Alexandria Ocasio-Cortez
Alexandria Ocasio-Cortez | ||
Portrait officiel d'Alexandria Ocasio-Cortez en 2018. | ||
Fonctions | ||
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Représentante des États-Unis | ||
En fonction depuis le (5 ans, 10 mois et 1 jour) |
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Élection | 6 novembre 2018 | |
Réélection | 3 novembre 2020 | |
Circonscription | 14e de New York | |
Législature | 116e et 117e | |
Prédécesseur | Joseph Crowley | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Alexandria Ocasio-Cortez | |
Surnom | « AOC » | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Bronx (État de New York) | |
Nationalité | Américaine | |
Parti politique | Socialistes démocrates d'Amérique Parti démocrate |
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Diplômée de | Université des Arts et des Sciences de l'Université de Boston | |
Religion | Catholicisme[1] | |
Site web | ocasio-cortez.house.gov | |
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Alexandria Ocasio-Cortez (en anglais : /æləɡˈzændɹiə oʊˌkɑsioʊ kɔɹˈtɛz/[a], en espagnol : /alekˈsandɾia oˈkasjo koɾˈtes/[b]), également désignée par ses initiales « AOC », née le dans l'arrondissement du Bronx de New York, est une femme politique américaine.
Candidate victorieuse aux élections de la Chambre des représentants de 2018 pour le 14e district congressionnel de New York, elle est de ce fait élue représentante des États-Unis, devenant ainsi à 29 ans la plus jeune parlementaire jamais élue au Congrès des États-Unis. Se réclamant du socialisme démocratique dans la lignée de Bernie Sanders, elle soutient ce dernier aux primaires présidentielles du Parti démocrate de 2020 avant de se ranger derrière Joe Biden pour l'élection présidentielle de 2020. Elle est réélue représentante de son district new-yorkais lors des élections de la Chambre des représentants de 2020.
En compagnie de Rashida Tlaib, Alexandria Ocasio-Cortez est la première femme membre des Socialistes démocrates d'Amérique siégeant au Congrès. Le programme progressiste qu'elle promeut comprend une couverture maladie généralisée, les études universitaires gratuites, des emplois fédéraux garantis, un Green New Deal et l'abolition de l'agence de régulation de l'immigration aux États-Unis (ICE).
Biographie
Naissance et études
Alexandria Ocasio-Cortez naît dans le Bronx, l'un des arrondissements les plus pauvres de la ville de New York. Elle y vit pendant cinq ans. Sa famille déménage ensuite à Yorktown Heights, un quartier aisé situé en banlieue de New York[2],[3]. Son père, architecte de profession, est également né dans le Bronx, tandis que sa mère est née à Porto Rico. Ses parents économisent pour qu'elle puisse fréquenter un bon établissement secondaire. Bien qu'elle y fût entourée principalement d'élèves blancs, elle ne pense pas avoir développé une quelconque « conscience de classe »[4]. Elle déplore d'ailleurs que d'autres membres de sa famille n'aient pas eu droit à une telle opportunité[5].
Elle suit donc sa scolarité de niveau secondaire à la Yorktown High School à Yorktown (ville de la grande banlieue new-yorkaise, à une soixantaine de kilomètres au nord de Manhattan) de 2003 à 2007. Elle y gagne le deuxième prix de l’International Science and Engineering Fair, grâce à un projet de recherche en microbiologie. À la suite de cela, l'Institut de technologie du Massachusetts (MIT) choisit son nom pour baptiser un astéroïde, (23238) Ocasio-Cortez[6]. À l'époque, elle souhaite devenir gynécologue[4].
Elle étudie ensuite à l'université de Boston où elle obtient un diplôme en économie et relations internationales en 2011[7], avec le quatrième meilleur résultat de sa classe. Durant cette période, elle travaille auprès du sénateur démocrate Ted Kennedy sur les questions d'immigration et de regroupements familiaux[8],[7], car elle est la seule membre de son équipe à parler espagnol[5].
Son père meurt d'un cancer des poumons en 2008. Son décès sans testament plonge alors Alexandria Ocasio-Cortez et sa mère dans une longue bataille juridique pour la gestion de la succession, notamment afin d'éviter la saisie de leur maison. Elle interrompt alors ses études et retourne dans le Bronx où elle ne trouve que des emplois précaires, notamment de serveuse, pour faire vivre sa famille[7].
Débuts politiques
Lors de la campagne présidentielle de 2008, elle fait du démarchage téléphonique pour le candidat démocrate Barack Obama[4].
Après avoir été informée qu'elle n'est pas inscrite sur les listes électorales et ne pourra donc pas prendre part à la primaire démocrate à l'élection présidentielle américaine de 2016[9], elle participe malgré tout à la campagne de Bernie Sanders dans le sud du Bronx. Elle transforme un ancien salon de beauté du Bronx en local militant et fait du porte-à-porte pour le soutenir, mais il échoue face à Hillary Clinton. Elle y développe ses compétences en organisation d'élections et son activisme. Cet engagement la mène à soutenir des minorités indigènes à Standing Rock dans le Dakota du Sud[7].
Par la suite, plusieurs membres de son équipe de campagne lancent le mouvement Brand New Congress (en) (BNC), qui vise à présenter des candidats inconnus proches de la gauche du parti aux prochaines élections. Comme 11 000 personnes, Gabriel Ocasio-Cortez envoie une lettre de candidature, mais pour sa grande sœur. Elle est repérée par les responsables du BNC après avoir manifesté contre la construction d'un oléoduc dans une réserve indienne du Dakota du Nord ; ils lui font suivre une formation de media-training, de politique et de communication[4].
Élection comme représentante
En 2018, elle se présente à la primaire démocrate de la 14e circonscription de l’État de New York, un territoire s'étendant sur deux arrondissements de la ville de New York (l'est du Bronx et le nord du Queens) et dont la moitié de la population est d'origine hispanique. Le , elle remporte la primaire avec 57 % des voix, battant le sortant et principal candidat du Parti démocrate, Joseph Crowley[10],[11],[12], malgré un écart important entre leurs finances de campagne (194 000 $ pour la campagne d'Alexandria Ocasio-Cortez, contre 3,4 millions pour la campagne de Crowley)[13]. Sa campagne se distingue par un usage moderne des réseaux sociaux et par le démarchage d'électeurs traditionnellement abstentionnistes, alors que son adversaire adopte une attitude condescendante, certain de l'emporter[4]. Cette campagne est documentée par Rachel Lears dans Cap sur le Congrès sorti en 2019 sur la plateforme de vidéo à la demande Netflix[14],[15].
Militante[16] se réclamant du socialisme démocratique[17], elle est soutenue par les Socialistes démocrates d'Amérique, dont elle fait partie, et par Bernie Sanders[18]. L'establishment démocrate minimise sa victoire, Nancy Pelosi évoquant ainsi un simple « phénomène local »[4].
L'emportant face au républicain Anthony Pappas[4], Alexandria Ocasio-Cortez est élue représentante de la 14e circonscription de New York à la Chambre des représentants des États-Unis lors des élections midterms de novembre 2018, avec 78 % des suffrages exprimés. Elle devient ainsi la plus jeune candidate jamais élue au Congrès[19]. La veille de sa prestation de serment au Congrès, une ancienne vidéo (datant de 2010) apparaît sur internet, pour tenter de la discréditer. Cette vidéo la montre, alors jeune étudiante à l'université de Boston, dansant sur un toit, avec d'autres étudiants. Il s'agissait d'une vidéo promotionnelle d'une association étudiante à laquelle elle appartenait. Loin de lui porter préjudice, cette vidéo renforce plutôt son image, d'autant qu'elle réagit à celle-ci en se faisant filmer esquissant quelques gestes de danse devant son nouveau bureau du Congrès, et en expliquant : « J’entends dire que le Parti républicain pense que les femmes qui dansent sont scandaleuses. Attendez qu’ils découvrent que les femmes parlementaires dansent aussi ! »[20].
En , elle apporte son soutien à la candidature de Bernie Sanders pour les primaires démocrates de 2020[21]. Elle déclare en que dans un autre pays elle ne serait probablement pas membre du même parti politique que le favori de ces primaires, Joe Biden[22], souvent perçu comme un candidat trop libéral aux yeux de l’aile gauche du Parti démocrate[23]. Bernie Sanders abandonne la course en avril et un mois plus tard, il met en place des forces opérationnelles (task forces) communes avec les équipes de Joe Biden, destinées selon le site Mediapart « à afficher l’union politique des démocrates face à Trump et à discuter du programme présidentiel de Biden » : Alexandria Ocasio-Cortez est ainsi amenée à présider la commission climat de l'équipe de campagne de Joe Biden, aux côtés de John Kerry, ancien secrétaire d'États des États-Unis entre 2013 et 2017[24].
Réélection en 2020
Elle est opposée lors de la primaire démocrate de dans l’État de New York à Michelle Caruso-Cabrera, proche de l'aile droite du parti. Cette dernière bénéficie de l’aide financière de milliardaires de Wall Street[25]. Alexandria Ocasio-Cortez remporte largement la primaire, obtenant 72 % des suffrages[26]. Ainsi réinvestie par le Parti démocrate pour l'élection de 2020, elle est ensuite réélue à la Chambre des représentants.
Le 6 janvier 2021, elle est témoin de l'assaut du Capitole, qu'elle raconte plus tard dans un direct sur Instagram. Elle confie ainsi s'être cachée dans les toilettes en croyant qu'elle allait mourir. Elle compare les parlementaires qui souhaitent « passer à autre chose » après l'assaut à l'attitude de déni qu'utilisent les auteurs d'agressions, elle-même ayant été victime par le passé d'une agression sexuelle[27].
Positions politiques
Alexandria Ocasio-Cortez s'identifie comme « socialiste démocrate »[28]. Elle soutient des politiques progressistes telles que l'assurance-maladie pour tous, une garantie d'emploi[29], un collège universitaire public sans frais de scolarité. Elle soutient également la fin de la privatisation des prisons et l'adoption de politiques de contrôle des armes à feu[30]. Elle se sent proche des idées du ministre de la Justice Robert Francis Kennedy, précisant : « surtout les derniers moments de sa vie, quand il s'est lancé dans la course à la Maison-Blanche en 1968 et qu'il voulait créer une coalition allant des minorités à la classe moyenne »[4].
Éducation
Elle a fait campagne en faveur de la gratuité des frais d'universités et des écoles publiques[31], convaincue que le coût de la facture fiscale du Grand Old Party permettrait de rembourser l'intégralité des dettes d'emprunt des étudiants des États-Unis[32].
Environnement
Elle se dit intransigeante sur les questions climatiques. Elle plaide pour que les États-Unis passent d'ici 2035 à un réseau électrique fonctionnant à 100 % grâce aux énergies renouvelables, pour ainsi mettre fin à l'utilisation des combustibles fossiles. Elle appelle également à un « Green New Deal » américain, dans lequel le gouvernement fédéral investirait dans la construction à grande échelle, de projets d'infrastructure verts[32].
Elle cite le mouvement des Gilets jaunes en France comme étant « le parfait exemple de ce qui se passe quand vous oubliez la justice sociale », appelant ainsi à concevoir les politiques environnementales en même temps que des politiques de réduction des inégalités[33].
Économie
Elle est critique du système capitaliste tel qu'il existe aux États-Unis, où l'ascenseur social tend à se restreindre depuis plusieurs décennies : « Je suis persuadée que ce système est en phase terminale. Les gens travaillent soixante, voire quatre-vingts heures par semaine, et ils n'arrivent pas à nourrir leur famille ». Elle s'en prend aussi à l'absence de protection sociale pour les ouvriers[4].
Capitalisme
En , elle déclare que, dans un système capitaliste, « le plus important est la concentration du capital et la recherche et la maximisation du profit », ajoutant : « et cela coûte cher à l'Homme et à l'environnement, donc le capitalisme est irrécupérable ». Elle n'estime pas que toutes les composantes du capitalisme devraient être abandonnées, mais « nous tenons compte des conséquences du fait de faire passer le profit en premier, dans la société. Cela signifie que les gens n'ont pas les moyens de vivre. Pour moi, c'est une question de priorités et actuellement, je ne pense pas que notre modèle soit durable »[34]. « C’est tout autant une transformation que la mise en place de la démocratie sur le lieu de travail, de sorte que nous n'ayons pas à vérifier nos droits à chaque fois que nous franchissons le seuil de notre lieu de travail », dit-elle. « Parce qu'en fin de compte, en tant que travailleurs et membres de la société, nous sommes ceux qui créent la richesse »[35].
Fiscalité
Elle propose d'introduire un taux marginal de 70 % sur les tranches de revenu supérieures à 10 millions de dollars afin de financer le Green New Deal. Des experts interrogés par le Washington Post affirment que cela rapporterait 72 milliards par an sur 10 ans[36].
Le prix Nobel d'économie 2008 Paul Krugman estime qu'Alexandria Ocasio-Cortez est totalement en phase avec les recherches économiques sérieuses. Il cite Peter Diamond, autre prix Nobel (expert en finances publiques) et Emmanuel Saez (experts en inégalités), qui estiment le taux supérieur optimal à 73 %. À l'opposé, les Républicains considèrent que les baisses de taxes bénéficient à l'économie. Selon Paul Krugman, « la preuve est totalement contre eux », qui publie un graphique d'évolution simultané du taux supérieur marginal d'imposition et du taux de croissance de l'économie américaine entre 1957 et 2017[37].
Soins de santé
Elle soutient la transition vers un système de santé à payeur unique, décrivant les soins de santé comme des « droits humains »[38]. Selon elle, un seul assureur gouvernemental devrait s'assurer que chaque Américain a une assurance, tout en réduisant les coûts globaux[39]. Sur son site Internet, elle déclare : « Presque tous les pays développés du monde ont des soins de santé universels. Il est temps que les États-Unis rattrapent le reste du monde en veillant à ce que tous les citoyens bénéficient d'une véritable couverture de soins de santé sans faire sauter la banque »[31].
Immigration
À plusieurs reprises, Alexandria Ocasio-Cortez a exprimé son soutien au désendettement et à la suppression de l'agence américaine ICE (Immigration and Customs Enforcement). En , elle considérait que l'ICE était « un produit de la série de lois de l'ère Bush et du USA PATRIOT Act » et « un organisme de contrôle qui adopte chaque jour un ton plus paramilitaire »[40],[41]. En juin de la même année, elle a précisé qu'au lieu de dissoudre totalement l'agence, elle voudrait « créer une voie d'accès à la citoyenneté pour davantage d'immigrés, par la décriminalisation »[42]. Elle a ensuite clarifié le fait qu'il ne s'agissait pas de cesser toutes les expulsions[43]. Elle a surnommé les centres de détention pour immigrés du département de la Sécurité Intérieure les « sites noirs », notamment car l'accès au public y est limité[44]. Deux jours avant sa première élection, elle a participé à une manifestation contre un centre de l'ICE détenant des enfants, à Tornillo au Texas[45].
Sécurité
Elle milite pour la fermeture de nombreuses prisons[4] et souhaiterait de nouvelles alternatives à l'incarcération et à la sanction d'isolement[46]. Elle soutient le mouvement Defund the Police (en), qui promeut le désinvestissement des services de police au profit d'une réaffectation des budgets à des formes non policières de sécurité publique et de soutien communautaire.
En juillet 2021, le journal conservateur New York Post affirme qu'elle aurait versé 4 636 dollars à Tullis Worldwide Protection pour des « services de sécurité » entre janvier et juin 2021, sur un total de 34 000 dollars qui auraient été consacrés en sécurité privée et en consultants au premier semestre 2021[47].
Corruption
En , membre du Comité de surveillance et de réforme de la Chambre des représentants des États-Unis (The House Oversight Committee), elle prononce un discours engagé contre la corruption[48]. Par une série de questions posées au comité d'experts d'éthique, elle développe une argumentation pour demander une réforme des financements de campagne ainsi qu'un renforcement des lois gouvernementales d'éthique. Son intervention est surnommée le « Corruption Game »[48]. Depuis, elle n'hésite pas à dénoncer l'usage « d'argent sale » en politique[4].
Destitution du président Donald Trump
Le , elle déclare à la chaîne de télévision CNN International qu'elle soutiendrait la destitution du président républicain Donald Trump[49].
Féminisme
Le , elle prononce un discours très remarqué au Congrès, dans lequel elle recadre l'élu républicain Ted Yoho qui l'avait qualifiée deux jours auparavant de « fucking bitch » (« putain de salope », « sale pute »). Relevant l'insulte sexiste, elle dénonce de manière plus générale les violences verbales faites aux femmes[50],[51],[52],[53].
Résultats électoraux
Primaires démocrates
Candidat | Votes | % |
---|---|---|
Alexandria Ocasio-Cortez | 16 898 | 56,7 |
Joseph Crowley | 12 880 | 43,3 |
Total | 29 778 | 100 |
Candidat | Votes | % |
---|---|---|
Alexandria Ocasio-Cortez | 27 460 | 72,6 |
Michelle Caruso-Cabrera (en) | 7 393 | 19,5 |
Badrun Khan | 2 040 | 5,4 |
Sam Sloan (en) | 932 | 2,5 |
Total | 100 |
Élections de la Chambre des représentants
Parti politique | Candidat | Votes | % | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Démocrate | Alexandria Ocasio-Cortez | 110 318 | 78,2 | |||
Républicain | Anthony Pappas | 19 202 | 13,6 | |||
Working Families Party | Joseph Crowley | 8 075 | 9 348 | 5,7 | 6,6 | |
Women's Equality Party | 1 273 | 0,9 | ||||
Conservateur | Elizabeth Perri | 2 254 | 1,6 | |||
Total | 141 122 | 100 |
Parti politique | Candidat | Votes | % | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Démocrate | Alexandria Ocasio-Cortez | 152 661 | 71,6 | |||
Républicain | John Cummings | 58 440 | 27,4 | |||
Serve America Movement Party | Michelle Caruso-Cabrera | 2 000 | 0,9 | |||
Write-in | Antoine Tucker | 0 | 0 | |||
Total | 213 323 | 100 |
Notes et références
Notes
- Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
- Prononciation en espagnol des États-Unis retranscrite selon la norme API.
Références
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- (en) « Alexandria Ocasio-Cortez », sur ballotpedia.org.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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