Elise Stefanik

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Elise Stefanik
Illustration.
Elise Stefanik en 2017.
Fonctions
Représentante des États-Unis
En fonction depuis le
(9 ans, 3 mois et 10 jours)
Élection 4 novembre 2014
Réélection 8 novembre 2016
6 novembre 2018
3 novembre 2020
8 novembre 2022
Circonscription 21e district de l'État de New York
Législature 114e, 115e, 116e, 117e et 118e
Prédécesseur Bill Owens (en)
Biographie
Nom de naissance Elise Marie Stefanik
Date de naissance (39 ans)
Lieu de naissance Albany (État de New York, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Diplômée de Université Harvard
Religion Catholicisme
Site web stefanik.house.gov

Elise Stefanik (nom prononcé en anglais américain : [stəˈfɑːnᵻk]), née le à Albany (État de New York), est une femme politique américaine. Membre du Parti républicain, elle travaille au sein de l'administration fédérale sous le président George W. Bush, puis est élue représentante de l'État de New York au Congrès des États-Unis en 2014.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et études[modifier | modifier le code]

Elise Marie Stefanik est née de Ken et Melanie Stefanik, qui possèdent une entreprise de commerce de gros de contreplaqué (Premium Plywood Products) à Altamont, dans le comté d'Albany. Après des problèmes de harcèlement en primaire, elle quitte son école catholique pour l'Albany Academy for Girls. Elle accomplira ses études supérieures à Harvard, où elle obtient son bachelor of arts avec les honneurs en 2006[1].

Débuts en politique[modifier | modifier le code]

Après ses études, elle rejoint l'administration de George W. Bush, d'abord au Conseil de la politique intérieure (Domestic Policy Council) puis au bureau du chef de cabinet de la Maison-Blanche[2].

En 2012, elle travaille pour la brève campagne présidentielle de Tim Pawlenty. Elle rejoint ensuite le Comité national républicain et dirige l'équipe chargée d'entraîner Paul Ryan, candidat à la vice-présidence, pour les débats télévisés[3]. Après la défaite du ticket Romney-Ryan, elle déménage de Washington pour s'installer dans le nord de l'État de New York et travailler dans l'entreprise familiale[2].

Représentante des États-Unis[modifier | modifier le code]

Stefanik prêtant serment au Congrès en 2015.

À l'été 2013, elle annonce sa candidature à la Chambre des représentants des États-Unis, dans le 21e circonscription électorale de l'État de New York[3]. Si le représentant démocrate sortant, Bill Owens (en), est considéré comme légèrement favori, le siège semble gagnable pour les républicains[2]. En janvier 2014, le sortant annonce qu'il ne se représente pas. Au mois de juin, Stefanik remporte la primaire républicaine avec plus de 60 % des voix. Elle devient peu à peu la favorite de l'élection, les derniers sondages lui donnant une avance de 18 points face à son adversaire démocrate Aaron Woolf[3]. Le 4 novembre 2014, elle est élue représentante avec 55,1 % des voix contre 33,8 % pour Woolf et 11 % pour le candidat des verts Matthew Funiciello[4]. La circonscription avait pourtant soutenu Barack Obama en 2008 et 2012[5]. À 30 ans, elle est alors la plus jeune femme jamais élue au Congrès[6].

Candidate à un second mandat en 2016, elle arrive largement en tête des sondages quelques semaines avant les élections[5]. Elle est réélue avec 63 % des suffrages face au démocrate Mike Derrick (28 %) et à Funiciello (4 %)[7]. Elle est réélue lors des élections de 2018 avec 15 points d'avance sur la démocrate Tedra Cobb, devenant le représentant républicain le mieux élu de l'État[8]. Après la défaite des républicains de 2018, elle quitte son poste au sein du National Republican Congressional Committee, où elle était chargée de recruter des candidats. Elle lance alors un super PAC ayant pour but d'élire des femmes républicaines à la Chambre des représentants ; seules 13 femmes républicaines y siègent alors (contre 89 démocrates)[9]. Lors des élections de 2020, le nombre d'élues républicaines passe de 13 à 31[10].

En , alors qu'elle défend Donald Trump lors de sa première procédure de destitution devant la Chambre des représentants, Stefanik voit sa popularité exploser parmi les supporteurs du président[11],[12],[13],[14]. Le président lui-même la qualifie alors de « star du Parti républicain ». Sa défense de Donald Trump attire des donations de tout le pays en sa faveur et en faveur de son opposante démocrate en , Tedra Cobb[15]. Elise Stefanik est réélue pour un quatrième mandat avec environ 59 % des voix, améliorant son score de 2018[16]. Elle défend de nouveau Donald Trump durant sa seconde procédure de destitution en 2021.

Elle devient numéro trois du groupe républicain à la Chambre des représentants en , remplaçant Liz Cheney, évincée après ses vives critiques contre Donald Trump[10],[17]. Soutenue par l'ancien président[10],[18], Elise Stefanik est choisie par 134 représentants sur les 212 membres du groupe républicain[17],[18]. 46 élus républicains s'opposent cependant à sa nomination, jugeant notamment ses positions trop modérées et insuffisamment conservatrices[18]. Elle déclare à la suite de son élection : « Nous allons nous battre chaque jour contre le programme radical, destructeur, d’extrême gauche » du président démocrate Joe Biden, « qui détruit l’Amérique »[17].

Positions politiques[modifier | modifier le code]

Elise Stefanik est d'abord considérée comme une républicaine centriste[12] ou modérée[13], proche de l’establishment du Parti républicain[11]. Au début de la présidence de Donald Trump, elle est l'une des 13 républicains à voter contre à la réforme fiscale du président[12] et figure parmi les 8 républicains à soutenir l’Equality Act interdisant les discriminations contre les personnes LGBT[19]. Elle critique également le retrait américain de l'accord de Paris sur le climat[17].

Au cours du mandat de Donald Trump, elle se rapproche toutefois de la tendance pro-Trump du parti[10]. Elle considère notamment que l'élection présidentielle de 2020 a été truquée en faveur de Joe Biden[17], évoquant des « irrégularités sans précédent » et s'opposant à la certification des résultats[10].

En décembre 2023, Elise Stefanik demande à plusieurs présidentes d'universités américaines de clarifier leur position sur la recrudescence de l'antisémitisme dans les campus[20].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Jane Ridley, « How America’s youngest congresswoman conquered the mean girls at school », sur The New York Post, (consulté le ).
  2. a b et c (en) Jamie Weinstein, « Elise Stefanik wants to go to Congress », sur The Daily Caller, (consulté le ).
  3. a b et c (en) Brett LoGiurato, « This 30-Year-Old Rising Star Is Already Being Touted As The Future Of The GOP », sur Business Insider, (consulté le ).
  4. (en) « Rep. Elise Stefanik (R-N.Y.) », 2014 Member Profile Page, sur Roll Call, (consulté le )
  5. a et b (en) Simone Pathé, « New York's Elise Stefanik Holds Wide Lead in GOP Poll », sur Roll Call, (consulté le ).
  6. « Du premier Noir élu dans le Sud à la femme la plus jeune : les « premières » », sur Le Monde, (consulté le ).
  7. (en) Marie Morelli, « Elise Stefanik wins re-election to Congress representing North Country », sur syracuse.com, (consulté le ).
  8. (en) Abraham Kenmore, « Stefanik had greatest victory margin among New York House Republicans », sur adirondackdailyenterprise.com, Adirondack Daily Enterprise / Watertown Daily Times, (consulté le ).
  9. (en) Simone Pathé, « Stefanik launches PAC to boost female candidates, now with GOP leadership support », sur rollcall.com, Roll Call, (consulté le ).
  10. a b c d et e (en) Michael Kranish, « Elise Stefanik said she was one of the ‘most bipartisan’ members of Congress. Then she went all-in on Trump’s false election claims. », sur washingtonpost.com, The Washington Post, (consulté le ).
  11. a et b (en) Chris Cillizza, « How Elise Stefanik became an overnight conservative hero », sur edition.cnn.com, Cable News Network, (consulté le ).
  12. a b et c (en) Juliegrace Brufke et Brett Samuels, « Rising GOP star thrust into spotlight with Trump defense », sur thehill.com, The Hill, (consulté le ).
  13. a et b (en) Griff Witte, « A moderate congresswoman went all-in for Trump. Her constituents think they know why. », sur washingtonpost.com, The Washington Post, (consulté le ).
  14. (en) Talia Kaplan, « A day on Capitol Hill with Rep. Elise Stefanik, a rising Republican star », sur foxnews.com, Fox News Channel, (consulté le ).
  15. (en) Jesse McKinley, « Rep. Elise Stefanik, Called ‘Republican Star’ by Trump, Wins 4th Term », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le ).
  16. (en) Scott Atkinson, « Final numbers: Stefanik beat Cobb 59-41 percent », sur wwnytv.com, WWNY-TV, (consulté le ).
  17. a b c d et e « Elise Stefanik remplace Liz Cheney dans la hiérarchie républicaine », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  18. a b et c (en) Sahil Kapur, « Stefanik's win shows old GOP conservative purity tests replaced by a new one », sur nbcnews.com, NBC News, (consulté le ).
  19. (en) Chris Cioffi, « These 8 Republicans voted for the Equality Act », sur rollcall.com, Roll Call, (consulté le ).
  20. « Les présidentes de Harvard et du MIT accusées de laxisme sur l'antisémitisme », BFM TV, 8 décembre 2023.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]