Monotype de Chatou

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Monotype de Chatou
illustration de Monotype de Chatou
Le Monotype de Chatou de 1901

Gréement Catboat houari
Histoire
Architecte François Texier
Lancement 1901
Équipage
Équipage 1 ou 2
Caractéristiques techniques
Longueur 5,05 m
Longueur de coque 3,60 m à la flottaison
Maître-bau 1,82 m, 1,60 m à la flottaison
Tirant d'eau 0,15 m, 0,95 m dérive basse
Tonnage 300 kg, dont 42 kg de dérive
Voilure 16 m2

Le Monotype de Chatou est la première classe de voilier dériveur monotype de grande diffusion ayant été construite en France. Ce type a été dessiné en 1901 par François Texier, d'après le Lark américain, pour le Cercle nautique de Chatou.

Historique[modifier | modifier le code]

En 1901, à l'occasion de la création du Cercle Nautique de Chatou, devenu YCIF (Yacht Club de l'Île-de-France), François Texier dessine ce dériveur pour ses amis désireux de promouvoir la monotypie. Il s'inspire du Monotype de Dinard de 1899[1], lui-même copié sur le Lark, dériveur américain, plan de Charles G. Davis de New-York, présenté dans la revue nautique Rudder en 1898[2], lui-même inspiré du Sorceress, plan anglais de Linton Hope de 1894.

Avant d'être choisis comme voiliers d'une série monotype par le Cercle nautique de Chatou, des dériveurs similaires se sont fait remarquer lors des régates données à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900 dans la catégorie des voiliers de 0 à 0,5 tonneau de la jauge Godinet alors en cours. En 1899, François Texier construit pour M. Marcou un Immuable, puis Souriceau et Sarcelle pour les frères Henri et Maurice Monnot et en construit un pour lui-même[3].

Description[modifier | modifier le code]

Le Lark fait 4,85 m de long pour 1,83 m de large, pèse 400 kg et porte 17,5 m2 de voile. Le Monotype de Chatou, fait 5,05 m pour 300 kg et 16 m2. Gréé d'une seule grand-voile houari, il est cependant assez laid, surtout si on le compare aux voiliers de l'époque, et est qualifié de « fer à repasser ».

Les canotiers et les « voileux » de l'époque (parmi lesquels le peintre-mécène Gustave Caillebotte), qui se surnomment parfois les « Chatouillards », font preuve d'un solide sens de l'humour: Ce voilier à la coque toute plate est facétieusement dénommé « punaise de Chatou » par ses détracteurs comme par ses promoteurs, dont le « pape » de la voile de l'époque, régatier et chroniqueur du yachting Georges-Paul Thierry.

La diffusion du voilier[modifier | modifier le code]

À la fin des années 1940, 110 unités ont été construites[1]. Son petit prix, 500 F, y est pour beaucoup, le Monotype de Chatou coûtant trois fois moins cher, à l'époque, qu'un 30 m2 CVP construit quinze ans avant[4].

Classement aux monuments historiques[modifier | modifier le code]

Le Monotype de Chatou Porc-Épic, construit en 1909 par le chantier de Conninck, à Maisons-Laffitte pour Georges P. Thierry, et conservé au Yacht Club de l'Île-de-France, aux Mureaux, est classé monument historique, au patrimoine fluvial, depuis le [5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b P. Belugou, Monotypes et voiliers de course, page 28
  2. Le Chasse-Marée, complément web du no 210
  3. YCIF À propos de Porc-Epic V2-2
  4. Daniel Charles, Les Chasseurs de futurs, page 164
  5. Notice no PM78001173, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Husson, Au Fil de l'Eau, Histoire du Yacht Club de l'Île-de-France (Cercle Nautique de Chatou), Édition interne, Les Mureaux, 2010
  • Pierre Belugou, Monotypes et voiliers de course, (1948), réédition, Le Chasse-Marée, Tours, 2000 (ISBN 2903708967)
  • Daniel Charles, Corine Renié, Conservatoire international de la plaisance, Yachts et Yachtsmen : Les Chasseurs de futurs : 1870-1914, Ed. Maritimes et d'Outre-mer, 1991 (ISBN 2737305772)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]