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Marcelle Engelen Faber

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Marcelle Engelen
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 99 ans)
La TroncheVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marcelle Marie EngelenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Conflit

Marcelle Engelen, épouse Faber, née le à Strasbourg en France, est connue pour être la dernière survivante de l’équipe Pur Sang formée en octobre 1940 durant la Seconde Guerre mondiale.

Contexte historique

Le , la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne . La France battue demande l'armistice le 22 juin 1940. L'Alsace est alors annexée de fait à l'Allemagne du troisième Reich, la frontière est rétablie en l'état de 1871. Certains alsaciens refusent de céder et organisent une résistance intérieure composée de plusieurs réseaux dont le réseau Équipe Pur Sang auquel participe Marcelle Engelen.

Biographie

Son enfance

Marcelle Engelen passe son enfance à Strasbourg dans une famille de cinq enfants. Son père est bijoutier. Elle grandit dans une famille croyante, plus tard, elle intègre avec ses sœurs le mouvement scout Guides de France, elle a alors 6 ou 7 ans. Son expérience dans le scoutisme lui forge un caractère, elle développe ainsi un certain sens du devoir et du patriotisme. Elle devient par la suite guide-aînée[1].

Ses actions au sein de la résistance

Marcelle n'a que 17 ans lorsqu'elle s'engage dans la Résistance, au sein d'une filière d'évasion : l’équipe Pur Sang. Ce groupe est composé de six jeunes femmes dont Marcelle Engelen. Avec Emmy Weisheimer, Alice et Marie Louise Daul, Lucie Welker, Lucienne Welschinger ; elles viennent en aide aux prisonniers de guerre français internés en Alsace. Elles aident à leur fournir des vêtements chauds, de la nourriture et à transmettre leur courrier, puis de l’automne 1940 à février 1942, aident les prisonniers évadés à franchir la frontière. Les Pur sang se relaient tous les soirs entre 18 et 19 heures à l'église Saint-Jean à Strasbourg qui devient un lieu de rassemblement pour les prisonniers de guerre évadés, dont le mot de passe d'entrée est "Pierre"[2],[3].

En janvier 1942, durant son année de terminale, elle passe devant le conseil du Reichsarbeitsdienst (RAD), le service de travail obligatoire instauré par le troisième Reich, mais elle réussit à obtenir une réforme de six mois, franchit la frontière par Landange (Moselle) et se réfugie en zone occupée[4],[5],[3],[2]. À l’automne 1944, elle interrompt ses études pour s’engager dans le corps des auxiliaires féminines de l’armée de terre[5].

Sa vie après la guerre

Démobilisée le 1er mars 1946. Marcelle s’installe à Lyon où elle commence des études d’assistante sociale.

Ayant échappé à l'arrestation en 1942[1], Marcelle Engelen n'entretient plus d'aussi bonnes relations avec les membres de l’équipe Pur Sang qu'auparavant. L'une d'elle entreprend des démarches afin que chacune reçoive les honneurs dont Marcelle n'est pas informéee : les autres considérant qu'elle n'a pas joué un grand rôle, malgré son engagement également risqué. Elle assure néanmoins ne pas regretter son engagement.

Mariée à Jean Faber, géologue, mère de quatre enfants, puis grand mère, elle est en 2021 la dernière survivante de l’équipe Pur Sang[5],[3].

Notes et références

  1. a et b Jean-Jacques Gauthé, « L'héroïsme au quotidien : les Pur-Sang d'Alsace », sur LaToileScoute (consulté le ).
  2. a et b « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le ).
  3. a b et c « Marcelle Engelen-Faber, l’histoire oubliée d’une guide résistante », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  4. Veneranda Paladino, « Marcelle, la dernière des Pur-Sang », DNA,‎ , p. 13
  5. a b et c « Marcelle, la dernière des “Pur-Sang” », sur www.dna.fr (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Etienne Gendrin, La boîte à Bulles, Têtes de mule : Six jeunes alsaciennes en résistance, Vincent Henry, , 168 p. (ISBN 978-2-84953-376-5).
  • Eric Le Normand, ALSACE , Territoire de Résistance : Les filières d'évasion et les passeurs en 1939-1945, Vandelles Editions, , 192 p. (ISBN 978-2-88419-420-4).
  • « Les Pur-Sang : Elles étaient guide de France », dans Marie-José Masconi (préf. Frédérique Neau-Dufour), Et les femmes se sont levées, Strasbourg, La Nuée bleue, , 282 p. (ISBN 978-2-7165-0897-1), p. 17-36.
  • Laurence Lamard et Aurélie Charnet, « Résistantes ! Alice Daul et les Pur-sang », Les cahiers de Bischheim,‎ , p. 20-21

Articles connexes