Villeblevin

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Villeblevin
Villeblevin
L'église Saint Michel et Saint Médard
Blason de Villeblevin
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité Communauté de communes Yonne Nord
Maire
Mandat
Thierry Spahn
2020-2026
Code postal 89340 / 89720
Code commune 89449
Démographie
Population
municipale
1 790 hab. (2021 en diminution de 3,45 % par rapport à 2015)
Densité 243 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 19′ 31″ nord, 3° 04′ 57″ est
Altitude Min. 53 m
Max. 118 m
Superficie 7,36 km2
Type Commune urbaine
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-sur-Yonne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Villeblevin
Liens
Site web villeblevin.fr

Villeblevin [vil.bləvɛ̃] est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants sont appelés les Villeblevinois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Villeblevin est une petite commune de se̠ulement 737 hectares.

Ce territoire qui s'étend sur la rive gauche de l'Yonne jusqu'aux premiers versants du Gâtinais est constitué de deux parties distinctes :

  • le fond alluvial de la vallée de l'Yonne appelé Pays-Bas, dont l'altitude moyenne est de 55 m. Cette partie du territoire a été exploitée au cours des dernières décennies pour l'extraction du sable sur presque 50 ha. De ce fait, de nombreux plans d'eau subsistent aujourd'hui ;
  • la seconde partie vallonnée se rapproche du plateau du Gâtinais à une altitude de 170 m environ et rejoint la RD 606 en pente douce. Le sous-sol est constitué d'une épaisse couche de craie marneuse contenant des rognons de silex. De nombreuses caves sont taillées dans cette craie et des souterrains existent encore, bien qu'aujourd'hui condamnés. Selon des récits recueillis auprès d'habitants de la commune, au début du XXe siècle une partie de la rue derrière le presbytère (actuelle Poste) s'effondra, révélant un souterrain reliant probablement l'église au château. Selon les mêmes sources, un cercueil aurait disparu dans un souterrain lors de sa mise en terre (jusque fin XIXe, le cimetière était situé autour de l'église)[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 698 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Brosse-Mx », sur la commune de La Brosse-Montceaux à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 652,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Villeblevin est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire regroupe 1 929 communes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,5 %), zones urbanisées (16,9 %), eaux continentales[Note 4] (15,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Sur une période de plusieurs siècles, le nom de la commune évolue sous différentes appellations. La plus ancienne désignation date de la fin du XIe siècle et s'écrit Villapoplinam, Villablovinam ou Villablovanam.

La première partie du nom se retrouve beaucoup dans le nord du département : Villeneuve, Villecien, Villebougis, Villemanoche, etc. Le préfixe[Quoi ?] villa a commencé à être employé vers la fin du IVe siècle, il désignait à l'origine une exploitation agricole gallo-romain. Il a gardé ce sens jusqu'au XIe siècle ; ensuite il a pris peu à peu le sens de village et enfin son sens actuel.

De par son suffixe il est coutumier de dire qu'il s'agissait du pays du blé et du vin, ce qui est inexact car du blé et des vignes, il y en avait dans toute notre contrée. Dans son livre Toponymie générale de la France (1994) Ernest Nègre donne comme étymologie le préfixe bas-latin Villa et un nom propre d'origine germanique, Blouain, Blouvyn puis Blevin dérivant de Bobolenus[Quoi ?]. Ce qui donnerait la ferme de Bobolenus.

Villeblevin releva successivement de l'abbaye de la Pommeraye, du prieuré de Vieupou, et du chapitre de Sens au XVe siècle, puis devint fief de la baronnie de Bray-sur-Seine à partir du XVIe siècle[15].

La maison des Barres fut en possession de cette seigneurie aux XIIe/XIIIe et y fit édifier une forteresse. À cette illustre famille succéda aux XIVe/XVe la maison de Bouville. Au XIXe siècle, les Le Barrois de Lemery firent reconstruire le château sur l'emplacement du château fort primitif.

L'église Saint-Médard-et-Saint-Michel, dont la haute tour carrée domine tout le village, date de 1586 et possède trois portails (fin XVIIIe) encadrés par d'énormes contreforts. Elle possède une triple nef, des arcades ogivales du XVIe et des pilastres toscans. Son clocher convexe est surmonté d'un campanile. sa chaire est du XVIIIe siècle. L'église héberge en son sein, depuis 1887, un orgue à huit registres fabriqué par le facteur d'orgue parisien Aristide Cavaillé-Coll. Il a été restauré au cours des années 1990, sous l'impulsion de l'association Les Amis de l'orgue de Villeblevin et on peut l'entendre lors de nombreux concerts donnés en l'église.

Au début du XXe siècle, l'activité de la population consistait surtout au travail de la terre : petites fermes de quelques hectares, quelques vaches, 1 ou 2 chevaux. En 1954, il y avait 23 exploitations agricoles. Les choses ont bien changé avec le machinisme et le remembrement. Villeblevin a perdu progressivement son caractère rural pour devenir une cité dortoir. La population est passée de 746 habitants en 1962 à 1708 aujourd'hui (Recensement de 2005).

La commune compte un bar-tabac, une boulangerie, deux restaurants (Le 64 au centre-village et L'Escale sur la D606 au Petit-Villeblevin), ainsi que de nombreux artisans.

Économie[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie du village.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Novembre 2016 En cours Thierry Spahn DLF Maire, Président de la Communauté de communes depuis 2019
Mars 2001 Novembre 2016 Marc Leruse[16]   Maire
avant 1981 ? René Pellerin    

Jumelages[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

En 2021, la commune comptait 1 790 habitants[Note 5], en diminution de 3,45 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
862838837862933910896862855
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
890906876890878921965932931
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
886826757642731772800742771
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
6867408881 1411 3401 5801 7081 7401 822
2015 2020 2021 - - - - - -
1 8541 7961 790------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Santé[modifier | modifier le code]

Culte[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Médard-et-Saint-Michel, XVIe siècle

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Monument en hommage à l'écrivain et philosophe français Albert Camus (1913-1960).
La plaque de bronze sur le même monument.
  • Albert Camus est mort sur le territoire de la commune de Villeblevin sur la route nationale 5 (renumérotée RN 6 à la fin des années soixante-dix puis D 606 depuis 2006) dans un accident de voiture le . Il était passager de la puissante Facel Véga conduite par son éditeur Michel Gallimard.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Villeblevin Blason
De sinople au chevron d'argent renversé et chargé en pointe d'une burelle ondée d'azur, le chevron accompagné en pointe, à dextre d'une gerbe d'or liée de gueules et à senestre d'une grappe feuillée de raisin d'or et, en chef, d'une tour losangée d'or et de gueules[21].
Détails
Adopté le .

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Glaizal, Les souterrains de l'Yonne, légendes ou réalités ?, La Gazette 89 Éditions, 2009
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Villeblevin et La Brosse-Montceaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « La Brosse-Mx », sur la commune de La Brosse-Montceaux - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « La Brosse-Mx », sur la commune de La Brosse-Montceaux - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Maurice Pignard-Péguet, Histoire des communes de l'Yonne, 1913
  16. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 3 janvier 2014.
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Villeblevin (Yonne) » (consulté le ).