Fédération départementale des comités d'assistance aux prisonniers
Les « Fédérations départementales des comités d'assistance aux prisonniers » ont été créées le 14 septembre 1915 en France durant la Première Guerre mondiale pour aider les prisonniers français [1].
Missions[modifier | modifier le code]
Ces comités - à la demande de l'administration préfectorale - fédèrent les comités d'arrondissement de chaque département, avec une volonté de mieux coordonner et affecter les aides.
Selon la préfecture du Pas-de-Calais en 1918 ; « Par de fausses indications, certains prisonniers s'étaient parfois créé plusieurs sources de secours alors que d'autres en étaient privés. De très graves abus avaient été constatés à ce sujet, et cet état de choses déplorable mettait de l'aigreur dans les rapports des prisonniers entre eux et pouvait donner lieu à de fâcheuses récriminations. L'institution de la fédération chargée de secourir les originaires du département a mis fin à cette situation regrettable : les doubles emplois ont disparu et les lacunes ont été comblées » [1].
Budgets[modifier | modifier le code]
Le ministère de la guerre a fourni 2 644 680 francs à la fédération du Pas-de-Calais du début de la guerre au .
Mais, comme les œuvres de guerre et en vertu de la loi du 30 mai 1916 sur les œuvres de guerre, les Fédérations seront le 27 janvier 1917 autorisées à faire appel à la générosité du public [1].
Fonctionnement[modifier | modifier le code]
Chaque comité d'arrondissement (d'assistance aux prisonniers) est chargé d'aider ses seuls prisonniers (c'est-à-dire ceux qui domiciliés dans l'arrondissement avant d'être fait prisonnier)[1]
À titre d'exemple, dans le Pas-de-Calais[modifier | modifier le code]
Dans ce département, et selon l'archiviste départementale ; au , 16 433 prisonniers avaient été aidés par ces Comités, répartis comme suit [1] ;
- « Comité départemental » (8 600 prisonniers aidés) ;
- « Comité présidé par Mme Adam à Boulogne-sur-Mer » (898 prisonniers aidés) ;
- « Comité présidé par Mme Péron à Boulogne-sur-Mer » (936 prisonniers aidés) ;
- « Œuvre » de Mlle d'Héricault à Tingry (350 prisonniers aidés) ;
- « Amicale des instituteurs et des institutrices » (150 prisonniers aidés) ;
- « Comité municipal de Calais » (1 147 prisonniers aidés) ;
- « Comité présidé par Mme Flament » à Béthune (1 900 prisonniers aidés) ;
- « Œuvre "la solidarité" » à Montreuil (676 prisonniers aidés) ;
- « Comité présidé par M Godefroy » à Saint-Omer (1 085 prisonniers aidés) ;
- « Comité présidé par mme Abel-Delbende » à Aire-sur-la-Lys (173 prisonniers aidés) ;
- « Comité présidé par Mme Michel » à Saint-Pol-sur-Ternoise (518 prisonniers aidés).
Fins de la guerre[modifier | modifier le code]
Après l'armistice, une partie des actions, en particulier l'aide aux mutilés de guerre sera poursuivie par d'autres moyens.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Rapport de l'archiviste (départemental) ; Archives départementales, communales et hospitalières ; Arras, pages 776 (de la version PDF) et suivantes sur 1157 (consulté 2010 01 03)