Kamouraska (municipalité)

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Kamouraska
Kamouraska (municipalité)
Blason de Kamouraska
Dieu, France et Marguerite
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Bas-Saint-Laurent
Subdivision régionale Kamouraska
Statut municipal Municipalité
Mairesse
Mandat
Anik Cominboeuf
2021-2025
Code postal G0L 1M0
Constitution
Démographie
Gentilé Kamouraskois, oise
Population 607 hab.[1] ()
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 34′ 00″ nord, 69° 52′ 00″ ouest
Superficie 4 385 ha = 43,85 km2
Divers
Code géographique 2414050
Devise Dieu, France et Marguerite
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bas-Saint-Laurent
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Kamouraska
Géolocalisation sur la carte : Québec
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Kamouraska
Géolocalisation sur la carte : Canada
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Kamouraska
Liens
Site web Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata

Kamouraska est une municipalité québécoise, au Canada, d'environ 700 habitants située dans l'Est du Québec dans la municipalité régionale de comté de Kamouraska au Bas-Saint-Laurent sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent. L'endroit est reconnu comme étant l'un des principaux lieux de villégiature au Canada dès le début du XIXe siècle pour la splendeur de ses paysages et la bonne réputation des eaux salées de l'estuaire du fleuve Saint-Laurent[2]. En effet, l'arpenteur Joseph Bouchette déclare que la région est « célèbre dans la province pour son climat sain » en 1813 et le journaliste Arthur Buies déclare que d'« aller à l'eau salée veut dire aller à Kamouraska »[2]. En 2009, la beauté de son site ainsi que la qualité de son patrimoine bâti lui ont permis de devenir un des premiers villages à faire partie de l'Association des plus beaux villages du Québec.

Toponymie

Affiche de Kamouraska

Kamouraska a d'abord été connue sous le nom de Saint-Louis-de-Kamouraska. Le choix de « Saint-Louis » est en l'honneur de Louis-Joseph Morel de La Durantaye, le fils d'Olivier Morel de La Durantaye qui est le premier seigneur de Kamouraska. Le toponyme de « Kamouraska » remonte jusqu'à la seigneurie homonyme au XVIIe siècle. La forme plurielle était alors utilisée pour la « seigneurie des Kamouraska » ; ce fait est peut-être attribuable à la présence de sept îles de Kamouraska dans le fleuve Saint-Laurent. Plusieurs graphies ont été observées dont « Camouraska », « Cap Mouraska », "Cap Morasca" et « Kamourascheka ». Ce toponyme est emprunté à la rivière Kamouraska. Il provient de l'algonquien akamaraska qui signifie « il y a du jonc au bord de l'eau » de akân qui signifie « au bord de l'eau » et de ayashaw pour « jonc ». Une autre théorie est que le toponyme serait plutôt d'origine micmaque de kamoo pour « étendue » et de askaw pour « foin » ou « jonc »[2].

Les gentilés sont nommés Kamouraskois et Kamouraskoises[3].

Géographie

Carte
Dans la MRC : Kamouraska.

Kamouraska est située sur le versant sud du fleuve Saint-Laurent à 170 km au nord-est de Québec et à 530 km au sud-ouest de Gaspé. Les villes importantes près de Kamouraska sont La Pocatière à 30 km au sud-ouest et Rivière-du-Loup à 40 km au nord-est. Kamouraska est situé sur la route 132 entre Saint-Denis-de-la-Bouteillerie au sud-ouest et Saint-Germain-de-Kamouraska au nord-est. Le territoire de Kamouraska couvre une superficie de 40,81 km2[3].

La municipalité de Kamouraska fait partie de la municipalité régionale de comté homonyme dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent[3].

Municipalités limitrophes

Histoire

La seigneurie de Kamouraska est concédée à Olivier Morel, sieur de La Durantaye, en 1674[2]. Kamouraska est l'endroit habité le plus avancé sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent jusqu'en 1791. La mission catholique de Saint-Louis-de-Kamouraska est fondée en 1667. Elle devient une paroisse en 1714, mais ses limites sont fixées en 1722. Le bureau de poste de Kamouraska est établi en 1816. La municipalité de paroisse de Saint-Louis-de-Kamouraska est créée en 1845. La municipalité de village de Kamouraska est créée en 1858. En 1987, les deux municipalités fusionnent pour créer la municipalité de Kamouraska actuelle[2].

Chronologie

  • 1674 : Concession de la seigneurie de Kamouraska.
  • 1694 : Installation des premiers colons.
  • 1714 : Élection canonique de la paroisse de Saint-Louis-de-Kamouraska.
  • 1759 : Les soldats britanniques débarquent à Kamouraska et entreprennent la destruction de la Côte-du-Sud. Ils marchent dans la campagne en mettant le feu à toutes les habitations, bâtiments et navires en pillant la région jusqu'au cap Saint-Ignace.
  • 1785 : Par alliance, Pascal Taché devient le nouveau seigneur de Kamouraska. La seigneurie connaît alors un grand essor.
  • 1827 : Fondation de la paroisse de Saint-Pascal à même la partie sud de la seigneurie.
  • 1839 : Le petit-fils de Pascal, le seigneur Achille Taché, 26 ans, est assassiné par le Dr Georges Holmes. Éléonore d'Estimauville, son épouse, est soupçonnée de complicité sans en être formellement reconnue coupable. Éléonore d'Estimauville était la tante du célèbre pamphlétaire Arthur Buies. Ce drame servira de base au roman d'Anne Hébert, Kamouraska.
  • 1845 : Fondation de la municipalité de paroisse de Saint-Louis-de-Kamouraska.
  • 1849 : Kamouraska devient le chef-lieu d'un nouveau district judiciaire desservant l'ensemble du Bas-Saint-Laurent de La Pocatière jusqu'à Matane. Le gouvernement y établit un palais de justice et une prison. Juges, avocats, shérifs et notaires s'installent à Kamouraska qui ne cesse de progresser.
  • 1858 : Fondation de la municipalité du village de Kamouraska.
  • 1859 : Saint-Pascal, à six kilomètres au sud, est desservi par le chemin de fer et commence son développement commercial aux dépens de Kamouraska.
  • 1883 : Le siège du district judiciaire est déménagé à Rivière-du-Loup qui est aussi desservi par le train.
  • 1888 : Kamouraska se voit offrir un tribunal inférieur, la cour de circuit, et on y érige le bâtiment qu'on nomme aujourd'hui l'ancien palais de justice.
  • 1913 : Kamouraska perd son titre de chef-lieu du comté au profit de Saint-Pascal. Le conseil de comté, le bureau d’enregistrement et la cour de circuit y sont déménagés.
  • 1977 : Fondation du Musée de Kamouraska pour conserver et diffuser le patrimoine historique et ethnologique de Kamouraska et de sa région.
  • 1987 : Fusion de Kamouraska et de Saint-Louis-de-Kamouraska.
  • 1989 : Automatisation des cloches de l'église de Kamouraska par les frères Michaud.
  • 1995 environ : Installation des infrastructures d'aqueduc et d'égout et réfection des rues dans le village.
  • 1996 : Restauration de l'Ancien Palais de Justice qui devient à vocation historique et artistique, avec la présentation de pièces de théâtre et de concerts.
  • 2004 : Réfection du quai Miller.
  • 2011 : L'Ancien Palais de Justice de Kamouraska est renommé en Centre d'Art de Kamouraska.

Les aboiteaux

Une partie des riches terres agricoles de Kamouraska en bordure du fleuve St-Laurent ont été gagnées au XVIIIe siècle sur le fleuve au moyen de la construction d'aboiteaux[4]. C'est un des rares endroits du Québec où l'on peut encore voir ce type de digue et ce principe de fonctionnement, toujours fonctionnels et entretenus actuellement.

Démographie

Église Saint-Louis de Kamouraska
Évolution démographique
1996 2001 2006 2011 2016
707700705589616

Selon Statistique Canada, la population de Kamouraska était de 705 habitants en 2006[5]. La municipalité a connu un taux de croissance démographique de 0,7 % au cours des cinq dernières années par rapport à sa population de 700 habitants en 2001. L'âge médian de la population de Kamouraska est de 48 ans[5].

Le nombre total de logements privés dans le village est de 404. Cependant, seulement 301 de ces logements sont occupés par des résidents permanents. La majorité des logements de Kamouraska sont des maisons individuelles[5].

Statistiques Canada ne recense aucun immigrant à Kamouraska. Toute la population de Kamouraska a le français comme langue maternelle ; 1,4 % a aussi l'anglais. 13 % de la population maitrise les deux langues officielles du Canada. Statistiques Canada ne recense aucun autochtone à Kamouraska[5].

Le taux de chômage dans la municipalité était de 8,8 % en 2006. Le revenu médian des Kamouraskois est de 21 449 $.

26,3 % de la population de 15 ans et plus de Kamouraska n'a aucun diplôme d'éducation. 39,8 % de cette population n'a que le diplôme d'études secondaires ou professionnelles. 10,2 % de cette population possède un diplôme de niveau universitaire. Tous les diplômés postsecondaires de Kamouraska ont effectué leurs études à l'intérieur du Canada. Le principal domaine d'études des Kamouraskois est « l'agriculture, les ressources naturelles et la conservation »[5].

Économie

Ferme à Kamouraska

La population de 701 habitants vit surtout d'agriculture et de tourisme. Jadis, elle vécut aussi de la pêche à l'anguille, mais, depuis la construction de barrages hydroélectriques sur le fleuve Saint-Laurent dont la Centrale de Beauharnois, la population d'anguilles et l'économie s'y rattachant ont grandement chuté.

Héraldique

Dieu, France et Marguerite

L'écu de Kamouraska se blasonne ainsi :

De sinople à 3 roseaux tigés feuilles d’or et fruités de sable au chef ondé cousu d’azur semé de fleurs de lys d’or[6].

Personnalité connue

Le village est le lieu de naissance du prêtre et prédicateur Charles Chiniquy.

Administration municipale

Le conseil municipal est composé d'un maire et de six conseillers qui sont élus en bloc à tous les quatre ans sans division territoriale[3].

Mandat Fonction Nom[3]
2017-2021 Maire Gilles A. Michaud
Conseillers
#1 Robert Lavoie
#2 Patrick Pelletier
#3 Viviane Métivier
#4 Michel Dion
#5 Hervé Voyer
#6 Denis Robillard


Kamouraska
Maires depuis 2002
Élection Maire Qualité Résultat
2002 Jean-Guy Charest Voir
2005 Claude Langlais Voir
2009 Voir
2013 Richard Préfontaine Voir
2017 Gilles A. Michaud Voir
2021 Anik Cominboeuf Voir
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

De plus, Mychelle Lévesque est la directrice-générale et la secrétaire-trésorière de la municipalité[3].

Tourisme

  • Le Centre d'art est l'ancien palais de justice, construit en 1888 sur le site de la maison Jean-Baptiste Taché. Cette maison avait été convertie en palais de justice et en prison avant d'être détruite dans un incendie en 1881. Son architecture s'inspire des styles Second Empire et Renaissance française. Le bâtiment a été construit par l'entrepreneur François Soucy. Les activités administratives et judiciaires sont transférées à Saint-Pascal en 1913. La municipalité cite le bâtiment « site du patrimoine » en 1992 et entreprend des travaux de restauration en 1996. Il devient le Centre d'Art de Kamouraska en 2011.

Galerie

Image panoramique
Une vue panoramique de Kamouraska à partir du fleuve Saint-Laurent
Voir le fichier

Notes et références

  1. Recensement du Canada, 2016
  2. a b c d et e Kamouraska dans Fiche descriptive de la Commission de toponymie du Québec, page consultée le 22 décembre 2010
  3. a b c d e et f Gouvernement du Québec, « Répertoire des municipalités - Kamouraska », sur Ministère des Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire (consulté le )
  4. Hatvany, M. Paysages de marais: Quatre siècles de relations entre l'humain et les marais du Kamouraska (La Pocatière, Québec: Société historique de la Côte-du-Sud et Ruralys, 2009).
  5. a b c d et e Kamouraska dans Profils des communautés de 2006 de Statistiques Canada, page consultée le 22 décembre 2010
  6. « Bottin des ressources », sur Municipalité de Kamouraska (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes