Richard III
Richard III | ||
Portrait anonyme de Richard III (National Portrait Gallery). | ||
Titre | ||
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Roi d'Angleterre | ||
– 2 ans, 1 mois et 27 jours |
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Couronnement | en l'abbaye de Westminster |
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Prédécesseur | Édouard V | |
Successeur | Henri VII | |
Biographie | ||
Dynastie | Maison d'York | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Château de Fotheringhay, Northamptonshire (Angleterre) | |
Date de décès | (à 32 ans) | |
Lieu de décès | Bosworth, Leicestershire (Angleterre) | |
Père | Richard d'York | |
Mère | Cécile Neville | |
Conjoint | Anne Neville | |
Enfants | Édouard de Middleham John (illégitime) Katherine (illégitime) |
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Rois d'Angleterre | ||
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Richard III ( – ) est le dernier roi d'Angleterre de la maison d'York, de 1483 à sa mort.
Frère cadet du roi Édouard IV, titré duc de Gloucester en 1461, Richard usurpe le pouvoir à la mort de son frère au détriment de ses neveux Édouard V et Richard de Shrewsbury, qu'il fait enfermer à la Tour de Londres et peut-être exécuter. Durant son bref règne, marqué par plusieurs soulèvements, il gouverne avec énergie et compétence. Il trouve la mort à la bataille de Bosworth contre le dernier prétendant de la maison de Lancastre, Henri Tudor, qui lui succède sur le trône.
La postérité garde de Richard l'image d'un tyran machiavélique et monstrueux, coupable d'infanticide, en premier lieu à travers le portrait que dressent de lui les chroniqueurs et historiens de la période Tudor. La pièce Richard III, œuvre de jeunesse de William Shakespeare, contribue à ancrer cette image, avec un personnage-titre particulièrement complexe, interprété au cinéma par Laurence Olivier, Ian McKellen et Al Pacino. Plusieurs tentatives de réhabilitation de Richard ont vu le jour, notamment à travers la création de plusieurs associations dédiées à sa mémoire au XXe siècle.
Biographie
Jeunesse (1452-1469)
Richard naît le 2 octobre 1452 au château de Fotheringhay, dans le Northamptonshire. Benjamin des enfants du duc d'York Richard Plantagenêt et de son épouse Cécile Neville, il a trois frères aînés, Édouard, Edmond et Georges, et trois sœurs aînées, Anne, Élisabeth et Marguerite. Il passe son enfance auprès de sa mère, à Fotheringhay et peut-être dans d'autres résidences de la famille, à Ludlow, Sandal ou Baynard's Castle[1].
Son père (le duc Richard) s'oppose à la reine Marguerite d'Anjou pour la tutelle du roi Henri VI, que ses fréquentes crises de démence empêchent de gouverner le royaume. Richard est contraint de s'enfuir en Irlande après sa défaite à Ludford Bridge en octobre 1459. Il est considéré comme un traître, et ses biens sont confisqués. La victoire de ses partisans à Northampton, en juillet 1460, lui permet de rentrer en Angleterre en septembre. Il revendique le trône du pays, mais son triomphe est de courte durée : il est vaincu et tué à Wakefield en décembre, aux côtés de son fils Edmond. Cécile Neville décide alors d'envoyer deux de ses fils restants (Georges et Richard) en sécurité aux Pays-Bas, auprès du duc de Bourgogne Philippe le Bon[2].
Georges et Richard ne passent que quelques mois à l'étranger : leur frère Édouard triomphe des Lancastriens à Towton en mars 1461, ce qui ouvre la voie vers le trône à la maison d'York. Les jeunes princes assistent au couronnement d'Édouard IV le 28 juin. Georges reçoit le titre de duc de Clarence, et quelques mois plus tard, le 1er novembre, le jeune Richard, âgé de neuf ans, est à son tour titré et devient duc de Gloucester[3].
En 1465, Richard entre dans la maisonnée du puissant comte de Warwick Richard Neville (« Warwick, le "faiseur de rois" »), neveu de sa mère, pour parfaire son éducation[4]. Il passe les trois années qui suivent dans le Nord de l'Angleterre, notamment au château de Middleham, et fait la connaissance de sa future épouse Anne, la fille du comte[4].
Au service de son frère (1469-1483)
En juillet 1469, le comte de Warwick, qui avait été l'un des principaux appuis d'Édouard IV lors de sa conquête du trône, se retourne contre lui avec le soutien du duc de Clarence, le propre frère du roi. Celui-ci fait appel à Richard, qu'il nomme connétable du royaume en octobre, bien qu'il n'ait alors que dix-sept ans. Édouard le nomme également à plusieurs postes importants dans le pays de Galles, une région plutôt lancastrienne. Il participe à l'écrasement des révoltes suscitées par Warwick. Lorsque ce dernier s'allie à Marguerite d'Anjou pour rétablir Henri VI sur le trône, Édouard est contraint de s'enfuir à la cour de Charles le Téméraire, où Richard l'accompagne. Malgré son jeune âge, celui-ci joue un rôle déterminant dans la reconquête du royaume par Édouard en 1471 : il se distingue lors des batailles de Barnet (14 avril), où il commande l'avant-garde, puis de Tewkesbury, où il commande l'aile gauche[5].
Après ces événements, Édouard IV octroie à Richard une partie des terres de Warwick, tué à Barnet, notamment les châteaux de Middleham, Penrith, Barnard et Sheriff Hutton, et le nomme Gardien des Marches de l'Ouest. Ce n'est que le premier d'une série d'offices auxquels est nommé Richard dans les années qui suivent : intendant du duché de Lancastre, shérif du Cumberland, gardien des forêts du Nord… Le duc de Gloucester se crée peu à peu un réseau d'influence dans le Nord de l'Angleterre, reprenant en partie les anciennes relations de Warwick, mais il s'attire également l'inimitié de plusieurs personnages puissants de la région, notamment le comte de Northumberland Henry Percy, Lord Stanley et l'évêque de Durham Lawrence Booth. Il parvient à un compromis avec les deux premiers en 1474, et le troisième est nommé archevêque d'York en 1476, ce qui l'éloigne de Richard[6].
En juillet 1472, Richard épouse Anne Neville, la fille de Warwick. Alors âgée de seize ans, elle est déjà veuve du prince Édouard de Westminster, le fils d'Henri VI, tué à Tewkesbury. Ce mariage lui permet de se présenter comme le détenteur légitime des domaines de la famille Neville que lui a concédés le roi, mais son frère Georges, époux d'Isabelle, l'autre fille de Warwick, ne voit pas cela d'un bon œil. Les relations entre Clarence et Gloucester dégénèrent presque en guerre ouverte, et ce n'est qu'en 1475 qu'un compromis proposé par Édouard deux ans plus tôt est finalement ratifié par le Parlement[7].
En 1477, le duc de Clarence est arrêté et incarcéré à la Tour de Londres : il aurait fomenté la mort du roi par sorcellerie. Jugé coupable par le Parlement, il est exécuté le 18 février 1478 – par noyade dans un tonneau de malvoisie, selon la légende. Bien que Shakespeare blâme Richard pour avoir brouillé ses deux frères aînés, rien ne permet d'affirmer qu'il ait joué un quelconque rôle dans cette affaire[8].
Richard et Anne passent le plus clair de leur temps dans le Nord, principalement à Barnard Castle, Sheriff Hutton et Middleham. C'est dans ce dernier château que naît leur seul enfant, Édouard, en 1473 ou 1474. Durant la seconde moitié des années 1470, le duc de Gloucester gouverne la région avec justice et compétence, ce qui lui attire la loyauté de la population, et finance plusieurs établissements religieux, notamment à Middleham où il fonde une collégiale en 1478[9]. Il joue également un rôle important dans les escarmouches contre l'Écosse qui marquent la fin du règne d'Édouard, notamment en s'emparant de la ville frontalière de Berwick-upon-Tweed en 1482[10].
L'accession au pouvoir (1483)
Édouard IV meurt le 9 avril 1483, à l'âge de 41 ans. Son fils aîné, également prénommé Édouard, n'est âgé que de treize ans et se trouve alors à Ludlow, dans le pays de Galles, auprès de son oncle maternel Lord Rivers. Son jeune âge rend la mise en place d'une régence obligatoire, mais sa nature est source de débats : les Woodville souhaitent que le jeune Édouard soit immédiatement couronné, même s'il ne gouvernera le royaume qu'en nom jusqu'à sa majorité, tandis que Lord Hastings, chambellan du roi défunt, propose de nommer le duc de Gloucester protecteur du royaume. Un compromis est trouvé : Édouard sera couronné le 4 mai, mais Richard présidera le conseil de minorité[11].
Celui-ci apprend la mort de son frère vers le 15 avril. Il prend le chemin de Londres et arrive à Northampton le 29 avril. Là, il retrouve le duc de Buckingham Henry Stafford, ainsi que Lord Rivers, qui se rend également à la capitale avec son pupille. Le lendemain matin, Rivers et d'autres membres importants de l'escorte d'Édouard sont mis aux arrêts par le duc de Buckingham. C'est ainsi que le jeune roi fait son entrée à Londres le 4 mai, flanqué des ducs de Gloucester et de Buckingham. Richard est officiellement nommé protecteur du royaume le 8 ou le 10 mai, tandis que le couronnement de son neveu, installé à la Tour de Londres, est fixé au 24 juin. Buckingham est récompensé de sa collaboration par l'octroi de nombreuses charges au pays de Galles. Craignant pour sa sécurité, la reine-mère s'est quant à elle enfermée à l'abbaye de Westminster avec ses autres enfants[12].
Le 13 juin, Richard fait arrêter lors d'un conseil de régence Lord Hastings, Lord Stanley, l'archevêque d'York Thomas Rotherham et l'évêque d'Ely John Morton, accusés de trahison. Hastings est aussitôt exécuté (payant sans doute sa fidélité au jeune roi), tandis que les trois autres sont envoyés en prison, puis finalement graciés. Richard fait encercler l'abbaye de Westminster et obtient, grâce à la médiation de l'archevêque de Cantorbéry Thomas Bourchier, que lui soit remis son autre neveu, Richard de Shrewsbury, envoyé rejoindre son frère à la Tour. Le couronnement est à nouveau reporté. Les intentions de Richard ne font alors plus guère de doute, d'autant qu'il a fait lever des troupes sur ses terres pour renforcer sa position. Bien que les arguments justifiant ses prétentions au trône soient pour le moins spécieux (le mariage d'Édouard avec Élisabeth Woodville aurait été contracté sous l'influence de la sorcellerie, Édouard aurait été bigame, voire lui-même un fils illégitime), plus aucun obstacle ne se dresse devant Richard, qui accepte la couronne le 26 juin et est couronné le 6 juillet à Westminster[13].
Le sort de ses neveux n'est pas connu avec certitude, mais il est probable qu'ils ont été assassinés dès l'été 1483 : Richard, qui a vraisemblablement ordonné ces meurtres, ne peut guère se permettre de laisser survivre des rivaux potentiels. Cependant, sa réputation en sort irrémédiablement ternie[14]
Roi d'Angleterre (1483-1485)
Peu après son couronnement, le nouveau Richard III entreprend un voyage de plusieurs semaines dans son royaume qui le conduit jusqu'à York à la fin de l'été. C'est pour lui l'occasion de dispenser de nombreux privilèges aux villes traversées, et de se forger une réputation de souverain généreux et juste[15]. Cependant, l'automne 1483 est marqué par plusieurs soulèvements contre lui, et notamment celui du duc de Buckingham. Beaucoup parmi les révoltés sont d'anciens fidèles d'Édouard IV, choqués par le sort réservé à ses fils. Leur champion est Henri Tudor, le dernier représentant de la lignée de Lancastre, réfugié à la cour de François II de Bretagne. Au mois d'octobre, Buckingham prend les armes contre Richard, tandis qu'Henri se prépare à débarquer sur la côte sud du pays, mais la rébellion tourne court : le duc est capturé et exécuté le 2 novembre, la flotte d'Henri est contrainte à faire demi-tour à cause d'un orage, et les autres meneurs s'enfuient de l'autre côté de la Manche. Malgré la clémence dont fait preuve Richard dans la répression, cette rébellion témoigne de son impuissance à rallier autour de sa personne les partisans traditionnels de la maison d'York[16]. Il est contraint à s'appuyer sur ses fidèles hommes du Nord pour gouverner, notamment les très impopulaires William Catesby, Richard Ratcliffe et Francis Lovell, stigmatisés dans le poème placardé sur les portes de la cathédrale Saint-Paul par William Collingbourne au mois de juillet 1484 :
« Le chat, le rat et Lovell notre chien, règnent sur l'Angleterre sous la houlette d'un sanglier[17]. »
L'unique Parlement du règne de Richard se réunit de janvier à mars 1484. Les réformes proposées par Richard, qui touchent principalement à la protection du commerce, à la suppression de taxes impopulaires et à la réforme de certains points de l'arsenal judiciaire, sont votées sans grande opposition. Le Parlement vote également le Titulus Regius, un statut confirmant l'illégitimité des neveux de Richard et sa position comme détenteur légitime du trône. Cependant, si même les détracteurs de Richard s'accordent à dire qu'il gouverne avec énergie et compétence, il ne parvient pas à remplir les caisses du royaume, vidées par les expéditions écossaises de la fin du règne d'Édouard[18].
Après quelques escarmouches, Richard signe une trêve avec le roi Jacques III d'Écosse en septembre. En effet, le principal objet de sa politique étrangère est l'élimination de la menace posée par Henri Tudor. Ainsi, il relance les activités de piraterie anglaises dans la Manche au début de l'année 1484, afin de contraindre le duc de Bretagne à lui livrer le prétendant lancastrien. François II accepte, mais Henri est prévenu et se réfugie en France en septembre, auprès de Pierre de Beaujeu et d'Anne de France, régents du royaume pour le jeune Charles VIII. De plus en plus de personnalités influentes désertent Richard et l'Angleterre pour le rejoindre[19].
Le prince de Galles, Édouard de Middleham, meurt en mars ou avril 1484, à la grande douleur de ses parents. Sa mère Anne meurt à son tour le 16 mars 1485. La succession de Richard est ainsi gravement compromise, d'autant que la rumeur court qu'il aurait fait empoisonner sa femme afin d'épouser sa nièce Élisabeth, au point qu'il doit nier publiquement avoir eu cette intention[20].
Bosworth (1485)
Après plusieurs mois de préparatifs, Henri Tudor débarque au pays de Galles le 7 août. Richard apprend la nouvelle quatre jours plus tard, mobilise en hâte ses troupes et se porte à sa rencontre. Les deux armées se rencontrent le 22 août dans le Leicestershire, au sud du village de Market Bosworth. En dépit de son importance, la bataille de Bosworth est mal documentée, mais toutes les sources s'accordent à souligner la bravoure de Richard sur le terrain. Au sein de la mêlée, il conduit une charge directe contre Henri afin de l'éliminer. L'événement crucial est la trahison de Lord Stanley, jusqu'alors resté en retrait. Pris entre deux feux, Richard et sa garde rapprochée sont tués, et ses hommes se dispersent. Henri est proclamé roi le soir même sous le nom d'Henri VII : c'est la fin de la guerre des Deux-Roses et le début de la période Tudor. Le corps de Richard, dénudé, est emporté à Leicester pour y être exposé à la vue de tous, avant d'être inhumé dans une chapelle franciscaine. Quelques années plus tard, vers 1494 ou 1495, Henri VII lui fait ériger une tombe, probablement détruite durant la Dissolution des monastères[21].
Réputation
Il laisse à la postérité l'image d'un homme méchant, d'un monstre assassin des « deux princes » (Édouard et Richard) et de tous ceux qu'il voyait comme ses ennemis. S'il était, en effet, un homme ambitieux, il n'a pourtant pas commis tous les crimes qu'on lui attribue. La pièce Richard III (1591 ou 1592), que Shakespeare lui a consacrée, a largement contribué à immortaliser cette funeste réputation.
Découverte des restes de Richard III
En août 2012, des archéologues de l'université de Leicester entament des fouilles sous un parking de cette ville à la recherche de ses restes. Des historiens pensaient déjà que le roi avait été enterré à Leicester dans une chapelle qui fut démolie au XVIe siècle[22]. Des analyses anthropologiques menées à la suite de la découverte, d'une part par l'ostéologie (Richard III était réputé bossu, car souffrant depuis l'adolescence d'une scoliose, maladie qui laisse des traces sur la colonne vertébrale), d'autre part par des analyses ADN (l'ADN du squelette a été comparé avec celui d'une famille canadienne descendant en droite ligne d'Anne d'York, la sœur aînée de Richard[23],[24]), ont permis d'identifier formellement le squelette comme celui de Richard III[25]. L'annonce de ces résultats a été faite le 4 février 2013 par le département d'archéologie de l'université[26],[27].
Les examens du squelette donnent plusieurs renseignements sur la personne et la mort de Richard. Sa scoliose avait considérablement déformé sa colonne vertébrale donnant au roi une posture inhabituelle, non pas courbée, mais asymétrique, avec une épaule plus haute que l'autre[28]. L'analyse de la mâchoire révèle également que Richard avait perdu plusieurs molaires avant sa mort, probablement en raison de caries[28].
L'homme est mort de nombreuses blessures mais aucune n'a été causée sur son visage même, ce qui permet aux scientifiques de procéder à la reconstitution de ce visage qu'aucun portrait contemporain n'a représenté[28]. En revanche, l'homme a vraisemblablement été tué par le coup d'une hallebarde à l'arrière du crâne, près de l'attache de la colonne vertébrale, causant une large fracture. Un autre coup, porté celui-ci par une arme pointue au sommet du crâne, légèrement vers l'arrière, peut aussi être considéré comme mortel[28]. Cinq autres blessures mineures ont aussi été relevées sur ce crâne.
Quelques jours après les résultats des analyses anthropologiques menées sur le squelette, une reconstitution du visage entreprise par des scientifiques de l'université de Dundee (Écosse) dès la découverte des restes est présentée au public[29]. Le 4 septembre 2013, la publication d'une étude réalisée par le Dr Piers D Mitchell, du département d'archéologie et d'anthropologie de l'Université de Cambridge, révèle que Richard III était atteint d'ascaridiose[30].
En décembre 2014 la poursuite de l'examen de l'ADN de Richard III met en évidence une rupture dans la chaîne génétique de sa branche paternelle. Le chromosome Y de son ADN n'est pas le même que celui de cinq membres actuels de la lignée des ducs de Beaufort, descendants en ligne agnatique de Jean de Gand, frère de Edmond de Langley, lui-même ancêtre en ligne agnatique de Richard III. Il y a donc eu un fils illégitime parmi les descendants d'Edouard III. La place de celle-ci n'est pas connue et peut selon sa place remettre en cause la légitimité de la Maison royale d'York, de la Maison royale de Lancastre et de la Maison royale Tudor, de la Maison royale Tudor seule ou n'avoir eu aucune incidence sur la légitimité des différentes Maisons Royales si l'infidélité a eu lieu dans la lignée des ducs de Beaufort[31].
Les restes du roi doivent être inhumés dans la cathédrale de Leicester le 26 mars 2015[32].
Généalogie
Arbre simplifié
Ascendance
16. Édouard III d'Angleterre | ||||||||||||||||
8. Edmond de Langley | ||||||||||||||||
17. Philippa de Hainaut | ||||||||||||||||
4. Richard de Conisburgh | ||||||||||||||||
18. Pierre Ier de Castille | ||||||||||||||||
9. Isabelle de Castille | ||||||||||||||||
19. María de Padilla | ||||||||||||||||
2. Richard d'York | ||||||||||||||||
20. Edmond Mortimer | ||||||||||||||||
10. Roger Mortimer | ||||||||||||||||
21. Philippa Plantagenêt | ||||||||||||||||
5. Anne de Mortimer | ||||||||||||||||
22. Thomas Holland | ||||||||||||||||
11. Alianore Holland | ||||||||||||||||
23. Alice FitzAlan | ||||||||||||||||
1. Richard III d'Angleterre | ||||||||||||||||
24. Ralph Neville | ||||||||||||||||
12. John Neville | ||||||||||||||||
25. Alice Audley | ||||||||||||||||
6. Ralph Neville | ||||||||||||||||
26. Henry de Percy | ||||||||||||||||
13. Maud Percy | ||||||||||||||||
27. Idonea Clifford | ||||||||||||||||
3. Cécile Neville | ||||||||||||||||
28. Édouard III d'Angleterre (=16) | ||||||||||||||||
14. Jean de Gand | ||||||||||||||||
29. Philippa de Hainaut (=17) | ||||||||||||||||
7. Jeanne Beaufort | ||||||||||||||||
30. Payne de Roet | ||||||||||||||||
15. Katherine de Roet | ||||||||||||||||
31. | ||||||||||||||||
Références
- Mairey 2011, p. 27-28.
- Mairey 2011, p. 32-36.
- Mairey 2011, p. 36.
- Mairey 2011, p. 38-39.
- Mairey 2011, p. 46-50.
- Mairey 2011, p. 51-60.
- Mairey 2011, p. 51-55.
- Mairey 2011, p. 64-66.
- Mairey 2011, p. 58-60.
- Mairey 2011, p. 70-71.
- Mairey 2011, p. 73-79.
- Mairey 2011, p. 80-83.
- Mairey 2011, p. 83-86.
- Mairey 2011, p. 105-113.
- Mairey 2011, p. 101-105.
- Mairey 2011, p. 115-124.
- Mairey 2011, p. 144-146.
- Mairey 2011, p. 125-131.
- Mairey 2011, p. 146-152.
- Mairey 2011, p. 153-154.
- Mairey 2011, p. 155-166.
- Sous un parking, les restes de Richard III, Le Figaro, 24 août 2012.
- (en) « The Richard III Society »
- (en) « University of Lancester - First academic paper on the discovery of Richard III published.»
- « Le corps de Richard III identifié », Sciences et avenir, 4 février 2013.
- « Le squelette de Richard III a été authentifié », Florentin Collomp, Le Figaro, 4 février 2013 ; Le squelette trouvé sous un parking est celui de... Richard III, La Libre, 4 février 2013.
- « Le squelette de Richard III identifié », Europe 1, Europe 1,
- (en) « Richard III: The twisted bones that reveal a king », BBC England, 4 février 2013.
- (en) « Face of Richard III revealed for first time », news.scotsman.com, 5 février 2013.
- http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2813%2961757-2/fulltext
- « Richard III finalement identifié »,
- Le Monde/AFP, « Le Royaume-Uni inhumera Richard III en mars 2015 », Le Monde, (lire en ligne)
Bibliographie
- (en) Michael Hicks, Richard III : The Man Behind the Myth, Collins & Brown, (ISBN 1-85585-073-7).
- (en) Rosemary Horrox, Richard III : A Study in Service, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-33428-4).
- Paul Murray Kendall, Richard III, Fayard, .
- Aude Mairey, Richard III, Ellipses, (ISBN 978-2-7298-67843).
Annexes
Articles connexes
- Maison d'York
- Histoire de l'Angleterre
- Bataille de Bosworth
- Guerre des Deux-Roses
- Richard III (Shakespeare)
Liens externes
- Naissance en 1452
- Naissance dans le Northamptonshire
- Maison d'York
- Duc de la pairie d'Angleterre
- Duc de Gloucester
- Personnalité de la guerre des Deux-Roses
- Monarque du Moyen Âge
- Monarque d'Angleterre
- Personnalité britannique du XVe siècle
- Chevalier de la Jarretière
- Décès dans le Leicestershire
- Mort à la guerre
- Décès en 1485
- Chevalier du Bain
- Couronné à l'abbaye de Westminster
- Décès à 32 ans