Saint-Père (Ille-et-Vilaine)

Saint-Père | |||||
![]() L'église Saint-Pierre. |
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![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | Saint-Malo | ||||
Canton | Dol-de-Bretagne | ||||
Intercommunalité | Saint-Malo agglomération | ||||
Maire Mandat |
Jean-Francis Richeux 2014-2020 |
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Code postal | 35430 | ||||
Code commune | 35306 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Péréen | ||||
Population municipale |
2 274 hab. (2015 ![]() |
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Densité | 115 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 35′ 16″ nord, 1° 55′ 26″ ouest | ||||
Altitude | Min. 1 m Max. 56 m |
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Superficie | 19,74 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France |
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Liens | |||||
Site web | www.ville-saint-pere.fr | ||||
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Saint-Père[1] (nommée généralement sous son ancien nom de Saint-Père-Marc-en-Poulet[Note 1] qui est resté en usage jusqu'à la Révolution française[2]) est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne et peuplée de 2 274 habitants[Note 2].
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
La première partie de son nom est en réalité une déformation de Saint-Pierre, la seconde partie proviendrait de "marck", mot franc qui signifie frontière. Saint-Père se situait à la limite de la paroisse du Poulet et de l'évêché de Saint-Malo[2].
Pendant la Révolution, la paroisse prend le nom de Père-en-Poulet[4].
Le gentilé est Péréen.
Histoire[modifier | modifier le code]
Saint-Père-Marc-en-Poulet est l'une des plus anciennes paroisses du Clos-Poulet. La fondation de ce petit village se trouvant dans le canton de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine remonterait au VIe ou VIIe siècle.
Au XVe siècle, le bourg est un domaine de haute-justice car il détient à la fois la prison, l'auditoire et les ceps de vigne de la seigneurie de Saint-Père.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[8].
En 2015, la commune comptait 2 274 habitants[Note 3], en diminution de 1,13 % par rapport à 2010 (Ille-et-Vilaine : +5,54 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Lieux et monuments civils[modifier | modifier le code]
Malouinière de Launay-Ravilly[modifier | modifier le code]
Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le [11].
Malouinière Le Bois Martin[modifier | modifier le code]
Le corps principal de cette malouinière date des années 1725-1730 et le bâtiment a été construit à l'emplacement de l'ancienne chapelle dans les années 1970. À propos de la chapelle, Théodore Chalmel écrivait: « La chapelle domestique du Bois-Martin, construite par N. H. écuyer Jean Martin, sieur de la Chapelle, est contemporaine du château du même nom. C'est un édifice quadrilatéral, situé à l'ouest et à environ dix mètres du château. L'entrée unique se trouve au sud, l'abside au nord, fenêtres à droite et à gauche, prenant toute la hauteur, du sol au plafond. Ce sanctuaire était dédié à la Sainte Vierge, sous l'invocation de Notre-Dame du Bois-Martin. L'intérieur est voûté. Quatre nervures se croisent au sommet. Sur l'autel, encore en place, on remarque un crucifix, deux chandeliers en cuivre ciselé, de valeur artistique. La pierre sacrée, les vases précieux, les ornements sacerdotaux ont été donnés à l'église de Saint-Père par madame la comtesse de Cheffontaines. Aujourd'hui, la chapelle est désaffectée ».
À l'est de la demeure existante, un bâtiment a été remanié aussi vers 1970. Sur les cadastres de 1809 et 1848 un colombier, surmonté d'un campanile, est représenté au fond du jardin. Sont également figurées des douves entourant partiellement la cour. Au nord-est, se trouvent la métairie et le parc composé d'allées et de ronds-points, déjà mentionnés au cadastre de 1809. Pour Théodore Chalmel, le parc est « Le plus important forme dépendance du Bois-Martin. Il contient 22 ha divisés en parcelles que limitent allées et ronds-points savamment tracés. Ici, les taillis sont les survivants d'arbres futaies. Les essences y sont le chêne et le châtaignier ».
Théodore Chalmel nous apprend également que la propriété était, jadis, appelée le Bois-Bouvier et qu'elle relevait de Bonaban. Il précise que le domaine appartenait à écuyer René Martin et Modeste Cécile Gris (1700-1737), à écuyer Jean-Baptiste Le Gobien et Marie-Modeste Martin (1724-1768).
D'après la tradition orale, il aurait été occupé par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale.
Depuis août 1987, le Bois Martin accueille l'école Sainte-Marie.
Fort de Saint-Père[modifier | modifier le code]
C'est à la suite de la guerre de Sept Ans, sous Louis XV que ce fort fut construit. Il était destiné à protéger Saint-Malo d'une attaque anglaise par les terres et est aujourd'hui utilisé en tant que site du festival La Route du Rock.
La chapelle Saint-Roch[modifier | modifier le code]
C'est en 1626 que fut édifiée cette chapelle. Elle était destinée à l'origine à faire face à une épidémie de peste qui perdurait depuis la fin du XVIe siècle. Elle prit le nom de saint Roch, saint invoqué par les fidèles contre ce genre de maladie.
La chapelle fut détruite à la Révolution, puis reconstruite à partir de 1897.
Le moulin du Beauchet[modifier | modifier le code]
Le moulin à marée du Beauchet est en fait une reconstruction de 1882 à la suite d'un incendie, il se situe au bas de la côte du Lyonnais. Composé de pierre et de schiste, il a été construit à l'emplacement d'anciens moulins qui, jusqu'en 1789, servaient aux habitants du canton de Châteauneuf pour moudre leur blé.
C'est en 1957 que l'énergie électrique remplace la force des marées pour son fonctionnement. Aujourd’hui ce moulin est une propriété privée, que l’on peut voir dominant l’étang du même nom, l'étang du Beauchet.
Il est inscrit en tant que monument historique depuis 1986[12].
Lieux et monuments religieux[modifier | modifier le code]
Église Saint-Pierre[modifier | modifier le code]
L'église Saint-Pierre[13] possède un vitrail comportant des fragments du XIVe siècle, classé monument historique en tant qu'objet[14], remontés par le maître verrier Charles Lorin de Chartres dans les années 1920.
- L'église Saint-Pierre
Prieuré Saint-David de la Mare de Saint-Père-Marc-en-Poulet[modifier | modifier le code]
Le prieuré Saint-David de la Mare de Saint-Père-Marc-en-Poulet a été possédé par R. Chauvel (en 1470), J. Paulmier (1500), Th. de la Boullaie (en 1505), frère Alain de Saint-Jean (1528) et Louis Dupont du Grippel (1657). Il dépendait à l'origine de l'abbaye Saint-Magloire de Léhon, puis par la suite de l'abbaye Notre-Dame du Tronchet[15].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- François Colomban Étienne Marie Benic (1816-1876), contre-amiral, né dans la commune, au Beauchet, membre fondateur, bienfaiteur de la Société centrale de sauvetage des naufragés, inhumé au vieux cimetière de Saint-Servan.
Jumelages[modifier | modifier le code]
La commune est jumelée avec Nandrin (province de Liège, Belgique)
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- La communauté d'agglomération du pays de Saint-Malo utilise le terme de Saint-Père-Marc-en-Poulet.
- Population municipale 2015, légale en 2018.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Dénomination officielle selon le Code officiel géographique 2007
- Source : "Histoire" sur le site de la commune
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Le patrimoine d'Ille-et-Vilaine, Éditions Flohic, Paris, 2000.
- « Sénatoriales : Jean-Francis Richeux candidat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 31 octobre 2015)
- Réélection 2014 : « Une élection sans surprise du maire et de ses cinq adjoints », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 31 octobre 2015)
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
- Notice no PA00132552, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Moulin du Beauchet », notice no PA00090878, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Église paroissiale Saint-Pierre », notice no IA00130811, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Verrières : scènes de la Résurrection et du Jugement dernier », notice no PM35000641, base Palissy, ministère français de la Culture
- Archives départementales de la Loire-Inférieure, B.841, liasse, 15 pièces, parchemin.