Ouvrage du Schiesseck

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Ouvrage du Schiesseck
Type d'ouvrage Gros ouvrage d'artillerie
Secteur
└─ sous-secteur
secteur fortifié de Rohrbach
└─ sous-secteur de Bitche
Numéro d'ouvrage O 350
Année de construction 1929-
Régiment 37e RIF et 150e RAP
Nombre de blocs 11
Type d'entrée(s) Entrée des munitions (EM)
+
Entrée des hommes (EH)
Effectifs 679 hommes et 22 officiers
Coordonnées 49° 03′ 35″ nord, 7° 23′ 57″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Localisation de l'ouvrage
Localisation de l'ouvrage

L'ouvrage du Schiesseck est un ouvrage fortifié de la ligne Maginot, situé sur la commune de Bitche, dans le département de la Moselle.

C'est un gros ouvrage d'artillerie, comptant onze blocs. Construit à partir de 1929, l'ouvrage a été épargné par les combats de , mais pas par ceux de  ; il a été partiellement réparé au début de la guerre froide.

Position sur la ligne[modifier | modifier le code]

Faisant partie du sous-secteur de Bitche, dans le secteur fortifié de Rohrbach, l'ouvrage du Schiesseck, portant l'indicatif O 350, est intégré à la « ligne principale de résistance » entre les casemates CORF d'intervalle de Freudenberg au sud-ouest et de Ramstein Ouest à l'est, à portée de tir des gros ouvrages du Simserhof (O 300) plus à l'ouest et du Grand-Hohékirkel plus à l'est (O 450)[1].

Description[modifier | modifier le code]

L'ouvrage est composé en surface de neuf blocs de combat et de deux blocs d'entrée, avec en souterrain une caserne, une cuisine, des latrines, un poste de secours, des PC, des stocks d'eau, de gazole et de nourriture, des magasins à munitions (un M 1 et plusieurs M 2) et une usine électrique, le tout relié par des galeries profondément enterrées. L'énergie est fournie par quatre groupes électrogènes, composés chacun d'un moteur Diesel Sulzer 4 KD 22 (à quatre cylindres, fournissant 165 ch à 600 tr/min)[2] couplé à un alternateur, complétés par un petit groupe auxiliaire (un moteur CLM 1 PJ 65, de 8 ch à 1 000 tr/min)[3] servant à l'éclairage d'urgence de l'usine et au démarrage pneumatique des gros diesels. Le refroidissement des moteurs se fait par circulation d'eau.

Le bloc 1 est un bloc-tourelle d'artillerie, avec une tourelle de 81 mm, une cloche JM (jumelage de mitrailleuses) et une cloche GFM (guetteur fusil-mitrailleur).


Le bloc 2 est une casemate d'infanterie flanquant vers l'ouest, avec un créneau mixte pour JM/AC 47 (jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47 mm), un autre créneau pour JM, deux cloches JM, une cloche VDP (vue directe et périscopique, indicatif O 17) et une cloche GFM.

Le bloc 3 est une casemate cuirassée, avec deux cloches JM et une cloche GFM.

Le bloc 4 est une casemate mixte d'artillerie et d'infanterie, avec deux créneaux pour mortier de 81 mm en sous-sol, une cloche JM et une cloche GFM.

Le bloc 5 est une casemate cuirassée d'infanterie, armée avec une cloche JM et deux cloches GFM (dont une sert d'observatoire avec périscope, indicatif O 27).

Le bloc 6 est un bloc-tourelle d'infanterie, avec une tourelle de mitrailleuses et une cloche GFM.

Le bloc 7 est un bloc-tourelle d'artillerie, avec une tourelle de 75 mm R modèle 1932, une cloche GFM et une cloche LG (lance-grenades).

Le bloc 8 est un bloc-tourelle d'artillerie, avec une tourelle de 135 mm, une cloche VDP (indicatif O 16) et une cloche GFM.

Le bloc 9 est un observatoire, équipé avec une cloche VDP (indicatif O 18) et une cloche GFM.

L'entrée des hommes est une entrée en puits, armée avec un créneau mixte pour JM/AC 47 et deux cloches GFM.

L'entrée des munitions est de type B de plain-pied, armée avec deux créneaux mixtes pour JM/AC 47 et deux cloches GFM[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 123.
  2. Les gros diesels ont été construits par la CCM, la Compagnie de constructions mécaniques, à Saint-Denis, sous licence avec Sulzer.
  3. Le nom du petit moteur Diesel CLM 1 PJ 65 correspond au fabricant (la Compagnie lilloise de moteurs, installée à Fives-Lille), au nombre de cylindre (un seul fonctionnant en deux temps, mais avec deux pistons en opposition), au modèle (PJ pour « type Peugeot fabriqué sous licence Junkers ») et à son alésage (65 mm de diamètre, soit 700 cm3 de cylindrée).
  4. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 127.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), (réimpr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Descriptions et photos

Articles connexes[modifier | modifier le code]