FN Herstal

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FN Herstal
logo de FN Herstal
illustration de FN Herstal

Création 1889[1]
Fondateurs Association de différents fondateurs énumérés dans la section Histoire
Personnages clés Dieudonné Saive
John Browning[1]
Forme juridique Société anonyme
Siège social Herstal
Drapeau de la Belgique Belgique
Activité Armement[1]
Produits Armes à feu[1]
Société mère Groupe Herstal (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Filiales FN America
FNH UK
Effectif 2 800[2]
BCE 0441928931[3]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.fnherstal.com
www.fnhusa.com

Chiffre d'affaires 853 000 000€[2]

FN Herstal (Fabrique nationale Herstal), connue sous le nom de Fabrique nationale ou simplement FN, est une fabrique d'armes belge établie à Herstal, près de Liège en Belgique. L'entreprise fut également constructeur automobile entre 1900 et 1935 et constructeur de motos de 1901 à 1965.

FN Herstal fait partie du Herstal Group dont l'actionnaire unique est la Région wallonne. Le Groupe Herstal possède également les sociétés américaines Repeating Arms Company (Winchester) et Browning Arms Company, la société britannique Manroy, la société japonaise Miroku et la société finlandaise Noptel.

Histoire[modifier | modifier le code]

La région liégeoise était réputée dès le XVIIe siècle pour ses fabrications mécaniques et particulièrement ses armes à feu. Les artisans armuriers liégeois travaillaient de façon indépendante souvent à domicile et étaient spécialisés dans certaines opérations. Le résultat était qu'un canon de fusil parcourait, au cours de sa fabrication, des dizaines de kilomètres dans toute l'agglomération liégeoise avant d'être terminé.

Le , les maisons Ancion, Dumoulin frères, Dresse-Laloux & Cie, J. Janssen, Nagant frères, Pirlot-Frésart et A. Simonis constituèrent la société « Les Fabricants d'Armes Réunis ».

H. Pieper les rejoint en janvier 1887.

En 1887, les Fabricants d'Armes Réunis envisagent l'installation d'une fabrique d'armes de guerre dans le but de répondre à une commande de l'armée belge portant sur la livraison de 150 000 fusils à répétition.

La dénomination Fabrique Nationale d'Armes de Guerre fut arrêtée de .

La Fabrique nationale d’Armes de Guerre fut fondée le par un acte passé devant Me Nicolas Biar, notaire à Liège.

L'acte énumère les parties prenantes : Albert Simonis (fabricant d'armes), Jules Ancion (fabricant d'armes), Allard Bosmans (représentant des fabricants d'armes Dresse, Laloux & Cie), Léon Collinet (Administrateur délégué de la Manufacture liégeoise d'Armes à feu), Auguste Dumoulin (fabricant d'armes), Joseph Franssen (fabricant d'armes), Henri Pieper (fabricant d'armes), Gustave Pirlot (fabricant d'armes), Nicolas Vivario et Alban Poulet (banquier, administrateur délégué du Crédit général liégeois)[4],[5].

Deux autres armuriers, Emile Nagant et Auguste Francotte prendront également des actions dans la société[4],[5].

Actionnaires Actions

privilégiées

Actions

ordinaires

Albert Simonis (fabricant d'armes) 300 200
Jules Ancion (fabricant d'armes) 600 200
Dresse, Laloux et Cie) 600 200
Manufacture liégeoise d'Armes à feu 600 200
Dumoulin frères (fabricants d'armes) 600 200
Joseph Franssen (fabricant d'armes) 600 200
Henri Pieper (fabricant d'armes) 1200 200
Pirlot & Frésart (fabricants d'armes) 600 200
Nicolas Vivario 300
Crédit général liégeois 600
Auguste Francotte  (fabricant d'armes) 200
Emile et Léon Nagant  (fabricants d'armes) 200
Totaux 6000 2000

Le , Allard Bormans et Henri Pieper signent le 1er contrat de la FN à la suite d'une commande de l'État belge portant sur 150 000 fusils à répétition sous licence Mauser (Mauser modèle 1889, calibre 7,65 mm) au prix unitaire de 79 francs (soit un total de 11 850 000 francs)[4],[5].

Logo FN Herstal à l'entrée principale

Premier conseil d'administration (1889-1896)[modifier | modifier le code]

Composition : Jules Ancion, Allard Borremans, Léon Collinet, Auguste Dumoulin, Joseph Janssen, Henri Pieper, Gustave Pirlot, Alban Poulet, Albert Simonis, Ernest Francote et Léon Nagant.

La présidence fut confiée à Allard Borremans, la vice-présidence à Joseph Janssen et Henri Pieper fut choisi comme administrateur délégué.

Dates clés[modifier | modifier le code]

1897 : Début de la collaboration entre John Moses Browning et la FN Herstal. Cette année John Moses Browning offre à la FN la licence de fabrication de son pistolet automatique de calibre 7,65 mm.

En février 1902, John Moses Browning arrive à Herstal avec le prototype d'un fusil de chasse automatique à 5 coups.

Le , John Moses Browning autorise la FN à utiliser son nom comme marque de fabrique et de commerce.

En 1897, la FN achète à des fins d'étude un quadricycle français.

En janvier 1899, la FN engage J. De Cosmo, un mécanicien italien, et en 1900, la FN se lance dans la fabrication de véhicules à moteur : voitures (de 1900 à 1937), motos (de 1902 à 1964), camions (de 1930 à 1966), trolleybus de (1932 à 1955) ainsi que différents véhicules militaires.

Après la prise de Liège par les Allemands en août 1914, la FN cessa ses activités. Les Allemands réquisitionnèrent la FN et y installèrent notamment un hôpital militaire et un atelier de réparation de véhicules de l'armée allemande.

Elle reprit le travail normal dès novembre 1918 et se dégagea du groupe allemand Ludwin Loewe & Cie en 1919.

Durant la guerre, Alexandre Galopin (directeur de la FN de 1919 à 1923) et Gustave Joassart (directeur de la FN de 1923 à 1950) gagnent la France et fondent avec des industriels français la Manufacture d'Armes de Paris.

En 1921, la FN crée une école de formation professionnelle destinée à pourvoir ses ateliers en ouvriers qualifiés et spécialisés.

Le , lors de son 61e voyage en Belgique, John Moses Browning meurt à Herstal d'une attaque cardiaque. Un jour de deuil est décrété à la FN. Le personnel défile devant sa dépouille dans la salle du conseil. Son corps est rapatrié aux États-Unis où il est inhumé avec les honneurs militaires.

De 1928 à 1929, la FN construit sur le terrain du Pré-Madame une nouvelle usine destinée à la fabrication automobile.

En 1935, l'endettement de la FN faillit ruiner la totalité de l'entreprise. L'arrivée au pouvoir de Hitler permit à la FN de relancer sa production militaire et de retrouver la prospérité.

La FN obtient la licence de fabrication des canons antiaériens de 40mm Bofors en 1936 et des 57 mm Bofors en 1953.

Pour des raisons de sécurité la fabrique de munitions de Herstal est transférée à Bruges en 1930 puis, en 1938, à Zutendaal (son emplacement définitif) où elle installe un polygone de tir.

Sous l'occupation allemande (Deuxième Guerre mondiale), la FN est utilisée comme usine d'armements sous le nom de DWM (Deutsche Waffen und Munitionsfabriken). Les travailleurs fabriquent des armes sous la contrainte. Plusieurs actes de sabotage et de résistance, au sein du personnel, furent durement réprimés.

Après la guerre commence d'abord la fabrication de machines à traire (conception Declaye), en partie copiées sur la machine américaine Surge, et, plus tard, celle de congélateurs domestiques.

1966 : La grève des ouvrières de la Fabrique Nationale d’armes constitue une action syndicale qui aboutit notamment à populariser la revendication « à travail égal, salaire égal » portée par la juriste Éliane Vogel-Polsky[6].

En 1975, FN Herstal occupait 10 286 personnes à Herstal.

La FN Herstal est associée entre 1972 et 1987 (participation croisée) avec Beretta. Dans les années 1970, elle entre également dans le capital de la Manufacture d'armes de Bayonne avant la disparition de cette dernière dans les années 1980.

En 1989, la Fabrique nationale prend le contrôle de l'USRAC - US Repeating Arms company, qui détenait la marque Winchester.

Du à , elle appartient au groupe français GIAT Industries, avant d'être reprise par la Région wallonne[7],[1]. L'acquisition de 92 % du capital du groupe Herstal s'avéra désastreuse pour GIAT Industries. Le rachat de ce groupe, alors en liquidation judiciaire, permit de compléter la palette des produits de GIAT Industries. Cela lui permit d'introduire dans son catalogue beaucoup d'armes individuelles, principalement civiles. Mais la situation financière du groupe a connu une nouvelle et forte dégradation à partir de 1994, notamment en raison de ses rigidités structurelles, du vieillissement de sa gamme et de l'effondrement des marchés civils et militaires des armes de petit calibre. Le droit de veto accordé à la Région wallonne, qui ne possédait pourtant que 2 % du capital, a considérablement freiné les évolutions devenues indispensables. Après de difficiles négociations, le groupe Herstal fut finalement cédé à la Région wallonne en octobre 1997. Pour GIAT Industries, l'ensemble des pertes liées à cette opération est évalué en 2002 à 300 millions d'euros[8].

Catalogue d'armes FN Herstal[modifier | modifier le code]

Pistolet FN Five-seveN
Pistolet-mitrailleur FN P90 (en haut) et le fusil d'assaut FN F2000 (en bas)
Mitrailleuse légère FN Minimi
Mitrailleuse lourde FN MAG
Mitrailleuse lourde FN M2 (.50)

Mécanique[modifier | modifier le code]

Gravure décorative sur la carcasse d'un pistolet FN Browning GP35

Des voitures, des bicyclettes et des motocyclettes sont également construites par l'entreprise au début du XXe siècle.

  • Constructeur des bicyclettes de 1895 à 1927
  • Constructeur de voitures automobiles entre 1900 et 1935
  • Constructeur de motos de 1901 à 1965.
    • 1901 : premier modèle : vélomoteur à transmission par courroie plate et moteur de 133 cm3.
    • 1905 : première moto 4-cylindres du monde. Modèle à arbre sans cardan et allumage par magnéto, frein à tambour arrière.
    • 1923 : machine de sport à bloc moteur de 350 cm3 à soupapes en tête, graissage à carter sec, 3 vitesses
    • 1926 : 500 cm3 sportive
    • Première traversée du Sahara à moto
    • 81 records du monde en solo 350, 500, 750 et 1 000 cm3 et en side-car en 350 et 600 cm3.
    • Motos militaires : M 12 SM équipée d'un moteur de 1 000 cm3 bicylindre à plat, boîte à quatre vitesses avec marche arrière, transmission par cardan. Le side-car, blindé, était muni d'une roue rendue motrice à volonté.
    • Après la Seconde Guerre mondiale : série FN XIII, monocylindres de 250, 350 et 450 cm3.
    • Championne du monde de motocross 500 cm3 en 1958 avec René Baeten.
    • Fin des années 1950 à 1965 : retour au cyclomoteur

La FN a aussi fabriqué un véhicule utilitaire à trois roues dénommé « Tri-car » (Circa 1935-1940), un triporteur motorisé caréné muni d'un caisson de transport formant un ensemble très semblable à une camionnette.

Dans les années 1960, la FN a produit un tricycle motorisé et pliable à destination des troupes aéroportées, l'AS 24, utilisé presque exclusivement par les troupes parachutistes belges.

La FN Herstal a fabriqué des moteurs à réaction dès 1949, la division moteurs (FN Moteurs) devient indépendant de la FN en 1987 et rejoint le groupe Snecma en 1989[9]. Elle prend le nom de Techspace Aero en 1992, puis Safran Aero Boosters en 2016.

Avec les motos Saroléa et Gillet, la production de la FN faisait partie de ce que l'on appelait les « Demoiselles de Herstal ».

Bilan financier[modifier | modifier le code]

Dans les comptes annuels 2020[10], la société déclare avoir :

  • 412 010 557  de capitaux propres,
  • 80 511  de dette à plus d'un an (la société est très peu endettée),
  • un chiffre d'affaires de 269 894 097 ,
  • un bénéfice de l'exercice de 10 346 930  (18 568 228  l'année précédente),
  • un bénéfice reporté de 109 199 707 .

Cette année là également, la société a distribué cinq millions d'euros de dividendes (1,5 million l'année précédente).

Controverses[modifier | modifier le code]

Le a marqué le dixième anniversaire de l'adoption du décret wallon relatif à l'importation, à l'exportation, au transit et au transfert d'armes civiles et de produits liés à la défense[11]. Le même jour, trois associations, la Coordination nationale de l'action pour la paix et la démocratie (CNAPD), la Ligue des droits humains (LDH) et Vredesactie, avec le soutien d'Amnesty International, ont annoncé qu'elles intenteraient des actions judiciaires contre la FN Herstal, qui a exporté des armes vers le royaume d'Arabie saoudite sur la base de licences annulées par la Région wallonne. Selon elles, ces armes sont utilisées dans les crimes de guerre commis au Yémen par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite. En outre, Amnesty International a lancé une pétition adressée à Elio Di Rupo, ministre-président wallon et lui a demandé « d'appliquer enfin le décret qui est entré en vigueur en juin 2012 ».

Le Conseil d'État avait ordonné la suspension de quatre licences d'exportation d'armes en août 2020, qui avaient été accordées à la FN Herstal par la Région wallonne pour la Garde nationale saoudienne. Cependant, en février 2021, les associations ont commencé de nouvelles procédures après que le gouvernement wallon a accordé de nouvelles licences d'exportation d'armes à la FN Herstal au profit de l'Arabie saoudite[12],[13].

Début 2023, Jean-Thomas Mayaka, ex-employé du service achat licencié pour faute grave, est accusé d'avoir détourné depuis 2014 plus de dix millions d'euros via des fausses factures[14],[15]. Pierre Meyer, alors président du comité d’audit et de rémunération, avait donné sa démission en 2017 à la suite des multiples refus de Philippe Classens, l'ancien directeur, de mettre en place un audit interne permanent[14].

En juin 2023, une enquête du Washington Post révèle que des armes FN, fournies à l’Ukraine par les autorités belges, sont utilisées par des milices anti-Poutine sur le territoire russe, Les services de renseignement américains confirment cette information. Il s’agirait de fusils d’assaut SCAR utilisés par des membres de la légion Liberté de la Russie et du Corps des volontaires russes. « La règle est stricte : les armes sont fournies uniquement pour la défense du territoire ukrainien. », explique le Premier ministre Alexander De Croo. Des clarifications vont être demandées à l’Ukraine. « Ces livraisons sont destinées aux forces armées ukrainiennes pour protéger leur territoire et leur population contre l’invasion russe. C’est expressément indiqué dans les documents accompagnant chaque livraison. […] Ces armes ne sont donc pas autorisées pour des groupes isolés qui ont un agenda interne russe[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (en) « Herstal Group: About Us », FN Herstal (consulté le )
  2. a et b « Bénéfice en hausse pour le Groupe Herstal: la Wallonie va toucher 10 millions d’euros », sur sudinfo.be, (consulté le )
  3. Banque-Carrefour des Entreprises, (base de données), [lire en ligne]Voir et modifier les données sur Wikidata
  4. a b et c Francotte, Gaier et Karlshausen, Ars Mechanica, Herstal Group, , 576 p. (ISBN 978-2-87415-877-3)
  5. a b et c Fondation Ars Mechanica - Herstal Group, Ars Mechanica - La force d'Innover, Herstal, Fondation Ars Mechanica - Herstal Group, , 399 p. (ISBN 9789462302884), p. 13, 18
  6. « Présentation de livre: Eliane Vogel-Polsky : une femme de conviction - Sophia », sur www.sophia.be (consulté le )
  7. GUY DEPAS, « L'accord avec GIAT industrie a été paraphé la nuit dernière », Le Soir, (consulté le )
  8. Yves Fromion et Jean Diébold, « Rapport d'informations sur la situation GIAT Industrie », sur Commission de la Défense nationale et des Forces armées, (consulté le ).
  9. « Informations économiques - SNECMA Belgique Techspace Aero », Sodia, (consulté le )
  10. « COMPTES ANNUELS ET AUTRES DOCUMENTS À DÉPOSER EN VERTU DU CODE DES SOCIÉTÉS ET DES ASSOCIATIONS », sur companyweb.be,
  11. « 10 ans d’irresponsabilité & d’opacité en matière de vente d’armes wallonnes : cela doit cesser ! », sur Amnesty International (consulté le )
  12. « Plusieurs associations vont introduire une action pénale contre la FN Herstal », sur RTBF (consulté le )
  13. « Une plainte au pénal contre la FN Herstal pour l'exportation d'armes vers l'Arabie saoudite » Accès libre, sur RTBF, (consulté le )
  14. a et b « Plus de 10 millions d’euros de détournements à la FN Herstal: le manège de l’agent de sportifs Jean-Thomas Mayaka durait depuis 9 ans! », sur sudinfo.be, (consulté le ) : « L-Post […] évoquant une fraude d’un montant compris entre 30 et 40 millions d'euros. »
  15. https://www.lecho.be/entreprises/defense-aeronautique/un-ex-employe-aurait-detourne-des-millions-d-euros-a-la-fn-herstal/10444228
  16. « Utilisation d’armes belges en Russie ? Alexander De Croo réagit », sur Le Soir, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Le système SFS pour pistolet GP expliqué - ebook par Gérard Henrotin (Éditions H&L - HLebooks 2015)
  • Le pistolet FN Baby expliqué - ebook par Gérard Henrotin (Éditions H&L - HLebooks 2011)
  • Le pistolet FN 1900 expliqué - ebook par Gérard Henrotin (Éditions H&L - HLebooks 2009)
  • Le pistolet FN 1906 expliqué - ebook par Gérard Henrotin (Éditions H&L - HLebooks 2009)
  • FN Browning 1910 & 1922 - ebook par Gérard Henrotin (Éditions H&L - HLebooks 2006)
  • Le pistolet FN GP expliqué - ebook par Gérard Henrotin (Éditions H&L - HLebooks 2006)
  • Le FN FAL expliqué - ebook par Gérard Henrotin (Éditions H&L - HLebooks 2004)
  • Ars Mechanica : Le grand livre de la FN par Auguste Francotte, Claude Gaier, Robert Karlshausen (Édition Herstal Group, Renaissance du livre 2008)
  • Marc BARRET, « Le Mod. 30-11 fusil FN de tireur d'élite », Cibles, no 618,‎ , p. 70-74 (ISSN 0009-6679)
  • FN 100 ans, Auguste Francotte & Claude Gaier, Didier Hatier, 1989
  • Ars Mechanica : La force d'innover par Jean-Marc Gay (Auteur), Geoffrey Schoefs. Paru le 31 mai 2023

Liens externes[modifier | modifier le code]