Lanrodec

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Lanrodec
Lanrodec
Rue des Écoliers.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Leff Armor Communauté
Maire
Mandat
Jean-Pierre Le Goux
2014-2020
Code postal 22170
Code commune 22116
Démographie
Gentilé Lanrodéciens
Population
municipale
1 375 hab. (2021 en augmentation de 6,92 % par rapport à 2015)
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 01″ nord, 3° 01′ 47″ ouest
Altitude 120 m
Min. 132 m
Max. 280 m
Superficie 31,92 km2
Élections
Départementales Plélo
Localisation
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Lanrodec

Lanrodec [lɑ̃ʁɔdɛk] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.

Ses habitants sont appelés les Lanrodéciens et Lanrodéciennes.

Géographie

Lanrodec est situé en bordure d'une quatre voies (RN 12) entre deux grands centres, Saint-Brieuc et Guingamp, au sein de grands espaces boisés (bois de Malaunay - bois d'Avaugour - bois Meur).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme Lanrodec dès 1543[1].

Lanrodec viendrait de l’ancien breton lann (ermitage) et d’un deuxième élément obscur : l’origine pourrait être le vieux breton rod qui fait penser à « cercle / roue », pris dans un sens imagé[2].
D'après Benjamin Jollivet[3], le mot Lanrodec signifie « lande qui tourne tout autour ». Il est vrai que vers 1850 un tiers du territoire était encore occupé par des landes.

Lanrodeg en breton[1].

On pense aussi que Rodec-Rodeg serait le nom d'un saint originaire du Pays de Galles.

Histoire

Sous l’ancien régime, Lanrodec appartenait à l’évêché de Tréguier et au comté du Goëlo.

Avant la Révolution les terres incultes dépassaient en superficie celles travaillées par l’homme.

La commune a été le siège de plusieurs épisodes de la guerre des Chouans. À la fin d', une colonne de 150 chouans séjourna deux jours à Goudemail, mais le 25, elle rencontra une colonne mobile qui la mit en déroute dans les bois de Malaunay. Le les Chouans occupèrent de nouveau Lanrodec, d’où ils furent délogés par les Gardes Nationaux de Châtelaudren.

Du fait de son altitude, Lanrodec était un relais stratégique pour les communications par télégraphe optique, inventé par Claude Chappe pendant la Révolution française. Le lieu choisi était le lieu-dit Runmiquel, à 240 m d'altitude. Le système était au haut d'une tour ronde et avait comme correspondants Plerneuf et Bourbriac-Coatforme (Koat Forn). Le relais était identifié poste 55 sur la ligne Paris-Brest, mise en place par la Marine pour des impératifs militaires, et a été opérationnel entre 1798 et 1853.

Durant la Seconde Guerre mondiale Lanrodec a été aussi le cadre de faits encore présents dans les mémoires de nombreux Lanrodéciens :

Sur le monument aux morts de la commune figure le nom d’Alphonse Le Pape. Natif de Lanrodec, il est le seul héros de la Résistance, mort pour la France et inhumé dans le nouveau cimetière de sa commune de naissance. Il était boulanger lorsqu’il est entré dans la Résistance en février 1944 sous les ordres du commandant Yves Le Hégarat dit Marceau comme agent de liaison, distributeur de tracts et relais de directives. Il s’est engagé dans le maquis de Plélo en dès l’arrivée de l’armement parachuté. Il a pris part aux opérations de son unité dirigée par Christian Savary alias D'Artagnan. Capturé le , lors des combats de Goas-Hamon à Senven-Léhart (22), il a été torturé, condamné à mort et fusillé par les Allemands le à Servel (22) avec onze autres compagnons de son maquis F.F.I. La fosse commune dans laquelle étaient enterrés tous les martyrs a été exhumée après la Libération du département. Sa mère Germaine Le Pape née Guillou a dû identifier le corps de son fils dans la commune de Lanrodec à la fin du mois d’. Il a été inhumé dans le cimetière de l’église de Lanrodec à proximité du monument aux morts. En 1989, sa tombe a été déplacée à la demande de la mairie dans le nouveau cimetière de la commune : concession perpétuelle C8 – Mort pour la France.  Il a été décoré à titre posthume de la Croix de Guerre avec citation le . Par décret du publié au J.O. du il a été décoré à titre posthume de la Médaille Militaire, de la Croix de Guerre 1939-1945 avec Palme et de la Médaille de la Résistance[4].

D'autre part, le des Allemands furent attaqués par des Maquisards près de la ferme de Durcen, qui fut brûlée le lendemain – quelques jours plus tard, le , un convoi allemand fut attaqué en Lanrodec par 30 hommes du Maquis de Plésidy, et deux camions furent détruits. Outre la participation du maquis de Plésidy il existait à Lanrodec un groupe de résistants dont les membres affectaient de poursuivre une activité professionnelle normale mais qui avaient leurs armes dans le cellier de la ferme Gallardon et pratiquaient des embuscades nocturnes sur la nationale 12 sous la conduite de l'adjudant Goater en congé d'armistice mais "remobilisé" par le commandement des Forces françaises de l'intérieur (FFI). Au nombre de ces combattants discrets se trouvaient entre autres le quartier-maître René Conti - lui aussi en congé d'armistice depuis le sabordage de la flotte à Toulon - mais aussi de purs "civils" comme les sabotiers Monnier et Messager. Ils font partie de ces humbles qui ont participé à transformer en panique la retraite allemande vers Brest.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1798 1801 Charles Le Belleguic    
1801 1831 Jean Le Gal   Cultivateur et meunier
1832 1848 Alain Goregues    
Les données manquantes sont à compléter.
1851 1855 Jean Le Gal    
1856 1881 Jean-Marie Le Belleguic   Cultivateur
1881 1910 Pierre Le Corvaisier    
1910 1912 Jean Riou Parti Républicain-Socialiste Cultivateur
1912 1919 Jean Le Belleguic Parti Républicain-Socialiste Commerçant
1919 1925 Yves Goupil Parti Radical  
1925 1929 Jean-Marie Le Garff Parti Radical  
1929 1934 Hyacinthe Le Corvaisier Parti Radical Socialiste  
1934 1938 Jean Le Belleguic Parti Radical Socialiste  
1938 1940 Pierre Le Belleguic Parti Radical Socialiste Directeur d'école
Les données manquantes sont à compléter.
1945 1946 Jean Tanvez    
1946 1947 François Mahé Parti Radical Socialiste  
1947 1953 Albert Ellien Parti Communiste  
1953 1977 Louis de Lorgeril   .
1977 1989 Louis Le Touze    
1989 En cours Jean-Pierre Le Goux UDF puis UMP puis MoDem Agriculteur
Conseiller général (depuis 2004)

Démographie

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1008631 2441 1701 6071 5861 4231 5601 580
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6161 6181 6621 5711 6391 6761 6981 6801 587
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 5171 5051 4141 2811 2481 1781 1071 2111 165
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
9338447247858018439799861 180
2015 2020 2021 - - - - - -
1 2861 3641 375------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[6].)

Histogramme de l'évolution démographique

À partir de 1886, la population de Lanrodec commence à diminuer. En 25 ans, Lanrodec perd 20 % de sa population. Les causes sont nombreuses :

  • Émigration : les jeunes partent vers les communes plus importantes et vers la région parisienne pour trouver un emploi. Ces migrations sont facilitées car les jeunes savent maintenant lire et écrire, et surtout ils parlent français et non plus uniquement le breton.
  • La guerre de 1914-1918 engendre une mortalité masculine élevée (121 hommes de Lanrodec sont reconnus « morts pour la France »).
  • La natalité baisse étant donné que les hommes sont mobilisés.

Lieux et monuments

Monument historique

La commune abrite un monument historique :

  • Château de Perrien (ruines) : le château de Perrien (XVe – XVIe siècles) était fortifié, entouré de douves, et ses tours abritaient des casemates d'artillerie. Aujourd'hui, ne subsistent que les douves et quelques pierres d'origine. Il a été inscrit par arrêté du . Sa cheminée dite « cariatides » fut transportée à la Villa... en Saint-Quay-Portrieux.


Autres sites et monuments

L'église Notre-Dame.
  • Restes d'enceintes fortifiées du Castel-Tanguy situé dans le Bois-Meur (doubles douves), et du Castel-Valy (simple douve)situé près du Quinquis.
  • Château de Goudemail (XVIIe-XVIIIe siècles) : le manoir appartenait en 1600 à Guillaume Colliou. Par mariage, il a appartenu à Jean Juppehault puis à Jacques Delpeuch en 1627. En 1744, les Delpeuch ont émigré à St-Brieuc et vendu le manoir à Hamon de Porville. L'Armiral Luc Urbain du Bouexic de Guichen en fit l'acquisition et y vécut. Il devient la propriété de Jean Louis de Villeféron en 1840, puis de Simon de Lorgeril en 1850 qui construit l'actuel château en 1880. Son fils Louis de Lorgeril (ancien maire) l'entretiendra jusqu'à son décès le La propriété est à cette époque libre à la promenade dans le parc, bois et les étangs. L'édifice actuel bâti en pierres et en briques de style Louis XIII (architecte Parent), est inspiré du Château de Cheverny (lien de famille) . L'ancien château du XVIIe siècle est en partie démoli en 1907. Auprès du château subsistent un logis et les communs de l’ancien château, et un grand parc à la française de plus de 5 hectares. Le château de Goudemail a été vendu en 2012 et son accès est maintenant interdit au public.
  • Église Notre-Dame (1910-1912) : Lanrodec est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouagat qui dépendait de l'abbaye de Beauport en Kérity-Paimpol. Une première église fut élevée sur un monticule adossé au bourg, puis un autre édifice fut construit en plein centre en 1855 et 1856. L'église actuelle est bâtie sur le premier emplacement, d'après des plans de M. Faure, architecte à Saint-Brieuc. La première pierre est posée le et la bénédiction a lieu le . Elle est en forme de croix latine dans le style du XVe siècle, avec réemploi de certains éléments de l'église primitive, comme le porche occidental et deux statues anciennes de Saint Gilles et de Saint Eutrope.
  • Chapelle Sainte-Marguerite, ancienne chapelle reconstruite au XVIIIe siècle. La fenêtre du chevet date du XVIe siècle. Le clocher mur a une seule chambre de cloche. Elle dépendait, à l'origine, du convenant Pellen et appartenait au XIXe siècle à M. Villeféron puis à la famille Gohier.
  • Chapelle Saint-Méen et Sainte-Anne de Seven (XVIe siècle). Il s'agit d'une ancienne chapelle privée qui dépendait jadis du manoir de Kerbol. Elle a été restaurée au XVIIIe siècle. Vendue durant la Révolution, elle est rendue à la fabrique en 1810. L'autel qui appartenait à la famille de Quélen de Plouagat provient d'une très ancienne chapelle située jadis à Plélo et ayant appartenu aux chevaliers de l'Ordre du Temple (Templiers ou Hospitaliers). La chapelle abrite les statues de sainte Anne (du XVIIe siècle), celle de saint Méen (du XVIe siècle), une Vierge à l'Enfant (du XVe siècle), et la statue d'un évêque inconnu qui semble datée du début du XVIe siècle. De nombreuses personnes venaient y prier autrefois, en croyant que cela permettait de guérir des maux de tête.
  • Pendant près de 50 ans, de 1790 à 1840, on a assisté à la disparition de plusieurs chapelles anciennes qui demeurèrent fermées et sans entretien après la Révolution. Les tempêtes sur la région ont provoqué la perte des toitures, et le reste n'a pas tardé à suivre. Ce fut le cas des chapelles de la Run-Miquel, de Saint-Quay, de Saint-Joseph et de Saint-Jean-Baptiste à Perrien vendue comme bien national en 1806 puis cédée au Conseil de fabrique (Conseil Economique Paroissial, de droit associatif, qui s'occupait de la gestion des paroisses) un an plus tard. Les dalles du sol et toutes les pierres ont été transportées dans les fermes voisines en 1937.
Le château de Coat-an-Doc'h en 1950.
  • Château de Coat-an-Doc'h (le bois du sanglier).Un château ancien avec douves et colombier était propriété jadis de la famille Le Roux de Coëtando. Sous la Restauration (après 1820), le château et les terres passent à Francis Le Saulnier de Saint-Jouan, dont la fille Marguerite fait don à l'institut missionnaire des salésiens pour créer une école. En 1935, les Salésiens de Don Bosco y fondent l'institut missionnaire et bâtissent une chapelle (1936). On y trouve une grotte moderne inspirée de Notre Dame de Lourdes. Des processions y étaient organisées
  • Manoir de Kerbol (1870), Une motte ancestrale existait de forme ovoïde. Le premier château appartenait aux Marec'h de Kerbol - Du Dresnay. La construction moderne fut édifié par la famille Lamare, sur l’emplacement d'un vieil édifice du XVIe siècle qui appartenait au comte Du Fou.
  • La croix des Maisons (XVIIIe siècle) : cette croix a été déplacée légèrement au XIXe siècle, et son nom breton "croaz ar mezou" que l'on peut traduire par "croix des terrains vagues" est devenu celui du lieu-dit "les maisons". Non loin, subsiste un four à pain original, recouvert de terre, qui était utilisé par les familles proches au début du XXe siècle.
  • Forêt d'Avaugour et Bois Meur : durant l'année 2005, le Conseil général des Côtes-d'Armor a acquis la forêt d'Avaugour et le bois Meur, un ensemble de plus de 1 000 hectares s'étalant sur les communes de Lanrodec, Saint-Péver, Saint-Fiacre et Boquého. Les objectifs du Conseil général sont "d'offrir au grand public une forêt exemplaire, tant en matière de gestion sylvicole que de protection de l'environnement". La forêt départementale d'Avaugour Bois-Meur est ouverte au public qui peut découvrir sa faune et sa flore typique du pays de l'Argoat sur sept chemins balisés (de 1,5 km à 12,5 km) pour la randonnée pédestre, le VTT ou le cheval. Pour cela, il est préférable de se rendre au point accueil-info situé entre les deux massif où le promeneur pourra se procurer une carte du massif éditée par le Conseil général et trouver le point de départ de tous les sentiers balisés.

Lieux culturels

La commune possède :

  • une bibliothèque municipale.
  • une galerie où la municipalité et un collectif d'artistes des Côtes-d'Armor invitent la population, et les jeunes élèves de l'école primaire, à découvrir les arts sous toutes leurs formes.

Personnalités liées à la commune

Lanrodec est marqué par quatre familles nobles, Perrien, Coëtando, Le Saulnier de Saint-Jouan et Lorgeril.

  • La Maison de Perrien s'est alliée aux plus grandes familles de Bretagne, la Maison de Rohan, celles de Clisson, du Chastel, Cambout, etc. Elle possédait jadis un droit de haute justice, et est restée en possession de la seigneurie jusqu'au XVIIIe siècle.
  • Jean Baptiste Le Roux de Coëtando, (1739-1817) : ce comte, dernier représentant de la famille Coëtando, s'est distingué dans les armées du roi et a été influent près de celui-ci pour rétablir, en 1788, le Parlement de Bretagne. Il s'est émigré pendant la Révolution. Après la mort de sa femme Françoise Angélique de Cahideux du Bois de La Motte, en 1820, le domaine de Coëtando devient propriété de la famille Le Saulnier de Saint-Jouan.
  • Marguerite Le Saulnier de Saint-Jouan, (1879-1944) : elle fit don à l'Institut des Salésiens du château et des terres de Coat-en-Doc'h afin d'y créer un collège. Le , Mgr Serrand bénissait l'Institut Saint-Jean Bosco qui abrite encore actuellement un Centre "Défense 2e chance " .Le collège d'enseignement général a fermé ses portes en .
  • La famille de Lorgeril est présente à Lanrodec depuis le milieu du XIXe siècle : devenu propriétaire du domaine de Goudemail en 1840, Jean-Louis de Villeféron le transmet à son petit-fils Charles, comte de Lorgeril, né à Plérin-Le Légué le , député d’Ille-et-Vilaine et président de la Société d’émulation des Côtes-du-Nord (il possédait déjà le Château de la Bourbansais en Pleugueneuc, Ille-et-Vilaine). C’est lui qui fait construire le château actuel, où il meurt le . Il a été un homme politique légitimiste qui a manifesté férocement son attachement à la royauté et au traditionalisme religieux. Louis de Lorgeril, ancien maire de Lanrodec, maire honoraire et ancien combattant est décédé à Goudemail le .

Voir aussi

Notes et références

  1. a et b infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Lanrodec »
  2. Bernard Tanguy : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère. ArMen / Le Chasse-Marée.
  3. Côtes-du-Nord, Côtes d'Armor: Arrondissement de Guingamp
  4. « LE PAPE Alphonse Armand » (consulté le )
  5. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  6. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes

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