Histoire de la reliure occidentale

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Cet article présente les faits saillants de l'histoire de la reliure, la technique et l'art qui consiste à lier les feuilles d'un livre de manière à en prévenir la dégradation, à en permettre l'usage durable et, souvent, à lui donner une esthétique avenante.

Histoire de la reliure en Occident

La reliure dans l’Antiquité

La reliure n’a pas été inventée au Moyen Âge : dès le premier siècle après Jésus Christ, le volumen (grand rouleau de papyrus hérité des égyptiens) laisse place au codex, ancêtre de nos livres actuels, qui le supplante dès le IIIe siècle de notre ère. Ces codex étaient constitués de livrets, c'est-à-dire de doubles feuilles, que l’on nomme bifolia, qui étaient emboitées les unes dans les autres. Il a donc fallu trouver un moyen de faire tenir entre eux ces livrets : la reliure, c'est-à-dire la couture des livrets entre eux. On trouve les racines de cette technique dans la réunion par des lacets des tablettes de bois ou d’ivoire utilisées dans l’Antiquité : les codicilli.

La reliure au Moyen Âge

Histoire de la reliure au Moyen Âge

Reliure de 1385

Au Moyen Âge, la production de livres fut le fait exclusif de scriptoria, comme celui de l’abbaye de Saint-Martin de Tours, jusqu’au XIIIee siècle, date à partir de laquelle se développèrent fortement les Universités qui récupérèrent cette production.


Réservés à une élite sachant lire et écrire, la plupart de ces ouvrages coûtaient chers à la fabrication : les matières utilisées étaient rares et précieuses, et la fabrication du livre pouvait durer longtemps (de plusieurs mois à plusieurs années). Souvent, les artisans médiévaux pratiquaient le réemploi, aussi avons-nous aujourd’hui beaucoup de manuscrits qui portent des traces de reliure antérieure à celle qui les couvre : au Moyen Âge, presque toutes les reliures ont été refaites ou restaurées. De même, au cours des XVII, XVIII, XIXe siècles beaucoup de manuscrits médiévaux ont vu leur reliure changée : nous pouvons citer à titre d’exemple la Bible de Vivien, réalisée vers 845, et dont la reliure a été changée au XVIIe siècle à l’initiative du ministre Jean-Baptiste Colbert. La technique de la reliure est variée et complexe et a évolué tout au long de la période, aussi pouvons-nous parler non pas de « la » mais « des » techniques de reliure.

Les premières reliures (VIII-XIe siècle)

Aujourd’hui, nous avons conservé quelques reliures datant de la fin du IIIe siècle et du IVe siècle mais les plus vieilles reliures que nous possédions sont principalement des reliures datant des VIII-IXe siècles. Ces reliures ont des caractéristiques qui se sont maintenues jusqu’au XIe siècle, avec toutefois des exceptions, des évolutions, des recherches dans la technique. Les manuscrits utilisaient du parchemin pour les livrets qui étaient cousus sur doubles nerfs (le nerf est une bande de peau ou de septain autour de laquelle on enroule le fil qui sert à coudre les cahiers) sur l’ais, grossièrement taillé, qui servait de base. L’ais correspond à la planchette de bois ou aux feuilles de carton attachées aux nerfs de la couture, qui protègent le volume et servent de support à la couvrure, c’est-à-dire la pièce de peau ou de tissu qui recouvre le dos et les ais en plein ou partiellement (demi reliure).

La couture sur nerfs simples n’est pas caractéristique d’une période mais s’est maintenue tout au long du Moyen Âge et est la plus répandue jusqu’au XIXe siècle. Entre le VIIIe et le XIe siècle, les nerfs de couture passaient dans le chant de l’ais (partie la plus étroite de l’ais, sa tranche extérieure) par des trous circulaires et étaient encastrés dans le plat (le terme peut désigner soit simplement la face externe de l’ais, soit l’ensemble constitué par l’ais, la couvrure et la contregarde) en formant un triangle.

Les gardes étaient le plus souvent absentes ou constituées de parchemin collé au contreplat (face interne de l’ais), recouvertes par les remplis qui sont les parties de la couvrure collées ou clouées sur les contreplats. Les tranches (désigne les trois côtés du volume (tête, queue et gouttière) qui ne sont pas pris dans la reliure) étaient coupées et ébarbées afin de leur enlever leurs irrégularités. Les tranchefiles reposant sur une patte de cuir, ne dépassaient pas des tranches et servaient à renforcer la tête et la queue (partie inférieure du livre) du dos, par nature la partie la plus fragile de la reliure. La couvrure quant à elle était le plus souvent faite de peaux de cervidés (cerf, daim…) mais aussi de porcs dont le tannage était naturel. Moins fréquemment, il était possible de rencontrer des reliures d’orfèvrerie, d’ivoire et d’étoffe. Parfois même, la reliure ne possédait pas de couvrure et était constituée uniquement par les ais. Dans tous les cas, la couvrure n’était pas collée sur les ais : les 3 ou 4 nerfs n’étaient donc pas visibles. Le plus souvent la reliure ne possédait aucun décor. Le titre comme les décors étaient gravés sur le cuir, le tissu, l’orfèvrerie… de couvrure.

Reliures des XII-XIIIe siècles

Aux XIIe et XIIIe siècles, les techniques et les caractéristiques des reliures ont évolué. Les ais s’amincissent et les nerfs sont désormais fendus ou roulés selon une technique inventée à la fin du XIe siècle. De plus, l’ais ne sert plus de base pour coudre le reste des livrets : la couture est désormais réalisée à l’aide d’un cousoir et les ais sont attachés aux livets à la fin. De trois à quatre nerfs pour une reliure, on peut désormais dépasser les cinq sur les plus grands formats. D’autre part, ceux-ci passent dans le chant de l’ais par un trou rectangulaire et non plus circulaire. Le dos, plat à l’origine, s’arrondit légèrement : les ais étaient parfois amincis sur les mors (liaisons entre le plat et le dos (charnière)) provoquant l’arrondi du dos. D’autre part, les artisans étaient impuissants face au travail du bois qui se courbait et se cintrait. Ils s’arrangeaient donc pour que cette convexité naturelle soit tournée vers l’extérieur des plats. Les gardes étaient, comme précédemment, constituées d’un ou deux feuillets de parchemin et les tranches continuaient d’être ébarbées et rognées.

Au XIIIe siècle, avec le développement des universités, le nombre de personnes fréquentant les bibliothèques s’accrut, aussi fallut-il attacher avec des chaines les livres les plus consultés sur les pupitres où ils étaient posés : la chaine était attachée à la belière [1], c’est-à-dire le demi-anneau de métal fixé dans le chant de l’ais pour y attacher une chaine. Les tranchefiles connurent également des évolutions : ils étaient dorénavant réalisés sur points de sellier ou de broderie soulignant l’oreille, c’est-à-dire l’élément constitué des débordements en forme de demi-lune de la couvrure en tête et en queue du dos, et de la pièce de renfort de la tranchefile. La couvrure quant à elle demeura en cuir de daim ou de cerf. Néanmoins, c’est à cette époque que l’on vit apparaître des cuirs teintés, en rose, rouge, brun… Ces deux siècles virent également un net succès des reliures d’émail. On vit également apparaître des fermoirs qui atténuaient le travail du papier et sa prise de l’humidité, mais aussi des boulons, qui sont des pièces de métal en forme de clou placées aux angles des plats et censés protéger les angles des plats qui étaient les parties les plus exposées au danger de ces reliures. Désormais, on pouvait également graver sur les cuirs dans des fers ovales, des saints, mais également David, l’arbre de Jessé et plus tard des animaux comme des loups, des oiseaux voire les mythiques griffons.

Reliures des XIV-XVe siècles

Les XIV-XVe siècles virent le passage progressif du parchemin au papier, une réduction de la taille des ouvrages et toutes les transformations qui en découlèrent. Le premier impact toucha les ais : ceux-ci virent leur taille fortement réduite, leurs bords arrondis, pour une plus grande élégance. Il était désormais impossible de fixer les nerfs dans l’épaisseur du bois, aussi les relieurs firent passer les nerfs par-dessus l’ais. Les ais faisaient l’objet d’un façonnage méticuleux, les chants étaient chanfreinés. Parfois, les ouvrages en papier n’étaient couverts que d’une feuille de cuir ou de parchemin : beaucoup plus fragiles, nous n’en conservons presque aucun exemplaire aujourd’hui. Au XIVe siècle apparaissent les chasses, c’est-à-dire les parties du plat qui déborde du corps, en tête, en gouttière (tranche opposée au dos, en général concave du moins à l’époque moderne) et en queue.

Les nerfs, désormais saillants sur le dos, la couvrure était collée à l’ouvrage. Les livrets étaient reliés grâce à une couture à chevrons doubles nerfs ou une couture sur nerfs simples. Les gardes furent dorénavant faites de parchemin ou de papier blanc et les tranches étaient parfois peintes en or et en couleur pour certains des manuscrits les plus précieux. Les tranchefiles quant à elles étaient tressées de fils ou de lanières de peau et étaient recouvertes par la couvrure du dos. Les couvrures changèrent elles aussi : des cuirs de cervidé, on vit un passage aux cuirs de veau, de mouton, de truie également, de couleur brune. À la fin du XVe siècle naquit également une nouvelle technique : la demi-reliure.

Les reliures d’orfèvrerie disparurent au cours du XIVe siècle laissant place aux reliures d’étoffes, faites de soie, de brocart, de velours pour les reliures des manuscrits de luxe. Les premières reliures faites de tissu brodé remontent à cette période [2]. L’estampage à froid persista pour les décors, la gravure à la feuille d’or n’apparaissant qu’au siècle suivant. Les décors de la période précédente (boulons, ombilics qui sont les boulons cetraux, cornières c’est-à-dire les protections métalliques des angles extérieurs du plat), fermoirs, encadrements rectangulaire…) persistèrent également sans beaucoup évoluer. Enfin, pour la première fois, les reliures ne furent plus le fait d’ateliers religieux, les scriptoria (cf. scriptorium) : des relieurs professionnels apparurent, qui signaient leurs œuvres. Pour les XIVe et XVe siècles, deux noms principaux nous sont parvenus : Thibaut Maillet et Jean Prost.

La reliures du XVIe au XXIe siècle

Reliure de 1779

( Reprise provisoire du paragraphe de l’article "reliure" en attendant la création de paragraphes détaillés )

Après la découverte de l’imprimerie et à l’époque de la Renaissance, cet art prend un grand essor : dès la fin du XVe siècle, on voit les reliures en maroquin et en veau succéder aux reliures en bois couverts d’étoffes ou de peaux mégissées. L’Italie, puis Lyon et Paris fournissent alors les plus habiles relieurs : on cite, en France, Pierre Roffet, dit le Faucheux, sous François Ier et Henri II ; Nicolas et Clovis Ève, sous Charles IX, Henri III et Henri IV. Les amateurs recherchent les livres qu'ont fait relier les bibliophiles de ce temps, Laurin, Maioli, etc.

Au XVIIe siècle, les arabesques italiennes, les filets, les entrelacs, les ornements rehaussés d’or et de couleur, font place à des reliures simples et sévères, notamment en maroquin rouge et en veau uni, souvent de couleur sombre, comme dans les reliures dites Jansénistes. Le Gascon, Pierre Gaillard et Ruette, puis Boyet, Du Seuil, les deux Dérôme et Philippe Padeloup, enfin Bisiaux et Bradel, sont les relieurs les plus estimés des XVIIe et XVIIIe siècle ; on cite à la même époque, en Angleterre, Baumgarten[Qui ?], Welcher, Roger Payne, Kalthober, etc.

Du XIXe siècle, on retiendra les reliures de Purgold, de Bozerian, de Simier, de Joseph Thouvenin, de Bauzonnet et de Trautz, son gendre, celles de Kœhler, Duru[Qui ?], Niédrée, Capé, Thompson[Qui ?], Marius-Michel, etc., en France, et de Clarke[Qui ?], Lewes[Qui ?], Hering, relieur[Qui ?], etc., en Angleterre.

Avec le début du XXe siècle, la reliure devient création artistique à part entière et se répartit entre livres d’artistes (création originale de tout le livre dont la reliure) et livres-objets (création d’une reliure originale). Parmi les relieurs d’art les plus remarquables du XXe siècle, citons Rose Adler, Paul Bonet, Robert Bonfils, Antoinette Cerutti, Georges Cretté, Henri Creuzevault, Germaine de Coster, Louise-Denise Germain, Pierre Legrain, Georges Leroux, Madame Marot-Rodde, Monique Mathieu, Pierre Lucien Martin, Georges Plumelle, Mary Reynolds, François-Louis Schmied.

À la même époque, naît la reliure industrielle qui, grâce à la rationalisation du travail, à l'emploi de machines et la concentration de la main-d’œuvre, permet des séries très importantes. Le relieur Engel et Lenègre en sont les initiateurs en France.

Historique des reliures arabes et islamiques

Sous cette appellation, les spécialistes regroupent traditionnellement les reliures sorties d’innombrables ateliers depuis le IXe siècle après J.-C et cela sur une aire très vaste qui va de l’Espagne musulmane à l’Inde musulmane. Les reliures persanes et ottomanes, malgré des particularités de style et de décor, appartiennent à la même famille. En revanche, les reliures des communautés arabes chrétiennes du Proche-Orient se rapprochent le plus souvent des reliures byzantines, syriaques, coptes ou arméniennes.

L’art de la reliure est très ancien dans le monde musulman. Très tôt les copies du Coran ont reçu de somptueuses reliures ornées d’arabesque ou d’entrelacs, s’harmonisant avec leur calligraphie et leur enluminure (reliures de Kairouan ou d’Égypte). Des témoignages littéraires anciens évoquent les reliures des riches bibliothèques princières de Bagdad ou d’Espagne.

L’usage du maroquin est répandu depuis le Moyen Âge. On peut citer comme chefs-d’œuvre certaines reliures médiévales d’Espagne et du Maroc. L’Anatolie seldjoukide (XIIIe siècle - XIVe siècle) a vu la production de belles reliures à décor de motif central circulaire ou en amande (mandorle), constituées de filets et fers répétés. La Syrie et surtout l’Égypte mamelouks (jusqu’au XVe siècle) ont vu l’apogée de cet art avec de somptueuses compositions géométriques très riches et des contre plats au décor raffiné, gaufré ou découpé dans le cuir.

Si l’Iran du XVe siècle voit éclore des créations raffinées d’abord à Chirāz puis aux alentours de 1480 à Mérât (reliures estampées aux décors multiples ; reliures à grandes plaques, reliures à motifs découpées et reliures laquées, les ateliers impériaux d’Istanbul prennent le relais au XVIe siècle. Le type ottoman classique est la reliure à mandorle polylobée dorée centrale à motif de bouquet, avec des fleurons et des écoinçons. C’est l’une des sources d’inspiration de nos reliures de la Renaissance.

Chaque région, le Maghreb, l’Égypte, le Proche-Orient, développe dans le cadre fourni par les modèles « classiques » des styles propres jusqu’à nos jours.

Les décors

Les reliures arabes et islamiques ont connu une immense variété de types de décors. L’utilisation de petits fers, estampés à froid, et leur répétition dans des compositions de lacis ou d’arabesque a permis de nombreuses créations, qui rappellent les décors qui ornent les portes ou les murs des monuments contemporains.

Le maroquin utilisé pour la couverture de beaucoup de volumes est teinté de différentes couleurs : bleu ; brun ; rouge ; noir ; vert.

Les plus anciennes reliures connues ont déjà un décor à motif central circulaire et une bordure de filets et de fers répétés. Au Moyen Âge le décor à mandorle, terminée par deux fleurons et complété par quatre écoinçons se développe et est souvent rehaussé par application de filets dorés. Les décors obtenus par remplissage de tout le champ du plat, avec semis cloisonné par de complexes figures géométriques se développant autour d’une étoile centrale sont très fréquents dans les reliures égyptiennes et syriennes des XIIIeXVe siècles.

L’or, employé très tôt (exemples en Espagne ou au Maroc au Moyen Âge), l’est toujours sous forme liquide et est mis après l’estampage à froid.

Les motifs de cuir découpé ornant les contre plats connus à la fin du Moyen Âge jusqu’en Espagne, seront très estimés en Iran et en Turquie à la fin du XVe siècle et au XVIe siècle.

À partir du XVIe siècle, les plaques sont utilisées : mandorles polylobées à décor d’arabesque ou bouquet floral ; fleurons ; écoinçons à motif floral ; grandes plaques rectangulaires que l’on utilise en répétant tête-bêche la même plaque. Ces techniques nouvelles supplantent dès 1480-1500, les anciens motifs de fers répétés.

Certaines reliures sans rabat sont en cuir souple (vache, etc.) et peu ornées.

D’autres reliures, en revanche, possédant généralement un recouvrement, sont bordées de cuir mais couvertes d’une riche étoffe ou (Empire ottoman XVIIe siècle - XIXe siècle) recouvertes de papier marbré. Les reliures laquées donnent lieu en Iran (aux XVIe siècle et XIXe siècle) à de splendides compositions (également en Turquie au XVIe siècle), parfois signées.

Parmi les reliures à étuis certaines reliures ottomanes ou africaines sont remarquables.

Les supports

Les manuscrits du Coran les plus anciens sont copiés sur du parchemin, mais l’usage du papier s’est répandu très tôt en Iran et dans tout le monde islamique selon la tradition, le papier, venu de Chine, se serait répandu dans tous les pays musulmans après la prise de Samarcande par les Arabes au VIIIe siècle.

Les cahiers sont généralement de six ou cinq, puis quatre bi folios. Cousus d’une manière particulière (souvent avec des fils de couleur, choisis pour s’harmoniser avec le décor), les cahiers sont réunis, dans les manuscrits islamiques par une tranchefile tressée, souvent protégée par un petit morceau de cuir. L’absence de nerfs permet de conserver des dos longs, mais rend le volume fragile.

Les cahiers, une fois assemblés sont « emboîtés » dans la reliure et fixés au moyen d’une charnière. Les reliures à rabat et recouvrement, qui correspondent à la tradition ancienne de couvrure du manuscrit islamique, sont le type le plus répandu. Le recouvrement est destiné à recouvrir en partie le plat de tête. Les volumes semblent avoir le plus souvent été rangés à plat : c’est pour cela que très souvent le titre du livre est inscrit sur la tranche, parfois estampé sur le rabat. Certaines reliures sont parvenues jusqu’à nous avec un étui de cuir rendant plus aisé le transport du livre.

Le montage des feuilles de garde se fait souvent par collage à la doublure du volume d’un bi- folio fixé aux cahiers de tête et de queue. Ce type d’assemblage suppose que le volume ne soit pas ouvert à plus de 120° : il existe en effet des pupitres spéciaux en forme de « X » pour poser ouverts les Corans et ce type de pupitres fait partie du mobilier traditionnel.

L’utilisation de papiers teintés ou de papiers marbrés s’est répandue à une date ancienne dans le monde islamique. On rencontre aussi à partir du XVe siècle des manuscrits où la partie écrite de la feuille est montée encartée dans des marges de papier d’une couleur et d’une épaisseur différentes. Ce sont les décors d’encadrement qui cachent l’assemblage.

Les matériaux et outils

Atelier de reliure

Les matériaux

Le bois[3]

Le matériau principal nécessaire à une reliure au Moyen Âge était le bois, sans lequel les livres n’auraient pas pu être protégés. Les ais en bois ont été les seuls utilisés jusqu’à la fin du XIVe siècle, date à laquelle les plats de carton furent utilisés pour couvrir les livres copiés sur du papier et non plus du parchemin. Mais tous les bois ne convenaient pas aux ais : d’après les études archéologiques menées récemment, les ais étaient le plus souvent constitués de bois de chêne car celui-ci résistait relativement bien aux insectes, mais aussi suivant les régions et les époques de bois de hêtre, de peuplier, de châtaignier et de résineux en tous genres. L’expérience réalisée par Madame Catherine LAVIER, dendrochronologue et ingénieur au CNRS, dans le cadre du colloque international dédié à la reliure en 2003 [4] montre que sur 1364 reliures ayant fait l’objet d’une étude dendrologique poussée, les spécialistes ont pu déterminer le taxon de chacune d’entre elles, c'est-à-dire le type de bois dont est fait l’ais. Ils ont ainsi pu définir que 47 % des reliures (soit 548) étaient faites avec des ais en chêne, 37 % avec des ais de hêtre (soit 425) confirmant par la même la théorie des spécialistes annoncée ci-dessus. Mais, comme le montrent les 16 % de reliures restantes, d’autres bois pouvaient être utilisés, selon la période de fabrication et l’aire géographique mais aussi selon l’envie du commanditaire.

Concernant plus spécifiquement le travail du bois, une fois l’arbre abattu, l’artisan devait débiter le bois et extraire de la bille (le tronc de l’arbre débarrassé de ses branches) des planches en quantité aussi importante que possible. Mais la coupe du bois fournissait surtout de la dosse et non du bois sur quartier dont avait besoin le relieur pour ses ais. Les relieurs taillaient ensuite les planches de bois de manière à ce qu’elles soient à arêtes vives et parfois chanfreinées.

Le cuir, les étoffes, l’ivoire

La couvrure des livres était principalement réalisée en cuir [5]. Plusieurs types de cuir furent utilisés par les artisans du Moyen Âge : cuirs de cervidés, de truie, de porc, de veau, de mouton… Les peaux étaient traitées de deux manières afin de pouvoir être utilisées comme couvrure : la mégisserie et la tannerie. Lorsque le mégissier recevait les peaux, il les mettait en trempe dans une cuve d’eau afin de les nettoyer, puis, le reverdissage servait à redonner sa souplesse à la peau en la trempant à nouveau dans une eau propre pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours. Par la suite, l’enchenaussage servait à débarrasser les peaux des poils, de la laine… par l’action de la chaux sur le côté chair. Enfin, les peaux étaient écharnées afin de donner la même épaisseur à l’ensemble de la peau : les parties trop épaisses étaient égalisées du côté chair. Le tannage, végétal à cette époque, pouvait ensuite être effectué : alors que les peaux sont plongées dans un bain d’eau, le mégissier, verse dedans des huiles naturelles, des matières tannantes, qui donneront aux peaux une perméabilité. Enfin, les peaux étaient accrochées afin qu’elles sèchent et que le tannage s’incruste. À la fin du Moyen Âge, lorsque les peaux commencèrent à être teintées, les artisans réalisaient souvent plusieurs tannages avant de plonger les peaux dans des cuves pleines de teinture.

Quant aux étoffes [6], elles servaient surtout à montrer la richesse et la puissance : rares et chères en raison de leur origine lointaine (Asie, Moyen-Orient puis Italie…), elles servaient à la confection de couvrures de luxe. Elles se développèrent surtout à partir du XIIIe siècle, lorsque les tissus commencèrent à être brodés et non plus seulement façonnés, permettant une plus grande variété des décors. Faites de taffetas, de satin, de damas, de velours… ces reliures étaient particulièrement appréciées par les grands princes laïcs.

Les reliures d’ivoire étaient plus rares : cela était sans doute dû au fait que l’ivoire était un matériau rare et cher, qu’il fallait importer d’Afrique ou d’Asie. Dans ce cas, il fallait le blanchir, avant de le couper en plaques, que les artisans apposaient sur le plat et fixaient. Une décoration était ensuite gravée sur l’ivoire qui servait de reliure. L’ivoire utilisé par les artisans médiévaux pouvait également être un réemploi de l’ivoire trouvé sur des œuvres romaines.

Fil, ficelle et colle

Les nerfs qui reliaient les ais de bois et les livrets évoluèrent au cours du temps. Ces nerfs furent faits principalement en deux matières : le chanvre et le cuir. Le cuir utilisé était le même que ceux utilisés pour les couvrures. Le chanvre quant à lui est une matière utilisée depuis longtemps pour faire du papier, mais surtout de la ficelle, de la corde, et du fil. Avant de pouvoir être tissé, le chanvre devait subir le rouissage, le broyage, le teillage et le peignage. Cultivé dans les milieux tempérés, on en trouve en Europe. Une fois récolté, il reposait dans l’eau pendant quelques jours afin que la fibre se sépare de la tige. Puis on le séchait et le broyait, avant de le teiller : il s’agissait de séparer les fibres textile du bois et de l’écorce. Enfin, le chanvre était peigné puis pouvait être tissé pour fournir ficelles, cordes…

Pour coudre les livrets entre eux, les relieurs utilisaient du fil de chanvre ou de lin épais, réputés pour leur solidité. Le travail du lin est semblable à celui du chanvre et on le trouve, encore aujourd’hui, dans des régions septentrionales comme la France par exemple. Quant à la colle [7], il s’agissait vraisemblablement de latex, utilisé depuis plus de 3000 ans. Pour lier les pigments de couleur entre eux sur les parchemins, les artisans utilisaient du blanc et du jaune d'œuf avec du miel.

Papier et formats

Les livrets à relier étaient, jusqu’au XIVe siècle, faits de parchemin : il s’agissait de peaux d’animaux, préparées et traitées, sur lesquelles il était possible d’écrire. Le parchemin fut probablement inventé par les romains, au début de notre ère. Il concurrença rapidement le papyrus égyptien avant de devenir prédominant en Occident vers le VIIe siècle. Le parchemin était un matériau de luxe (le prix des peaux), aussi les livres étaient-ils réservés à une élite. Au cours des XIV et XVe siècle, le parchemin fut supplanté par le papier, importé d’Asie au début du XIe siècle, devenu plus courant, plus résistant et moins cher. Sur le parchemin ou le papier, on trouvait souvent des filigranes.

Au Moyen Âge, plusieurs formats existaient, des plus petits, utilisés surtout à la fin du Moyen Âge aux plus grands, monumentaux, utilisés pour des bibles par exemple. Ces principaux formats sont : in plano, in folio, in-quarto, in octavo, in seize… selon le nombre de fois où le parchemin ou le papier était plié. Un format en in plano avait une feuille non pliée, dans un folio, les feuilles étaient pliées une fois, dans un in-quarto, elles l’étaient deux fois… Mais la majorité des ouvrages au Moyen Âge étaient des in-folio ou des in-quarto.

Les outils

Un certain nombre d’outils étaient utilisés par les artisans pour réaliser une reliure. Tout d’abord, concernant le bois et les ais, des outils spécifiques étaient utilisés pour mesurer, tailler et couper, et affiner le bois. Pour marquer, les menuisiers utilisaient principalement le trusquin [8] : celui-ci permettait de tracer des lignes parallèles au chant d’une planche. Parfois également, des trusquins pouvaient être utilisés pour couper les troncs d’arbre dont de grandes quantités étaient retirées par la suite grâce à une herminette.

Lorsqu’on voulait réaliser des formes arrondies dans le tronc, on utilisait une plane, principalement pour retirer l’écorce du tronc. Par la suite, une fois les planches taillées, elles étaient probablement égalisées grâce à une doloire : une petite hache à manche court à tranchant droit ou un riflard (sorte de rabot). Ensuite, un ciseau plat, une gouge ou une lime pouvaient finir l’égalisation des planches. Ils pouvaient aussi permettre de trouer la planche pour faire passer les nerfs.

Concernant la reliure même, peu d’outils existent. Principalement, les artisans utilisaient le cousoir : celui-ci permettait de tendre les nerfs autour desquels étaient cousus les fils qui reliaient les livrets et les ais. Une presse à relier était utilisée pour ébarber les tranches à la fin de la reliure et un marteau à battre servait au battage des cahiers, avant la couture des livrets, afin de leur donner la forme voulue pour la couture des livrets avec les ais sur les nerfs.

Les différents décors étaient quant à eux réalisés avec des fers d’estampage chauffés. Le relieur pouvait également utiliser d’autres outils selon les techniques utilisées et notamment des marteaux et ciselets forgés.  

Les techniques utilisées

Corps d’ouvrage [9]

La préparation des ais pour la couture sur nerfs doubles

Cette technique utilisée entre le VIII et le XIe siècle repose sur l’utilisation de nerfs doubles, c'est-à-dire une ficelle de chanvre ou un lacet de cuir plié en deux. Ces nerfs doubles étaient d’abord fixés au premier ais qui servait de cousoir (avant l’invention de cet appareil). Les ais avaient préalablement été préparés : un trou circulaire en diagonale avait été percé sur le dos, par un fer chaud, vers l’extérieur du plat afin de recevoir les nerfs. À quelques centimètres étaient percés deux autres trous, perpendiculaires cette fois, reliés au premier trou par deux rainures dans lesquelles s’incrustaient les nerfs, qui ne dépassaient donc pas de la surface du plat. Les nerfs passaient ensuite dans les trous perpendiculaires et étaient fixés.

Les cahiers étaient ensuite cousus sur les doubles nerfs en se servant de l’ais comme base. Que ce soit sur lanière de cuir ou sur ficelle de chanvre, la technique reste la même : il s’agissait de faire le tour des deux nerfs, en formant un huit. Pour cela, les relieurs piquaient le papier entre les deux nerfs, faisaient le tour de l’un puis de l’autre nerf et ressortaient en piquant à côté du premier trou (parfois, une seule entaille était réalisée). Puis ils faisaient la même chose avec le nerf double suivant, tout en oubliant pas de piquer régulièrement le papier, comme lors d’une couture normale. Pour finir, on fixait le second ais comme le premier.

La préparation des ais pour la couture sur nerf simple

Cette technique utilisée tout au long du Moyen Âge et jusqu’au XIXe siècle est la plus simple à réaliser et se compare aisément à la couture sur nerfs doubles. Si ce n’est le fait que le nerf n’est pas double, le reste de la technique est la même : le nerf était d’abord fixé au premier ais qui avait été préparé. L’unique différence repose dans le nombre de trous : à quelques centimètres du dos était percé, non pas deux, mais un seul trou, dans l’alignement du premier en diagonale. Une rainure reliait les deux trous et servait à incruster les nerfs qui ne se voyaient plus une fois la couvrure réalisée. Quant à la couture, il s’agissait pour le relieur de faire le tour de l’unique nerf. Pour cela, il avait deux solutions : une entaille simple ou double. S’il choisissait l’entaille simple, il piquait le papier, faisait le tour du nerf et repiquait au même endroit. Dans l’autre cas, la deuxième entaille était réalisée à côté de la première. Ils passaient ensuite au nerf suivent tout en continuant la couture des cahiers entre eux.

La préparation des ais pour la couture sur lanières fendues, sur rubans, et la couture brodée

Cette technique, qui apparait à la fin du XIe siècle est caractéristique des deux siècles qui suivent. Avec l’apparition des cousoirs, le premier ais ne sert plus de base. La lanière fendue ou le ruban mesure environ 10 millimètres de largeur et un millimètre d’épaisseur. Elle est introduite dans un trou rectangulaire creusé dans le chant de l’ais qui ressort sur l’intérieur du plat où elle est logée dans une rainure rectangulaire. Elle ressort ensuite sur l’extérieur du plat où elle fixée. Lorsque la rainure était plus large que la lanière, on comblait le creux grâce à une pâte mastic, qui était en fait un mélange de blanc de Meudon ou d’Espagne et de colle de peau.

Quant à la couture, la technique est exactement la même que celle utilisée pour la couture sur nerf double. Parfois, comme pour les deux techniques précédentes, il arrivait que le fil de couture ait été enroulé plusieurs fois autour de chaque nerf, dans une recherche de plus grande solidité de la couture. Dans ce cas, la couture était dite brodée. Une autre variante existait également : la couture dite en arêtes de poisson ou en chevrons. Le fil passait sous le livret précédent à chaque passage du fil entre les nerfs, formant un va-et-vient entre les livrets.

Les tranches, les gardes, les remplis et les tranchefiles

La technique concernant les gardes connut une principale évolution au cours du Moyen Âge : d’abord recouvertes par les remplis, elles furent par la suite, dès le XIIe siècle, collées par-dessus les remplis, qu’elles cachaient. Ces remplis pouvaient être collés aux coins de plusieurs manières : les techniques ont évolué au cours du temps.

Tout d’abord, jusqu’au XIe siècle, les remplis étaient cousus aux angles : la couvrure était probablement cousue puis emboitée sur l’ais, où elle prenait sa place en séchant. Par la suite, du XIIe au XIVe siècle, une fois les remplis faits, la couvrure en surépaisseur était coupée afin de lisser la couvrure collée sur le contreplat. Enfin, aux XIVe et XVe siècle, les remplis étaient coupés aux coins, de manière à laisser uniquement au centre une languette de protection.

Les tranches quant à elles ont connu une technique qui a dominé tout au long du Moyen Âge : l’ébarbage. Cette opération était réalisée parmi les dernières, lorsque la reliure de l’ouvrage était presque terminée. Ébarbées au fût à rogner, il s’agissait d’une opération délicate car complexe : une grande précision était nécessaire et l’artisan devait tracer sur les tranches, la tête et la gouttière les indications pour l’ébarbage, qui se réalisait par petites parties.

D’autre part, les feuillets des livrets étaient coupés en biseau, en tête et en queue afin de pouvoir loger la tranchefile. Il s’agissait généralement d’un bout de cuir de la largeur du dos de l’ouvrage : le fil de couture était cousu sur deux lanières (nerfs) fixées dans les ais de la même manière que les nerfs de couture.  

La couvrure et la décoration

Reliure pleine et Demi reliure

Il existe deux types de couvrure des reliures : la reliure pleine et la demi-reliure. La reliure pleine est une couvrure qui recouvre en totalité les plats et le dos du livre. Elle possède des remplis sur le contreplat et pouvait être faite de cuir ou de tissu. La demi reliure quant à elle est une reliure qui ne recouvre que le dos et une partie seulement des plats sur un tiers, un quart, un cinquième ou un sixième de la taille du plat.

La technique pour couvrir les ais et le dos a peu évolué au cours du Moyen Âge : seule la couvrure du dos qui n’y était pas collée au début du Moyen Âge, l’a été par la suite, à partir du XIVe siècle. Afin de coller un cuir aux plats, et au dos, il fallait bien le mouiller côté fleur tout en l’encollant côté chair. Ensuite, une période d’attente était nécessaire, le temps que l’ensemble du cuir s’assouplisse. Enfin, il fallait appliquer à nouveau de la colle du côté chair et couvrir le dos et les plats.

Décoration à froid et à la feuille d'or, décoration ciselée

Souvent, les reliures étaient décorées au Moyen Âge, au début de motifs simples et répétitifs, qui se sont enrichis au fil du temps. Sur les reliures d’ivoire ou d’orfèvrerie, les décors étaient simplement gravés. Mais la technique de décoration des reliures de cuir était plus complexe : l’estampage à froid. Cette technique, parfois appelée à « froid naturel », fut la seule utilisée jusqu’à la fin du XVe siècle, date d’invention de l’estampage à la feuille d’or.

Dans le décor, ou estampage, à froid, le cuir de couvrure était légèrement humidifié, un fer, chauffé au rouge était ensuite appliqué sur le cuir. En réaction, la couvrure de cuir brunissait à l’endroit où le cuir avait été apposé, dessinant par là une décoration de couleur brun-noir. Au début, les fers étaient gros et disposés de manière à recouvrir tout le plat. Par la suite, les tailles des fers se sont réduites, affinant par la même le décor estampé.

À la fin du XVe siècle ou au début du XVIe, une nouvelle technique de décor est apparue : la dorure à la feuille d’or. Une feuille d’or, extrêmement fine était apposée sur le plat de l’ouvrage, recouvert de cuir que l’on avait préalablement légèrement humidifié. Ensuite, de la même manière que dans le décor à froid, un fer chauffé au rouge était appliqué : sous l’effet de la chaleur, l’or se détachait de la feuille en fondant et se fixait dans la trace faite par le fer dans le cuir.

À la fin du Moyen Âge est également née une autre technique de décoration du cuir : la ciselure. Cette technique consistait à graver sur du cuir humide, en coupant le cuir et non en le chauffant, des motifs à l’aide d’un burin, d’un poinçon, d’une pointe, permettant de réaliser des décors plus fins et variés qu’avec les fers d’estampage.


Notes et références

  1. Un métier d’art… La reliure, cat expo., (Paris, Musée de la poste, 4 avril-17mai 1981), Paris, Métiers d’art, février 1981.
  2. D’après Livres en broderies. Reliures françaises du Moyen Âge à nos jours. (Paris : Bibliothèque nationale de France/Dollfus Mieg et Cie, 1995.) Exposition, Paris, BnF, Bibliothèque de l’Arsenal, 30 novembre 1995-25 février 1996.
  3. D’après Glissen (L.), La Reliure occidentale antérieure à 1400, Brépols, Paris, 1993
  4. Lanoë (G.) (éd.), Grand (G.) (collab.), La reliure médiévale. Pour une description normalisée. Actes du colloque international (Paris, 22-24 mai 2003), organisé par l’Institut de recherche et d’histoire des textes (CNRS) sous le patronage de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, édités par Guy Lanoë avec la collaboration de Geneviève Grand, Turnhout, Brepols, 2008 (Reliures médiévales des bibliothèques de France, hors-série).
  5. B. Chaminade, Les peaux, les peausseries pour la reliure dans Un métier d’art… La reliure, cat expo., (Paris, Musée de la poste, 4 avril-17 mai 1981), Paris, Métiers d’art, février 1983, et Villa (L.), « Cuir », Encyclopédia Universalis, 2008 [En ligne]
  6. D’après Livres en broderies. Reliures françaises du Moyen Âge à nos jours. et Coilly (N.), Les écrins de l’écriture, reliures du Moyen Âge et de la Renaissance à la Bibliothèque de l’Arsenal
  7. CNRS, La colle dans tous ses états, [en ligne], disponible sur : < http://www2.cnrs.fr/presse/thema/319.htm> (consulté le 17 avril 2012
  8. Jackson (A.) et Day (D.), Guide du bois, de la menuiserie et de l’ébénisterie, Paris, Cayfosa, 1989
  9. L’ensemble des descriptions des techniques ont été réalisées principalement grâce aux ouvrages de C. Adam, Jean Vezin, J. A. Szirmai et L. Glissen. Des éléments ont néanmoins pu être pris dans d’autres ouvrages et sites.

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Ouvrage principal sur le sujet de la reliure au Moyen Âge en Occident :

  • Adam (C.), Restauration des livres et manuscrits anciens, précis et témoignages 2, Issy les Moulineaux, Imprimerie J.L.D., 1984
  • Baras (E.), Irigoin (J.), Vezin (J.), La reliure médiévale. Trois conférences d’initiation, Paris, ENS, 1978.
  • Bibliothèque nationale de France, Le livre, Paris, Presses Desgrandchamps, 1972
  • Coilly (N.), Les écrins de l’écriture, reliures du Moyen Âge et de la Renaissance à la Bibliothèque de l’Arsenal, 1999, 1 volume, Mémoire d’étude, École Nationale Supérieure des Sciences de l’Information et des Bibliothèques, 1999
  • Glissen (L.), La Reliure occidentale antérieure à 1400, Brépols, Paris, 1993
  • Jackson (A.) et Day (D.), Guide du bois, de la menuiserie et de l’ébénisterie, Paris, Cayfosa, 1989
  • Lanoë (G.) (éd.), Grand (G.) (collab.), La reliure médiévale. Pour une description normalisée. Actes du colloque international (Paris, 22-24 mai 2003), organisé par l’Institut de recherche et d’histoire des textes (CNRS) sous le patronage de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, édités par Guy Lanoë avec la collaboration de Geneviève Grand, Turnhout, Brepols, 2008 (Reliures médiévales des bibliothèques de France, hors-série).
  • Le Normand (L.-S.), Nouveau manuel complet du relieur en tous genres…, Paris, Roret, 1891
  • Livres en broderies. Reliures françaises du Moyen Âge à nos jours. (Paris : Bibliothèque nationale de France/Dollfus Mieg et Cie, 1995.) Exposition, Paris, BnF, Bibliothèque de l’Arsenal, 30 novembre 1995-25 février 1996.
  • Reliures médiévales et premières reliures à décor doré: 22 reliures choisies dans les collections de la Bibliothèque Mazarine, cat. expo., (Paris, Bibliothèque Mazarine, 22 mai-25 juillet 2003), Paris, Institut de recherche et d'histoire des textes, 2003
  • Service technique de la direction des Archives de France, Règles pour la restauration et la reliure des documents d’archive, Paris, 1999
  • Szirmai (J. A.), The Archaeology of Medieval Bookbinding. Adelshot, Brookfield, Singapore, etc., Ashgate, cop. 1999.
  • Un métier d’art… La reliure, cat expo., (Paris, Musée de la poste, 4 avril-17mai 1981), Paris, Métiers d’art, février 1981.
  • VEZIN, Jean. Évolution des techniques de la reliure médiévale. Paris : Impr. de la Bibliothèque Nationale, 1973