Oëlleville

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Oëlleville
Oëlleville
Vue depuis le nord-ouest (Haut de la Vigne) en août 2007.
Blason de Oëlleville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Communauté de communes de Mirecourt Dompaire
Maire
Mandat
Yveline Herbelot
2020-2026
Code postal 88500
Code commune 88334
Démographie
Gentilé Oëllevillois(es)
Population
municipale
283 hab. (2021 en diminution de 3,74 % par rapport à 2015)
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 20′ 07″ nord, 6° 01′ 15″ est
Altitude 364 m
Min. 308 m
Max. 391 m
Superficie 10,08 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mirecourt
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mirecourt
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Oëlleville
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Oëlleville
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Oëlleville

Oëlleville est une commune française située à l'ouest du département des Vosges en région Grand Est et peuplée de 283 habitants[Note 1].

Ses habitants sont appelés les Oëllevillois et les Oëllevilloises.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Commune rurale du Xaintois et du canton de Mirecourt, située entre Mirecourt à 12 kilomètres à l'est et Châtenois à 16 kilomètres à l'ouest, un peu à l'écart de l'axe Épinal - Mirecourt - Châtenois - Neufchâteau. Vittel est à 22 kilomètres au sud-ouest, Neufchâteau à 31 kilomètres à l'ouest, Épinal à 45 kilomètres à l'est et Nancy à 47 kilomètres au nord.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes :

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Vue panoramique du village
Vue panoramique du village

Paysage et ressources naturelles[modifier | modifier le code]

Oëlleville compte 124 hectares de forêts : la Couare, le Grand Trait, la Genière, le Cheminé, Niauchamp et le Franquillon. Ces bois, dominés par le chêne rouvre, sont disposés tout le long de la limite communale, certains étant partagés avec les communes limitrophes, le village étant au centre, dans une configuration qui remonte probablement à la création du premier domaine gallo-romain et à la définition des limites communales. Au nord de la commune, des vergers de mirabelliers et quelques vignes[2] occupent les coteaux exposés au sud.

Selon l'instituteur, en 1888[3], il y a des mines de phosphate de chaux qui sont exploitées (l'exploitation des nodules de phosphate de chaux est importante en Meuse à cette époque (entre 1860 et 1900), notamment à Laheycourt et Villotte-devant-Loupy). Il y a deux carrières à Oëlleville, dont les nodules sont très riches en phosphate (jusqu'à 80 %). L'épaisseur des couches est de 25 à 50 cm. Après broyage, ils sont commercialisés comme engrais dans les départements voisins et à l'étranger. La réserve estimée sur l'axe Oëlleville-Urville est de 30 000 tonnes et l'exploitation s'effectue dans sept villages en 1887[4].

Réseau hydrographique[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin et le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meusele bassin versant de la Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Juvaincourt[5],[Carte 1].

Le ruisseau de Juvaincourt, ou ruisseau d'Oëlleville, d'une longueur totale de 10,5 km, prend sa source dans la commune et se jette dans le ruisseau des Pierres en limite de Poussay et de Puzieux, après avoir traversé six communes[6].

La limite ouest de la commune avec Totainville marque la ligne de partage des eaux entre le bassin de la Moselle et du Rhin à l'est (Oëlleville) et celui de la Meuse à l'ouest (Totainville).

Gestion et qualité des eaux[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 2] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[7].

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier d'Oëlleville[Note 3].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[9].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 903 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt à 9 km à vol d'oiseau[10], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 4],[11],[12].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[13]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Oëlleville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mirecourt, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

Vue d'Oëlleville depuis les vergers du Haut de la Vigne (limite de la commune avec Chef-Haut). Derrière le village, le bois de Franquillon (limite de la commune avec Rouvres).

Planification de l'aménagement[modifier | modifier le code]

Le Règlement national d'urbanisme est en vigueur sur la commune[20].

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

Transports en commun[modifier | modifier le code]

SNCF[modifier | modifier le code]
Gare de Vittel.
Transports aériens[modifier | modifier le code]

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le toponyme d’Oëlleville est attesté pour la première fois au XIIe siècle : en 1147 est signalé le lieu apud Ollei villam[21]. Le nom a subi ensuite des modifications multiples au cours de siècles pour passer de l'originel Olleivilla à l'appellation actuelle, en transitant par les Oyllevilla, Doyleville ou Oilleville sur la carte de Cassini.

D'après Dauzat et Rostaing[22], ce nom s'expliquerait par le passage à un composé en -villa d'un précédent Oliacum, construit sur le nom de personne latin Olius avec le suffixe -acum : il s'agirait du domaine d'Olius, nom qui pourrait remonter à la période gallo-romaine[23].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'origine d'Oëlleville est un domaine gallo-romain, qui serait donc le domaine d'Olius d'après la toponymie. Des restes de mosaïque, de colonnes cannelées et de céramique ont en effet été retrouvés à l'occasion de travaux sous la place du village, devant la mairie et en face de l'église[24]. Des sondages archéologiques ont également montré la présence d'un établissement agricole gallo-romain au lieu-dit le Genano[25]. Une voie romaine passait au niveau des limites avec les communes de Repel et de Totainville par le Grand Trait et la Grande Tranchée (toponymie caractéristique des voies anciennes[26]), venant de la direction d'Aboncourt et se dirigeant vers Mirecourt en passant à droite de Juvaincourt.

Un sarcophage mérovingien a également été retrouvé autour de l'église, et surtout une nécropole mérovingienne a été découverte en à la périphérie de la zone habitée actuelle, lors de la construction d'un hangar agricole au lieu-dit le Tombois, ce qui montre que la toponymie avait bien conservé la mémoire de l'utilisation ancienne du lieu. Dix-sept tombes furent mises au jour avec un important mobilier : épées, scramasaxes, boucles de ceintures, éléments de parure[27].

Au Moyen Âge, l’histoire d’Oëlleville est étroitement liée à celle de Juvaincourt. Le ban d’Oëlleville dépendait, comme celui-ci, de l’abbesse, de la dame sonrière et du chancelier du chapitre de Remiremont qui y exerçaient les haute, moyenne et basse justices.

Sous l’Ancien Régime, tous les sujets d’Oëlleville faisant ménage devaient chacun une poule et un poussin à l’abbesse de Remiremont.

Au XVIIIe siècle, les seigneurs voués d’Oëlleville étaient les sieurs de Bassompierre et de Tilly.

Oëlleville était située, avant la Révolution, dans le ressort du bailliage de Mirecourt.

Son église, que certains datent du XVe siècle, relevait du Diocèse de Toul[28], doyenné de Porsas. Elle est dédiée à saint Brice[29], moine à l'abbaye Saint-Mesmin de Micy près d'Orléans, puis ermite dans une forêt du diocèse de Sées, fêté le 9 juillet. La cure était à la collation du chapitre de Remiremont et au concours.

De 1790 à l’An IX, Oëlleville a fait partie du canton de Rouvres-en-Xaintois, canton inclus par la suite dans celui de Mirecourt.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

Commune membre de la Communauté de communes de Mirecourt Dompaire.

Par arrêté préfectoral du , la commune est retirée le de l'arrondissement d'Épinal et rattachée à l'arrondissement de Neufchâteau[30].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  1852 François Beurdouche   révoqué par le préfet[31]
1852   Victor Beurdouche   nommé par le préfet
         
  1977 Guillot    
mars 1977 mars 1979 Ploquin    
mars 1979 mars 2001 Bernard Bazard    
mars 2001 mars 2008 Roger Mathieu DVG[32]  
mars 2008 août 2017 Gilbert Renault (1946-2017)   décédé en cours de mandat
septembre 2017 En cours
(au 28/08/2017)
Yveline Herbelot    

Finances communales[modifier | modifier le code]

Budget et fiscalité 2022[modifier | modifier le code]

Mairie.

En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[33] :

  • total des produits de fonctionnement : 173 000 , soit 545  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 178 000 , soit 563  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 45 000 , soit 141  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 60 000 , soit 188  par habitant ;
  • endettement : 1 000 , soit 3  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 13,16 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 32,19 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 16,90 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 920 [34].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].

En 2021, la commune comptait 283 habitants[Note 7], en diminution de 3,74 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
474479555554570606587614546
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
545532503473482478459423412
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
367308302295287268301313329
1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 -
344314291278292282302283-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[38].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Établissements d'enseignements[39] :

Santé[modifier | modifier le code]

Professionnels et établissements de santé[40] :

  • médecins à Gironcourt-sur-Vraine, Vicherey, Mirecourt, Mattaincourt, Diarville ;
  • pharmacies à Gironcourt-sur-Vraine, Vicherey, Mirecourt, Mattaincourt, Diarville, Remoncourt, Châtenois, Vittel ;
  • hôpitaux à Mirecourt[41], Mattaincourt, Vittel.

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Agriculture et divers[modifier | modifier le code]

  • Pâturages, élevage de bovins et d'ovins[43].
  • Élevage de vaches laitières.
  • Culture et élevage associés.
  • Polyculture, céréales et plantes fourragères.
  • Forêt d'exploitation.

Tourisme[modifier | modifier le code]

  • Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée à Oëlleville.
  • Hébergements et restauration traditionnelle à Oëlleville, Rouvres-en-Xaintois, Fraisnes-en-Saintois, Pulney[44].

Commerces[modifier | modifier le code]

  • Petits commerces.
  • Fabrication d'instruments de musique[45].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Brice des XVe et XVIe siècles[46] :
Le clocher a été reconstruit en 1752. La première pierre est posée le , en profondeur, au côté droit de l'entrée. Elle est gravée des noms de Léopold Clément de Bassonpierre[47] et Charlotte Nicole de Beauvau, son épouse (1717–1787)[48].
En 1826, la nef fut rallongée d'une fenêtre[3].
Les objets mobiliers protégés[49] :
* retable de la vie de la Vierge en pierre du XVIe siècle[50],[51],
* statue Vierge à l'Enfant[52],
* statue Saint Brice[53],
* armoire eucharistique[54].
* vitraux de l'Atelier Loire Chartres[55].
  • Deux croix de carrefour, en particulier la croix des Pestiférés que l'on peut admirer sur la route de Rouvres.
La croix des pestiférés[56] date très probablement de la Guerre de Trente Ans (1618-1648), pendant laquelle il y a eu plusieurs épidémies de peste, particulièrement virulentes, qui ont décimé de nombreux villages. Les corps étaient enterrés à l'extérieur des villages et, ultérieurement, une croix a été érigée pour témoigner des sépultures. C'est le cas de la croix d'Oëlleville, située au sud du village sur la route de Rouvres-en-Xaintois. Elle est constituée d'un socle massif sur lequel est fixé un fût de large diamètre, surmonté de quatre lobes en accolade, avec un fenêtrage intérieur finement sculpté. Le Christ est représenté assis, ce qui est peu courant. Le croisillon est orné de trois fleurons. Cette croix est à rapprocher de celle d'Épinal datée de 1636[57], ainsi que des croix de pestiférés de la colline de Sion, situées sur son versant ouest entre la source de la Saussotte et les Roches Sainte Catherine[58].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Métiers d'art :

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'azur, à une croix pattée alésée arrondie d'argent accompagnée à dextre d'un épi en bande d'or, et à senestre d'une croix de Lorraine en barre du même.
Commentaires : La croix pattée ornait une fibule du VIIe siècle découverte lors de fouilles près de l’église. L’épi de blé symbolise le caractère agricole de la localité, et la croix à double traverse, l’appartenance de la commune à la Lorraine[66].

Traditions[modifier | modifier le code]

La fête de la Saint-Nicolas, typique du Nord-Est de la France, y est célébrée chaque année le . Le saint est incarné traditionnellement par un personnage populaire du village, choisi pour ses caractéristiques physiques imposantes et son regard dur. Il est accompagné du Père Fouettard et de sa hotte remplie de triques.

Dans les anciens temps, le passage de saint Nicolas sur son char jetant des bonbons dans la foule était l'apogée de la tournée qui le conduisait pendant plusieurs jours des écoles maternelles et primaires jusqu'au point d'orgue de cette célébration, à la "ruche" où les enfants sages attendaient devant un bol de cacao leurs mandarines, ainsi que leur pain d'épices et saint-Nicolas en chocolat, fabriqués par le boulanger du village. Une anecdote fameuse raconte que le saint Nicolas le plus célèbre et le plus admiré, René Géhin, fut démasqué par son fils lors de la visite à la "ruche" car celui-ci commit l'imprudence d'utiliser sa paire de chaussures pour son déguisement, ce qui ne manqua pas d'attirer l'attention du dégourdi bambin.

Les dernières tournées connues de saint Nicolas allaient jusqu'au club du troisième âge, en passant parfois par le bistrot également. La "ruche" a été détruite, remplacée par un terrain de tennis, et les traditions se perdent, jusqu'à la fameuse fête des mirabelles et ses multiples activités (jeu de quilles, fléchettes, tir aux boîtes de conserve, mât de cocagne, tombola, pêche à la ligne...) ainsi qu'un bal populaire sous chapiteau réunissant les villageois pour la dégustation d'une traditionnelle choucroute. Le bal se fait de plus en plus rare et le dynamisme du village est érodé par le vieillissement de sa population et le départ des jeunes générations pour la ville.

Les crécelles

Chaque enfant du village pouvait faire le tour du village pour remplacer les cloches qui étaient parties, selon la tradition. À l'aide d'un instrument appelé la crécelle, ils faisaient des sons incroyables de musique. On chantait des chansons paillardes dans la rue. Puis, la fin du temps des crécelles venue, chaque enfant repassait dans le village pour récolter des bonbons, gâteaux, œufs, argents, etc., le tout mis dans une petite charrette. Le partage se faisait ensuite entre eux, chez un habitant du village. Cette tradition passait de grands à petits enfants ; généralement c'étaient les enfants de chœur de l'église qui appliquaient la tradition. À l'église d'Oelleville, un enfant de chœur faisait résonner une crécelle, près de monsieur le curé, devant les paroissiens présents, pour remplacer les petites clochettes traditionnelles, avant que chacun reçoive l'hostie.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Cimetière communal

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]

"Oëlleville : Le patrimoine de la commune"

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Population municipale 2021.
  2. Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
  3. La ligne de partage des eaux entre le le bassin versant du Rhin et le bassin versant de la Meuse est représentée par une ligne verte en tirets-points.
  4. Les records sont établis sur la période du au .
  5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique d'Oëlleville » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022)..
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. Oëlleville n'est cependant pas située sur une zone géographique de production de vin d'appellation.
  3. a et b Archives départementales des Vosges. Monographie communale d'Oëlleville : historique de la commune d'Oëlleville avec ses annexes Juvaincourt et Chef-Haut par M. Henry, novembre 1889, pages 7/198 et 93/198
  4. Achille Müntz et Antoine-Charles Girard, Les Engrais. Tome 2 : Engrais azotés. Engrais phosphatés, Paris, Firmin-Didot, 1889-1891, 608 p. (lire en ligne), page 432.
  5. « Fiche communale d'Oëlleville », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  6. Sandre, « le ruisseau de Juvaincourt ».
  7. « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur gesteau.fr (consulté le ).
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  9. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  10. « Orthodromie entre Oëlleville et Mirecourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. « Station Météo-France « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. « Station Météo-France « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  13. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  14. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  15. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  17. « Comprendre la grille de densité »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  20. Code de l'urbanisme : Le règlement national d'urbanisme. Partie réglementaire - Décrets en Conseil d'Etat (Articles R102-1 à R620-2)
  21. Archives communales de Oëlleville (1682-1966), par Marie-Claire Martin et Geneviève Rodrique]
  22. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989, page 505.
  23. D'après Dauzat et Rostaing, op. cit. page 506, ce même nom Olius a conduit ailleurs en France a des Ouilly dans le Nord-Ouest, avec des formes anciennes Oilliacus, Oilleia ou Oylley, avec la même évolution initiale en Oill- que Oëlleville pour le début du nom.
  24. Matthieu Michler, Carte archéologique de la Gaule : les Vosges, 2004, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 426 pages, page 250.
  25. H. Henrion, Oëlleville, « le Genano », rapport de sondage n° 177, 1987, 13 pages, C.A. S.R.A. Lorraine (Metz].
  26. Stéphane Gendron, La toponymie des voies romaines et médiévales : les mots des routes anciennes, éditions Errance, Paris, 2006, 199 pages.
  27. Matthieu Michler, op. cit.
  28. Diocèse de Nancy - Toul.
  29. Saint Brice (VIe siècle).
  30. Préfecture de la région Grand Est, « Arrêté préfectoral no 2023/488 portant modification des limites territoriales des arrondissements du département des Vosges », Recueil des actes administratifs Édition du ,‎ , p. 71-83 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  31. l'Espérance : courrier de Nancy, numéro du 9 février 1852, page 7
  32. Annuaire des Mairies des Vosges (88) - EIP/ Les Éditions Céline
  33. Les comptes de la commune
  34. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  35. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  36. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  37. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  38. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  39. Établissements d'enseignements.
  40. Professionnels et établissements de santé
  41. Centre hospitalier Val du Madon (Mirecourt)
  42. Paroisses, services et mouvements » Saint-Pierre-Fourier en Pays Mussipontain
  43. Annuaires
  44. Hébergements
  45. François Alberti, Fabrication et restauration des instruments du quatuor
  46. Les églises et édifices religieux recensés par l'Observatoire du patrimoine religieux (OPR)
  47. Arbre généalogique simplifié de la famille de Bassompierre
  48. Archives départementales des Vosges. Oëlleville. Registre paroissial baptêmes, mariages, sépultures des années 1751-1753, page 12/24
  49. Les objets mobiliers protégés
  50. « Retable de la Vie de la Vierge : l'Annonciation, l'Adoration des bergers, l'Adoration des Mages », notice no AP88W01132, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  51. Notice no PM88000645, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Retable de la Vie de la Vierge, l'Annonciation, l'Adoration des bergers, l'Adoration des Mages
  52. Notice no PM88001660, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture statue : Vierge à l'Enfant
  53. Notice no PM88001659, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture statue Saint Brice
  54. La travée de chœur : L'armoire eucharistique en pierre (début XVIe siècle)
  55. Gabriel LOIRE (1904-1996)
  56. André Laurent, « Les croix de la Plaine des Vosges au XVIème et XVIIème siècles », Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques,‎ , p. 223 (lire en ligne)
  57. « Marché Épinal DU 4 octobre 2018 », sur blog.com, arcav88, (consulté le ).
  58. Association " Randonneurs du Saintois "
  59. Interventions du CAUE des Vosges
  60. Monument aux morts
  61. « Ferme, Pierres (rue des). Élévation antérieure, pierre de fondation datée 1838 », notice no IVR41_20088803241NUC1A, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  62. « Ferme, Pierres (rue des). Élévation antérieure, pierre de fondation datée 1838 », notice no IVR41_20088803239NUC1A, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  63. « Ferme Chapelle (rue de la), élévation antérieure, niche et agrafe de la porte charretière datée 1719 », notice no IVR41_20088803247NUC1A, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  64. « Ferme, C.V. n°1, élévation antérieure, porte piétonne et porte charretière », notice no IVR41_20088803220NUC1A, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  65. François Alberti
  66. L'Armorial des villes et des villages de France