Chevannes (Loiret)
Chevannes | |
Vue d'une partie du village depuis le pont sur la Sainte-Rose. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Loiret |
Arrondissement | Montargis |
Intercommunalité | Communauté de communes des Quatre Vallées |
Maire Mandat |
Antoine Félix 2014-2020 |
Code postal | 45210 |
Code commune | 45091 |
Démographie | |
Gentilé | Chevannois[1] |
Population municipale |
320 hab. (2014) |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 08′ 07″ nord, 2° 51′ 37″ est |
Altitude | Min. 91 m Max. 126 m |
Superficie | 11,99 km2 |
Élections | |
Départementales | Ferrières-en-Gâtinais |
Localisation | |
modifier |
Chevannes est une commune française située dans le département du Loiret en région Centre.
Géographie
Chevannes est localisée au Nord-Est du département du Loiret, au confluent de deux rivières, le Betz et la Sainte-Rose, limitrophe du département de Seine-et-Marne.
La commune est située à 7 km de Ferrières-en-Gâtinais, 18 km de Montargis et 89 km d'Orléans, dans le triangle formé par les autoroutes A6, A77 et A19.
Le paysage de bois et de terres de cultures céréalières est vallonné et le sol, argileux, caillouteux et formé de terres humides (mouillères et mares), est moyennement fertile. Actuellement, un projet de création d'un parc naturel régional (PNR) est en cours de réflexion pour créer une entité géographique qui regrouperait les communes voisines des trois départements (Seine-et-marne, Yonne et Loiret) présentant les caractéristiques géographiques du bocage de la région naturelle du Gâtinais.
Lieux-dits et écarts
Les Bordes, Boudainville, Chaudron, Le Grand et Petit Chesnoy, Le Wattier, Blanche-Forêt, La Merville et les Vaudurants.
Communes limitrophes
Histoire
Le territoire de la commune de Chevannes a été occupé dès le néolithique (7000 à 5000 ans av. J.-C.) comme l'attestent les nombreux silex polis pour les usages de la pêche et de la chasse que l'on peut encore trouver dans les champs.
Cette présence d'une population sédentaire est confirmée plus tard, à l'Âge du bronze, avec le menhir mégalithique des « Prés du village » datant de 2500 à 1000 ans av. J.C.
L'époque romaine et gallo-romaine a marqué son empreinte avec la « voie de César » en limite Nord de la commune, chemin rectiligne à cet endroit qui reliait Agedincum (Sens) à Cenabum (Orléans).
Politique et administration
Chevannes est l'une des 18 communes regroupées dans la communauté de communes des Quatre Vallées (C.C.4 V.).
Le maire actuel de Chevannes est membre de la commission de la C.C.4 V. « Tourisme, culture et patrimoine ».
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[2]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[3],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 320 habitants, en diminution de −5,88 % par rapport à 2009 (Loiret : 2,42 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Chevannes enregistra au XIVe siècle une importante hausse démographique avec 655 habitants en 1340, due à la présence d'un second bourg, jusqu'en 1430, sur les rives de la Sainte-Rose, à la hauteur de la chapelle Notre-Dame de Pitié. Avec des chiffres bien inférieurs, les recensements officiels, depuis 1801 jusqu'au plus récent en 2009, font apparaître un pic de la démocraphie en 1880, avec 450 habitants. En 1990, avec 230 habitants, la commune se plaçait au 23 905e rang national des communes françaises en termes de population. Le solde naturel de + 7 habitants faisait de Chevannes la 13 987e commune entre 1990 et 1999 dans ce décompte national. Le solde "installations nouvelles" de + 54 habitants, toujours entre 1990 et 1999, plaçait la commune au 6 998e rang national dans cette comparaison. Le taux annuel moyen de variation de la population chevannoise avec + 2,6 % entre 1990 et 1999, hisse la commune à la 2 030e place des communes françaises dans ce type de décompte. Avec le dernier recensement de février 2009, on constate que les nouvelles installations pour la plupart, de couples jeunes avec enfants, en partie du fait de la proximité de la région parisienne, ont fait progresser le premier compte à 337 habitants. Le nombre des habitations est de 181, dont 47 résidences secondaires.[réf. nécessaire]
Économie
Par tradition, la commune a une vocation agricole (800 hectares cultivés sur un territoire communal de 1 199 hectares), avec la présence sur son sol de quatre exploitations.
La quasi-totalité de la population travaille à l'extérieur de la commune, parfois jusque sur la région parisienne et Paris, dans des emplois majoritairement du secteur tertiaire.
Sur place, une activité touristique s'installe avec la création de chambres d'hôtes et de gîtes d'étape ou de séjours et la présence d'un réseau entretenu de chemins ruraux et forestiers pour randonnée pédestre, Vélo tout terrain et hippiques, tables de pique-niques et parkings pour véhicules légers.
Le télétravail avec la présence de l'ADSL et une bonne réception de la téléphonie mobile permet d'exercer sur place des métiers de créations et de gestions.
Patrimoine
- Un menhir appelé autrefois « La pierre aux Sorciers », au lieu-dit les Prés-du-Village fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [6].
- L'église Sainte-Sulpice datant de la fin du XVe et du début XVIe siècle. Elle fut restaurée en 1875, puis en 1920 par Samuel du Pont de Nemours. Son retable est l'œuvre du sculpteur Chertemps, installé à Fontainebleau, pour un montant de 330 livres. Commencé le , il fut achevé le . Les descendants américains de Pierre Samuel du Pont de Nemours continuent à visiter Chevannes lors de leur passage en France et à participer financièrement aux restauration du patrimoine chevannois avec, en juillet 2000, la rénovation des vitraux de Saint-Sulpice, et en 2006, avec la réhabilitation de la Chapelle Notre-Dame de Pitié. Tabernacle, retable, statue, groupe sculpté du maître-autel : Vierge de Pitié, saint Éloi du XVIIe siècle : cet ensemble fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [7].
- La chapelle Notre-Dame de Pitié qui présente l'originalité de deux espaces intérieurs, séparant les officiants des paroissiens, du XIIe siècle pour la partie haute de l'édifice et du XVIIe siècle pour la partie basse. Cette chapelle a été complètement réhabilitée en 2006.
- Le tombeau de la première épouse de Pierre-Samuel Du Pont de Nemours, décédée avant le départ de son mari en 1814 pour les États-Unis, est accolé au porche de l'église Saint-Sulpice et porte une étonnante épitaphe.
-
L'église Sainte-Sulpice.
-
La chapelle Notre-Dame de Pitié.
-
Le tombeau de la première épouse de Pierre-Samuel Du Pont de Nemours.
-
Le lavoir sur le ru de Sainte-Rose.
Culture
Une commission communale sous la présidence de son maire, propose aux habitants de Chevannes et des environs depuis les élections municipales de mars 2001, des conférences trimestrielles régulières sur des thèmes variés. Ces réunions sont animées par des personnalités bénévoles, locales, régionales ou nationales.
La municipalité organise également, depuis 2008, notamment lors des journées européennes du patrimoine, une visite commentée du patrimoine historique chevannois.
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Gentilés des communes du Loiret
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Notice no PA00098750, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PM45000163, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture