Eleanor Rosch

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Eleanor Rosch
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Eleanor Rosch (ou : Eleanor Rosch Heider), née le à New York, est une psychologue américaine, professeure honoraire de psychologie à l'université de Californie à Berkeley.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née en 1938 à New York[1], elle est la fille d'une enseignante russe et d'un enseignant anglais[1]. Elle mène des études en philosophie à Reed College[1], puis des études en psychologie à l'université Harvard[1]. Elle obtient un doctorat à l'université Harvard en 1969[1]. Puis elle se spécialise dans la psychologie cognitive comme chercheuse et enseignante. Elle est surtout connue pour son travail sur la catégorisation et sa théorie du prototype.

Centres d'intérêt et apports[modifier | modifier le code]

Eleanor Rosch est surtout connue pour son travail sur la catégorisation et sa théorie du prototype[1]. Elle est également à l'origine de la théorie du prototype en linguistique. Ses travaux ont influencé son collègue à Berkeley, George Lakoff, et son coauteur le biologiste et philosophe Francisco Varela. Dans ses recherches récentes sur la psychologie dans la religion, elle cherche à mettre en évidence les implications du bouddhisme et des aspects contemplatifs des religions occidentales pour la psychologie moderne[1]..

À partir d'expériences de terrain qu'elle mène dans les années 1970 auprès du peuple Dani de Papouasie-Nouvelle-Guinée[1], Rosch conclut que lorsqu'il catégorise un objet ou une expérience du quotidien, l'être humain s'appuie moins sur des définitions abstraites des catégories que sur une comparaison entre l'objet en question et ce qu'il juge être le meilleur représentant d'une catégorie. Elle montre que, bien que les Dani ne possèdent pas de mots pour les couleurs à l'exception du sombre et du clair, ils peuvent toutefois catégoriser des objets en fonction de couleurs qu'ils sont incapables de nommer. Rosch défend l'opinion que les objets fondamentaux possèdent une valeur psychologique qui transcende les différences culturelles et façonne la représentation mentale de tels objets. Rosch conclut que les personnes relevant de cultures différentes ont tendance à catégoriser les objets en fonction de prototypes, même si les prototypes de telle ou telle catégorie peuvent varier[2],[3].

Publications[modifier | modifier le code]

Livres et chapitres de livres[modifier | modifier le code]

  • 1974 : Linguistic relativity, dans: E. Silverstein (ed.) Human Communication: Theoretical Perspectives, Hillsdale, NJ: Lawrence Erlbaum.
  • 1977 : Human Categorization dans : Warren, Neil, ed., Advances in Cross-Cultural Psychology 1: 1-72. Academic Press.
  • 1978 (avec Lloyd, B., eds) : Cognition and Categorization, Hillsdale NJ, Lawrence Erlbaum Associates.
  • 1983 : Prototype classification and logical classification: The two systems in Scholnick, E., New Trends in Cognitive Representation : Challenges to Piaget's Theory, Hillsdale, NJ, Lawrence Erlbaum Associates: 73-86
  • 1991 (avec Francisco Varela et Evan F. Thompson) : The Embodied Mind, MIT Press.

Articles[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Amanda Gibeault, « Rosch Heider, Eleanor [New York 1938] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3737-3738
  2. Jean-Michel Fortis, « De l'hypothèse de Sapir-Whorf au prototype : sources et genese de la théorie d’Eleanor Rosch. », Corela, nos 8-2,‎ (DOI 10.4000/corela.1243, lire en ligne)
  3. Isabelle Delpla, « Catégories et objets de pensée selon Rosch et Wittgenstein », Cahiers de Philosophie du Langage,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]