Genas

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 9 mars 2020 à 16:48 et modifiée en dernier par WikiCleanerBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Genas
Genas
L'église Saint-Barthélemy.
Blason de Genas
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Rhône
Arrondissement Lyon
Intercommunalité Communauté de communes de l'Est Lyonnais
Maire
Mandat
Daniel Valéro
2014-2020
Code postal 69740
Code commune 69277
Démographie
Gentilé Genassiens
Population
municipale
13 483 hab. (2021 en augmentation de 5,82 % par rapport à 2015)
Densité 566 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 43′ 56″ nord, 5° 00′ 10″ est
Altitude Min. 208 m
Max. 263 m
Superficie 23,84 km2
Élections
Départementales Genas
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Genas
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Genas
Géolocalisation sur la carte : Rhône
Voir sur la carte topographique du Rhône
Genas
Géolocalisation sur la carte : Rhône
Voir sur la carte administrative du Rhône
Genas
Liens
Site web genas.fr

Genas est une commune française, située dans la couronne péri-urbaine de Lyon dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Genassiens. [1] Depuis le redécoupage du département en 2015, il s'agit de la deuxième ville du Rhône en population (après Villefranche-sur-Saône).

Géographie

Située à 15 km à l'est de Lyon, la commune appartient au département de l'Isère avant d'être rattachée à celui du Rhône en 1968[2]. Elle fait partie des communes dites de l'Est lyonnais.

Communes limitrophes

Climat

Genas possède un climat de type semi-continental (Cfb sur la classification de Köppen : « climat tempéré chaud, sans saison sèche, à été tempéré ») à influences méditerranéennes.

Les données suivantes ont été relevées à la station Météo France de l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry :

Tableau climatologique de Genas sur la période 1976-2019
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,6 1,2 3,9 6,4 10,5 14 16 15,6 12,3 9,3 4,2 1,6 8
Température moyenne (°C) 3,3 4,6 8,3 11,3 15,5 19,3 21,6 21,1 17,4 13,2 7,3 4,3 12,3
Température maximale moyenne (°C) 6 8 12,7 16 20,3 24,4 27,1 26,6 22,4 17,2 10,5 6,9 16,5
Record de froid (°C)
date du record
−20
07-01-1985
−12,9
11-02-1986
−9,6
01-03-2005
−3
11-04-1977
0
03-05-1979
4
04-06-1984
7
22-07-1980
5,1
30-08-1986
2
21-09-1977
−3,7
31-10-1997
−7,7
23-11-1998
−12,7
10-12-1980
−20
07-01-1985
Record de chaleur (°C)
date du record
20,4
10-01-2015
22,4
24-02-1990
26,1
22-03-1990
28,8
30-04-2005
33,9
24-05-2009
38,1
22-06-2003
39,4
24-07-2019
39,9
13-08-2003
33,2
14-09-1987
28
04-10-1985
22,4
08-11-2015
20,1
18-12-1989
39,9
13-08-2003
Précipitations (mm) 60,2 54,8 65,5 72,2 99,8 86,5 69,9 76 89,8 111 92,8 71,5 949,9
Source : Infoclimat et Météo France
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6
0,6
60,2
 
 
 
8
1,2
54,8
 
 
 
12,7
3,9
65,5
 
 
 
16
6,4
72,2
 
 
 
20,3
10,5
99,8
 
 
 
24,4
14
86,5
 
 
 
27,1
16
69,9
 
 
 
26,6
15,6
76
 
 
 
22,4
12,3
89,8
 
 
 
17,2
9,3
111
 
 
 
10,5
4,2
92,8
 
 
 
6,9
1,6
71,5
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Toponymie

Genas vient du nom gaulois Gaunos[3].

Histoire

Des tombes de soldats gaulois ont livré épées et lances en fer ([4]).

Antiquité

Située en plein centre du pays du Velin, la ville de Genas s'est implantée sur une moraine glaciaire datant de l'époque du Riss récent. Les premiers habitants connus seraient donc des Velauni, membres de la tribu des Allobroges[réf. nécessaire] (des sarcophages découverts lors de fouilles archéologiques au chemin de sous les vignes en attestent), lesquels après une série de batailles sanglantes furent écrasés par les Romains : ainsi le futur Dauphiné s'inclut dans la province romaine de la Narbonnaise à partir de -22 et la Pax Romana régna longtemps sur le territoire de la commune. Un simple coup d'œil sur la plaine dominée par la côte Bernard permet facilement de retrouver le cadastre gallo-romain. Les grandes invasions sont, pour l'ensemble de la Gaule, une période particulièrement trouble, et la découverte de sarcophages au chemin de dessus les vignes atteste de l'occupation humaine.

Moyen Âge

Au Moyen Âge, Genas et Azieu forment deux communautés distinctes, la seconde dominant l'autre. Genas change souvent de maître, dont le premier connu s'appelle Jean de Genas, puis suivent de nombreux autres seigneurs jusqu'aux sires de Chandieu. Les troubles dus à la guerre de Cent Ans semblent avoir affecté les deux villages. En 1430, le prince d'Orange aurait démolie la bâtie d'Azieu, dont on peut voir des vestiges à Mathan.

De la Renaissance à la Révolution française

À la Renaissance et jusqu'à la Révolution française, rien ne vient troubler la vie des Genassiens. C'est pendant cette période que seront construits la plupart des châteaux situés sur la commune. En 1789, on dénombre une population d'environ 540 habitants.

La vie genassienne va s'écouler tranquillement : quelques siècles de paix permettent aux habitants de cultiver la vigne dont il reste des traces, les mûriers et le blé. C'est de cette époque que datent les premiers châteaux situés sur le territoire de la commune, comme le château Gandil. Lentement, le centre de gravité de la vie locale se déplace d'Azieu vers le bourg de Genas, à la veille de 1789, la commune compte 537 habitants.

La première municipalité en 1790 sera dirigée par Antoine Ollagnon. Lors de la révolte des Lyonnais et le siège de la ville par les armées de la Convention des Genassiens seront réquisitionnés ainsi que de la nourriture et des animaux[réf. nécessaire]. Cette situation agace les Genassiens, qui accueillent favorablement l'avènement de l'Empire. La crise frumentaire et les évènements parisiens atteignent bien sûr Genas, avec toutefois un léger décalage dans le temps.

Le XIXe siècle

Un plan des années 1840 montrant Genas en Isère.

Le XIXe siècle est l'époque du premier grand essor genassien : la Révolution industrielle bouleverse les mentalités, les modes de vie et Genas, en 1861, compte plus de 2 000 habitants. Si l'agriculture constitue encore la principale richesse économique, il faut aussi tenir compte de l'industrie du velours qui fait vivre environ 400 personnes. Quant aux fabriques de tuiles, importantes à l'époque, comme en témoigne une « rue des Tuileries », elles subsistent jusqu'en 1930. Néanmoins, si la commune se développe, l'harmonie ne règne pas toujours entre les habitants. Ainsi la vieille rivalité opposant habitants du bourg à ceux d'Azieu dégénère parfois en querelles et conflits[réf. nécessaire] : ceci explique la construction de deux églises et de deux groupes scolaires. Le fort de Genas est édifié entre 1886 et 1890.

Le XXe siècle et l'époque contemporaine

Le terminus du tramway à Genas à la veille de la Première Guerre mondiale.

La construction d'un tramway fait de Genas un des lieux favoris des Lyonnais à la recherche de calme et d'air pur, notamment à l'étang de Mathan. Au cours de la Première Guerre mondiale, 92 habitants de Genas et Azieu périssent, cependant que cinq morts sont à déplorer du fait de la Seconde Guerre mondiale.

Le , au lieu-dit Bouvaret, les Allemands exécutèrent vingt-deux détenus de la Prison Montluc[5].

En 1945, on dénombre 1 630 habitants. Les Trente Glorieuses qui suivent le second conflit mondial vont, en un très court laps de temps, modifier le paysage communal : la ville subit une forte poussée démographique, l'agriculture régresse inexorablement, une zone d'activité est créée et de nombreux employés et cadres viennent se fixer à Genas. Aujourd'hui, Genas regroupe Azieu, Ratabizet[réf. souhaitée], Vurey et le bourg de Genas.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Administration municipale

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1951 1963 Henri Réaux    
1963 1968 Benoît Bornicat    
1968 1969 Albert Decombe    
Paul Pervangher DVD  

(démission)
Michel Bonnefois RPR[6] puis UMP  
Michel Loeï UMP  
En cours Daniel Valéro UMP-LR Cadre du secteur privé
Conseiller départemental du canton de Genas (2015 → )
Vice-président délégué du conseil départemental du Rhône (2015 → )
Les données manquantes sont à compléter.

À la suite d'une condamnation pénale en [7], Michel Bonnefois est contraint de démissionner de son poste de maire et le conseil municipal le remplace par Michel Loeï, son premier adjoint. Le , la Cour d'appel de Lyon permet à Michel Bonnefois de redevenir éligible et celui-ci tente de reconquérir son mandat. Michel Bonnefois demande donc et obtient la démission d'un tiers du conseil municipal pour provoquer de nouvelles élections.

Le nouveau scrutin se déroule les 18 et . La liste Genas conduite par Michel Bonnefois est opposée à celle de son ancien colistier et premier adjoint, ainsi qu'à deux autres listes de droite et une liste de gauche Genas pour tous menée par Jean-Baptiste Ducatez. Michel Loeï conserve alors son fauteuil de maire[8].

Les élections de changent de nouveau la donne. Michel Loeï ne réussit pas à conserver son siège et Daniel Valéro, gendre de Michel Bonnefois, permet à son clan de regagner la commune.

Depuis 2008, le conseil municipal de 33 élus est constitué de trois groupes, le groupe majoritaire de Daniel Valéro (UMP), le groupe de Patrick Mathon (ex-groupe de Michel Loeï - UMP) et le groupe de Jean-Baptiste Ducatez (Divers gauche).

Le , les agents municipaux se mettent en grève pour exprimer leur ras-le-bol et dénoncer la gouvernance à la tête de la municipalité et ses conséquences sur les employés. La municipalité n’avait auparavant jamais connu de grève[9].

Le , le groupe « Genas pour Tous » et trois anciens adjoints de Daniel Valéro, Myriam Martin, Christophe Ulrich et Gilles Blanchard créent un nouveau groupe au sein du conseil municipal sous le nom de « Unis pour Genas »[10].

Élections municipales de

En , le groupe d’élus au conseil municipal « Unis pour Genas », mené par Christophe Ulrich (ancien adjoint aux sports de Daniel Valéro) et Jean-Baptiste Ducatez, annonce le lancement d’une liste de rassemblement sans étiquette pour les municipales de 2014[11]. Le , elle est opposée à la liste « Genas, c'est ma nature » de Daniel Valéro qui l'emporte largement en obtenant 65,94 % des voix et 28 élus[12].

Intercommunalité

La commune fait partie de la communauté de communes de l'Est Lyonnais.

Jumelage

Drapeau de l'Allemagne Ronshausen (Allemagne).

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[13],[Note 1].

En 2021, la commune comptait 13 483 habitants[Note 2], en augmentation de 5,82 % par rapport à 2015 (Rhône : +3,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7037118351 4271 5751 5901 7161 8351 907
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 0362 1422 0701 9622 0381 9262 1291 9781 913
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 7841 7691 6331 5821 6411 6961 6311 7782 022
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
2 0922 8284 7105 4719 31611 14011 56212 32112 624
2021 - - - - - - - -
13 483--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

Genas compte quatre écoles publiques (Jean-d'Azieu, Nelson-Mandela, Joanny-Collomb, Anne-Frank) et une école privée (Jeanne-d'Arc). Il y a un collège public Louis-Leprince-Ringuet) et un privé (Jeanne-d'Arc).

Manifestations culturelles et festivités

Santé

Sports

La ville de Genas comprend de nombreux clubs sportifs;

  • Rugby : Le Rugby Entente de l'Est Lyonnais (REEL XV)
  • Basketball : L'Eveil Sportif Genas Azieu Basket (ESGA Basket)
  • Handball : L'Eveil Sportif Genas Azieu Handball (ESGA Handball)
  • Tennis : Tennis Club de Genas


Cadre de vie

Environnement

Culture et patrimoine

Personnalités liées à la commune

  • Roger Muraro (né en 1959), pianiste, il grandit à Genas où il commence le saxophone puis le piano. Il a également fait partie de l'harmonie de la commune.

Patrimoine

L'église Saint-Barthélémy.

Héraldique

Les armes de la commune de Genas se blasonnent ainsi :
Écartelé : au premier et au quatrième d'or aux deux branches de genêt de sinople passées en sautoir, au deuxième et au troisième de gueules à l'aigle d'argent becquée et membrée d'or (Spifame)[16].

Voir aussi

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Genas », sur habitants.fr (consulté le )
  2. « De l’isère au Rhône... », sur ccel.fr (consulté le )
  3. André Devaux, Les noms de lieux dans la région lyonnaise aux époques celtique et gallo-romaine, Lyon, , 48 p. (lire en ligne), p. 38.
  4. Aimé Bocquet, l'Isère pré et protohistorique, Gallia Préhistoire, 1969-2, [1]
  5. Site Internet Les Fusillés 1940-1944
  6. « Michel Bonnefois, le maire RPR qui dirige la commune de Genas, se livre à une tout autre analyse. » [2]
  7. « Michel Loeï, maire de Genas », sur Mlyon (consulté le )
  8. « Le maire de Genas a démissionné », sur Mlyon (consulté le )
  9. Article dans Le Progrès du 18 novembre 2011
  10. Article dans Le Progrès du 29 novembre 2012
  11. Article dans Le Progrès du 21 juin 2013
  12. Résultats des élections municipales et communautaires 2014 à Genas sur le site du ministère de l'intérieur
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  16. « Genas », sur labanquedublason2.com (consulté le )

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :