Surgères

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Surgères
Surgères
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Rochefort
Intercommunalité Communauté de communes de Surgères
Maire Philippe Guilloteau
Code postal 17700
Code commune 17434
Géographie
Coordonnées 46° 06′ 23″ nord, 0° 44′ 58″ ouest
Altitude Min. 16 m
Max. 57 m
Élections
Départementales Surgères
(Chef-lieu)
Localisation
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Surgères
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Surgères
Liens
Site web www.ville-surgeres.fr

Surgères est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.
Ses habitants sont appelés les Surgériennes et Surgériens.

Géographie

Communes limitrophes

Rose des vents Rose des vents
N
O    Surgères    E
S

Localisation

Position de Surgères en Charente-Maritime.
Surgères
Voir l’image vierge
Position de Surgères en Charente-Maritime.

Surgères est située au nord de la Charente-Maritime à égale distance des villes de Niort, La Rochelle, Rochefort et Saint-Jean-d'Angély. La ville se trouve au sud du Marais poitevin et à l'est de l'ancienne province de l'Aunis.

Hydrographie

Le nom de la ville proviendrait du nom de la rivière qui la traverse, la Gères[1].
Elle se jette dans la Devise[2] affluent de la Charente.

Climat

Surgères bénéficie d'un climat tempéré (voir la section climat de La Rochelle) mais comme tout le département a subi en 1999 la seconde tempête de fin décembre, la tempête Martin.

Transports

La gare de Surgères

L’accès par l'autoroute A10 se fait par la sortie Sortie 33 Niort-La Rochelle au nord-est de la ville et la sortie Sortie 34  Saint-Jean-d'Angély au sud-est.
Surgères est traversée par l’ancienne RN 11, cette Route Nationale, qui a été déclassée en Route Départementale 911, relie Mauzé-sur-le-Mignon à Rochefort. La RN139 qui allait de La Rochelle à Périgueux en passant par Surgères et Angoulême a été déclassée en Route Départementale 939.

La gare de Surgères est reliée à la capitale par TGV via la ligne Poitiers-La Rochelle. Elle fait partie du programme Gares en mouvement destiné à moderniser les plus grandes gares du réseau SNCF. Le chemin de fer est arrivé à Surgères en 1857 grâce à la Compagnie Paris Orléans (PO) et la ligne Poitiers-La Rochelle a été électrifiée en 1993 pour permettre l'arrivée du TGV jusqu'à la gare de La Rochelle[3]. On peut aussi retenir que la ligne de Surgères à Marans était inscrite au Plan Freycinet.

Les aéroports les plus proches sont La Rochelle[4] et Rochefort-Saint-Agnant[5].

Histoire

Moyen Âge

Le site de Surgères est occupé dès le néolithique, mais c'est au Moyen Âge que l'on retrouve les plus vieilles traces écrites mentionnant la ville, lorsque le duc d'Aquitaine voulant préserver ses terres d'Aunis des intrusions normandes, édifia un bastion de pierre et de bois sur le marais, une tête de pont contre l'envahisseur qu'il nomma « Castrum Surgeriacum ». À la fin du Xe siècle, les comtes de Poitiers commencèrent à mettre la main sur le pays d'Aunis et y installèrent Guillaume Maingot pour diriger la forteresse et une partie des terres environnantes.

Deux siècles plus tard, ce bastion était devenu une petite cité active dont les seigneurs comptèrent parmi les grands personnages du parlement de Saintonge. C'est à cette époque qu'ils édifièrent un large château dont subsistent encore les remparts, ainsi que l'église Notre-Dame de type roman. Lorsqu'en 1152, Aliénor d'Aquitaine épousa Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre, elle fit basculer ses terres et Surgères avec dans les mains des Anglais.

Revenue dans le giron français avec saint Louis, la ville est prise par surprise par les Anglais au printemps 1352[6] (guerre de Cent Ans).

Renaissance et Temps modernes

L'histoire de Surgères est également marquée par Hélène de Fonsèque (1546-1618), muse de Ronsard, qui célébra sa beauté à travers le recueil de poèmes Sonnets pour Hélène dont le plus célèbre commence par :

"Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle
Assise au coin du feu, dévidant et filant
Direz chantant mes vers en vous émerveillant
Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle..."

La Reine Catherine de Médicis serait à l'origine de la rencontre entre Ronsard, le quinquagénaire, et la belle Hélène, alors figure en vue de la cour royale, où elle faisait partie des filles d'honneur de la reine[7].

Hélène était la fille de Louis de Clermont et de Roderic de Fonsèque, issue de la famille de Monterey en Espagne. Elle épousa Philippe de Barbezières [8].

Surgères retrouva quelque prospérité durant le XVIe siècle avant de subir les guerres de religion. Place forte convoitée, elle fut occupée par les calvinistes puis par les troupes catholiques mais perdit de son importance à la chute de La Rochelle en 1628, lorsque le cardinal de Richelieu fit réduire la hauteur des remparts.

XIXe et XXe siècles

À la révolution de 1789, la vie de cette petite bourgade passa de l'état féodal à celui de la domination d'une bourgeoisie rurale qui s'appropria, comme partout en France, à bon prix les terres des ducs de La Rochefoucauld-Doudeauville, derniers seigneurs de Surgères.

La viticulture et la distillerie contribuèrent à un « âge d'or » de la ville, mais le phylloxéra y mit fin en 1878. Depuis le beurre avec l'école de laiterie (l'ENILIA : École nationale d'industrie laitière et d'industries agroalimentaires) contribuent à faire la renommée de Surgères.

La commune absorbe en 1850 une partie de l'ancienne commune de Saint-Pierre-de-Surgères, l'autre partie étant rattachée à la commune voisine de Saint-Germain-de-Marencennes.

Patrimoine

Lieux et monuments

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  • Les remparts du XVIe siècle, ils sont inscrits monument historique depuis 1925[10]. Avec la tour isolée dans les jardins de la mairie et la porte renaissance, les remparts constituent les restes de l'ancien château.

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  • La porte renaissance[11].
  • La tour isolée[12]. Cette tour est nommée "Tour Hélène" en hommage à Hélène de Fonsèque.
  • Le parc de l'ancien château est un site classé depuis 1828[13].
  • La mairie
  • La porte de la ville[14].
  • L'aumônerie Saint-Gilles du XIIe siècle, elle est inscrite monument historique depuis 2004[15].

Patrimoine Industriel

  • L'Usine de moteurs de la Société surgérienne de Constructions Mécaniques construite en 1918, cette usine a vu le développement de l'entreprise Poyaud jusqu'au déménagement sur le site de la Combe à l'extérieure de la ville en 1974. Elle se situe à proximité de la gare et possédait un embranchement ferroviaire[16].
  • La Caséinerie de l'Union coopérative des caséineries construite en 1914, cette usine assurait la transformation de Caséine. Elle se situe aussi à proximité de la gare et possédait aussi un embranchement ferroviaire[17].
  • La Laiterie construite en 1894, plusieurs transformation lui ont permis de se développer. Elle se situe en direction de La Rochelle[18].

La rue principale

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Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
... mars 2001 Jean-Guy Branger UDF Député puis Sénateur
mars 2001 mandat en cours Philippe Guilloteau UMP Conseiller général
Les données manquantes sont à compléter.

Le Canton de Surgères appartient à la Deuxième circonscription de la Charente-Maritime dont le député est Jean-Louis Léonard.

Jumelages

Surgères est jumelé avec Wipperfürth, Drapeau de l'Allemagne Allemagne.

Démographie

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Économie

La Ville de Surgères est connue grâce à ses activités dans les industries agroalimentaires au niveau de la transformation du lait et également avec les entreprises de chaudronnerie ou de construction mécanique.

Industrie laitière

Principalement connu pour son beurre qui possède les appellations AOC "Beurre des Charentes" ou "Beurre Charentes-Poitou" en fonction des secteurs géographiques, le Glac (Groupement des Laiteries Coopératives) distribue plusieurs marques connues de beurres, laits et fromages comme Bougon, Saint-Loup, Lescure, Surgères, Le Petit Vendéen, Mottin charentais...

Via sa marque Saint-Loup, le Glac a été sponsor maillot principal des Chamois Niortais à domicile et reste un partenaire du club depuis plusieurs années[19].

La ville abrite aussi le Syndicat des Laiteries Charentes-Poitou, ce syndicat est à l'initiative d'évolutions permettant au beurre Charentes-Poitou d'être vendu à Paris sous 48 heures dès la fin du XIXème siècle.

Le syndicat est partenaire du Tour du Poitou-Charentes et apparaît sur le maillot du meilleur grimpeur[20].

L'industrie laitière fut initiée après la crise du Phylloxéra par Eugène Biraud avec une première coopérative créée en 1888 à Chaillé au nord-est de la commune de Surgères dans une ancienne distillerie[21]. En 1907, une école laitière est venue compléter l'activité.

La Formation Agroalimentaire est assurée au sein du Pôle de Formation ENILIA ENSMIC (École Nationale d'Industrie Laitière et des Industries Agroalimentaires et l'École Nationale Supérieure de La Meunerie et des Industries Céréalières). Les formations dispensées vont du niveau CAP au niveau Licence pro et réalisées par les voies initiale (scolaire et apprentissage) et continue (à destination des salariés des entreprises des secteurs concernés et/ou des demandeurs d'emplois). L'école accueille des étudiants de toute la France et étrangers (service d'internat ouvert sur toute la période scolaire). Des activités de recherche sont menées pour le compte des entreprises. Actuellement l'école travaille avec 2500 entreprises et 80 pays.

Industrie métallurgique

Le secteur de la construction mécanique avec les moteurs diesel Poyaud devenus SACM puis Wärtsilä Diesel. Le site de Surgères a vu la production des moteurs du Char Leclerc mais aussi de moteurs d'autorails, de locotracteurs ou de locomotives diesel et aussi de moteurs marins. Cette technologie a permis aussi la production de gros groupes électrogènes pour les hôpitaux, l'industrie et immeubles de bureaux de grandes sociétés.

Il faut ajouter à cette usine plusieurs entreprises comme Sassaro spécialisée dans la fabrication d'équipements inox pour l'industrie laitière et l'industrie pharmaceutique ou encore la Saro spécialisée dans l'usinage de précision.

Autres secteurs

Les abattoirs Sibcas emploient une cinquantaine de personnes et sont situés à proximité de la laiterie. Tous les ans en octobre, un Salon de l'élevage est organisé à Surgères.

Malgré le lycée spécialisé dans le travail du bois, l'industrie du meuble n'y est pas présente mais on trouve dans la commune voisine de Saint-Germain-de-Marencennes, l'usine Sofec du cuisiniste Teissa.

Médias

La ville possède deux des principaux vecteurs du nord de la Charente-Maritime

  • La radio Hélène FM : Surgères 89 FM, Saint-Jean d'Angély 102.9)

C'est une radio généraliste où les informations locales ont une grande importance. Elle est l'organisateur du concours de chant Les Voix Lactées.

  • Le journal L'hebdo de la Charente-Maritime édité par le Groupe Sud Ouest qui possède de très nombreux correspondants régionaux.

Il reprend les informations locales des cantons du nord de la Charente-Maritime.

Culture

Musique

L'Académie de Cuivres et Percussions organise un festival en été afin de permettre la venue d'artistes reconnus à Surgères et dans les communes environnantes.

Depuis 2005, le festival Sérénade, organisé en été, met en avant les instruments à cordes avec des concerts en plein air. Cet évenement est dirigé par Pierre Lénert, altiste et soliste de l’orchestre de l’opéra national de Paris Bastille.

La banda Les Verres Luisants est championne de France 2007 et 2008. Cette formation a remporté la palme d'or du festival 2008 de Condom (Gers) et elle accompagne depuis longtemps les exploits de l'équipe de rugby de la ville.

Équipements

Formation

La ville possède un collège, le Collège Hélène de Fonsèque] un lycée professionnel spécialisé dans les métiers du bois, le Lycée du Pays d'Aunis et l'école des industries laitières ENILIA-ENSMIC.

Recherche

On peut évoquer la présence sur la commune proche de Saint-Pierre-d'Amilly d'un établissement de l'INRA, le site du Magneraud spécialisé dans l'élevage (aviculture, héliciculture, apiculture). Ce site accueille aussi une implantation du GEVES qui travaille sur l'homologation des nouvelles variétés végétales[22] et collabore avec ARVALIS - Institut du végétal.

Sports

La ville fut élue Ville la plus sportive de France (- de 10 000 habs.) en 1987. Le sport phare est le Rugby mais l'offre est diverse et variée.

Rugby

Le Sporting Club Surgèrien est un club français de rugby créé en 1912 et affilié au comité Poitou-Charentes. Il évolue en championnat de Fédérale 3.

Le club fut Champion de France de Fédérale 3 en 1997. La finale eu lieu à Graulhet contre le club de Solliès-Pont.

Athlétisme

Les 48 heures pédestres de Surgères sont une épreuve d'Ultrafond créée en 1985.

L'édition 2009 a vu la victoire de l'australien Martin Fryer devant le champion du monde 2008 des 24 heures et vainqueur 2008, Ryoichi Sekiya. La 25ème édition se déroulera du vendredi 21 mai au dimanche 23 mai 2010.

Équitation

Le jumping de Surgères est organisé tous les ans en août.

Pour sa quinzième édition en 2008, il a été une des étapes du Grand National de saut d'obstacles avec les plus grands cavaliers français.
L'édition 2009 a malheureusement été annulée[23] mais l'événement revient en 2010[24].

Automobile

Le Rallye d'Automne installe régulièrement son parc fermé sur la Place du Château.

Ce fut le cas en 2000 lorsqu’Yvan Muller le gagna. Il était venu s’entraîner en vu du Trophée Andros qu’il a gagné après une saison en BTCC sur les circuits britanniques.

Personnalités liées à la commune

Notes

  1. La Gères sur le site du Sandre
  2. La Devise sur le site du Sandre
  3. Le site rail17.free.fr reprend les grandes étapes de cette gare en y joignant des photographies détaillées
  4. Le site de l'aéroport de La Rochelle
  5. Le site de l'aéroclub de Rochefort-Saint-Agnant
  6. Rpbert Favreau, in Jean Combes (dir.), Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, éditions Gérard Tisserand, , 334 p. (ISBN 2-84494-084-6, lire en ligne), p 197
  7. Rencontre entre Ronsard et Hélène
  8. Référence sur Hélène de Fonsèque
  9. L'église Notice no IA17008893, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. Les remparts Notice no PA00105274, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  11. La porte renaissance Notice no IVR31_MH0002501, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  12. La tour Notice no IVR31_56P01403, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  13. Le parc Notice no IA17008893, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  14. La porte de la ville Notice no IVR31_MH0002500, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  15. L'aumônerie Saint-Gilles Notice no PA17000067, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  16. L'usine Poyaud Notice no IA17000276, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  17. La caséinerie Notice no IA17000275, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  18. La laiterie Notice no IA17000277, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  19. Les partenaires des Chamois Niortais
  20. maillot du meilleur grimpeur
  21. La laiterie de Chaillé Notice no IA17000268, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  22. (fr)« Un monde organisé », sur GEVES (consulté le )
  23. Annulation du jumping 2009
  24. Jumping 2010

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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