Inclinomètre
Un inclinomètre (ou clinomètre) est un capteur servant à mesurer des angles par rapport à la ligne d'horizon (ou horizontale). Là où le niveau à bulle (ou niveau) permet de détecter précisément où se situe l'horizontale, l'inclinomètre détermine en plus l'angle d'inclinaison par rapport à cette ligne horizontale.
Caractéristiques déterminantes
[modifier | modifier le code]Ce capteur peut aussi être un instrument de mesure. En plus des caractéristiques classiques des capteurs, voici une liste (non exhaustive) des caractéristiques supplémentaires qui font sa spécificité :
- sensibilité transverse
- type de sortie : proportionnelle à l'angle / au sinus de l'angle.
Principales technologies
[modifier | modifier le code]Pendule simple
[modifier | modifier le code]Dans ce cas, l'inclinomètre est un capteur passif. L'aiguille est solidaire du pendule et indique l'inclinaison en coulissant sur un cadran. Ces objets sont simples et ne nécessitent pas d'apport extérieur d'énergie ; leur précision est faible.
Inclinomètre à pendule asservi
[modifier | modifier le code]Cet appareil est alors un système mécatronique. Il présente l'avantage de fournir une très bonne précision. Mais outre son prix élevé, il a l'inconvénient d'avoir de la difficulté à donner une mesure précise aux alentours de 90 degrés.
Inclinomètre silicium
[modifier | modifier le code]Ici, le capteur est formé d'un élément sensible et d'une électronique de conditionnement du signal. L'élément sensible est un système micro usiné sur silicium, généralement constitué d'un peigne capacitif se déformant en fonction de l'action de la gravité. Ce sont des appareils peu chers, mais d'une précision moyenne, qui ont également de la difficulté à donner une mesure précise aux alentours de 90 degrés.
Surface de référence
[modifier | modifier le code]Il s'agit en général d'une des faces de l'appareil. C'est celle avec laquelle l'inclinomètre est étalonné.
Utilisation
[modifier | modifier le code]- Mesure d'une pente
- Permet de situer les astres
- Surveillance de structures
- Construction de routes (dévers dans les courbes...)
- L'inclinomètre permet de refuser des fonctions à un engin de chantier qui serait sur une pente trop inclinée
- Mesure de la position dans l'espace d'un plan en donnant une indication de pendage, pour une couche (stratification, schistosité, faille...) ou une ligne (strie de faille, linéation minérale...). Il est indissociable de l'utilisation de la boussole[réf. nécessaire].
Industrie
[modifier | modifier le code]- Mise à l'horizontale de bâtis de machines
- Dimensionnement de capteurs solaires actifs ou passifs : sert à mesurer les masques qui font de l'ombre. Le masque est ensuite reporté sur la course apparente du Soleil.
Militaire
[modifier | modifier le code]- Mesure de l'inclinaison de la tourelle d'un char avant le tir
Météorologie
[modifier | modifier le code]- Mesure de l'angle sous lequel on observe la tache lumineuse produite sur la base d'un nuage par un projecteur de plafond.
- Mesure de l'inclinaison transversale (la gîte) d'un bateau. Ce dispositif rudimentaire ancien est adossé à une cloison et étalonné (réglage du zéro) avant fixation définitive. Il peut s'avérer utile sur un grand navire dans un compartiment fermé comme la salle des machines, le mécanicien peut corriger la gîte au degré près lorsqu'il effectue des transferts de liquides de ballast latéral à ballast latéral.
- Jauge de la torsion des méridiens oculaires
Recherche scientifique et industrielle
[modifier | modifier le code]- Positionnement de dispositifs à l'horizontale
- Mesure d'inclinaisons des systèmes étudiés
- Relèvement des pentes des conduits souterrains lors des travaux de topographie souterraine
- Mesure des pentes et des hauteurs d'arbres (on l'appelle dendromètre dans ce dernier cas)
Notes et références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Prévot, Chr. (2006) - « La pente en topographie », Info EFS no 50, Fédération française de spéléologie, Lyon, p. 34-36