maladie, malheureux en amour, englué dans une passion unique et sordide ; sans doute, au figuré, la mer fut-elle sa véritable épouse. Le temps a rendu le poète à la lumière, et reconnu, bien tard, son talent.

Le nom des Amours jaunes, son unique recueil, a été donné à la bibliothèque publique ancienne de Morlaix. H. P. Lovecraft lui rend un bref hommage dans la préface de L'Appel de Cthulhu[9].

Sa poésie

Portrait par Manuel Luque
paru dans La Plume en 1891.

La poésie de Tristan Corbière est d'une grande originalité par sa forme et ses thèmes. Tout en jouant avec le mythe du poète maudit, tantôt dandy, tantôt misérable, Corbière s'inspire aussi bien de la grande ville moderne que de la campagne bretonne, de la fébrilité amoureuse du poète que de la vie virile des matelots, des légendes anciennes que des événements historiques de son époque.[Interprétation personnelle ?]

Mais ce qui frappe dans les textes de Corbière est leur aspect heurté et la crudité des images et des sujets. Maniant une ponctuation complexe (tirets, exclamations, suspensions encombrent les vers) et jouant de rejets et d'ironies, le rythme de la poésie est haché, presque anti-musical. Corbière joue des thèmes de la rue, de la misère amoureuse, d'une vie sans but ni souci métaphysique, mais au contraire de Rimbaud, il semble d'abord se moquer de lui-même, cruellement et sans afféterie.[Interprétation personnelle ?]

Les sources de la poésie de Corbière sont multiples : le poète a été marqué par le romantisme. Son œuvre puise également, de différentes manières, dans le XVIIe siècle, dans la poésie du XVIe siècle, et, suivant la mode romantique pour le Moyen Âge, fait souvent référence à la figure de Villon.[Interprétation personnelle ?]

Corbière a également puisé l'inspiration de certains textes dans les légendes bretonnes - un des chapitres des Amours jaunes est titré Armor - ce qui lui a parfois valu de passer pour un écrivain régionaliste. Il s'est inspiré des gens qu'il côtoyait, peignant par exemple la foule se pressant aux pardons de Sainte-Anne-la-Palud. Un de ses textes évoque les conscrits bretons oubliés dans des conditions de grand dénuement dans le camp militaire de Conlie (Sarthe) en 1870.[Interprétation personnelle ?]

Commentaire

« Bohème de l’Océan - picaresque et falot - cassant, concis, cinglant le vers à la cravache - strident comme le cri des mouettes et comme elles jamais las - sans esthétisme - pas de la poésie et pas du vers, à peine de la littérature - sensuel, il ne montre jamais la chair - voyou et byronien - toujours le mot net - il n’est un autre artiste en vers plus dégagé que lui du langage poétique - il a un métier sans intérêt plastique - l’intérêt, l’effet est dans le cinglé, la pointe-sèche, le calembour, la fringance, le haché romantique - il veut être indéfinissable, incatalogable, pas être aimé, pas être haï ; bref, déclassé de toutes les latitudes, de toutes les mœurs, en deçà et au-delà des Pyrénées. » Jules Laforgue[10].

Œuvres

nouvelle édition présentée par Serge Safran, Éditions de la Différence, coll. « Orphée », Paris, 1989.
Rééditions (suivie de Poèmes retrouvés et de Œuvres en prose) : Émile-Paul frères, 1942, illustrée par André Deslignères; Poésie/Gallimard, 1973 ; LGF, 2003 ; (choix de poèmes), Seuil, 2004.
Éditions critiques : Charles Cros, Tristan Corbière, Œuvres complètes, éd. Pierre-Olivier Walzer et Francis F. Burch pour Corbière, Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1970 ; Les Amours jaunes, éd. Élisabeth Aragon et Claude Bonnin, Presses universitaires du Mirail, 1992.
  • Les éditions Françoise Livinec publient un album inédit de 30 feuillets de textes et de peintures créé à la fin des années 1860. Ce manuscrit, que l’on croyait perdu depuis 1975, a appartenu à Jean Moulin, et a été retrouvé par l'universitaire Benoît Houzé[11].

Hommages

  • Le lycée Tristan-Corbière de Morlaix.
  • L'administration des Postes françaises a émis un timbre Tristan Corbière en 2011, dessiné par Cyril de La Patellière et gravé par Jacky Larrivière.
  • Un buste en terre cuite représentant Tristan Corbière, dû au sculpteur Cyril de La Patellière, à la Bibliothèque des Amours Jaunes de Morlaix, (2010).

Mises en image

Jean Moulin, haut fonctionnaire, exerça la fonction de sous-préfet à Châteaulin de 1930 à 1933. Pendant son séjour breton, il rencontra Max Jacob et, sur son conseil, illustra le recueil de poèmes de Tristan Corbière, "Armor", extrait des Amours jaunes. C'est sous le pseudonyme de Romanin que sont signées les huit gravures. Ces œuvres sont présentées au Musée des beaux-arts de Quimper.

Mises en musique

Portrait de Tristan Corbière par Félix Valloton paru dans Le Livre des masques de Remy de Gourmont (1896)
  • Michel Melchionne, chanté et accompagné d'un xylophone, issu du CD Cœur Insoumis (1995)
  • Jean D'Udine [pseudonyme d'Albert Cozanet], Rondels pour après, Voix, piano, Le Ménestrel, 1923 (partition se trouvant à la Bibliothèque nationale de France, département musique).
  • Albert Huybrechts, Mirliton, Soprano, piano, 1934. CeBeDem, 1956.
  • Rudolf Escher, Trois Poèmes de Tristan Corbière (Rondel, Petit mort pour rire, Dodo, l'enfant, do- 1936), voix, piano, Donemus, 1991. "Lettre du Mexique" (1941), baryton, piano, Donemus, 1992.
  • Emmanuel Bondeville, La Rapsodie foraine et le pardon de Sainte-Anne, Voix, piano, Durand, 1937.
  • Robert Casadesus, Trois rondels pour après [composition de 1935], op. 21, Voix, piano, G. Casadesus, 1998 (partition se trouvant à la Bibliothèque nationale de France, département musique).
  • Yves Baudrier, Poèmes de Tristan Corbière" (Paysage mauvais, Laisser-courre- 1939), voix, piano, Amphion, 1960.
  • Guy Morançon, "Nature morte", 1945. Voix, piano.
  • Tristan Corbière. Les Amours jaunes, EPM, coll. Poètes et chansons, 2005 (disque regroupant les mises en musiques de Lino Léonardi chantées en 1975 et pour quelques-unes au début des années 1990 par sa compagne Monique Morelli, ainsi que des mises en musique chantées par Pascal Héni en 1997).
  • Glenmor lui a consacré un disque, Tristan Corbière : le paria, ArFolk.
  • Serge Kerguiduff, Kerguiduff chante Tristan Corbière, Vélia, 1976.
  • Fanny De Lannion, Le Cotre le Négrier, dans À Brest la jolie: chansons de port, Le Chassé-Marée / Armen, 1994 (version de la mise en musique de Lino Léonardi).
  • Antoine Duhamel, L'impossible chanson des matelots [mise en musique de Matelots, voix et quatuor à cordes (ou orchestre), diffusée sur France Musique en janvier 2006, émission Prima La Musica].
  • La compositrice Michèle Reverdy a également mis en musique plusieurs poèmes de Tristan Corbière.
  • Diamanda Galas, chanteuse d'avant-garde américaine d'origine grecque, a mis en musique en 1986 Cris d'aveugle, de Corbière, dans l'album Saint of the Pit.
  • Casino des trépassés, 1997, disque de 16 chansons avec un grand orchestre, mis en musique par Stéphane Leach et Pascal Héni, chanté par Pascal Héni. Cet album met en valeur le « cynisme élégant » et le « chef-d'œuvre de cabaret » qu'évoquait Tristan Corbière. Un spectacle musical très baroque a été créé en 1999 sur la scène National de Quimper.
  • Thérèse Brenet : Rondel pour Chœurs, Orchestre et Orgue
  • Bruno Richardot : Le Crapaud, chanson pour ensemble vocal à quatre voix mixtes, et sérénade tragicomique pour baryton soliste et voix de femmes.
  • Thanasis Papakonstantinou a adapté en grec Insomnie.
  • Le poète, compositeur et peintre Paul Dirmeikis a mis trois poèmes de Tristan Corbière (Rondel, Petit Mort pour rire, Paria) au programme de son récital de poésie chantée Poètes en Bretagne.

Utilisations dans des œuvres audiovisuelles

  • Le rondel Il fait noir, enfant, voleur d’étincelles ! a été chanté à la guitare dans la fiction Nés en 68.

Notes et références

  1. ' Adjectif dérivé de Corbière ', sur le site "corbiere.ville.morlaix.fr", consulté le 4 juillet 2014
  2. Essai de Paul Verlaine, Les Poètes maudits, 1884 : Tristan Corbière, Arthur Rimbaud, Stéphane Mallarmé
  3. Charles Cros, Tristan Corbière, Œuvres complètes, éd. Pierre-Olivier Walzer et Francis F. Burch pour Corbière, Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1970, page 682, (« les romantiques qu'il (Tristan) déteste »)
  4. a et b Jules Laforgue, une étude sur Corbière, notes posthumes, France Diplomatie
  5. Charles Cros, Tristan Corbière, Œuvres complètes, éd. Pierre-Olivier Walzer et Francis F. Burch pour Corbière, Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1970, page 681, introduction (« Ce qui frappe d'abord chez Corbière, c'est une absence d'apprêt [...] Les lecteurs y ont vu longtemps une impuissance à faire mieux »)
  6. "Sous un portrait de Corbière", vers 17, page 881 de Charles Cros, Tristan Corbière, Œuvres complètes, éd. Pierre-Olivier Walzer et Francis F. Burch pour Corbière, Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1970
  7. Voir la fin de la lettre de Tristan Corbière à Mme Edouard Corbière du 17 mai 1859 ("Saint-Brieuc, mardi matin") : "Je répète toujours la même chanson pour me consoler d'être séparé de vous : "dans trois mois je verrai papa, maman, ma bonne et tous mes parents, et dans 15 jours j'irai chez M. Bazin."."
  8. ' Cimetière Saint-Augustin de Morlaix : Tombe de Tristan Corbière ', sur le site landrucimetieres.fr, consulté le 11 décembre 2013
  9. ' Biographie de Tristan Corbière, par Jean-Luc Steinmetz ', sur le site remue.net, consulté le 11 décembre 2013
  10. France Diplomatie.
  11. Manuscrit inédit de Tristan Corbière,sur le site francoiselivinec.com, consulté le 11 décembre 2013

Voir aussi

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Bibliographie

  • Charles Le Goffic, Tristan Corbière, 1911 — Préface au recueil Les Amours jaunes.
  • Alexandre Arnoux, « Une âme et pas de violon... Tristan Corbière », éd. Bernard Grasset, 1929.
  • Jules Laforgue, « Corbière » [notes posthumes], dans Œuvres complètes, t.III, éd. Jean-Louis Debauve, Mireille Dottin-Orsini, Daniel Grojnowski et Pierre-Olivier Walzer, L'Âge d'Homme, 2000, p. 183-193.
  • Valery Larbaud, « Tristan Corbière » [traduction de l'article « Sobre Tristan Corbière », La Nacion, (Buenos Aires), juillet 1923], dans Du navire d'argent, Gallimard, 2003, p. 298-308.
  • T. S. Eliot, The Varieties of Metaphysical Poetry [conférences prononcées en 1933], éd. Ronald Schuchard, London, Faber and Faber, 1993, p. 218-219, 286.
  • Tristan Tzara, « Tristan Corbière ou les limites du cri » [Texte de la préface aux Amours jaunes, Club Français du Livre, 1950], dans Œuvres complètes, t.5, éd. Henri Béhar, Flammarion, 1982, p. 125-135.
  • Henri Thomas, Tristan le Dépossédé, Gallimard, 1972.
  • Gérard Macé, « Tristan, le petit mort pour rire », Les Cahiers du Chemin, no 24, 15 avril 1975, p. 183-195.
  • Jean-Marie Gleize, « Le lyrisme à la question : Tristan Corbière », Poésie et figuration, Le Seuil, 1983, p. 104-125.
  • Jean-Pierre Richard, « Le pavé de l'ours », Pages paysages, Le Seuil, 1984, p. 21-38.
  • Yves Leclair, Les Amours jaunes de Tristan Corbière, notes et postface, Seuil, 1992.
  • Tristan Corbière, Poète, en dépit de ses vers [catalogue de l'exposition Corbière organisée par le Musée des Jacobins de Morlaix en 1995, avec de nombreux courts articles, une grande bibliographie et de nombreuses illustrations], Morlaix, Musée des Jacobins, 1995.
  • Pascal Rannou, Visages de Tristan Corbière, essai, Morlaix, éd. Skol-Vreizh, 1995.
  • Élisabeth Aragon, « Tristan Corbière et ses voix », Voix de l'écrivain : mélanges offerts à Guy Sagnes, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 1996, p. 179-200.
  • Hugues Laroche, Tristan Corbière ou les voix de la Corbière, Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, coll. L'Imaginaire du texte, 1997.
  • Katherine Lunn-Rockliffe, Tristan Corbière and the poetics of irony, Oxford, Oxford Modern Languages Monographs, 2006.
  • Pascal Rannou, De Corbière à Tristan - “Les Amours jaunes”: une quête de l'identité, Paris, Honoré Champion, 2006. Prix Henri de Régnier
  • Emmanuel Tugny, Corbière le crevant (roman), Éditions Léo Scheer, 2007
  • Pascal Rannou: "Les Amours jaunes de Tristan Corbière: une œuvre multiforme et puissante", in revue Hopala (Brest) no 33 (1re partie), p. 58-70, février-mai 2010; no 34 (2e partie), juin-septembre 2010, p. 53-62 et no 35 (3e partie), oct. 2010-février 2011, p. 59-69.
  • Jean-Luc Steinmetz, Tristan Corbière: Une vie à peu près, Paris, Fayard, 2011.
  • Samuel Lair, sous la direction de, Fortunes littéraires de Tristan Corbière, Paris, L'Harmattan, 2012.

Article connexe

  • « Le Mousse » : Poème de Tristan Corbière, figurant dans la partie « Gens de mer » des Amours jaunes.

Liens externes