Dynastie Shunga
(sa) शुंग राजवंश
vers – vers
Capitale | Bharhut |
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Langue(s) | Sanskrit |
vers | Les Shunga renversent les Maurya |
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vers | Les Kânva renversent les Shunga |
(1er) v. 185-v. |
Pushyamitra Shunga |
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(Der) ?? - v. | Devabhûti |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Les Shunga ou Śunga sont une dynastie hindoue qui règne sur une partie de l'Inde orientale après la dissolution de l'Empire maurya, de 185 environ à environ. La capitale des Shunga était Pâtaliputra, l'actuelle Patna.
La dynastie est établie en , cinquante ans après la mort d'Ashoka, lorsque le râja Brihadrâtha, le dernier râja maurya, est assassiné par son général-en-chef, Pushyamitra Shunga qui monte sur le trône.
Historique
[modifier | modifier le code]Pushyamitra Shunga parfois appelé Pushpamitra Shunga , qui est brahmane, est connu, selon la tradition bouddhique[1], pour son hostilité et ses persécutions envers le bouddhisme. D'après le Divyavadana, au cours de son règne, il détruit plusieurs monastères et fait exécuter les moines : 84 000 stûpas - un nombre probablement symbolique - élevés par Ashoka sont détruits (Romila Thapar) et 100 pièces d'or sont offertes par tête de moine bouddhiste[2]. Une grande quantité de vihâra, les monastères bouddhistes, sont transformés en temples hindous, à Nâlandâ, Bodh-Gaya, Sârnâth ou Mathura. Selon l'indianiste Jacques Dupuis, Pushyamitra aurait rétabli la tolérance religieuse traditionnelle chez les hindouistes. Il rétablit les sacrifices brahmaniques en particulier l'Ashvamedha, le sacrifice du cheval, qui avait été interdit par Ashoka[3].
Patanjali est supposé avoir vécu à sa cour. Au cours de son règne, les satrapes indo-grecs attaquent le Nord-Ouest de l'Inde, mais sont repoussés.
À partir de , l'Inde du Nord est envahie, jusqu'à Pâtaliputra (actuelle Patna), par Démétrios Ier, le satrape grec de Bactriane confinant pour une longue période les Shungas en Inde orientale. Démétrios établit, dans le Nord et le Nord-Ouest de l'Inde, un royaume indo-grec qui durera jusqu'à la fin du Ier siècle av. J.-C. et sous lequel le bouddhisme peut refleurir. Un de ses successeurs, Ménandre Ier, Milinda pour les Indiens, fut un grand protecteur du bouddhisme.
Durant la période des Shunga, le bouddhisme survit cependant en Inde centrale (Madhya Pradesh) comme le montrent les travaux d'extension apportés aux stûpas de Sanchi datant du règne d'Ashoka. Situés loin du centre du pouvoir, on ne sait si ces travaux sont le signe d'une faiblesse du pouvoir shunga sur ces régions, d'un changement de foi ou celui d'une tolérance tardive de leur part.
Les râja Sunga
[modifier | modifier le code]- Pushyamitra Shunga, de vers 185 à vers
- Agnimitra, son fils, de vers 148 à vers aurait été un fervent bouddhiste, contrairement à son père, et aurait construit le stûpe de Bharhut
- Jyeshthamitra, de vers 135 à vers , son frère,
- Vasumitra, de vers à une date inconnue, aurait été assassiné par un de ses ministres,
- Odruka ou Odraka
- Pulindaka,
- Ghoshavasu,
- Vajramitra,
- Bhagavata
- Devabhûti, détrôné vers par son ministre Vâsudéva qui crée sa propre dynastie des Kânva.
L'art Sunga
[modifier | modifier le code]-
Montant de balustrade[4] (vedikâ), stupa de Bharhut : Yakshinî tenant une branche fleurie. Grès rouge poli, H 214 cm. Shunga. IIe siècle av. n. è.
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La balustrade de Bharhut reconstituée ou restituée (moulage ?) au musée. Vue partielle. Indian Museum, Calcutta
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Médaillon de la vedika (balustrade) de Bharhut. Grès sombre. Sec. moitié du IIe ou déb. du Ier s. av. n. è. Bhopal Archaeological Museum.
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Parinirvâna du Buddha en termes aniconiques. Région de Bharhut : détail d'un pilier de la vedika. IIe siècle av. n. è. Grès violet, 55 × 50 cm. Musée d'art oriental, Turin
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Divinité de la fécondité. Chandraketugarth, Période Sunga. Terre cuite, IIe – Ier siècle av. n. è, H. 20 cm env. Musée Guimet
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Yakshini. Chandraketugarth, Période Sunga. Terre cuite, IIe – Ier siècle av. n. è, H. 20 cm env. Musée Guimet
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Couple d'amoureux royaux. Ouest Bengal. Période Sunga. Terre cuite, Ier siècle av. n. è. Metropolitan Museum of Art
Références
[modifier | modifier le code]- Jacques Dupuis, Histoire de l'Inde, 2e éd., Éditions Kailash, 2005, p.100
- Indian Historical Quarterly Vol. XXII, p. 81
- Jacques Dupuis, ibid., 2005, p.100
- Photographie du découvreur A. Cunningham en 1873. Stupa of Bharhut, Londres 1892 / Louis Frédéric, 1994, p. 34 - 35.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Louis Frédéric, Dictionnaire de la civilisation indienne, Robert Laffont, , 1276 p. (ISBN 2-221-01258-5)
- Gilles Béguin, L'Art bouddhique, Paris, CNRS éditions, , 415 p. (ISBN 978-2-271-06812-5)L'Inde fait l'objet d'une partie, une vue d'ensemble actualisée bien documentée, pages 63 - 106. Sur Mathura pp. 74 - 78.
- Louis Frédéric, L'Art de l'Inde et de l'Asie du Sud-Est, Paris, Flammarion, coll. « Tout l'art », , 480 p. (ISBN 2-08-012252-5)
- Grace Morley, La Sculpture indienne, Paris, Charles Moreau -Roli & Janssen BV, , 144 p. (ISBN 2-909458-30-X)Première publication : Grace Morley, Indian sculpture, Lustre Press, 1985, Varanasi.
- Édith Parlier-Renault (dir.), L'Art indien : Inde, Sri Lanka, Népal, Asie du Sud-Est, Paris, PUPS, Presses universitaires de Paris Sorbonne, coll. « Asie », , 420 p. (ISBN 978-2-84050-702-4)