Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

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Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme
Accelerating the end of AIDS, tuberculosis and malaria as epidemics
(Accélérer la fin des épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme)
Histoire
Fondation
Cadre
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Organisation
Site web

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (the Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria), souvent appelé « le Fonds mondial », ou en anglais « the Global Fund », est une fondation à but non lucratif destinée à « attirer, mobiliser et investir des ressources supplémentaires pour mettre fin aux épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme à l’appui de la réalisation des Objectifs de développement durable établis par les Nations unies. »[1] « Fin 2018, les programmes de santé soutenus par le partenariat du Fonds mondial avaient sauvé 32 millions de vies. »[2]

Historique[modifier | modifier le code]

En 2001, lors d’un sommet de l’Union africaine à Abuja, au Nigéria, le secrétaire général des Nations unies, M. Kofi Annan, a suggéré la création du Fonds mondial, qui servirait de « trésor de guerre » mondial pour lutter contre le VIH / sida, la tuberculose et le paludisme[3]. M. Annan a fait du recueil de promesses de dons pour cette nouvelle organisation une « priorité personnelle »[3]. En juin 2001, l’Assemblée générale des Nations unies a approuvé la création de l’organisation[4]. Le Fonds mondial a commencé ses activités en janvier 2002[5]. En avril 2002, il a attribué sa première série de subventions – d’un montant de 378 millions de dollars US – en faveur de la lutte contre les trois maladies dans 31 pays[6].

Cette fondation a pour particularité d’être inscrite au Registre du commerce de Genève, et donc de répondre à la législation suisse. Ce n’est pas une agence de l’ONU, bien qu’elle travaille en partenariat avec l’OMS et ait son siège à Genève, comme l’OMS.

Afin de faire respecter l'embargo contre Cuba, le gouvernement américain fait saisir en janvier 2011 la contribution destinée à l'ile du Fonds mondial, d'un montant de 4,2 millions de dollars[7].

En 2012, la revue Marianne déclare que le Fonds a directement financé une partie du site officiel de Carla Bruni et payé très cher des campagnes de communication sous-traitées, sans appel d'offres, à un ami intime de Carla Bruni pour un total de 3,5 millions de dollars[8].

En 2019, la France et le Président français Emmanuel Macron ont accueilli la sixième réunion des donateurs du Fonds mondial à Lyon, où 14 milliards de dollars US ont été recueillis pour la période 2020/2022[9].

Fonctionnement[modifier | modifier le code]

Le Fonds mondial n'achète pas de médicaments en son nom propre. Il agit en tant qu'« instrument financier », en faisant des dons aux ministères de la santé et à des organismes humanitaires locaux, dans un but de « responsabilisation nationale »[10]. Son principe est ainsi d'apporter l'argent récolté des États et des partenaires privés donateurs aux structures locales les plus adaptées pour se servir de cet argent, dans un but de plus grande efficacité sur le long terme.

Le Fonds est également impliqué dans des actions de proximité et de solidarité pour aller au plus près des besoins réels, avec un partenariat particulier avec des associations s'occupant de « personnes vivant avec le sida », soutenant les malades et les orphelins, luttant contre la stigmatisation, et développant l'information et la prévention.

Donateurs[modifier | modifier le code]

Les dons sont effectués en majeure partie par des contributions des États membres du Fonds mondial, dont la part la plus importante est celle des États-Unis, par l'intermédiaire du PEPFAR, à hauteur de 30 %. La France est quant à elle le second plus important donateur depuis la création du Fonds Mondial. Une certaine partie provient cependant d'organisations internationales telles que la Fondation Bill-et-Melinda-Gates, ou de partenaires privés tels qu’Apple ou Motorola[11].

Pays donateurs[modifier | modifier le code]

La liste des pays donateurs à partir de juillet 2019[12] :

Donateurs privés[modifier | modifier le code]

Structure[modifier | modifier le code]

La structure de l'organisation à partir de 2016[1] :

« Les organes directeurs, administratifs et consultatifs du Fonds mondial sont:

  • le Forum de partenariat;
  • le Conseil d’administration du Fonds mondial (le «conseil d’administration»);
  • les comités du Conseil d’administration;
  • le Groupe de coordination;
  • le Secrétariat;
  • le Bureau de l’Inspecteur général;
  • le Comité technique d’examen des propositions; et
  • le Groupe technique de référence en évaluation. »

Composition[modifier | modifier le code]

Le conseil d’administration de la Fondation est composé de 20 membres ayant le droit de vote et 8 membres sans droit de vote.

Responsabilités[modifier | modifier le code]

Le conseil d’administration est l’organe suprême de la fondation. Ses fonctions sont notamment de[1] :

  • nommer ses membres
  • définir les politiques et les stratégies de la Fondation
  • établir les directives opérationnelles, les plans de travail et les budgets du Secrétariat et du Comité technique d’examen des propositions
  • prendre des décisions de financement
  • vérifier les critères de recevabilité des projets
  • examiner, approuver et contrôler les arrangements ou les accords de coopération avec d’autres organisations et institutions.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Statuts du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme », sur Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (consulté le )
  2. « Résultats et impact », sur Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (consulté le )
  3. a et b « Global AIDS Fund should be up and running by year's end, Annan says », sur Nations unies, Nations unies, (consulté le )
  4. « Resolution adopted by the General Assembly », United Nations General Assembly, vol. Twenty-sixth special session, no A/RES/S-26/2,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Global Fund to fight AIDS, Tuberculosis and Malaria », sur U.S. Department of State, département d'État des États-Unis, (consulté le )
  6. Sullivan E, ole-MoiYoi K, Weintraub R., « Concept Note: The Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria », Harvard Business Publishing,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Patrick Howlett-Martin, « Dégel sous les tropiques entre Washington et La Havane », sur Le Monde diplomatique,
  8. Marie Maurisse, « Le fonds mondial contre le sida est menacé », Le Matin,‎ , p. 11.
  9. « 14 milliards de dollars promis au Fonds mondial pour en finir avec le sida, la tuberculose et le paludisme », sur ONU Info, Nations Unies (consulté le )
  10. Principes et approches du Fonds mondial
  11. Liste des donateurs pour le Fonds mondial
  12. « Pledges and Contributions Report », sur Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]