Guy Teissier

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Guy Teissier
Illustration.
Guy Teissier en 2014.
Fonctions
Député français

(29 ans, 2 mois et 19 jours)
Élection 28 mars 1993
Réélection 1er juin 1997
16 juin 2002
17 juin 2007
17 juin 2012
18 juin 2017
Circonscription 6e des Bouches-du-Rhône
Législature Xe, XIe, XIIe, XIIIe, XIVe et XVe (Cinquième République)
Groupe politique UDFC (1993-1997)
UDF (1997-1998)
DLI (1998-2002)
UMP (2002-2012)
R-UMP (2012-2013)
UMP (2013-2015)
LR (2015-2022)
Prédécesseur Jean-Claude Chermann
Successeur Lionel Royer-Perreaut

(5 mois et 3 jours)
Élection 12 juin 1988
Circonscription 6e des Bouches-du-Rhône
Législature IXe (Cinquième République)
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Bernard Tapie
Président de la communauté urbaine puis du territoire Marseille-Provence

(3 ans, 3 mois et 6 jours)
Élection
Prédécesseur Eugène Caselli
Successeur Jean Montagnac
Président d'Euroméditerranée

(5 ans, 6 mois et 26 jours)
Élection
Prédécesseur Renaud Muselier
Successeur Bernard Morel
Président de la commission de la Défense
de l'Assemblée nationale

(9 ans, 11 mois et 23 jours)
Législature XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Coalition Paul Quilès
Successeur Patricia Adam
Maire du 5e secteur de Marseille

(18 ans, 9 mois et 24 jours)
Prédécesseur Charles-Émile Loo
Successeur Lionel Royer-Perreaut

(6 ans et 5 jours)
Successeur Charles-Émile Loo
Conseiller général des Bouches-du-Rhône

(7 mois et 21 jours)
Circonscription Marseille-Ste-Marguerite
Prédécesseur Canton créé
Successeur Didier Garnier

(18 ans, 11 mois et 25 jours)
Circonscription Mazargues
Prédécesseur André Manivet
Successeur Didier Réault
Biographie
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance Marseille (France)
Nationalité Française
Parti politique PFN
UDF-PR
DL
UMP
LR
Profession Administrateur de biens

Guy Teissier, né le à Marseille, est un homme politique français. Membre des Républicains, il est député de la 6e circonscription des Bouches-du-Rhône de 1993 à 2022, fonction qu'il occupe brièvement auparavant en 1988. En 2014, il accède à la présidence de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, qui devient Marseille-Provence deux ans plus tard, un poste auquel il doit renoncer en 2017 en raison du cumul des mandats.

Situation personnelle[modifier | modifier le code]

Naissance[modifier | modifier le code]

Guy Teissier naît à Marseille, dans le quartier Saint-Antoine (15e arrondissement), le . Après des études de droit, il devient clerc de notaire, avant d’embrasser la carrière d’administrateur de biens.

Famille[modifier | modifier le code]

Il est marié et père de deux enfants.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

D’abord membre du groupuscule d’extrême droite Union nationaliste[1], il s'inscrit au Parti des forces nouvelles, dont il intègre le comité central en 1976. En 1977, il rejoint le Parti républicain (parti membre de l’UDF giscardienne créée en 1978), puis le parti Démocratie libérale de son ami Alain Madelin en 1998, au sein duquel lui est confiée la fonction de secrétaire général adjoint, chargé des questions de sécurité et de défense. Il est membre du bureau politique de l’UMP et siège à la commission nationale d’investiture du parti.

Conseil général des Bouches-du-Rhône[modifier | modifier le code]

Élu pour la première fois conseiller général du canton 20B des Bouches-du-Rhône en 1982 contre Jean-Victor Cordonnier, 1er adjoint de Gaston Defferre, il est réélu à ce mandat en 1985, 1992 et 1998. Il est alors président du groupe de l’opposition au sein du Conseil général. En , il est réélu conseiller général dans le canton de Sainte-Marguerite, avec 46,7 % des voix, en triangulaire ; il démissionne de ce mandat en pour se consacrer pleinement à ses autres responsabilités politiques.

Maire de secteur à Marseille[modifier | modifier le code]

Depuis 1983, Guy Teissier siège au conseil municipal de Marseille. Il est élu maire du 5e secteur (9e et 10e arrondissements) en 1983, et réélu dans ce fauteuil en 1995, 2001 et 2008.

Lors des municipales de , Guy Teissier est une nouvelle fois tête de liste dans les 9e et 10e arrondissements pour l’équipe du maire de Marseille sortant, Jean-Claude Gaudin. Au second tour, la liste de Guy Teissier l’emporte dans son secteur avec plus de 51,4 % des voix en triangulaire, alors que Jean-Claude Gaudin est réélu maire de Marseille. Guy Teissier cède alors son fauteuil de maire du 5e secteur à un de ses proches, Lionel Royer-Perreaut.

Député des Bouches-du-Rhône[modifier | modifier le code]

Guy Teissier s’engage dans la bataille des législatives en 1988 : élu en juin contre l’homme d’affaires Bernard Tapie dans la 6e circonscription des Bouches-du-Rhône, à Marseille, l’élection est annulée en novembre par le Conseil constitutionnel.

En 1993, il est réélu député dans la 6e circonscription. Durant son mandat, il occupe le poste de secrétaire de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées de l’Assemblée nationale. Il est l’auteur de plusieurs rapports d’information parlementaire, dont « Demain les réserves, un contrat de citoyenneté » et « Quel recrutement pour quelle formation ».

Il est réélu en 1997 dans la 6e circonscription et devient secrétaire du bureau de l’Assemblée nationale (jusqu’en 1999). Guy Teissier est alors membre de la commission de la Défense et des Forces armées, ainsi que du Conseil supérieur de la réserve militaire.

Réélu en 2002 député de la 6e circonscription avec 76 % des suffrages exprimés (meilleur score de France), il est choisi par ses collègues comme président de la Commission de la Défense et des Forces armées de l’Assemblée nationale, face à l’ancien ministre François d'Aubert. À ce titre, il préside la mission de contrôle de l’exécution de crédits du ministère de la Défense, et est l’auteur d’un nouveau rapport sur les réserves. Il est rapporteur pour avis de la Commission de la Défense sur le projet de loi de programmation militaire et sur celui portant sur la réforme du statut général des militaires. Dès 2003, il réunit tous les acteurs de la Défense française et européenne dans le cadre des Universités d’été de la Défense, dont la dernière édition s’est tenue à Pau.

En , Guy Teissier est réélu député, dès le 1er tour, avec 55,30 % des voix. Il est reconduit à la présidence de la Commission de la Défense par ses collègues députés. En , il est désigné président de la Délégation parlementaire au renseignement, chargée de contrôler l'ensemble des services de renseignement français. En , il est réélu député de la 6e circonscription, avec 42,45 % des suffrages en triangulaire, et siège à la commission des Affaires étrangères. Il est président du groupe d’études « Espace » et membre de plusieurs autres dont « Alimentation et santé », « Industrie et défense », « Langues régionales », « Prisons et conditions carcérales », « Rapatriés » et « Tauromachie ». Il est vice-président des groupes d’amitié avec l’Arménie, Israël et la Lettonie.

Il soutient François Fillon pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[2]. Il parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel est élu le président du parti[3].

Il est réélu député en [4].

Il n'est pas candidat à sa réélection lors des législatives de 2022 et choisit Didier Réault pour lui succéder. Celui-ci est cependant éliminé au premier tour[5].

Communauté urbaine Marseille Provence Métropole[modifier | modifier le code]

Guy Teissier est élu conseiller communautaire en 2001, réélu à ce poste en 2008 et 2014.

Le , il est élu président de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) par 90 voix, sur un total de 137, succédant à ce poste à Eugène Caselli (PS). Son objectif est de redynamiser MPM (18 communes, un million d’habitants) en vue de sa transformation en Métropole Aix-Marseille Provence (93 communes, 1,8 million d’habitants) en 2016.

En 2008, Guy Teissier est élu président du conseil d’administration de l’établissement public d’aménagement d'Euroméditerranée, vaste opération d’intérêt national de rénovation urbaine menée sur 480 hectares au cœur de Marseille (la plus grande opération de réhabilitation urbaine d'Europe). Il quitte cette présidence à la fin 2013.

Élections municipales de 2020[modifier | modifier le code]

Après le second tour des élections municipales de 2020, lors desquelles il est réélu conseiller municipal dans le 5e secteur sur la liste de Lionel Royer-Perreaut, il est désigné candidat par le groupe LR en remplacement de Martine Vassal, battue dans son secteur par le Printemps Marseillais[6]. Lionel Royer-Perreaut annonce sa candidature contre lui, critiquant son positionnement dans l’aile « droitière » du groupe LR — qui pourrait selon lui permettre le ralliement des voix du groupe du Rassemblement national lors du vote du conseil municipal —, mais finit par se retirer[7]. À l’issue du second tour du vote du conseil municipal, Guy Teissier ne reçoit pas le soutien du RN, ni de celui de Samia Ghali, et s’incline par 41 voix contre 51 à Michèle Rubirola[8].

Autres engagements[modifier | modifier le code]

Parallèlement à ses fonctions politiques, il s’implique prioritairement sur le terrain de sa circonscription où il préside le Groupement d’intérêt public des Calanques de Marseille et de Cassis, de 1999 à 2012. Il est à l’origine du Parc national des Calanques, créé mi-2012.

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

À l’Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Au niveau départemental[modifier | modifier le code]

Au niveau communal[modifier | modifier le code]

Affaire judiciaire[modifier | modifier le code]

Le 17 avril 2014[9], devant une assemblée d'agents territoriaux, il déclarera : « Certains compatriotes doivent changer leurs gestes, ne plus jeter les déchets par terre. Il faut trouver ensemble les moyens pédagogiques pour éviter que certains comportements ne s'africanisent »[10]. Pour cette phrase, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) l'assignera devant le tribunal correctionnel de Marseille. Il est finalement relaxé le [9],[11].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décoration[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • Colonel (honoraire). Il est aussi décoré de la médaille René Cassin.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Municipales : Guy Teissier, le parachuté des Républicains à la mairie de Marseille », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le ).
  2. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », lopinion.fr, 20 avril 2016.
  3. Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », lopinion.fr, 11 octobre 2017.
  4. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  5. « Législatives 2022 : à Marseille, la chute du dernier fief Les Républicains », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  6. « Municipales 2020 à Marseille : la candidate LR Martine Vassal se retire de la course à la mairie, deux candidats en lice pour la remplacer », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  7. « Lionel Royer-Perreaut laisse finalement le champ libre à Guy Teissier, mais… », sur Made in Marseille, (consulté le ).
  8. https://www.leparisien.fr/elections/municipales/a-marseille-suspens-au-conseil-municipal-le-rn-claque-la-porte-ghali-en-arbitre-04-07-2020-8347197.php
  9. a et b « #Justice : Guy Teissier blanchi sur « l'africanisation » », sur lamarseillaire.fr,
  10. « 5.000 euros d'amende requis contre Guy Tessier(UMP) pour diffamation raciale », (consulté le )
  11. « « Africanisation » : Guy Teissier relaxé », sur marsactu.fr,

Liens externes[modifier | modifier le code]