Auguste Lançon

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Auguste Lançon
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Auguste Lançon né à Saint-Claude (Jura) le [1] et mort à Paris (15e arrondissement) le [2], est un dessinateur, peintre, graveur et sculpteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Auguste Lançon nait à Saint-Claude (Jura) le . Il est le fils d'un menuisier, Pierre Siméon Lançon, 29 ans, et de Françoise Amélie Lacroix, sans profession âgée de 31 ans. La famille habite au 3, rue du Collège dans cette même ville.

Les années d'apprentissage[modifier | modifier le code]

Lançon suit une scolarité au collège de Saint-Claude. Il interrompt ses études à l'approche de sa dix-septième année pour gagner son pain et après un court apprentissage à l'imprimerie lithographique Robert, de Lons-le-Saunier, Lançon part étudier à partir d'octobre 1853 à l'École des beaux-arts de Lyon où il restera 4 ans et ira finir ses études à Paris en 1857[3].

En avril 1858, il est admis à l'École des beaux-arts et entre à l'atelier du peintre néoclassique François-Edouard Picot (1786-1868).

Selon Bernard Prost[4], son premier biographe, dès la fin de 1859 ou le commencement de 1860, Lançon annonce à ses parents qu'il ne « fréquente plus les écoles », et qu'il leur préfère le Louvre. Il rompt ainsi avec l'académisme classique et cherche à développer sa peinture dans un style qui lui sera propre.

« Ma peinture marche et je suis content », annonçait-il à Saint-Claude, le 31 décembre 1859 rapporte Bernard Prost.

Les années 1860[modifier | modifier le code]

En 1860, Lançon s'installe dans le 14e arrondissement de Paris, 3 rue Campagne-Première à deux pas du boulevard de Montparnasse. Il y restera plus de douze ans.

Peindre ne lui permet pas de vivre. Lançon mettra ses talents de dessinateur au service de la presse. Il débuta le 1er juillet 1860 au Temps, illustrateur universel, à côté de Daumier, de Henri Monnier, de Gavarni, de Jundt, d'Émile Bayard... Le 16 novembre 1860 marque la première apparition d'un dessin d'Auguste Lançon dans L'Illustration.

Premier dessin de Lançon publié dans L'Illustration
Premier dessin de Lançon publié dans L'Illustration

Devenu dessinateur de presse, il se veut surtout peintre et dessinateur animalier par admiration pour les œuvres d'Antoine-Louis Barye et n'abandonnera jamais ce goût et cette ambition. Les grands félins seront pour lui un thème permanent qui marquera son œuvre peint ou gravé.

Auguste Lançon, se présentant sous le nom d'"André Lançon"[5] expose ses œuvres à Paris au Salon de 1861 à 1870. Figureront ainsi un Cimetière de moines (Salon de 1863), la Sentinelle et le Clairon (Exposition des refusés, 1863) ; un Ours dans un paysage (Salon de 1864) ; Cuirassier en vedette, 1813 (Salon de 1866) ; un Arabe terrassé par une lionne et un Tigre buvant (Salon de 1868) ; Mil-huit-cent-treize et des Lions (Salon de 1869) ; Tigre, Lions (Salon de 1870)[6].

Les sujets militaires deviennent aussi durant cette période l'un de ses thèmes favoris. En 1861, il a lithographié un Alphabet de troupiers, suivi d'un Album de l'armée française. Dans le même temps, il se livre à un travail 'illustrateur pour de nombreuses publications et quelques éditeurs.

Dessin d'Auguste Lançon paru dans L'exposition universelle illustrée sous la signature A. Lanson en 1867
Dessin d'Auguste Lançon paru dans L'exposition universelle illustrée sous la signature A. Lanson en 1867

En 1867, Lançon collabore à l'Exposition Universelle Illustrée [7]et fournit de nombreux dessins sous la signature "A. Lanson".

A partir de 1868, Lançon devient l'un des dessinateurs réguliers de l'Illustration. Il collabore également à la Chasse illustrée et à Le Monde illustré (Paris).

Le 22 mai 1869, Le Monde Illustré publie "Distribution quotidienne de soupe aux indigents par les capucins de la maison de la rue de la Santé" qui deviendra un thème récurrent pour Lançon.

La soupe des Capucins, rue de la Santé. Dessin paru dans Le Monde Illustré, le 22 mai 1869.

En cette même année 1869, Pierre-Jules Hetzel lui demande des gravures sur bois pour un des albums de Stalh : Caporal, le chien du régiment, puis pour La famille Martin, histoire de plusieurs ours, par M. Génin.

Au Salon de 1870, Lançon présente à nouveau des œuvres consacrées aux grands félins. Sa passion pour ces animaux commence non seulement à être remarquée mais aussi moquée. Ainsi, le journal Le Rappel, dans son numéro du 12 juillet, sous la signature de Philippe Burty écrit :

M. Lançon dessine les bêtes féroces avec une grande énergie. Je connaissais déjà de lui une série d'études à l'eau-forte, faites évidemment sur nature, dans des ménageries. Puisqu'il fait si bien la bête, qu'il nous la montre dans sa beauté, dans son énergie, dans sa passion spéciale. Il y a bien là de quoi intéresser en soi. Montrer, ainsi que l'a fait cette année M. Lançon, un Tigre dépeçant une femme, c'est sûrement nous intéresser à la femme morte, et nous faire oublier la fière attitude du fauve qui, dans l'intention de l'artiste, était évidemment le point de départ de la composition.

Dessn paru dans le Journal Amusant du 4 juin 1870

Lançon et la guerre franco-prussienne de 1870-1871[modifier | modifier le code]

Depuis plusieurs mois, l'Illustration emploie Lançon comme l'un de ses principaux dessinateurs d'actualité. Dans le numéro du 9 juillet 1870, figure "un aspect de la 6e chambre pendant une audience" du procès de L'Internationale. Dans le numéro du 16 juillet, c'est "Un poste d'observation" des incendies dans les Landes et "un contre-feu (dessin d'après nature)".

Premier dessin de guerre de Lançon publié par l'Illustration

A l'approche de la guerre franco-prussienne de 1870, l'Illustration fait de Lançon un de ses envoyés spéciaux auprès de l'armée du Rhin. Le journal écrit dans son numéro du 23 juillet : "Dès la première nouvelle de la possibilité d’un conflit, l’Illustration s’est empressée d’envoyer des correspondants sur tous les points importants. Pendant toute la durée, des hostilités, nos dessinateurs ne cesseront d'accompagner les différents corps d’armée, et de nous fournir les informations les plus authentiques et les plus rapides."

Durant toute la guerre, les observations faites par Lançon donneront lieu à des dessins et des croquis qui seront publiés, après gravure, par les journaux et que Lançon reprendra quelques années plus tard sous forme d'eaux-fortes ou de peintures. Les scènes de guerre auxquelles il a assisté et parfois participé ont eu une influence majeure sur son art et sa personnalité.

Dans ce numéro du 23 juillet figure le premier dessin de guerre de Lançon : "LA GUERRE - Concentration des troupes à Metz - Campement sur les glacis - Croquis d'après nature par M. Lançon, correspondant spécial de l'Illustration" qui accompagne un texte daté de Metz le 17 juillet simplement signé "L."[8].

Dessins publiés dans l'Illustration daté du 30 Juillet 1870

Le numéro daté du 30 juillet contient plusieurs dessins de Lançon. Ceux-ci, magnifiés par les gravures de Joseph Burn Smeeton, en disent long sur l'état d'impréparation de l'armée française. Lançon s'attache à la vie quotidienne des soldats avec ses "types et physionomies de l'armée du Rhin".

Toutefois, le reportage de Lançon tourne court. Il est arrêté à Thionville par les gendarmes à la recherche d’espions prussiens[9]. Nombre de journalistes connaitront la même mésaventure.

Lançon est de nouveau présent à Paris début août. Dans L’Illustration du 13 aout figurera son dessin représentant l’arrestation des propagateurs de fausses nouvelles, le 6 aout, jour de la bataille de Reichshoffen.

Lançon avec l'Ambulance de la Presse[modifier | modifier le code]

A partir du 11 aout, Auguste Lançon intègre l'ambulance de la Presse, seconde ambulance de la société internationale de la Croix-Rouge, en qualité de dessinateur toujours pour le compte de L'Illustration. Compte-tenu de sa position un peu particulière au sein de l'ambulance, Lançon se trouvera souvent en compagnie du père Emmanuel Domenech, personnage pittoresque et controversé, aumônier de la seconde ambulance[10]. Il partage également son temps avec Charles Habeneck ancien rédacteur de La Marseillaise (journal,_1869), qui s'était engagé en qualité d'infirmier en promettant de ne pas faire de politique.

Là encore, les choses tournent court. Dès le 13 aout, l'ambulance est faite prisonnière par les Prussiens et conduite en Allemagne d'où elle est renvoyée en France via Cologne, Aix-la-Chapelle et la Belgique. Pendant ce périple, Lançon ne quittera pas son carnet de croquis.

Il fait savoir à Jean Auguste Marc, directeur de l'Illustration, qu'il est sain et sauf au moyen d'une carte postale expédiée de Coblentz le 18 aout. Cette carte postale "Feldpost - Correspondenzkarte" étonne tellement M. Marc qu'il la fait reproduire dans le numéro de l'Illustration daté du 27 août en ajoutant ce commentaire :" Ce mode de correspondance, inconnu chez nous, est très employé de l'autre côté du Rhin. Il pourrait rendre, nous semble-t-il, d'importants services, particulièrement dans les circonstances actuelles, et nous le signalons à qui de droit." De retour en France le 19 aout, l'ambulance reprend, depuis Maubeuge, le chemin du front en passant Reims, Châlons-sur-Marne où se reformait l'armée et à nouveau Reims le 22 août. Là, Lançon croise la route de Jules Claretie. Ce dernier rend compte de cette rencontre dans le numéro de l'Illustration daté du 27 aout :

"Les paysans, notre collaborateur Lançon vient de les voir, en Lorraine, sous le coup de l'invasion : tout à l'heure, à la gare, j'allais chercher les journaux de Paris, lorsque j'aperçois, entrant dans Reims, cette ambulance de la presse que les Prussiens ont arrêtée, expédiée sur Cologne, puis sur la Belgique, et de deux côtés je m'entends appeler. C'étaient Lançon et Ch. Habeneck, tous deux en uniforme de volontaires infirmiers, ayant quitté plume et crayon pour porter secours aux blessés. Le képi de drap à croix rouge leur sied bien. Ils reviennent tous deux d'Allemagne. Arrêtés à Thiaucourt, je crois, ils ont été, de Pont-à-Mousson, dirigés sur la Prusse. Et quelles mésaventures ! Lançon les contera sans doute aux lecteurs de l'Illustration."

L'ambulance repart et se retrouve le 24 aout à Heutrégiville dans les environs de Rethel. Lançon sera au plus près des combats entre les 25 aout et 2 septembre 1870. Il parcourt les routes entre Mouzon, Villemontry, Sedan et entrera dans la ville martyr au lendemain de la bataille de Bazeilles. Le 2 septembre, raconte l’abbé Domenech, Lançon lui servira d’enfant de chœur pour donner, à la demande d’un officier bavarois, les derniers sacrements à des officiers prussiens catholiques[11].

Bazeilles - Aspect d'une rue du village après la bataille. Dessin publié dans l'Illustration du 17 septembre 1870

Le 3 septembre, informé des événements en cours à Paris, Lançon abandonne l'ambulance de la Presse et regagne Paris en compagnie de Charles Habeneck en passant par la Belgique toute proche[12].

Lançon à Paris durant le Siège[modifier | modifier le code]

Effet d'un boulet de canon. Dessin publié dans L'Illustration le 17 septembre 1870

Lançon se remet immédiatement au travail et, vraisemblablement, met en forme ses croquis. Le numéro de l'Illustration du 17 septembre comprend des dessins majeurs de Lançon montrant aux lecteurs l'ampleur du désastre que vient de subir l'armée française. Lançon en reprendra la plupart sous forme d'eaux-fortes et de tableaux dès 1872.

En octobre, Lançon, qui avait échappé à la conscription en tirant un bon numéro en 1856, est rattrapé par la guerre et incorporé au 46e bataillon de la Garde Nationale. Il a le grade de sergent. Ce service territorial, au demeurant assez léger, ne l'empêchera pas cependant de continuer à dessiner et à publier.

La stature de Lançon changera complètement avec le numéro de l'Illustration daté du 19 novembre 1870. Dans ce numéro, Théophile Gauthier revient, dans un article intitulé "Etudes rétrospectives" sur les dessins de Lançon publiés en septembre.

C'est une consécration :

"Il ne s'agit pas ici de batailles officielles, avec un état-major piaffant autour du vainqueur et quelques morts de bon goût faisant académie au premier plan, le tout se détachant sur un fond de fumée bleuâtre, pour éviter au peintre la peine de représenter les régiments. Ce sont de rapides croquis, dessinés d'après le vif sur un carnet de voyage, par un brave artiste, à la suite d'une ambulance.
Pas un objet qui n'ait été vu, pas un trait qui ne soit sincère. Aucun arrangement, nulle composition. C'est la vérité dans son horreur imprévue, dans sa sinistre bizarrerie. De telles choses ne s'inventent pas. L'imagination la plus noire n'irait pas jusque-là.
L'artiste à qui l'on doit ces dessins, M. Lançon, est un naïf. Il fait bonhomme, comme on dit dans les ateliers, c'est-à-dire qu'il ne recherche ni le style, ni la tournure, ni le chic à la mode. Il rend ce qu'il voit, rien que ce qu'il voit, et, comme un témoin, il raconte les faits en termes brefs et précis. On peut se fier à lui. Il y a dans ces esquisses sommaires une qualité remarquable : le sujet y est toujours attaqué par la ligne caractéristique. Les détails peuvent manquer ou n'être indiqués que par un trait hâtif, mais l'important y est, et l'impression en résulte profonde et certaine."

Bombardement avenue de l'Observatoire - Dessin paru dans Le Monde Illustré

Lançon subira ensuite le siège de Paris à la fois comme soldat et comme témoin. Il exécute de très nombreux dessins qui paraitront majoritairement dans le Monde Illustré, qui lui ouvre de pleines pages, et dans l’Illustration.

Lançon et la Commune de Paris (1871)[modifier | modifier le code]

Durant la Commune de Paris, le 46e bataillon de la Garde Nationale devient le 46e bataillon fédéré. Lançon est élu capitaine de la 2e compagnie. Ce bataillon, composé de notables et des commerçants du 14e arrondissement, dont le service consistait à monter la garde dans les différents postes du quartier et refusant constamment de sortir de Paris lorsque l’ordre lui en été donné, fut surnommé "le bataillon réactionnaire"[13].

Le 17 avril 1871, Lançon est élu à la commission fédérale des artistes de Paris, présidée par Gustave Courbet, au titre des peintres.

Début mai, Lançon s’implique dans l’affaire des « Cadavres de l’Église Saint-Laurent » montée par la Commune contre l’Église et reprise par Jules Vallès et Le Cri du Peuple dans son numéro daté du 10 mai, en livrant un dessin « d’après nature » qui sera vendu en tiré à part au prix de 10 centimes.

Le 21 mai 1871, le 46e bataillon est conduit de force à la barrière de Passy par d'autres bataillons fédérés dans le but de le contraindre à une sortie contre les troupes du gouvernement régulier (et si possible de l'y voir massacré). Il prend ses quartiers dans la maison Cail, 11 rue de la Tour à Passy. Dès l'entrée des troupes régulières dans Paris vers lesquelles il a délégué des émissaires, il se rend[14]et se met en les mains des officiers du 91e régiment de ligne. Comme tous les membres du bataillon, Lançon est fait prisonnier et est conduit à Versailles où il restera 6 mois.

Détention et jugement[modifier | modifier le code]

Compte tenu de l’attitude du 46e bataillon durant la Commune, les autorités n’ont pas grand-chose à reprocher à Lançon et aux autres officiers de son unité. Les officiers du 91e régiment de ligne constatèrent également que les armes du 46e bataillon n’avaient pas servi[15].

Le seul fait militaire qui aurait pu être imputé au Capitaine Lançon, eût été d’avoir commandé une patrouille sur la ligne de Sceaux à la hauteur des fortifications les journées des 5 et 6 avril 1871. La copie de son rapport de service a été simplement versée à son dossier. Lançon, quant à lui, avait livré un autre rapport de mission sous forme d’un dessin paru dans l’Illustration du 15 avril.

Patrouille sur la ligne de Sceaux durant la Commune - Dessin paru dans l'Illustration du 15 avril 1871

Lançon est interrogé sommairement une première fois le 9 juin[16]. Il confirme que son bataillon n’avait participé à aucune action contre le Gouvernement légal et avait eu l’intention de se rendre dès l’entrée dans Paris des troupes régulières. Quant à lui, il indique avoir accepté, à titre provisoire, le grade de capitaine à défaut d’autres candidats et être resté à Paris uniquement parce que l’Illustration n’avait pas cessé de paraître.

À l’issue de l’interrogatoire, Lançon reste néanmoins détenu. Un ordre d’informer est émis à son encontre le 24 août.

Le 31 août, Lançon est entendu par un officier rapporteur du 3e conseil de guerre, Falurier. Il est notamment interrogé sur les circonstances de son arrestation :

« Q. — Comment expliquez-vous votre arrestation à Passy, puisque vous dites que le bataillon avait un service intérieur à faire ?

« R. — Depuis longtemps déjà, dans 5 ou 6 circonstances, je crois, le bataillon avait reçu des ordres pour sortir de Paris. Il y avait toujours eu de l’opposition de la part du commandant, des officiers et des hommes lorsque le 17 mai, un nouvel ordre arriva pour faire sortir le bataillon. Le Commandant s’arrangea encore de telle façon qu’il obtint de conduire les hommes au Champ de Mars. À peine arrivés au Champ de Mars le commandant a encore reçu un ordre pour aller à Neuilly. Tout le monde s’est refusé formellement à marcher. Le même jour, à un certain moment, on fit ranger en bataille devant les baraques du Champs de Mars que nous occupions, une grande quantité de gardes nationaux et pour nous faire marcher, on nous engloba parmi eux, c’est alors que nous sommes partis pour Passy. À peine arrivés, un officier du 91e de ligne venait avec de la troupe, nous nous sommes avancés vers eux et nous nous sommes rendus. Pour attester ce fait, il existe au dossier du bataillon un certificat qui prouve la réalité de ce que je vous avance. Ce certificat a déjà été consulté par d’autres rapporteurs, il a été fait collectivement pour le Bataillon tout entier et au moment où nous nous sommes rendus et ce sur notre demande.
« Un autre capitaine de mon bataillon qui se trouvait également détenu vient d’être remis en liberté à la suite de la présentation de ce certificat. »

Lançon ne sera pas, lui, libéré et sera maintenu en détention jusqu’à sa comparution devant la juridiction de jugement.

Le 21 novembre 1871, Lançon comparaît devant le 3e conseil de guerre présidé par le lieutenant-colonel Jobey, en compagnie de 5 autres officiers du 46e bataillon[17]. Le conseil de guerre se montre particulièrement clément à leur égard et Lançon sera finalement condamné à 15 jours d'emprisonnement pour "s'être immiscé sans titre dans des fonctions publiques militaires avec circonstances atténuantes[18]", les faits étant caractérisés par la perception de la solde afférente au grade de capitaine.

Détail d'une lettre d'Auguste Marc, directeur-gérant de l'Illustration, adressée à l'autorité militaire

Durant sa détention, l'Illustration et le Monde Illustré, journaux peu suspects de complaisance envers la Commune et les Communards, multiplient les interventions auprès de l'autorité militaire pour faire libérer Lançon le présentant comme ayant été éloigné des idées de la Commune. L'Illustration publie, notamment durant l'été 1871, de nombreux dessins de Lançon antérieurs à 1870 illustrant les "bas-fonds parisiens".

Dans une lettre adressée à Charles Habeneck datée du 2 janvier 1872 envoyée depuis le Jura, citée par Charles Léger[19] et qui lui avait été communiquée par Lucien Descaves, Lançon tire un bilan un peu amer des événements qu’il vient de traverser:

« L'expérience m'a coûté un peu cher, mais vu les situations dans lesquelles je me suis trouvé je dois m'estimer heureux d'en avoir été quitte à si bon marché ; car pendant quinze jours ma peau n'avait pas grande valeur, ayant été pris les armes à la main.
« J'ai eu une chance incroyable de n'être pas fusillé et surtout d'être condamné ensuite à quinze jours de prison seulement.
« Je ne suis pourtant pas fâché d'avoir vu tout ça, puisque ça s'est bien terminé. »

Lançon tirera également de cette expérience des dessins sur la vie des prisonniers de la Commune à Versailles que l’Illustration publiera en janvier 1872. Au total, 5 dessins seront publiés : les caves des Grandes Écuries ; l‘école des détenus à la prison du Chantier ; l’Orangerie, aspect de nuit ; aspect intérieur d’un des docks de Satory occupés par les officiers de la Commune ; la prison des Chantiers.

L’éphémère quotidien Paris-Journal, dans son numéro daté du 15-novembre 1871, prête à Auguste Lançon, encore détenu, ce propos : « C’est Gustave Courbet qui m’a perdu ».

Les années 1872 - 1880[modifier | modifier le code]

Après sa sortie de détention, Lançon rejoint sa famille dans le Jura et produit des dessins thématiques sur la vie quotidienne dans sa région d'origine que l'Illustration publiera.

Sa reconnaissance artistique et sa réputation étant faites, Lançon gagne certainement une certaine aisance matérielle qui lui permettre de son consacrer plus pleinement à ses thèmes de prédilection et à des projets éditoriaux importants en développant son art.

Dès lors, la carrière de Lançon sera rythmée par ses présentations au Salon et par sa participation à des expositions. Sa présence dans les hebdomadaires en tant que dessinateur d'actualité sera plus épisodique. Cette époque marquera également la naissance de ses ambitions politiques, Lançon visant une élection au conseil municipal de Paris.

Salon de 1872[modifier | modifier le code]

Lançon présente un tableau « Lion et Lionne ». Jules Claretie dit de celui-ci, dans le Soir, daté du 28 juin 1872: « Une fière étude d’animaux, très puissante, quelque chose d’un Barye au pinceau. M. Lançon, qui a donné de si admirables dessins de la guerre à L’Illustration, est un artiste jeune et d’une valeur haute. Il sait voir et rend ce qu’il voit d’une façon un peu brutale, mais bien personnelle. »

Salon de 1873[modifier | modifier le code]

Pour ce Salon, Lançon se domicilie 69 boulevard Saint-Jacques. À cette adresse, se situent le domicile et l’atelier du peintre Bruno Chérier (Valenciennes, 1817 — Paris 1880) ancien élève de Picot comme Lançon, et ami du sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux qui avait trouvé refuge à cette adresse pour ses dernières œuvres. Lançon laissera d’ailleurs de nombreux dessins d’après les bustes de Carpeaux dont un Charles Gounod[20].

Lançon présente, en deux groupes, une suite de dix-sept eaux-fortes, destinées à la Troisième Invasion, d'Eugène Véron dont la parution interviendra en 1876. Figurent ainsi :

Guerre franco-prussienne : soldats blessés soignés dans l'église de Mouzon (1870), eau-forte.

Sous le numéro 2056 : Au petit Remilly, près de Mouzon (1er septembre 1870) ; Faubourg de Mouzon (30 août 1870) ; Tranchée dans le Bourget ; Au Chêne-Populeux (27 août 1870) ; Chœur de l’Église de Mouzon (septembre 1870) ; Route d’Allemagne, Pantin (janvier 1871) ; Entre Stonne et Mouzon (29 août 1870) ;* École communale de Villemontry (31 août 1870) ; Mouzon 1er septembre 1871) ;Fosses de Champigny (8 décembre 1870).

Sous le numéro 2057 : Boulevard de Montrouge (février 1871) ; Chantourterelle (octobre 1870) ;Boulevard de Montrouge (février 1871) ;Tranchée sous Bagneux (novembre 1870) ;À Bazeilles (septembre 1870) ; Près de la fourche de Champigny (novembre 1870) ; Route de Mouzon (31 août 1870)

Ces œuvres lui valent une deuxième médaille au Salon. C’est la seule récompense officielle que Lançon obtiendra durant sa vie [21].

L'ensevelissement des morts sur le champ de bataille de Champigny - Dessin paru dans l'Illustration à l'occasion du premier anniversaire du 28 janvier 1871

En revanche, Lançon se voit refuser l’exposition d’un tableau « Enterrement des soldats morts le lendemain du combat de Champigny » ce qui suscita l’incompréhension des critiques d’art. Lançon avait déjà donné plusieurs versions de cette scène, à laquelle il ne semble pas qu’il ait personnellement assisté, notamment dans un premier dessin, gravé par Smeeton, paru sur une double page dans l’Illustration du 17 décembre 1870 et intitulé « Siège de Paris — Enterrement des morts dans les journées du 29 novembre au 2 décembre à l’angle formé par la route de Villiers et le chemin de fer du Tremblay, près Champigny — Croquis d’après nature par M. Aug. Marc. Lançon reproduira cette même scène en plusieurs eaux-fortes. Lançon livrera pour l'Illustration et pour le premier anniversaire de l'armistice du 28 janvier 1871, un dessin assez similaire au cadre du tableau. Celui-ci est actuellement conservé, non exposé, par le musée des beaux-arts d’Angers [22].

Salon de 1874[modifier | modifier le code]

Lançon présente au salon de 1874 « Morts en ligne, Champ de bataille de Bazeilles, le 1er septembre 1870, à 5 heures du soir ». Il s'agit d'une nouvelle version de la scène figurant dans l'Illustration du 17 septembre 1870 sous le titre "Un coin du champ de bataille de Bazeilles - effet d'un boulet de canon". Le tableau est acheté par l'État. Il est aujourd’hui conservé le Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion à Gravelotte (57).

Fin 1874, Lançon s'installe 68 rue Vandamme, toujours dans le 14e arrondissement mais, cette fois, dans le quartier Plaisance. Il y restera jusqu'à sa mort.

Salon de 1875[modifier | modifier le code]

Lançon présente de nombreuses eaux-fortes et deux peintures. Celles-ci sont fraichement accueillies à l’exemple des commentaires de Paul Leroi pour la revue L'Art [23]:

« Si vous tenez à voir ensuite deux mauvais tableaux, deux tableaux exécrables, dois-je dire pour les qualifier comme le fait justement sa modestie, étudiez sa Lionne terrassant un nègre (n°1216) et les Échappés de Sedan, route de Mouzon, le 1er septembre 1870, le soir (n°1215). Nous avons publié un dessin de l'auteur d'après cette vaste composition afin qu'on puisse juger à quel point elle est vraie, bien entendue, bien établie ; mais tous les mérites de M. Lançon dans ces deux ouvrages disparaissent aux yeux de quiconque les voit en peinture ; ils sont en effet complètement enterrés sous le plus abominable coloris que vous puissiez rêver. »

Ce même Paul Leroi avait pourtant signé dans un numéro précédent de L'Art, un texte présentant de manière dithyrambique le jeune artiste qu'était encore Auguste Lançon, en annonçant une collaboration avec la revue[24].

1876[modifier | modifier le code]

Alors que le temps passe, que les goûts changent — l’Impressionnisme a fait son apparition deux ans auparavant — et que la distance s’accroit inexorablement avec les événements des années 1870-71, Lançon reproduit sans cesse les mêmes thèmes. L’année précédente ses « Échappés de Sedan » avaient voisiné, dans la même salle, que le « Argenteuil » d’Edouard Manet.

Pour le Salon de 1876, Lançon présente « Arabe terrassé par une lionne » et un paysage du Jura et quelques dessins : Lions, tigre, ours et singes.

Dessin paru dans Le Journal Amusant, le 13 mai 1876

Cette fois, la critique est sans pitié. La Comédie, journal hebdomadaire illustré, du 7 mai 1876 écrit : « M. Lançon n'est pas un peintre d'animaux féroces, sa Lionne terrassant un Arabe n'a pas ce caractère fier, nerveux, dominateur, terrible, du prince des carnassiers, au reste le dessin et le coloris se valent, tous les doux manquent de franchise et de grandeur. » Et les humoristes s’en mêlent à l’exemple du dessin paru dans le Journal amusant du 13 mai.

Mars : sortie du premier volume — en édition de luxe, une édition populaire sortira en juin — de la Troisième Invasion d'Eugène Véron consacré à la période allant de juillet 70 à Sedan.

21 juin : Décès de son père, Pierre Siméon Lançon, à Saint-Claude à l’âge de 66 ans.

Le lancement de l'Annamite - Dessin paru dans l'Illustration du 2 septembre 1876

20 aout : À Cherbourg, Lançon assiste pour le compte de L’Illustration au lancement raté de l’ « Annamite », bâtiment militaire en bois de 107 mètres de long destiné au transport des troupes. La navire reste coincé sur son chantier de construction. Un dessin en pleine page de Lançon immortalisera cette déconvenue dans le numéro daté du 2 septembre.

Septembre : Lançon est l’un des deux envoyés spéciaux de l’Illustration chargés de suivre les grandes manœuvres d’automne avec la mission de vulgariser les méthodes nouvelles en usage à la guerre. Les dessins paraitront dans le numéro des 16 et 23 septembre. Certains de ceux-ci ne sont pas sans rappeler la représentation de l’armée du Rhin de 1870.

Parution dans l’Illustration, les 11 et 25 novembre, de sa série de dessins illustrant un texte de Charles Frémine sur La Bièvre.

Une mégisserie sur les bords de la Bièvre

Aux dires de Charles Frémine, signant « Le Passant » dans le Rappel du 3 mars 1894, ces dessins avaient été exécutés deux ou trois ans plutôt et ne reflétaient donc plus la réalité du nouveau quartier qui s’édifiait sur les terrains comblés des étangs de la Bièvre.

« C'était à l'automne, vers 1873 ou 1874. Partir de grand matin, nous restions jusqu'au-soir dans la vallée, travaillant d'après nature. Ah ! les bonnes journées ! Lançon était un dessinateur merveilleux, enlevant le morceau d'un trait rapide et sûr. Je me détournais de ma copie pour le regarder dessiner. Un soir, au coucher du soleil, comme nous étions assis au bord de l'étang de la Glacière, deux bécassines s'abattirent dans les roseaux. » [25]

1877[modifier | modifier le code]

Au Salon de 1877, Lançon limite sa présentation à un seul tableau : « Le 5e régiment de cuirassiers à Mouzon, le 30 aout 1870 ». Les critiques ne sont pas meilleures. La Comédie, sous la signature de Ch. De Senneville écrit : « Le 5e Cuirassiers, à Mouzon, de M. Lançon, est un fouillis inextricable de cuirasses et de chevaux au milieu desquels l'œil ne distingue pas très bien. Le tout est lourdement peint et n'a rien de militaire. » L’illustration ne le mentionnera même pas dans son compte-rendu du Salon [26].

Quasi absent des pages de l’Illustration depuis le début de l’année, Lançon réapparait dans le numéro du 17 mai avec 5 premiers dessins faits en qualité d’envoyé spécial du journal sur le théâtre de la guerre russo-turc qui se prépare dans les Balkans. Il a, pour cela, descendu le Danube depuis l’Autriche, fait une halte au fort de Kladovo appartenant à la Serbie, rejoint Craiova en Roumanie, parcourut la route vers Kalafat, en Valachie, se rapprochant ainsi de la frontière avec l’Empire ottoman et se met dans les pas de l’armée russe, une fois la guerre déclarée.

Les manœuvres des Cosaques du 9e corps d'armée russe à Slatina

Il livre ainsi des scènes de combat mêlant cosaques du 9e corps d’armée russe et chevaux dans une bataille à Slatina (numéro daté du 30 juin 1877).

Il assiste au franchissement du Danube par le 14e corps d’armée russe à Ghiezet (le 23 juin, l’Illustration du 7 juillet) et décrit les ateliers de l’intendance russe à Slatina (numéro du 14 juillet).

Lançon reste fidèle à lui-même avec des types et physionomies de l’armée russe et des scènes de vie quotidienne ou en suivant l’ambulance roumaine de la Croix-Rouge (numéro du 21 juillet). Comme l’écrit l’Illustration, « peu de choses à dire de ces dessins qui, d’ailleurs, parlent d’eux-mêmes ».

Officiers russes dinant dans une maison turque

Lançon passera ensuite en Bulgarie et livrera dans le numéro du 28 juillet des dessins faisant écho à ceux faits en Lorraine en aout 70 ou pendant le siège de Paris. Il se rendra à Nicopolis sur la rive droite du Danube. La situation sur le front se stabilisant, les dessins se feront plus rares. L’ultime dessin de Lançon consacré aux événements d’Orient — Officiers russes dinant dans une maison turque à Lowatz — paraîtra dans le numéro du 13 octobre, la scène pouvant remonter à début septembre. L’Illustration ne donna aucune précision sur le retour de ses envoyés spéciaux à Paris. Ils quittèrent la région probablement fin septembre.

Lançon était loin d’être seul dans cette aventure. Très nombreux furent les correspondants de journaux parisiens sur le théâtre des opérations [27]. Outre un autre envoyé spécial de l’Illustration, Lançon voyagea, plus particulièrement, en compagnie de Paul Granet du journal « La République française » et de Camille Farcy du journal « La France », lesquels au travers de leurs chroniques « Lettres du théâtre de la guerre » pour l’un et « Lettres d’Orient » pour l’autre, retracent les péripéties rencontrées et éclairent un peu la personnalité de l’artiste.

Camille Farcy publiera quelques temps plus tard « La guerre sur le Danube » [28], ouvrage dans lequel il évoquera également Lançon à deux reprises.

1878[modifier | modifier le code]

Au Salon de 1878, Lançon expose : Au moment de quitter l’étape (peinture).

En juin, il présente "La route de Mouzon » et le « Cuirassier blessé » à l'exposition des peintres militaires français, salle Frascati, 49, rue Vivienne. Cette exposition regroupe des œuvres, qui, par une mesure de convenance, n'ont pas figuré à l'Exposition du Champ-de-Mars [29] de manière à ne pas froisser l’Allemagne avec laquelle un rapprochement s’amorce. Ces peintures ne suscitent guère de commentaire si ce n’est leur noirceur [30].

Parmi sa production destinée à la presse, il y a lieu de remarquer sa série consacrée aux Trappistes pour L’Illustration du 16 novembre qui accompagne un texte de Gaspard de Cherville. Il reprendra partiellement les thèmes de ces dessins pour des eaux-fortes éditées en 1883.

1879[modifier | modifier le code]

L’année 1879 est celle de l’entrée active d’Auguste Lançon en politique. Après le refus d'Élisée Reclus, Lançon, sous l'implusion de Maxime Rude [31] qui reprenait une idée de Jules-Antoine Castagnary, est candidat aux élections municipales partielles dans le quartier de la Santé sous l’étiquette « Républicain ».

Lançon limita sa campagne à une profession de foi que plusieurs journaux reproduisirent dont Le Siècle le 29 avril 1879 :

Citoyens,
Quelques-uns d'entre vous m'ayant fait l'honneur de m'offrir la candidature au conseil municipal, j'ai cru qu'il était de mon devoir de répondre à leur appel, et de vous faire connaître quelle serait mon attitude si j'étais élu par vous.
Tous mes efforts tendront à la revendication des libertés municipales compatibles avec les intérêts de la nation.
Je réclamerai :
1° La nomination d'un maire par le conseil municipal, responsable devant lui et chargé de la policé de la ville ;
2° La publicité des séances du conseil municipal ;
3° L'instruction primaire obligatoire, gratuite et laïque ;
4° La fondation par la Ville d'écoles professionnelles pour les enfants des deux sexes ;
5° L'assistance publique mise sous le contrôle direct du conseil et l'éloignement absolu de toute influence religieuse ;
6° Le dégrèvement du budget par la suppression des emplois inutiles et la répartition plus équitable des charges qui pèsent sur les petits contribuables ;
7° Quant aux améliorations à réaliser dans le quartier de la Santé, j'insisterai surtout sur le dégagement de la place d'Enfer, qui rendra l'abord de l'avenue de Montsouris plus accessible, et sur la création dans cette artère d’une ligne d'omnibus ou de tramways.
Dans l'ordre politique, je m'associerai à tous les vœux qui tendront à revendiquer la liberté absolue d'association et de réunion, ce qui est pour moi un des meilleurs moyens de résoudre la question sociale.
Enfin, je m’engage à me tenir fréquemment en rapport avec les électeurs et à les consulter sur toutes les questions importantes, notamment sur celle des emprunts.

L’élection a lieu le 6 mai. Donné favori, Lançon n’obtient que 298 voix face à M. Manier (Joseph, Edouard, Lucien), également « Républicain », sans autre épithète[32], qui est élu au premier tour avec 423 voix (1172 inscrits, 768 votants).

10 avril : premier numéro de la revue hebdomadaire illustrée, La Vie Moderne, dirigée par Émile Bergerat, gendre de Théophile Gautier dans laquelle des dessins de Lançon seront régulièrement publiés.

Le Salon de 1879 est particulier pour Lançon. Il présente des œuvres dans les quatre sections : peinture, dessins, sculptures, gravures.

Auguste Lançon - Les Pauvres au coin de la rue de la Santé, en 1869 - P1513 - Musée Carnavalet

Pour la peinture, ce sont « Les Lions » et « Les pauvres au coin de la rue de la Santé en 1869 », aujourd’hui conservé au musée Carnavalet[33]. Ce dernier tableau reprend la base que constituait le dessin paru dans Le Monde Illustré en 1869. L’accueil est pour le moins mitigé. Le Gaulois (France), dans son numéro daté du 18 juin 1879, écrit : « Le côté révolutionnaire et menaçant de cette cour des Miracles est supérieurement accentué. La muraille est aussi bâtie à merveille. Mais ne détaillez point cette impression. Pas une tête ne supporte l’examen, pas une blouse n'est remplie. Quel dommage qu'un homme doué comme M. Lançon se satisfasse d'une ébauche. »

Lançon ne trouvera pas d’acquéreur pour ce tableau et il sera toujours présent dans son atelier lors de la dispersion de celui-ci en 1888. Le tableau sera alors vendu pour 80 francs.

Les dessins sont consacrés au Vieux Paris, à une École dans le Jura, aux Trappistes et à des militaires ; les gravures à des scènes du siège de Paris, à un Lion et aux Trappistes.

Pour la sculpture, ce sont deux plâtres : une Lionne d’Égypte et un Lion de Barbarie. Lançon sera toujours en leur possession à son décès et ils seront proposés à la vente lors de la dispersion de l’atelier de Lançon en 1888.

Durant cette période, Lançon figure, presque chaque année, au sommaire de L'Eau forte en…, six gravures (1874-1881) chez Alfred Cadart[34].


Les années 1880[modifier | modifier le code]

1880[modifier | modifier le code]

En septembre, Lançon est à Londres en compagnie de Jules Vallès en vue d’un album commandé à Vallès par l’éditeur Charpentier. Ce sera « La rue à Londres ».

Dans son ouvrage « L’armée de John Bull », le romancier Hector France laisse une note sur le passage de Lançon avec Vallès à Londres :

« Quand Vallès et Lançon travaillaient à leur Rue à Londres, ils me prièrent de leur faire visiter les casernes et l’arsenal de Woolwich. Les officiers à qui je les présentais les reçurent avec une urbanité pleine de courtoisie qui ne tarda pas à se refroidir quelque peu lorsqu’ils entendirent Lançon lâcher à tout propos ses nom de Dieu de sa grosse voix de paysan jurassien, et Vallès étaler son sans-gêne de Jacques Vingtras. Je les avais présentés pour ce qu’ils étaient, c’est-à-dire un journaliste et un artiste de grand talent, mais je jurai qu’on ne m’y reprendrait plus. En moins d’une heure, ils avaient l'un et l’autre choqué toutes les traditions de la correction britannique[35]

En octobre, La Vie Moderne publie une série de dessins de Lançon sur les music-halls de Londres accompagnant un texte de Jules Vallès.

À l’approche des élections municipales du 9 janvier 1881, Lançon se voit offrir une candidature pour le quartier Plaisance [36]. Il ne sera finalement pas candidat.

1881[modifier | modifier le code]

La neige à Paris - Dessin paru dans la Vie Moderne

Janvier, il neige à Paris. Lançon publie plusieurs dessins sur ce thème dans la Vie Moderne du 29 Janvier.

Au Salon de 1881, Lançon expose une Lionne en arrêt.

À la fin de l’année, Lançon publie chez Baschet un album de grand format « Les Animaux chez eux », ses dessins illustrant des textes de Henri Demesse (Le Lion), Maurice Dehers (L’Orang-outang), Jules Vallès (L’Ours), Fulbert Dumonteil (la Chèvre, le Tigre), Louis Figuier (L’Éléphant), Gaspard de Cherville (Le Chien), Théodore de Banville (Le Chat), Jules Gros (Le Renne), Bernard Prost (Le Cochon), Henri Dalivoy (Le Buffle), Edouard Drumont (L’Âne), d’abord parus en fascicules à partir du 21 octobre 1880.

Le cochon : cochons au pâturage

1882[modifier | modifier le code]

En avril, Lançon participe à l’exposition des peintres animaliers 251 rue Saint-Honoré.

Au Salon de 1882, Lançon expose encore des peintures dont la « Tranchée devant le Bourget », peinture actuellement conservée par le musée Carnavalet après avoir été donnée à la ville de Paris par la famille Lançon en 1888 et une eau-forte d’après le « Combat des cerfs » de Gustave Courbet.

1883[modifier | modifier le code]

Les Trappistes : Les Poules

Lançon revient à un thème qu’il avait abordé dans sa jeunesse (Le cimetière des moines présenté au Salon de 1863) et qu’il avait dessiné pour l’Illustration en novembre 1878 illustrant un texte de Gaspard de Cherville ou encore présenté au salon de 1979 : la vie monacale. Il publie à la Librairie Quantin « Les Trappistes » un album à tirage limité regroupant une série de dix eaux-fortes à savoir : 1° Le Gardeur de cochons. — 2° Les Poules. — 3° Le Dortoir. — 4° La Rasure. — 5° La Fromagerie. — 6° Le Réfectoire. — 7° La Vaisselle. —. 8° Exposition, du corps. — 9° L'Enterrement. — 10° Retour de l'enterrement.

Eugène Véron qui avait tant apprécié le travail de l'artiste est, cette fois, plutôt sévère :

Tout le monde sait que M. A. Lançon est un dessinateur et un aquafortiste distingué. Il met dans ses dessins une conscience que je louerais davantage-, si je ne la trouvais un peu exagérée. Il paraît trop persuadé que les spectacles offerts par la nature sont toujours mieux composés que ne le ferait l'imagination de l'artiste et, en conséquence, il croit de son devoir de reproduire toujours les choses telles qu'il les-voit, avec une fidélité inexorable.
Je pense, pour mon compte, que le réalisme poussé à ce point est une erreur des plus graves, qui ne va à rien moins qu'à supprimer l'artiste en abolissant l'art, pour ne laisser le plus souvent à la place qu'une photographie plus ou moins bien choisie.
Mais je laisse cette discussion, sachant bien que je ne convaincrai pas M. Lançon, cette manière de comprendre l'art étant surtout affaire de tempérament[37].

Au Salon de 1883, Lançon présentera sous forme d’une peinture l’une de ces scènes : « Trappiste gardant des cochons » et un autre tableau « Le Lion amoureux ».

En décembre parait « La rue à Londres » chez l’éditeur Charpentier, texte de Jules Vallès, illustrations d’Auguste Lançon. Plus de 200 dessins de Lançon illustrent le texte mais ce sont surtout le 22 eaux-fortes hors texte qui créent la valeur de cet ouvrage vendu alors entre 100 et 200 francs selon la qualité du papier et les états de gravure.

1884[modifier | modifier le code]

Lançon, artiste peintre, est candidat aux élections municipales de Paris, dans le 14e arrondissement, quartier Montparnasse sous les étiquettes « radical-socialiste » et « autonomiste ». Donné favori, il est néanmoins battu, au second tour, par Gustave Hubbard (Républicain) (1283 voix sur 2672) obtenant 1176 voix.

Parution de Les Animaux sauvages par Louis Jacolliot illustrés des dessins de Lançon gravés par Edouard Berveiller.

Au Salon, Lançon présente Le Repas des tigres et Après la charge du 5e cuirassiers ; Mouzon 30 août 1870, peintures.

En juin, Lançon participe à la création de la Société des Artistes Indépendants[38].

Le dernier dessin d'actualité de Lançon publié par l'Illustration

12 juillet : Parution dans l’Illustration du seul dessin d’actualité de Lançon pour l’année 1884 : Les mesures de désinfection prise à la gare de Lyon à l’égard des voyageurs en provenance de Marseille en raison de l’épidémie de choléra. Ce numéro de l’Illustration était accompagné d’un supplément en couleurs.

En décembre, Lançon est pressenti pour être candidat aux fonction de délégué aux élections sénatoriales de 1885 par la majorité du conseil municipal de Paris en remerciement d’avoir « tenu le drapeau autonomiste ». Il est élu mais au troisième tour de scrutin seulement. Lançon n’exercera pas ce mandat, la mort l’emportant avant la réunion du corps électoral.

En cette année 1884, Lançon paraît de plus en plus occupé et s’entoure de collaborateurs dont le jeune peintre Maximilien Luce. Il l’employa quelque temps à agrandir au carreau certaines compositions, et l’emmena au Jardin des Plantes, où il lui apprit à regarder les fauves avec des yeux d’artiste[39].

Salon de 1885[modifier | modifier le code]

Dernière œuvre « Tigre dévorant un chevreuil ». A ce salon  est également exposé un portrait de M. Lançon père commencé quelques années plus tôt. A la mort de Lançon, ce portait sera donné par la famille à Bernard Prost qui lui-même le donnera plus tard à l'Etat. Il est actuellement conservé, non exposé, par le musée d'Orsay[40].

Mort et postérité[modifier | modifier le code]

Auguste Lançon, demeurant célibataire[41] au 68, rue Vandamme, meurt le lundi à 11 heures du matin au 151, rue de Sèvres dans le 15e arrondissement. Souffrant de diabète, il s’était fait transporter à l'hôpital Necker[42].

Le corps est ramené à son domicile où un masque mortuaire est réalisé et où Maximilien Luce fait un dessin à la plume du visage de l’artiste. Lançon fut inhumé, le 16 à 16 heures, à Paris au cimetière du Montparnasse[42] (26e division) lors d'obsèques purement civiles[43]. L’assistance est nombreuse disent les journaux. Des discours sont prononcés par Albert Pétrot, Jacques Deschamps, Etienne Carjat et Camille Pelletan[44].

Dans son numéro daté du 16 décembre 1885, Le Cri du Peuple sous la signature de Trublot (Paul Alexis) rendait compte des derniers jours de Lançon qu'un des rédacteurs du journal, Vincent Oldfield, était allé visiter :

"Rien ne faisait prévoir un dénouement aussi rapide. Petit, mais trapu, Lançon, il y a quelques jours, se croyait presque guéri de l'albuminurie dont il était atteint.
— C'est ici que Vallès aurait dû venir se faire soigner[45], disait-il. Chez moi, j'avais jusqu'à dix-sept grammes d'albumine par jour, je n'en ai plus que deux et demi, et je vais bientôt sortir.
Il paraissait très gai, plein de projets, parlait de venir nous voir tous au Cri, lors de son prochain rétablissement.
Il était à Necker, dans la salle Saint-Luc. À côté de son lit, une fenêtre avait vue sur des arbres, ce qui le consolait d'être alité. Le régime du lait, même coupé avec des queues de cerises, le consternait ; mais l'idée de sortir le lundi suivant, le faisait croire guéri."

La dispersion des biens d'Auguste Lançon[modifier | modifier le code]

Dès février 1886, la maison natale et une propriété sise à La Rageat, commune de Lavans, sont mis en vente par les héritiers d'Auguste Lançon [46]. En aout 1887, c'est le contenu de cette même maison qui est mis aux enchères[47].

En 1888, l'atelier parisien est mis en vente. La vente a lieu les 5 et 6 mars à l'hôtel Drouot par le ministère de Me Léon Tual, commissaire-priseur, assisté de M. Bernheim, expert. Le catalogue précédé d’une préface de Jos. Hessel, comprend, pour la peinture, 113 lots dont le dernier comprend lui-même une centaine de tableaux ; plusieurs dizaines d’aquarelles, plus d’une trentaine de dessins et des centaines d’eaux-fortes ainsi que trois sculptures en plâtre.

Le monument Lançon[modifier | modifier le code]

1887 : Un comité de Franc-Comtois se forme sous la présidence du peintre Jean Gigoux, pour élever un monument à la mémoire d'Auguste Lançon. Une souscription est lancée mais la réunion des fonds s'avère difficile écrit Le Cri du Peuple, déplorant un "oubli incompréhensible" de l'artiste[48].Le projet aboutira 3 ans plus tard.

9 novembre 1890 : Inauguration d’un monument sur la tombe de Lançon dû à M. Charles Gautier, sculpteur. Albert Pétrot prononça un éloge de Lançon. Ce monument, qui comporte une reproduction du masque mortuaire de Lançon, sera transféré au musée de Saint-Claude à la reprise de la concession du cimetière faute de famille pour la prolonger.

L'hommage de la ville de Paris[modifier | modifier le code]

En 1893, à l'initiative d'Albert Pétrot, alors conseiller municipal représentant le VIe arrondissement (La Monnaie), une voie nouvelle du 13e arrondissement de Paris reliant les étangs de la Bièvre, comblés et en voie d'urbanisation, à la station Gentilly du chemin de fer de ceinture prend son nom en hommage et devient la rue Auguste-Lançon.

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales du Jura Collection du Greffe, acte de naissance no 205 dressé à Saint-Claude le 17/12/1836, vues 265-266 / 271
  2. Archives de Paris acte de décès no 1384 dressé le 14/04/1885, vue 19 / 31
  3. Bernard Prost. Cf. Bibliographie
  4. Bernard Prost (1849-1905), ami de la famille Lançon, fut archivistes départemental du Jura puis, inspecteur général des bibliothèques, des archives et des musées archéologiques pour la France et l'Algérie.
  5. C'est le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle par M. Pierre Larousse, qui, en présentant Lançon sous le prénom de "Auguste-André", introduit une confusion qui persiste encore sur l'identité exacte de l'artiste. Auguste était bien son seul prénom. Il mentionnait également une date de décès erronée. - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique.... T. 17 Suppl. 2 / par M. Pierre Larousse : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39804b/f1500.item.r=Lan%C3%A7on
  6. Il n'y eu pas de Salon en 1862.
  7. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k12078136 L'Exposition universelle de 1867 : publication internationale autorisée par la Commission impériale / rédacteur en chef : M. Fr. Ducuing
  8. page 68
  9. Le Rappel — 24 juillet 1870>
  10. L'abbé Domenech publiera ses souvenirs de guerre sous le titre "Histoire de la campagne de 1870-1871 et de la deuxième ambulance, dite de la Presse française, à Lyon chez Bellon, en 1871.
  11. E. Domenech — Histoire de la campagne de 1870-1871 et de la deuxième ambulance — Op. cit. . Voir aussi : Le tour de France d'un petit Parisien de Constant Améro (1885) https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6581904p
  12. Charles Habeneck, Les Régiments-Martyrs: Sedan-Paris..., Nabu, , 210 p. (ISBN 978-1270949480)
  13. Rapport sur l’affaire de M. Lançon Auguste renvoyant celui-ci devant le conseil de guerre, Versailles, 17 septembre 1871. Document conservé par le service historique de la Défense
  14. Récit de Mme veuve Dégrise, cantinière du 46e bataillon, Le Journal, 12 mai 1912
  15. pièce figurant au dossier de Paysan, commandant du 46e bataillon, conservée par le service historique de la Défense
  16. L'ensemble des pièces de fond de la procédure ouverte à l'encontre d'Auguste Lançon est conservé, dans le dossier ouvert à son nom, par le service historique de la Défense au fort de Vincennes.
  17. Le Gaulois, 24 novembre 1871
  18. Dossier Auguste Lançon conservé par le service historique de la Défense.
  19. Cf. Bibliographie
  20. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8420491t.item
  21. (Alfred de Lostalot — Gazette des beaux-arts : courrier européen de l'art et de la curiosité, juillet 1887
  22. https://ow-mba.angers.fr/fr/notice/mba-89-l-enterrement-a-champigny-b27c387f-d5e3-404c-9310-33412f7ae923
  23. L'Art, Tome 2 (1875), pages 210 et 211
  24. L’Art, Tome 1 (1875), pages 83 et 84
  25. Charles Frémine — 1894
  26. numéro daté du 5 mai 1877, page 290
  27. G. Brown — Le Bien-Public, 7 juin 1877
  28. Paris, A. Quantin, 1879
  29. Le Rappel, 18 juin 1878
  30. par exemple, Le Courrier du Soir, 12 août 1878
  31. Cf. Journal L’Estafette du 1er mai 1879. Maxime Rude racontera quelques années plus tard comment il convainquit Lançon d'être candidat.
  32. Le Rappel, 16 janvier 1891. Manier, réélu en 1881 mais non en 1884, mourra de faim et de misère en janvier 1891, dans le taudis qu'il habitait rue Hallé dans le XIVe arrondissement.
  33. https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/les-pauvres-au-coin-de-la-rue-de-la-sante-en-1869
  34. Notice du catalogue général de la BnF.
  35. L’armée de John Bull — Hector France — G. CHARPENTIER — 1887 — Page 22
  36. Ni Dieu, ni maître (rédacteur en chef : Auguste Blanqui) — 2 janvier 1881
  37. Courrier de l'art : chronique hebdomadaire des ateliers, des musées, des expositions, des ventes publiques — 9 aout 1883 — pages 380 et 381
  38. Le Journal des artistes, le 10 octobre 1884.
  39. Maximilien Luce par Adolphe Tabarant (1928) https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31426522r
  40. https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/portrait-du-pere-de-lartiste-70544
  41. Selon l’acte de décès
  42. a et b La Gazette des beaux-arts, 1920.
  43. Le Rappel, 16 avril 1885
  44. La Justice — 16 avril 1885
  45. Jules Vallès est mort quelques semaines plus tôt, le 14 février, à 52 ans épuisé par le diabète dont il était atteint.
  46. L'Echo de la Montagne du 13 février 1886
  47. L'Echo de la Montagne du 20 aout 1887
  48. Le Cri du Peuple, 1er novembre 1888
  49. « Visuel sur le site du service photographique de la Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais (RMN-GP photo) ».

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bernard Prost, Auguste Lançon aquafortiste, peintre et sculpteur, Paris, 1887.
  • Charles Léger, « Auguste Lançon, peintre-graveur : 1836-1885 », in: Gazette des beaux-arts, 1920 (déc.), p. 385-400.
  • Gérald Schurr, Pierre Cabanne, Dictionnaire des Petits Maîtres de la peinture, 1820-1920, Paris, Éditions de l'Amateur, 2008.
  • Paul Lidski. Les écrivains contre la Commune : suivi de Des artistes pour la Commune, 2021, éditions La Découverte. L'auteur consacre un chapitre à Auguste Lançon.

Liens externes[modifier | modifier le code]