« Test du canard » : différence entre les versions

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[[File:Diagram behaviour anatinae.jpg|thumb|left|Arbre des caractères communs aux différents [[anatidés]] d'après [[Konrad Lorenz]] (1941). Les lignes verticales représentent les genres ; les lignes horizontales, les caractères qui leur sont communs, en particulier les mouvements de cour. Une croix indique que le caractère est manquant dans un genre ; un cercle, une différentiation exceptionnelle dans celui-ci ; un point d'interrogation, une observation manquante.<ref name=Lorenz1941/>.]]
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Dans une étude publiée en 1941<ref name=Lorenz1941>{{article|langue=de|auteur=[[Konrad Lorenz]]|titre=Vergleichende Bewegungsstudien an Anatinen|périodique=Journal für Ornithologie|volume=89, supplément|année=1941|url texte=http://www.klha.at/papers/1941-Anatinen.pdf|format=pdf}}.</ref>, l'[[ornithologie|ornithologue]] [[Konrad Lorenz]] Konrad Lorenz s'applique à démontrer que le concept d'[[homologie (évolution)|homologie]] [[phylogénie|phylogénétique]] est applicable aux caractères innés du comportement des canards<ref>{{ouvrage|langue=en|titre=Foundations of Systematics and Biogeography|auteur1=David M. Williams|auteur2=Malte C. Ebach|éditeur=Springer|lieu=Londres|année=2007|passage=63|url=https://books.google.fr/books?id=oEYxbegpXS4C&pg=PA63}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|langue=en|titre=Ten Thousand Birds: Ornithology since Darwin|auteur1=Tim Birkhead|auteur2=Jo Wimpenny|auteur3=Bob Montgomerie|éditeur=Princeton University Press|année=2014|lieu=Princeton|passage=107|url=https://books.google.fr/books?id=i2eYDwAAQBAJ&pg=PA107}}.</ref>, ce qu'il estime être {{citation|de la plus haute signification pour la psychologie comparative}}<ref name=Lorenz1941/>. Il utilise {{unité|33|caractères de comportement}} et {{unité|15|traits morphologiques}} pour établir des degrés de [[classification phylogénétique|proximité taxonomique]] entre différentes espèces d'[[anatidés]](voir diagramme ci-contre)<ref>{{ouvrage|langue=en|titre=Patterns of Behavior: Konrad Lorenz, Niko Tinbergen, and the Founding of Ethology|auteur=Richard W. Burkhardt|éditeur=University of Chicago Press|lieu=Chicago|année=2005|passage=265|url=https://books.google.fr/books?id=NW0jvr2enWQC&pg=PA265}}.</ref>{{,}}<ref name=Beer/>.
Dans une étude publiée en 1941<ref name=Lorenz1941>{{article|langue=de|auteur=[[Konrad Lorenz]]|titre=Vergleichende Bewegungsstudien an Anatinen|périodique=Journal für Ornithologie|volume=89, supplément|année=1941|url texte=http://www.klha.at/papers/1941-Anatinen.pdf|format=pdf}}.</ref>, l'[[ornithologie|ornithologue]] [[Konrad Lorenz]] Konrad Lorenz, qui considère que certains caractères du comportement sont [[inné]]s et ne sont que {{citation|libérés}} par des stimuli environnementaux<ref name=PCH>{{article|langue=en|titre=Psychological Categories as Homologies|auteur=Marc Ereshevsky|périodique=Biology and Philosophy|numéro=22|année=2007|doi=10.1007/s10539-007-9091-9}}.</ref>, s'applique à démontrer que le concept d'[[homologie (évolution)|homologie]] [[phylogénie|phylogénétique]] est applicable aux caractères innés du comportement des canards<ref>{{ouvrage|langue=en|titre=Foundations of Systematics and Biogeography|auteur1=David M. Williams|auteur2=Malte C. Ebach|éditeur=Springer|lieu=Londres|année=2007|passage=63|url=https://books.google.fr/books?id=oEYxbegpXS4C&pg=PA63}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|langue=en|titre=Ten Thousand Birds: Ornithology since Darwin|auteur1=Tim Birkhead|auteur2=Jo Wimpenny|auteur3=Bob Montgomerie|éditeur=Princeton University Press|année=2014|lieu=Princeton|passage=107|url=https://books.google.fr/books?id=i2eYDwAAQBAJ&pg=PA107}}.</ref>, ce qu'il estime être {{citation|de la plus haute signification pour la psychologie comparative}}<ref name=Lorenz1941/>. Il utilise {{unité|33|caractères de comportement}} et {{unité|15|traits morphologiques}} pour établir des degrés de [[classification phylogénétique|proximité taxonomique]] entre différentes espèces d'[[anatidés]](voir diagramme ci-contre)<ref>{{ouvrage|langue=en|titre=Patterns of Behavior: Konrad Lorenz, Niko Tinbergen, and the Founding of Ethology|auteur=Richard W. Burkhardt|éditeur=University of Chicago Press|lieu=Chicago|année=2005|passage=265|url=https://books.google.fr/books?id=NW0jvr2enWQC&pg=PA265}}.</ref>{{,}}<ref name=Beer/>.


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Version du 14 mars 2020 à 12:46

photo d'un colvert
Test du canard positif.
photo d'un foulque
Faux positif : un platypus anatinus ou canard à pied plat : « selon le test du canard, [c'est] un canard : il a un bec de canard, des pieds palmés comme un canard et il pond des oeufs comme un canard. Mais il a toutefois quatre pattes et une queue comme un castor et c'est un mammifère[1]. »

Le test du canard (en anglais duck test), parfois appelé l'analogie du canard, est une forme d'inférence qui, dans sa forme canonique, s'énonce ainsi :

« Si ça ressemble à un canard, si ça nage comme un canard et si ça cancane comme un canard, c'est qu'il s'agit sans doute d'un canard. »

Cette formule implique qu'un sujet inconnu peut simplement être identifié en observant ses caractéristiques habituelles. Elle peut servir également à réfuter un argument selon lequel telle ou telle chose n'est pas ce qu'elle paraît.

Histoire

Origines

Selon certaines sources, le canard de Vaucanson serait à l'origine de l'expression, qui désignerait en ce sens une sorte de test de Turing[2].

L'origine de l'expression est souvent attribuée[3],[4] au poète américain James Whitcomb Riley (1849-1916) sous la forme suivante :

« Quand je vois un oiseau marcher comme un canard, nager comme un canard et cancaner comme un canard, j'appelle cet oiseau un canard[5]. »

La citation est toutefois absente de l'édition Bobbs-Merrill en dix volumes de ses œuvres complètes[6] et pourrait être apocryphe.

Plusieurs auteurs font par ailleurs remonter — sans autre précision — le test aux exhibitions du canard de Vaucanson, au XVIIe siècle[7],[8],[9],[10]. Il s'agirait en ce sens d'une sorte de test de Turing[11].

Chasse aux sorcières

Le test du canard a notamment été employé par Joseph McCarthy à l'encontre du journaliste Edward R. Murrow qui dénonçait ses pratiques et qu'il considérait comme un « anti-anti-communiste » tout aussi dangereux qu'un communiste[12],[13].

L'expression de « test du canard » est attestée en 1946 — et décrite alors comme étant immédiatement devenue un « cri de ralliement des forces anti-communistes » — dans un contexte anti-communiste. Le syndicaliste Emil Mazey aurait dit :

« Je ne peux pas prouver que vous êtes un communiste. Mais quand je vois un oiseau qui cancane comme un canard, qui marche comme un canard, qui a des plumes et des pieds palmés, et qui s'associe avec des canards, je vais certainement affirmer qu'il est un canard[14],[15],[16],[17]. »

Le développement du test du canard en tant que méthode « d'identification d'animaux sauvages » est favorisé par la mise en place, en 1947, du programme de loyauté des employés fédéraux américains, selon lequel un lien de sympathie avec une organisation qualifiée de communiste justifie le refus d'embauche ou la révocation d'un fonctionnaire américain[18].

En septembre 1948, le syndicaliste américain James B. Carey (en), utilise, devant une commission d'enquête, le « test » à défaut de preuve[19],[20]. Interrogé par un journaliste du New York Times sur le fait de savoir si les dirigeants d'un syndicat affilié à la CIO étaient ou non communistes, il donne lieu à la première formulation écrite du « test »[21], reprise également par le Time Magazine[22], en déclarant :

« Je ne crois pas que cela fasse une différence. Quelqu'un qui ouvre des portes pour le parti communiste est pire qu'un membre du parti communiste. Quand quelqu'un marche comme un canard, nage comme un canard et cancane comme un canard, c'est un canard[23],[24]. »

Le syntagme « test du canard » est popularisé aux États-Unis en 1950 par Richard Cunningham Patterson Jr. (en), après que le gouvernement du Guatemala eut obtenu son rappel, dans une série de conférences où il dénonce le danger communiste[25],[26],[27].

Dans The Communist Weapon of Allure, un film de propagande du gouvernement américain (1956), Warren Walsh, un professeur d'histoire, propose une analogie pour identifier les communistes : « Des Français qui n'agissent pas comme des Français mais comme des citoyens soviétiques, des Italiens qui n'agissent pas comme des romains mais comme des moscovites, des Américains qui agissent comme Hiss ou comme les Rosenberg »[28].

La figure du canard devient ensuite très fréquente entre 1950 et 1953, à l'apogée du maccarthysme, dans le contexte de la « peur rouge » et de la chasse aux crypto-communistes[29],[30]. Les références au test du canard sont en particulier très nombreuses chez les enquêteurs de la commission d'enquête sénatoriale sur les activités anti-américaines[31]. Elle est notamment utilisée durant cette période par Harvey Matusow, un renégat communiste[32],[33], Walter Reuther, chef du syndicat CIO et anti-communiste notoire[34],[35],[36] et Joseph McCarthy lui-même[37],[38].

Les « canards » ainsi mis en cause sont non seulement des espions soviétiques stricto sensu ou des membres du parti communiste américain, mais aussi des « compagnons de route » ou des « dupes » qui sont « mous sur le communisme »[39],[40]. Le test du canard, ainsi conçu, justifie donc la notion de « culpabilité par association », comme l'exprimer en 1952 le journaliste John O'Donnell (en) dans le New York Daily News :

« La doctrine de la « culpabilité par association » signifie que si vous vous promenez avec des canards, si vous avez l'air d'un canard, si vous cancanez comme un canard et nagez comme un canard, il y a une base raisonnable pour supposer que vous êtes un canard[41]. »

Le journaliste américain Joseph Wershba estime aussi que l'utilisation du test du canard pour établir une culpabilité par association constituait la « taxonomie habituelle de l'école mccarthienne de zoologie politique »[38].

Le lien entre le test du canard et la chasse aux sorcières fait l'objet d'une évocation parodique dans le film Monty Python : Sacré Graal !, où il est argumenté que les sorcières brûlent, qu'on brûle également du bois, que le bois flotte comme les canards et que, par conséquent, une personne qui pèse le même poids qu’un canard est une sorcière[42],[43],[44].

Discours nationaliste israélien

Le test du canard a été appliqué à Yasser Arafat[45].

Plus récemment, le test du canard a fait un retour remarqué dans l'argumentaire de politiciens israéliens s'exprimant en anglais :

  • En 2000, Avraham Burg déclare, à propos de la « solution à deux États » : « Si ça marche comme un canard, si ça parle comme un canard et si ça sonne comme un canard, c'est un état palestinien[46],[47]. »
  • En 2002, Ehud Barak déclare à propos de Yasser Arafat : « Il se trouve que Yasser Arafat se comporte comme un terroriste, qu'il a l'air d'un terroriste, qu'il marche et cancane comme un terroriste, alors peut-être bien qu'il est un terroriste[45],[47]. »
  • En 2012, Benyamin Netanyahou déclare à propos du programme nucléaire de l'Iran : « Si ça ressemble à un canard, si ça marche comme un canard et cancane comme un canard qu'est-ce que c'est ? Eh oui ! C'est un canard — mais ce canard est un canard nucléaire. Et il est temps que le monde appelle un canard un canard[48],[49],[47]. »

Dans un article publié en 2011, le politologue américain Bruce Jentleson (en) invite à la méfiance à l'égard du test du canard[50]. Il considère que ce dernier, en associant tout ce qui évoquait le « radicalisme » à la sphère d'influence soviétique, a constitué une composante importante des échecs de la politique étrangère américaine durant la guerre froide dans ce qu'il était convenu d'appeler le tiers-monde et qu'il convient, pour les États-Unis, d'éviter de répéter les mêmes erreurs à l'égard du monde arabe et, pour ce faire, d'éviter « les généralisations allègres, la pensée binaire et l'alarmisme », les analogies trompeuses, ainsi que « l'incapacité concomittante à [...] identifier les différences, inhérente au test du canard »[50].

Analyses

Outre la contextualisation historique, le test du canard peut être appréhendé sur différents plans, notamment le plan cognitif, le plan logique et le plan psychologique.

Au plan cognitif

Test du canard selon une propriété définitoire (A). L'oiseau B répond au critère, mais pas l'oiseau C[51].

Identifier un animal comme un canard, c'est opérer un processus cognitif qu'on appelle une catégorisation. Dans la théorie classique, inspirée d'Aristote, les catégories sont définies par des propriétés substantielles, appelées parfois attributs critériaux définitoires[52] ou propriétés intrinsèques[53], que partagent tous leurs membres et qui sont indépendantes de la personne qui effectue la catégorisation[54]. Le canard peut ainsi être défini comme un palmipède de basse-cour[55] ou comme un animal qui fait coin-coin en français, quack-quack en anglais, bra-bra en islandais ou rap-rap en néerlandais[56],[57] et la capacité d'associer une représentation de l'animal à ces traits sémantiques peut être testée[58].

Portrait composite par Francis Galton de l'air de famille de trois sœurs[N 1].

Cette approche a été remise en cause à partir de 1973 par Eleanor Rosch[63], dans le cadre de recherches sur le prototype dont le soubassement théorique avait été développé par Ludwig Wittgenstein avec la notion d'air de famille[64],[65],[66], quand bien même Wittgenstein lui-même ne fait aucune référence au prototype[67]. Cherchant à caractériser ce qu'ont en commun les jeux, il conclut qu'il ne peut « mieux caractériser ces ressemblances que par l’expression d’air de famille ; car c’est de cette façon là que les différentes ressemblances existant entre les membres d’une même famille (taille, traits du visage, couleur des yeux, démarche, tempérament, etc.) se chevauchent et s’entrecroisent[68]. » Il utilise l'image du fil pour illustrer l'idée : « la solidité du fil ne tient pas à ce qu’une certaine fibre court sur toute sa longueur, mais à ce que de nombreuses fibres se chevauchent[68]. » L'enchevêtrement des brins, qui s'oppose à l'unicité du fil rouge[N 2], permet de penser une ressemblance constitutive qui n'est pas une identité substantielle[60],[70].

Eleanor Rosch prouve expérimentalement que le rouge-gorge est un meilleur prototype de la catégorie des oiseaux que le canard.[71],[N 3].

À partir des années 1970, Eleanor Rosch introduit une « révolution »[73] en faisant reposer la catégorisation sur la base du degré de similarité avec le meilleur exemplaire ou représentant de la catégorie appelé prototype[74]. Elle s'appuie sur la notion d'air de famille[N 4] pour analyser ce qu'elle appelle les catégories sémantiques, qu'elle distingue des catégories dites naturelles, telles celles relatives aux formes et aux couleurs, qui pourraient s'expliquer au seul plan neurophysiologique[71]. Au plan sémantique, Rosch fonde la pertinence de la catégorisation sur son utilité : catégoriser un oiseau comme un canard permet de faire des inférences à son sujet, d'en « connaître autant d'attributs que possible »[76],[N 5]. Une catégorie se forme à partir d’attributs inter-prédictibles et la typicalité d’un item se mesure au nombre d’attributs qu’il partage avec le reste de la catégorie[67]. L'attribut est considéré comme un indice (cue) qui permet d'inférer une propriété de l'objet ou sa catégorie[67]. Cette évaluation de ce que Rosch appelle la validité d'indice (cue validity), plus ou moins élevée selon que l’appartenance à la catégorie est plus ou moins assurée lorsque l’indice est présent[67] : « le principe des relations de ressemblance familiale peut être reformulé en termes de validité d'indice puisque les attributs les plus distribués parmi les membres de la catégorie et les moins distribués parmi les membres de catégories contrastives sont, par définition, les indices les plus valables de l'appartenance à la catégorie en question[75]. »

Dans la taxinomie populaire

Processus d'identification des goélands selon Hunn[78]. Les losanges indiquent des évaluations et les rectangles, leurs résultats.

Les travaux de Rosch convergent avec ceux d'anthropologues comme Brent Berlin ou Eugene Hunn pour montrer qu'en matière de taxinomie populaire (parfois appelée parataxonomie)[N 6], et dont la taxonomie savante serait issue[81], la catégorie psychologique de base n'est pas l'ordre mais la famille, désignée par un lexème simple (par exemple canard)[82], qui combine les avantages d'être simples et faciles à mémoriser, d'avoir une validité d'indice élevée[83] et d'être perçue globalement comme une forme (Gestalt) sans analyse de traits distinctifs[84]. Eugene Hunn donne ainsi l'exemple des goélands, qui sont appréhendés dans une « globalité fusionnante » par le truchement d'une « coordination complexe de jugements sur la taille, la forme et le mode de vol de l'oiseau »[78]. George Lakoff résume la prééminence de cette catégorie de base :

  • C'est le plus haut niveau selon lequel tous les membres de la famille sont perçus globalement selon une forme similaire ;
  • Le plus haut niveau selon lequel une seule image mentale peut refléter l'ensemble de la catégorie ;
  • Le niveau auquel les observateurs procèdent le plus rapidement à l'identification des membres de la catégorie ;
  • Le niveau dont le nom est le plus communément utilisé pour désigner les membres de la catégorie ;
  • Le premier niveau nommé et compris par les enfants ;
  • Le niveau où les lexèmes sont les plus courts ;
  • Le niveau où s'organise la majeure partie de notre savoir relatif aux membres de la catégorie[84].

Dans la zoologie

Premier schéma de Charles Darwin d'un arbre phylogénétique (1837). Selon l'ornithologue Ernst Mayr, le présupposé essentialiste de stabilité des espèces a été définitivement « discrédité »[85] par le darwinisme : les organismes vivants sont « composés de traits uniques et ne peuvent être décrits collectivement qu'en termes statistiques »[86].

Le test du canard, entendu comme identification de l'espèce d'un individu, soulève la question de la définition de la notion d'espèce et corrélativement celle de la pertinence d'une approche essentialiste de cette dernière[87]. Une telle approche consiste à considérer que tous les membres d'une espèce ont une essence commune, que cette essence est un ensemble de propriétés que doivent avoir tous les membres de l'espèce et qu'elle est la cause de ces propriétés[88].

Selon Elliott Sober, un tel essentialisme n'est plus envisageable aujourd'hui, parce que la manière dont il était conçu par les biologistes classiques est radicalement discréditée[85]. En revanche, une approche plus récente, défendue notamment par Richard Boyd[89],[90], consiste à considérer que les membres d'une même espèce peuvent présenter des « grappes homéostatiques de propriétés », des caractéristiques typiques qui ne sont pas nécessairement des conditions d'appartenance au groupe[91], mais qui se renvoient à

« des familles[N 7] de propriétés telles que (1) celles-ci tendent à être (imparfaitement) co-occurentes dans la nature ; (2) leur cooccurrence est expliquée par des mécanismes (importants du point de vue inductif et explicatif) qui établissent une sorte d’homéostasie (imparfaite) entre elles ; et (3) l’unité homéostatique qu’elles démontrent (imparfaitement) est un facteur important du point de vue causal et explicatif des systèmes complexes étudiés[93]. »

Christy Mag Uidhir[94] et P.D. Magnus voient dans le test du canard une illustration de cette théorie : Les membres de l'espèce Anas platyrhynchos

« ressemblent à des canards, marchent comme des canards et cancanent comme des canards [...] Nous pouvons étendre la liste pour inclure des propriétés structurelles et biochimiques plus précises, mais [...] quel que soit l'approfondissement que nous donnions à notre liste nous ne pourrions pas arriver à une liste de propriétés occurrentes qui soit telle que leur possession soit nécessaire et suffisante pour définir le fait d'être un canard. Un malard à une seule patte ne peut pas marcher et un malard muet ne peut pas cancaner, mais tous deux sont bien des canards. Ces propriétés ne sont pas essentielles à l'espèce mais forment plutôt une grappe[95]. »

Bien que le modèle des grappes homéostatiques de propriétés pose qu'il existe des traits distinctifs qui sont tels que leur présence permet d'induire qu'un individu donné est un canard, il ne donne aucun éclaircissement sur la nature de ces propriétés et, quand les philosophes Uidhir et Magnus évoquent l'aphorisme du test du canard, ils ne prétendent pas qu'il s'agit bien de propriétés permettant effectivement de distinguer un canard[95].

Arbre des caractères communs aux différents anatidés d'après Konrad Lorenz (1941). Les lignes verticales représentent les genres ; les lignes horizontales, les caractères qui leur sont communs, en particulier les mouvements de cour. Une croix indique que le caractère est manquant dans un genre ; un cercle, une différentiation exceptionnelle dans celui-ci ; un point d'interrogation, une observation manquante.[96].

Dans une étude publiée en 1941[96], l'ornithologue Konrad Lorenz Konrad Lorenz, qui considère que certains caractères du comportement sont innés et ne sont que « libérés » par des stimuli environnementaux[97], s'applique à démontrer que le concept d'homologie phylogénétique est applicable aux caractères innés du comportement des canards[98],[99], ce qu'il estime être « de la plus haute signification pour la psychologie comparative »[96]. Il utilise 33 caractères de comportement et 15 traits morphologiques pour établir des degrés de proximité taxonomique entre différentes espèces d'anatidés(voir diagramme ci-contre)[100],[101].

Traits caractéristiques des anatidés[96],[102],[103].
Numéro[N 8] Description Comportement Morphologie Canard colvert
1 Gazouillis monosyllabique du poussin perdu
2 Comportement de boire comme signe de paix
3 Tambour osseux de la trachée du mâle
4 Présence de duvet chez le poussin
5 Miroitement des rémiges secondaires
6 Lamelles filtrantes sur le bec
7 Appel de contact disyllabique du poussin
8 Provocation par la femelle
9 Ébrouement en tant que parade
10 Mouvements de visée de la tête dans la parade pré-copulatoire
11 Toilettage de l'arrière des rémiges chez le mâle
12 Parade sociale des mâles
13 Grognement épigame
14 Mouvement latéral d'incitation de la femelle
15 Différenciation du plumage renforçant le toilettage
16 Ébrouement préliminaire
17 Mouvement de pompage pré-copulatoire
18 Appel en decrescendo de la femelle
19 Sifflement du mâle
20 Haussement du menton
21 Tour de tête en arrière du mâle vers la femelle
22 Grognement sifflé
23 Mouvements de bas en haut
24 Élévation du menton durant la cérémonie de triomphe
25 Élévation de la tête et de la queue
26 Miroir identique chez les deux sexes
27 Mouvement de rengorgement
28 Miroir coloré en partie noir et en partie vert
29 Rengorgement indépendant, non associé à des mouvements élévateurs de la tête et de la queue
30 Sifflement disyllabique épigame de la sarcelle
31 Sifflement de la sarcelle indépendant du comportement épigame
32 Parade post-copulatoire avec rengorgement
33 Nage de coquetterie de la femelle
34 Appel en « gi » du canard piet
35 Petites plumes des ailes bleu clair
36 Élongation des plumes du milieu de la queue
37 Pompage en tant que mouvement de provocation
38 Appels roulés avec provocation de la femelle
39 Rehaussement de la partie antérieure du corps avec provocation
40 Queue nettement cunéiforme
41 Bec avec taches claires sur le côté
42 Mallard sans sifflement
43 Plumes en lancette sur l'épaule
44 Petites plumes des ailes blanches, plumes des épaules rousses
45 Duvet noir et blanc des jeunes
46 Signal de contact du jeune avec nombreuses syllabes
47 Duvet des jeunes coloré uniformément
48 Plongée du cou comme parade précopulatoire
Comparaison entre le squelette de l'homme et celui de l'oiseau selon Pierre Belon (1555)[104], le « père de la biologie comparative »[105], où l'analogie est renforcée par l'emploi des mêmes lettres pour désigner les os[101].

Au plan épistémologique

Le Vilain Petit Canard, un faux positif célèbre.

Les indices sur lesquels sont opérés le test du canard sont variables. Dans sa formulation de la période maccarthyste, il s'agit le plus souvent d'actions[106], exprimées par des verbes monosyllabiques assonant avec le mot anglais duck[N 9] : avoir l'air (look), marcher (walk), cancaner (quack), parler (talk). Il peut aussi, plus rarement, s'agir de caractéristiques physiques : les plumes, les pieds palmés, le bec ou les ailes[N 10].

Plusieurs commentateurs relèvent qu'ils s'agit d'une analogie[117],[118],[119], ce qui ne suffit cependant pas à expliquer en quoi ce raisonnement pourrait avoir une valeur probante. Cette difficulté est mise en lumière de manière parodique à l'ordalie de la sorcière présumée dans le film Monty Python : Sacré Graal ! consistant à vérifier si cette dernière pèse autant qu'un canard[120],[121],[122].

La difficulté logique à construire une inférence comme celle à laquelle prétend le test du canard a été mise en lumière par le physicien Satosi Watanabe qui a démontré qu'il est toujours possible de choisir un ensemble de caractéristiques en vertu desquelles des objets quelconques apparaîtront semblables[123]. Selon ce théorème du vilain petit canard, « le nombre de prédicats simultanément affirmés par n'importe quelle paire de deux objets est toujours le même. C'est-à-dire que le nombre de prédicats partagés par un canard et un cygne est égal au nombre de prédicats partagés par deux cygnes »[124]. Cette analyse a été généralisée en 1970 par Nelson Goodman pour lequel « toute chose est d'une certaine manière comme une autre chose » et « tout couple de deux parmi trois individus ou plus peuvent être semblables (c'est-à-dire avoir une qualité en commun) sans pour autant qu'ils aient tous une qualité en commun »[125].

Au plan sémiologique

Le test du canard est tout aussi fréquemment caractérisé comme une forme de raisonnement par inférence, une abduction[126],[127],[N 11].

Cette détermination est éclairée par les analyses du philosophe américain Charles Sanders Peirce sur l'inférence. Il en distingue trois sortes :

  • La déduction part de la règle générale, tous les canards cancanent, appliquée au cas particulier, cet animal est un canard, pour établir un résultat expérimental, cet animal cancane.
  • L'induction part du cas particulier, cet animal est un canard, puis généralise un résultat expérimental, cet animal cancane, pour établir une règle, tous les canards cancanent.
  • L'abduction part de la règle, tous les canards cancanent, pour conjecturer qu'un résultat expérimental, cet animal cancane, s'explique par un fait, cet animal est un canard.

Selon Peirce, l'abduction, qu'il appelle aussi rétroduction, est l'expression d'une préférence pour une hypothèse parmi plusieurs autres expliquant les mêmes faits, qui ne se fonde pas sur une connaissance préalable relative à la vérité de cette hypothèse[129]. La forme de cette inférence est la suivante :

« Le fait surprenant C est observé ; si A était vrai, C en serait une conséquence ; il y a donc lieu de suspecter que C soit vrai. Toutefois, A ne peut pas être inféré par abduction ou, si l'on préfère cette formulation, ne peut pas être conjecturé par abduction tant que son contenu entier n'est pas entièrement présent dans la prémisse, si A était vrai, C en serait une conséquence [129]. »

Comme l'observe Harry Frankfurt, l'abduction n'est donc pas, chez Peirce, un moyen de supposer qu'une hypothèse est vraie, mais d'établir qu'elle n'est qu'une vérité supposée, une simple hypothèse en somme, ce qui est « une affaire bien plus tiède »[130]. Daniel McKaughan ajoute que, pour Peirce, l'abduction n'a pas pour objet de tester ou de valider une hypothèse, mais qu'elle est au contraire entièrement déconnectée de l'évaluation de cette hypothèse et cite à ce sujet deux propos de Peirce : l'abduction « ne nous engage à rien », elle n'est « que préparatoire »[131]. Il en résulte donc qu'un test abductif, en particulier celui du canard, est un oxymore. Douglas Adams résume ainsi ce statut conjectural :

« si cela ressemble à un canard et cancane comme un canard, nous devons au moins envisager la possibilité que nous ayons affaire à un petit oiseau aquatique de la famille des Anatidés[132]. »

Si le test du canard n'est donc pas à proprement parler une abduction, au sens où l'entend Peirce, dans la mesure où il ne se limite pas à envisager l'hypothèse du canard mais prétend la confirmer, sa modalité d'inférence correspond plutôt à la notion « d'inférence à la meilleure explication ». Cette notion a été introduite en 1965 par le philosophe américain Gilbert Harman (en), qui la définit comme l'inférence, à partir du fait qu'une certaine hypothèse pourrait expliquer des données, que cette hypothèse est vraie[133]. Toutefois, en même temps qu'il définit la notion, Harman en souligne le caractère problématique :

« Il est à présumer qu'un tel jugement est fondé sur des considérations telles que la plus grande simplicité de l'hypothèse envisagée, le fait qu'elle soit plus simple, plus plausible, qu'elle explique plus de choses ou de manière plus générale, et ainsi de suite. Mais je ne souhaite pas contester le fait qu'il y a un problème pour expliquer l'exacte nature de ces considérations[133]. »

Peter Lipton (en) affine cette notion en posant que cette inférence est le produit de plusieurs « filtres épistémiques »[134]. Le premier filtre consiste à ne retenir, parmi un grand nombre d'explications possibles, que les plus plausibles d'entre elles ; le second, à choisir la meilleure d'entre elles. Ce choix, selon Lipton, se fait selon deux critères possibles : soit une hypothèse est plus plausible (likeliest), soit elle est plus explicative (loveliest). Il est question de vérité dans la première, de compréhension dans la seconde, ce qui ne la rend pas nécessairement plus légitime, Lipton donnant pour exemple une théorie du complot, mais nous avons tendance à la préférer parce qu'elle est moins triviale et plus précise, tout en fournissant un schéma causal qui unifie notre compréhension des phénomènes[134],[135].

Au plan psychologique

En psychologie de la personnalité, le test du canard s'analyse en termes de validation convergente[136]. Selon le psychologue américain Jack Block (en), il s'agit de rassembler un faisceau d'indicateurs équivoques et ambigus, sans qu'aucun d'eux soit déterminant : les canards ont des pieds palmés mais il va de même pour les grenouilles ; ils volent vers le nord au printemps et vers le sud à l'automne, tout comme les oies, etc.[137]. Il s'agirait alors, selon David Funder (en), de rechercher la caractéristique dominante du sujet, sans prendre en considération le caractère amical ou hostile de son comportement, et de rechercher sur ce point un consensus avec des pairs ou avec le sujet lui-même[136].

Plus généralement, le test du canard est fréquemment considéré comme un cas classique de biais cognitif[138],[139],[140].

Plusieurs analyses en termes de biais cognitifs peuvent être appliquées au test du canard :

Notes et références

Crédit d'auteurs

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Duck test » (voir la liste des auteurs).

Notes

  1. La réflexion de Ludwig Wittgenstein sur l'air de famille a été inspirée par les travaux de Galton sur l'apport du portrait composite à la détection des traits caractéristiques[59],[60],[61],[62].
  2. L'image du fil rouge a été développée par Goethe dans Les Affinités électives : « Tous les cordages de la marine royale [anglaise], du plus gros au plus mince, sont tressés de telle sorte qu'un fil rouge va d'un bout à l'autre et qu'on ne peut le détacher sans tout défaire ; ce qui permet de reconnaître, même aux moindres fragments, qu'ils appartiennent à la couronne[69]. »
  3. Lance Rips démontre en outre que le prototype entretient avec les autres membres de la catégorie des relations asymétriques : des Américains citadins pensent spontanément qu'une maladie se propagera plus facilement du rouge-gorge au canard que l'inverse[72].
  4. Eleanor Rosch donne sa propre définition de l'air de famille : « une relation de ressemblance consiste en un ensemble d'items de la forme AB, BC,, CD, DE. Chaque item a au moins un et probablement plusieurs éléments en commun avec un ou plusieurs autres items mais aucun élément, ou très peu d'éléments, n'est commun à tous les items »[75].
  5. Jean-Michel Fortis note que cette présentation reprend une analyse développée par Jerome Bruner vingt ans plus tôt : « Un oiseau a des ailes, un jabot, des plumes et des pattes caractéristiques. Mais l’ensemble complet des traits n’est pas nécessaire pour identifier correctement une créature comme oiseau. Si elle a des ailes et des plumes, le jabot et les pattes sont hautement prédictibles. En codant ou en catégorisant l’environnement, nous nous attendons à ce que tous ces traits soient coprésents. C’est cette conception unitaire qui a la propriété configurationnelle ou la qualité figurale Gestalt property] d’« aviarité » [birdness][77],[67]. »
  6. L'ethno-ornithologue américain Laurence Irving, spécialiste des Iñupiat d'Alaska, observe que leur vocabulaire ornithologique varie selon les espèces : ils ont un nom vernaculaire pour 95 à 100% des espèces connues d'anatidés, mais leur vocabulaire pour décrire les picidés est rudimentaire[79]. Il s'interroge sur la richesse de leurs noms pour les canards, eu égard au fait que seules quelques espèces en sont chassées, et conjecture que, puisqu'il ne s'agit pas d'une nécessité pratique et que les signes de reconnaissance de ces oiseaux sont entremêlés d'appréciations subjectives sur leur forme, leur couleur et leurs actions, la « culture méticuleuse du savoir que représente la dénomination exhaustive de cette avifaune répond à un désir humain d'activité intellectuelle »[80].
  7. Ian Hacking souligne que les « grappes homéostatiques de propriétés », telles que les considère Richard Boyd n'ont rien à voir avec la notion de ressemblance de famille développée par Ludwig Wittgenstein[92].
  8. Les numéros renvoient au diagramme ci-contre.
  9. Ce phonesthème est porteur de sens, la proximité formelle suggérant, par analogie[107], celle sémantique[108],[109],[110]. Plusieurs études, menées dans le cadre de l'analyse au plan cognitif du modèle de vraisemblance d'élaboration (en)[111],[112], montrent la fonction de persuasion de cette figure[113],[114],[115].
  10. Michel Audiard fait dire au retraité qu'incarne Pierre Fresnay dans le film Les Vieux de la vieille de Gilles Grangier : « dans la vie il faut toujours se fier aux apparences. Quand un homme a un bec de canard, des ailes de canard et des pattes de canard, c'est un canard[116] ».
  11. Mathew Stephen Wood considère en revanche le test du canard comme un syllogisme dont la majeure, tout ce qui marche et cancane comme un canard est un canard; est omise[128].

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    « Il est bien souvent impossible de prouver légalement qu'un individu est un communiste. Mais dans de tels cas, je recommande une méthode pratique, le test du canard [...] Supposez que vous voyez un oiseau qui se promène dans une ferme. Il ne porte pas une étiquette qui dise « canard ». Mais l'oiseau a certainement l'air d'un canard. Et puis il va à la mare, et vous remarquez qu'il nage comme un canard. Il ouvre ensuite son bec et nasille comme un canard. Eh bien à ce moment là, vous êtes probablement arrivé à la conclusion que c'est un canard, qu'il porte une étiquette ou non. »
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    « Mon hypothèse de base ou ma prémisse était que si ça nage comme un canard, se dandine comme un canard et cancane comme un canard, c'est un canard. Ce qui est d'ailleurs la tactique de McCarthy. J'ai juste été un peu plus loin que ça. »
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    « Nous avons une maxime au syndicat : « si un type a l'air d'un canard, cancane comme un canard et marche comme un canard, il est possible que ce soit un canard ». C'est la même chose avec un communiste. Si un type fait tout ce que le parti fait, il est probable qu'il soit un membre du parti ou un compagnon de route »
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Annexes

Bibliographie

Articles connexes