Aller au contenu

Marc Gilbert

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 28 février 2022 à 11:11 et modifiée en dernier par WikiCleanerBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Marc Gilbert
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonction
Secrétaire général
Institut français des relations internationales
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 48 ans)
ÉtretatVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Laurence de Cambronne (en) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Alexandre Gilbert (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Marc Lévy dit Marc Gilbert, né le [1] à Strasbourg et mort le à Étretat, est un journaliste et un animateur-producteur de télévision.

Biographie

Journaliste scientifique

Marc Gilbert écrit pour le magazine Planète, le Reader's Digest, Life, le Nouvel Adam[2] et à partir de 1963 pour le Nouvel Observateur à la recherche d'un journaliste scientifique, écrit sur le Programme spatial de la Chine[3] et interview des Prix Nobel comme Jacques Monod[4], Linus Pauling[5] et Alfred Kastler[6].

En 1967, il traduit avec Francine Fréhel Les Réactions sexuelles de William Masters et Virginia Johnson.

Choisi comme animateur en raison de son physique très télégénique[7], il anime Eurêka, Volume, Objectifs, Un certain regard, L'invité du dimanche, Dim, Dam, Dom, Pourquoi et Italiques de 1966 à 1974 à l'ORTF, et en 1970, il anime en direct sur RTL le voyage d'Apollo 13 avec Jean-Pierre Farkas. Pour Volume, il fait des films sur la bande dessinée, l'espionnage industriel et l'Institute for Advanced Study de l'université de Princeton.

« Le premier talk show en France remonte à l'émission "Italiques" crée par Marc Gilbert et Pierre Sabbagh. Directement inspiré d'un format américain, il y est question de culture, de livres, mais autour d'une parole libre où le public a un rôle à jouer. Avec "Droit de réponse" le talk se matine de hardtalk. »

— (Extrait du livre de Bertrand Richard, Radio télévision: Miroirs de nos passions, Le Cherche Midi, préface de Pierre Lescure, 2014, p.)

Producteur de télévision

Il devient producteur de télévision et animateur de l'émission Italiques de 1971 à 1975. En 1973, il épouse Laurence de Cambronne, journaliste à Paris Match, puis rédactrice en chef adjointe au magazine ELLE. Sous l'impulsion de Jacqueline Baudrier[8], Marcel Jullian et Xavier Larère remplacent Italiques par Apostrophes de Bernard Pivot.

« Depuis la suppression de "Lectures pour tous" en 1968 et de "Post-Scriptum" (de Michel Polac) en 1970, la télévision ne parvenait pas à imposer une émission littéraire populaire et de qualité au début des années 70. Quatre émissions hétérogènes se concurrençaient sur la 1ère chaîne tandis que, sur la 2e chaîne, les "italiques" de Marc Gilbert bien que farouchement défendues par Pierre Sabbagh, n'attiraient guère d'audience. Yves Berger, qui était le conseiller culturel de Pierre Sabbagh sur la 2e chaîne, essaya de convaincre ce dernier de remplacer Gilbert par Pivot, mais Sabbagh ne voulut rien savoir. Alors, par amitié, Yves Berger tenta une démarche peu banale. Il raconte: "Alors que j'étais conseillé de la 2e chaine, je suis allé trouver Jacqueline Baudrier, responsable de la 1ère chaîne, qui voulait remplacer les différentes émissions littéraires par une seule, diffusée à une heure de grande écoute, et qui en cherchait l'animateur. Jacqueline Baudrier avait envisagée de choisir Matthieu Galey, critique à l'Express, mais n'avait nullement pensé à Pivot. C'est donc par mon intercession qu'il se sont rencontrés et Jacqueline Baudrier a confié "Ouvrez les guillemets" à Pivot. »

— (Extrait du livre d'Édouard Brasey, L'effet Pivot, Éditions Ramsay, 1987, p.)

Secrétaire général de l’IFRI

En 1979, il devient secrétaire général de l’Institut français des relations internationales (IFRI), dont il fait la présentation dans l'émission Tribune Libre, sur France 3, diffusée le .

« Marc Lévy, dit Marc Gilbert, n'est effectivement pas issu du sérail universitaire et ce choix fait tiquer Dominique Moïsi et son entourage. Thierry de Montbrial s'est lié d'amitié avec cet homme au parcours atypique. Il est l'un des cofondateurs du Nouvel observateur en 1963 et devient en 1968, le producteur journaliste du magazine scientifique mensuel, Eurêka, puis d'une émission sur l'innovation, Volume, et enfin de 1971 à 1974, d'un magazine littéraire hebdomadaire sur la deuxième chaîne, Italiques. À la suite de l'éclatement de l'ORTF, Marc Gilbert doit quitter la télévision et céder sa place à Bernard Pivot et à son émission Apostrophes. Commence pour lui une traversée du désert, dont Thierry de Montbrial cherche à le sortir, d'abord en tentant de le faire entrer au CAP en 1977, puis en le recommandant chaudement à Maurice Ulrich devenu directeur d'Antenne 2. »

— (Extrait du livre de Sabine Jansen, Les boîtes à idées de Marianne, Éditions du Cerf, 2017, p.

En janvier 1980, Xavier Pasquini et Christian Plume révèlent dans le livre, Une enquête de police sur Le Canard Enchaîné, publié aux Éditions Jean Picollec, qu'il figure sur une liste d'informateurs appointés par le Canard Enchainé[9]. En 1981, Pierre Lellouche le remercie dans son livre La science et le désarmement.

Mort

Le , il se suicide à Étretat et est enterré au cimetière d’Ettendorf[10].

En 1983, Hervé Coutau-Bégarie lui dédicace son livre sur La puissance maritime soviétique[11] puis Michel Polac lui rend hommage, le , dans un portrait de Jérôme Garcin[12]. et enfin, en 1985, Robbin Laird, dans son ouvrage France, The Soviet Union, And The Nuclear Weapons Issue[13].

La cour statue sur l'appel interjeté par sa mère, Yvonne Metzger veuve Lévy, ès qualités d'un jugement rendu le 29 avril 1985 par la 2e chambre, 1ère section, du Tribunal de grande instance de Paris qui considère que le défunt a renoncé à léguer à sa veuve, représentée par son avocat Raymond de Geouffre de La Pradelle, et son notaire, Bruno Cheuvreux, sa fortune, mais "aurait aimé changer à nouveau le contrat de mariage". ("La volonté de M. Marc Gilbert ne s'est pas clairement exprimée, celui - ci n'ayant formulé qu'un voeu pieux")[14].

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

sur l'ORTF

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Sciences, Stonehenge : un ordinateur de 3500 ans, de Marc Gilbert, Le Nouvel Adam, 1966
  3. Le bond en avant des savants chinois, Le Nouvel Observateur
  4. Pourquoi la France est-elle scientifiquement sous-développée ?, Le Nouvel Observateur
  5. Qu'allons nous faire de notre planete ?, Le Nouvel Observateur
  6. De la Physique avant toute chose, d'Anatole Abragam, Odile Jacob, Paris, 1987, p. 265
  7. Tableau de la vie littéraire en france d'avant-guerre à nos jours, de Jacques Brenner , 1982
  8. Bernard Pivot parle de l'opération menée pour contrer Italiques.
  9. Une enquête de police sur Le Canard Enchaîné, 1980, de Xavier Pasquini et Christian Plume, Éditions Jean Picollec, p.116
  10. Une femme célèbre, de Colombe Schneck, 2020
  11. La puissance maritime soviétique (Enjeux internationaux), FeniXX réédition numérique (IFRI), 1 janvier 1983
  12. [vidéo] Jérôme Garcin chez Michel Polac, Le Nouvel Observateur, 8 août 2012.
  13. France, The Soviet Union, And The Nuclear Weapons Issue, Westview Press, 2 juillet 1985
  14. Dalloz, Jurisprudences, rep. civ. et Mise à jour, v.Testament, par Y.Loussouarn et M.Vanel, n°44, p.151, 1987