Pierre de Savoie (archevêque de Tarentaise)

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Pierre de Savoie
Fonctions
Archevêque de Tarentaise
-
Administrateur (en)
Diocèse de Genève
-
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Blason

Pierre de Savoie, mort en 1458, est un prélat savoyard issu de la maison de Savoie, qui a été administrateur de Genève, sous le nom de Pierre III, puis administrateur de Tarentaise au XVe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Pierre de Savoie, dixième enfant et septième fils du duc Louis Ier de Savoie[1] et d'Anne de Lusignan, naît à Genève probablement au début des années 1440. Il a pour parrain Louis II de Chalon-Arlay, Prince d'Orange[réf. nécessaire].

Carrière épiscopale[modifier | modifier le code]

Pierre, au moment de l'obtention du siège épiscopal de Genève, est déjà pourvu de l'abbaye Saint-André de Verceil, ainsi que du titre de protonotaire apostolique[2].

Il est fait administrateur du diocèse de Genève, par bulle épiscopale du [1],[2], comme successeur de son grand-père, Amédée VIII, il apparaît dans la liste épiscopale sous le nom de Pierre III[2]. N'ayant pas encore 8 ans, il est mis en possession de l'évêché par le chapitre le , avant même la réception des bulles pontificales[2]. Celles-ci, datées du suivant, nommaient Jean de Grolée comme administrateur en raison du jeune âge du prince. Jean de Grolée s'en démit le en faveur de Thomas de Sur, archevêque de Tarse[3]. Pierre de Savoie est le premier fils des quatre de Louis Ier à occuper le poste.

Son père obtient en 1454 qu'il soit désigné comme administrateur de l'archidiocèse de Tarentaise[1],[4],[5],[3]. Encore étudiant, les « fonctions épiscopales [sont] remplies par son « suffragant » André, évêque d'Hébron »[1],[2]. Le , il est remplacé par son jeune frère, Jean-Louis[1],[4],[5].

Mort et sépulture[modifier | modifier le code]

La fin de son épiscopat est donnée pour l'année 1458. Samuel Guichenon (1660) indique qu'il meurt « à Turin âgé de dix-huit ans le  »[6], date retenue notamment par la Gallia Christiana (t. 16, 1865, 442). François Bonivard (1542) donnait, quant à lui, le [7]. L'historien suisse, Jean-Daniel Blavignac (1849), donne la date du [2]. L'historien Jean-Antoine Gautier (1896) conclue pour sa part « ce que dit Guichenon paraît plus vraisemblable, puisqu'il l'a tiré de l'épitaphe même de ce prince, qui se voit sur son tombeau à Pignerol. »[8]

Son corps est inhumé dans l'ancienne église des Franciscains de la ville de Pignerol (Piémont)[9].

Son frère, Jean-Louis, lui succède au diocèse de Genève, tandis que l'archidiocèse de Tarentaise est laissé à Thomas de Sur, confesseur de la duchesse de Savoie, leur mère[1].

Ascendance[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Roubert, 1961, p. 122 (lire en ligne).
  2. a b c d e et f Jean-Daniel Blavignac, Armorial genevois. Essai historique sur les armoiries, les sceaux, les milices et les sociétés militaires, les uniformes et les bannières, les médailles et les monnaies de Genève, depuis l'époque la plus ancienne jusqu'à nos jours, Genève, (lire en ligne), pp. 257-258.
  3. a et b Henri Naef, Les Origines de la Réforme a Genève, Volume 2, Librairie Droz, , 504 p. (ISBN 2-600-05065-5, lire en ligne), p. 27.
  4. a et b Lovie 1979, p. 278.
  5. a et b Histoire de Savoie 1984, p. 382.
  6. Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 528.
  7. François Bonivard, Chronique de Genève. Des origines à 1504 (Tome 1), Genève, 1542-1551 (lire en ligne), p. 72, publié par Gustave Revilliod, Genève, 1867.
  8. Jean-Antoine Gautier, Histoire de Genève des origines à l'année 1691 (t.Ier), Genève, Rey et Malavallon imprimeurs, (lire en ligne), p. 366.
  9. Paolo Cozzo, « Stratégie dynastique chez les Savoie: une ambition royale, XVIe-XVIIIe siècle », dans Juliusz A. Chrościcki, Mark Hengerer, Gérard Sabatier, Les funérailles princières en Europe, XVIe-XVIIIe siècle : Volume I : Le grand théâtre de la mort, Les Editions de la MSH, , 412 p. (ISBN 978-2-73511-686-7, lire en ligne), p. 228-229 (Carte).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]