Madeleine Sologne

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Madeleine Sologne
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Madeleine Sologne dans le film La Figure de proue en 1948.
Nom de naissance Madeleine Simone Vouillon
Naissance
La Ferté-Imbault, France
Nationalité France Française
Décès (à 82 ans)
Vierzon, France
Profession Actrice

Madeleine Simone Vouillon, de son nom de scène Madeleine Sologne, est une actrice de théâtre et de cinéma française, née le à La Ferté-Imbault (Loir-et-Cher) et morte le à Vierzon (Cher).

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Issue d'une famille modeste vivant dans un village près de Romorantin, en Sologne, Madeleine Sologne fera du nom de cette région son nom de scène. Elle quitte La Ferté-Imbault à la mort de sa mère, puis se place à 16 ans comme apprentie chez Caroline Reboux, célèbre enseigne de création de chapeaux à la mode, à Paris. Elle ouvre ensuite son propre magasin de modiste.

Carrière artistique[modifier | modifier le code]

En 1936, Madeleine Sologne devient modèle pour le peintre Mojzesz Kisling[1], qui l'incite à prendre des cours de théâtre. C'est ce qu'elle fera, auprès de Julien Bertheau et de Jacques Baumer. Sa première expérience théâtrale est dans Boccace, conte 19, de Julien Luchaire. Elle fait ses débuts au cinéma, décrochant un petit rôle dans La vie est à nous de Jean Renoir, en 1936.

Elle se consacre ensuite aux rôles de gitanes, notamment dans Les Gens du voyage, de Jacques Feyder. Elle progresse dans la carrière, en partenaire de Fernandel dans Raphaël le tatoué de Christian-Jaque. En 1939, elle accède au statut de vedette aux côtés d'Erich von Stroheim et de Robert Le Vigan dans Le Monde tremblera. En 1942, dans Fièvres de Jean Delannoy, elle est une épouse mourant de chagrin devant l'infidélité de son mari.

La consécration vient avec L'Éternel Retour, écrit par Jean Cocteau et réalisé par Jean Delannoy. Aux côtés d'un Jean Marais débutant, Madeleine Sologne y incarne Nathalie, nouvelle Iseult à la longue chevelure blonde (elle s'est teinte pour l'occasion). Le couple, qui symbolise la jeunesse sous le joug de l'Occupation, devient mythique aux yeux de toute une génération. Les jeunes filles se coiffent désormais « à la Madeleine Sologne », avec une longue mèche tombante.

La notoriété s'ensuit, mais paradoxalement ce rôle considérable sera son chant du cygne : après quelques rôles mineurs, la comédienne abandonne les plateaux en 1948.

On la voit encore au théâtre, notamment dans La Forêt pétrifiée de Robert E. Sherwood, puis dans Aux quatre coins de Jean Marsan et dans L'Homme traqué de Francis Carco.

On l'apercevra une dernière fois au cinéma en 1969, dans Le Temps des loups de Sergio Gobbi.

Madeleine Sologne décède dans une maison de santé de Vierzon, le . Elle fait don de son corps à la science et ses cendres sont inhumés sous une stèle du cimetière parisien de Thiais, dédiée à tous ceux qui ont donné leur corps à la science[2].

Vie privée[modifier | modifier le code]

En 1936, Madeleine Sologne épouse Alain Douarinou, caméraman. Vers 1969, elle épouse le directeur de production Léopold Schlosberg[1].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

À savoir[modifier | modifier le code]

Espace Madeleine Sologne à La Ferté-Saint-Aubin.

Jean Delannoy avait un instant pensé à Michèle Morgan pour tenir le rôle d'Iseult aux côtés de Jean Marais (Tristan), dans L'Éternel Retour. Mais cette dernière était retenue à Hollywood pour le tournage de Higher and higher et de Two Tickets to London. Il choisit donc Madeleine Sologne, sous réserve qu'elle change la coloration de ses cheveux.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jeanine Crémieux, Union des femmes françaises, « Romantique et mystérieuse, voici l'héroine de l’Éternel retour », sur Gallica, Femmes françaises, (consulté le )
  2. Cimetières de France et d'ailleurs

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]