Jean-Claude Skrela

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Jean-Claude Skréla
Description de cette image, également commentée ci-après
Jean-Claude Skrela en 1971.
Fiche d'identité
Naissance (74 ans)
Colomiers (France)
Taille 1,87 m (6′ 2″)
Poste Troisième ligne aile puis entraîneur
Carrière en senior
PériodeÉquipeM (Pts)a
1966-1968
1968-1970
1970-1983		 US L'Isle-Jourdain
FC Auch
Stade toulousain		  
 
109 (105)
Carrière en équipe nationale
PériodeÉquipeM (Pts)b
1971-1978 France 46 (40)
Carrière d'entraîneur
PériodeÉquipe 
1983-1992
1994-1995
1995-1999
2001		 Stade toulousain
US Colomiers
France
France -21

a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.

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Jean-Claude Skrela, né le à Colomiers, est un joueur de rugby à XV international français. Il joue au poste de troisième ligne aile, il fait partie de l'équipe qui remporte le Grand Chelem lors de l'édition de 1977, édition remportée avec seulement les quinze mêmes joueurs.

Après sa carrière de joueur, il devient entraîneur, dirigeant le Stade toulousain, club dont il a défendu les couleurs en tant que joueur, et qu'il conduit à trois titres de champion de France en 1985, 1986 et 1989. Après une saison à l'US Colomiers en 1995, il est nommé sélectionneur de l'équipe de France, poste qu'il occupe de 1995 à 1999. Il remporte deux Grands Chelems, en 1997 et 1998 et termine par une finale de la Coupe du monde de rugby 1999.

Directeur technique national du rugby français de 2004 à 2014, il occupe le rôle de manager de l'équipe de France de rugby à sept de 2014 à 2016.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Jean-Claude Skrela est l'un des sept enfants d'une famille d'immigrés polonaise installés comme agriculteurs à Cornebarrieu[1]. Il perd son père alors qu'il n'a qu'une dizaine d'années[1]. Avec ses frères, il aide sa mère en assumant le travail de la ferme[1].

Son fils, David Skrela, est demi d'ouverture dans plusieurs clubs français et en équipe de France, et sa fille, Gaëlle Skrela, est basketteuse professionnelle à Lattes-Montpellier et en équipe de France.

Joueur[modifier | modifier le code]

Il commence le rugby avec l'Union sportive L'Isle-Jourdain avec lequel il sera, à 18 ans, champion de France de 4e série en 1967 et marquera l'un des 3 essais de son équipe en finale face aux héraultais de Lespignan[2]. Il joue ensuite au FC Auch Gers puis signe en 1970 au Stade toulousain[1]. Il devient rapidement un joueur incontournable du club. Il est rapide, explosif, intraitable en défense, omniprésent en attaque[1]. À tel point qu'il deviendra capitaine de l'équipe, notamment celui de la finale du championnat perdue 10 à 6 face à Béziers en 1980[1]. Cela restera l'unique finale de championnat de sa carrière[1] .

Le XV de France le réclame dès 1971, et un test au Kings Park Stadium de Durban en Afrique du Sud, d'où il rapporte un match nul (8-8) contre les Springboks à l'issue d'une rencontre marquée par l'une des plus terrifiantes bagarres entre avants[1].

Gabarit impressionnant pour son époque, il remporte le Grand Chelem 1977 avec Jean-Pierre Rives et Jacques Fouroux (il est également covainqueur du tournoi en 1973). À l'époque, il constitue avec Jean-Pierre Rives et Jean-Pierre Bastiat la meilleure troisième ligne du monde. Jean-Luc Joinel constituant un remplaçant de luxe. Pour l'anecdote, il fut le premier joueur à marquer un essai comptant pour quatre points, lors d'un test-match en 1971. Il obtient l'Oscar du Midi olympique en 1976.

Le , il participe au premier match des Barbarians français contre l'Écosse à Agen. Les Baa-Baas l'emportent 26 à 22[3]. Il joue également le deuxième match des Barbarians français, le , contre Crawshay's à Clermont-Ferrand. Les Baa-Baas l'emportent 34 à 4[4].

Entraîneur[modifier | modifier le code]

Pierre Villepreux (G.) et Jean-Claude Skrela (D.), entraÎneurs du Stade toulousain (1985).

Il met très tôt un terme à sa carrière pour se consacrer à son club, le Stade toulousain, dont il devient co-entraineur avec Pierre Villepreux. Après avoir formé un duo indissociable en tant que joueur avec Jean-Pierre Rives, il en forme un nouveau en tant qu'entraîneur avec Pierre Villepreux[1]. Entre 1971 et 1978, ces deux-là ont joué ensemble six saisons au Stade toulousain et parfois en équipe de France[1]. Skrela n'est pas étranger au retour de Villepreux dans l'effectif du club lors de la saison 1978. Ils conduisent le club à trois titres de champion de France en 1985, 1986 et 1989[1]. Villepreux parti, Skrela reste jusqu'en 1992, associé tour à tour à Guy Novès et Christian Gajan, avant de rejoindre l'US Colomiers pour une saison en 1994[1].

En 1995, il devient le sélectionneur de l'équipe de France, succédant alors à Pierre Berbizier. Il fait alors appel à Pierre Villepreux à ses côtés. Avec eux, l'équipe de France remporte deux Grands Chelems (1997 et 1998) et est vice-championne du monde en 1999. Malgré le souhait du président de la FFR, il décide de partir la tête haute[1]. Il est alors remplacé par Bernard Laporte.

En , il est choisi pour entraîner les Barbarians français, aux côtés d'Alain Paco, lors d'un match opposant le les Baa-Baas à la Nouvelle-Zélande à Lens.

Il a rédigé l'ouvrage Le tournant du jeu - rugby, ma vie aux éditions Grasset, en 2000. Il tient une chronique mensuelle dans Le Journal du Rugby.

Dirigeant[modifier | modifier le code]

Jean Claude Skrela s'installe à Colomiers en 1970, comme éducateur sportif, et quitte la mairie trente ans plus tard le pour se mettre à la disposition de la Jeunesse et des Sports[5].

Il est directeur sportif du Centre national du rugby à Linas-Marcoussis puis directeur technique national de à . Il succède à Pierre Villepreux qui a pris sa retraite[6]. En , Didier Retière, son adjoint, lui succède. Il devient alors le manager de l'équipe de France de rugby à sept. En , à la suite de l'élection du nouveau comité directeur de la FFR, il est remplacé à ce poste par Christophe Reigt[7].

En 2015, il fait partie de la commission de nomination du nouveau sélectionneur du XV de France présidée par Pierre Camou aux côtés de Serge Blanco, Jean Dunyach, Jo Maso, Jean-Pierre Lux et Didier Retière mise en place le lorsque le comité directeur de la FFR a arrêté le calendrier de nomination du sélectionneur[8]. Le , la Fédération annonce officiellement que Guy Novès sera le prochain sélectionneur[9].

Le , il est élu au comité directeur de la Ligue régionale Île-de-France de rugby au sein de liste menée par Florian Grill[10]. En 37e position (sur 40) sur la nouvelle liste de Florian Grill, il est réélu pour le mandat 2020-2024 le [11].

En 2019, il participe à un groupe de travail pour préparer le renouvellement du comité directeur de la Fédération française de rugby en . Celui-ci rassemble des dirigeants issues du monde amateur et d'anciens internationaux comme Serge Blanco, Fabien Pelous ou Jean-Marc Lhermet. Le , ce groupe annonce que Florian Grill, président de la Ligue régionale Île-de-France de rugby, sera à la tête de la liste d'opposition qui se présentera face à la gouvernance actuelle[12]. Jean-Claude Skrela est présent en 4e position sur la liste candidate[13]. Celle-ci réunit 48,53 % des voix à l'issue du scrutin le , et obtient 9 sièges. Jean-Claude Skrela est ainsi élu au sein du comité directeur de la FFR[14]. Le , il quitte le comité directeur avec tous les élus de l'opposition, après la démission du président Bernard Laporte et l'appel de la ministre des Sports à une démission de l'ensemble du comité directeur pour provoquer de nouvelles élections générales[15]. Quelques jours plus tard, il regrette publiquement le choix de son groupe et déclare que la décision n'a pas été prise collectivement[16]. Il démissionne du mouvement Ovale Ensemble puis se présente en candidat libre lors de l'élection partielle de pour renouveler 12 membres mais il n'est pas réélu[17].

Clubs[modifier | modifier le code]

Joueur[modifier | modifier le code]

Entraîneur[modifier | modifier le code]

Palmarès[modifier | modifier le code]

Équipe de France[modifier | modifier le code]

Joueur[modifier | modifier le code]

Entraîneur[modifier | modifier le code]

Club[modifier | modifier le code]

Joueur[modifier | modifier le code]

Avec l'US L'Isle-Jourdain
Avec le Stade toulousain

Entraîneur[modifier | modifier le code]

Avec le Stade toulousain

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a b c d e f g h i j k l et m Gérard Schaller, Jeu de mains, jeu de toulousains, Hugo Sport, .
  2. ↑ a et b Histoire de L'USL
  3. ↑ « Barbarian Rugby Club vs Ecosse », sur www.barbarianrugbyclub.com, Barbarians français (consulté le )
  4. ↑ « Barbarian Rugby Club vs Crawshay's », sur www.barbarianrugbyclub.com, Barbarians français (consulté le )
  5. ↑ « Jean-Claude Skrela raconte Colomiers », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le ).
  6. ↑ « Skrela, nouveau directeur technique national », sur www.nouvelobs.com, (consulté le ).
  7. ↑ « FFR : Reigt succède à Skrela à la tête du rugby à 7 », sur www.lequipe.fr, L'Equipe, (consulté le )
  8. ↑ « XV de France : le successeur de Philippe Saint-André connu en mai », sur www.sudouest.fr, Sud Ouest, (consulté le ).
  9. ↑ « Guy Novès sera bien le nouveau sélectionneur du XV de France », sur www.lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  10. ↑ « Elections régionales - Ligue Île-de-France », Fédération française de rugby, (consulté le )
  11. ↑ « Résultats des élections de la LIFR », sur ligueidf.ffr.fr, (consulté le ).
  12. ↑ « Grill se présentera face à Laporte », sur www.rugbyrama.fr, Rugbyrama, (consulté le )
  13. ↑ « Élections à la FFR : Florian Grill dévoile sa liste », sur www.lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le ).
  14. ↑ « Comité Directeur : La composition », sur www.ffr.fr, (consulté le ).
  15. ↑ « Crise à la FFR : la fin d’un règne suite à la démission de Bernard Laporte », sur midilibre.fr, (consulté le ).
  16. ↑ « Jean-Claude Skrela : « Nous aurions dû rester au comité directeur » », sur lequipe.fr, (consulté le ).
  17. ↑ « 159ème Assemblée Générale Ordinaire élective : Les résultats du premier scrutin », sur www.ffr.fr, (consulté le ).
  18. ↑ « Décret du 14 mai 1997 portant promotion et nomination ».
  19. ↑ Décret du 14 novembre 2008 portant promotion et nomination.
  20. ↑ Décret du 31 décembre 2014 portant promotion et nomination.
  21. ↑ « Quatre Midi-Pyrénéens dans la promotion de la légion d'honneur de ce premier janvier », France 3 Occitanie, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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