Apprentis d'Auteuil

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Apprentis d'Auteuil
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
FondationVoir et modifier les données sur Wikidata
Structure
Fondation reconnue d'utilité publique
Domaine d'activité
Enseignement secondaire technique ou professionnelVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Organisation
Fondateur
Président
Vice-président
Pierre Lecocq
Direction
Nicolas Truelle
Secrétaire
Bruno Cotte
Trésorier
Elisabeth Pauly
Site web
Identifiants
SIREN

La fondation Apprentis d’Auteuil (nommée les Orphelins apprentis d'Auteuil jusqu’en 2009 avec le sigle OAA, puis Fondation d'Auteuil[1],[2], puis Fondation Apprentis d'Auteuil depuis 2020[3],[4] communiquant sous le nom de marque Apprentis d'Auteuil), créée en 1866 par l'abbé Louis Roussel, est une œuvre sociale qui se consacre à l'accueil, la formation et l'aide à l'insertion des jeunes en difficulté sociale, ainsi qu'à l'accompagnement des familles dans le cadre d'une démarche préventive. Depuis les années 2010, elle développe également une activité de plaidoyer en faveur de la jeunesse en difficulté. C'est une fondation catholique reconnue d'utilité publique, dont la tutelle a été confiée par l'archevêché de Paris à la congrégation du Saint-Esprit (Spiritains)[5].

En 2021, la fondation gère plus de 300 établissements[6], qui accueillent plus de 36 000 jeunes et familles[6] en France. Hors de France, la fondation accompagne avec ses partenaires locaux 11 000 jeunes et familles dans 32 pays.

Historique[modifier | modifier le code]

Plaque sur la façade du siège parisien.

La fondation d'Auteuil a été créée en 1866 par l’abbé Louis Roussel (1825-1897), puis reprise, en 1923, par le père Daniel Brottier (1876-1936), qui se plaçait sous la protection de Thérèse de Lisieux. L'abbé Roussel entendait « créer, agir et innover pour le service des enfants les plus pauvres et les plus démunis ». Dédiée à l'origine aux orphelins auxquels elle voulait donner une bonne éducation, ainsi qu'un métier leur permettant de gagner leur vie[7], la fondation d'Auteuil entend s'adapter aux nouvelles problématiques sociales liées à la protection de l'enfance et se consacre aux jeunes en difficulté.

1866-1895 : l’abbé Roussel fonde les Orphelins apprentis d’Auteuil[modifier | modifier le code]

Préoccupé par le sort des orphelins à Paris, l’abbé Louis Roussel fonde le l’Œuvre de la Première Communion avec ses six premiers enfants des rues. Il s’installe le jour même dans une maison abandonnée au 40 rue Jean-de-La-Fontaine, dans le quartier d'Auteuil à Paris, qu’il achète avec les 2 000 francs donnés par l’archevêque de Paris, Georges Darboy. Il souhaite que chaque enfant soit accueilli, soigné, apprenne à lire et à écrire, reçoive une formation chrétienne et un métier, à l'origine de cordonnerie, de tailleur et de menuiserie[7]. Le nombre des orphelins augmente rapidement. Dix ans après la création de l'Œuvre, ce sont 200 enfants qui sont instruits chaque année. La guerre de 1870 triple le nombre d'orphelins ; à Paris, la situation économique est dure et il est difficile de placer les jeunes d’Auteuil en apprentissage.

En , Louis Roussel décide d'ouvrir ses propres ateliers pour former les orphelins et leur apprendre un métier. Les Orphelins apprentis d’Auteuil sont nés. Ils s'illustreront particulièrement dans le métier de l'imprimerie avec un journal hebdomadaire, La France illustrée[8].

En , l'orphelinat connaît de graves problèmes de trésorerie. Il est alors sauvé grâce à une souscription organisée par Saint-Genest, journaliste au Figaro[9].

L’abbé Roussel se retire en et meurt le .

1895-1901 : les années de l'abbé Fontaine[modifier | modifier le code]

Vers 1890, la fondation rencontre à nouveau de gros problèmes financiers. Le , l'abbé Daniel Fontaine arrive à Auteuil et succède à l'abbé Roussel. Il réussit à résoudre les problèmes financiers et trouve des solutions pour rentabiliser l'école professionnelle. Sous son impulsion, l'Œuvre accueille de très jeunes enfants de 2 à 6 ans, les « Petits Jésus ».

L'abbé Fontaine fut directeur des revues La France Illustrée et L'Ami des Enfants, imprimées et publiées par l'imprimerie des orphelins-apprentis. Il quittera la fondation en 1901 et sera remplacé par l'abbé François-Édouard Blétit.

La Première Guerre mondiale et les années suivantes ont été surmontées avec difficulté par l'institution. En 1923, très endettée, elle ne compte plus que 170 orphelins.

1923-1936 : le père Brottier[modifier | modifier le code]

Statue de Daniel Brottier à La Ferté-Saint-Cyr (Loir-et-Cher).

Le père Daniel Brottier reprend l’institution, qui rencontre alors de grandes difficultés. Il réussit à redresser la barre en déployant un plan de collecte plus important[7]. Il entreprend la construction de la chapelle Sainte-Thérèse sur le site[10]. Elle est inaugurée en 1925. Il reçoit le prix Niobé de l'Académie française et obtient la reconnaissance « d'utilité publique » pour l'Œuvre en 1929[11].

En 1931, les premières annexes voient le jour en périphérie de Paris puis en province. Au décès du père Brottier en 1936, l'Œuvre d’Auteuil accueille 1 400 enfants et compte 14 annexes.

1939-1973 : la Seconde Guerre mondiale et les Trente Glorieuses[modifier | modifier le code]

Malgré la période difficile de la guerre et de l’occupation allemande, l'Œuvre continue tant bien que mal à vivre et à se développer : en 1940, lorsque les Allemands entrent dans Paris, elle compte 2 150 orphelins. Sous l’impulsion du père Marc Duval, à la tête de l'Œuvre à partir de 1942, les Orphelins apprentis d’Auteuil connaissent une période d’expansion importante due en partie aux nombreux orphelins à accueillir après la fin des combats.

En 1949, l’Œuvre ouvre un orphelinat à la Martinique. À partir de 1954, les écoles professionnelles deviennent des écoles techniques. La fondation intègre le système de l’Éducation nationale. En 1962, on compte 3 500 jeunes. Le père Duval est contraint de quitter ses fonctions pour raison de santé, il est remplacé par le père Bœgly. Sa priorité est d’apporter aux jeunes une formation professionnelle. Il s’attache à l’agrandissement des maisons existantes pour leur permettre d'accroître leur capacité d’accueil et de diversifier les métiers enseignés. Il quitte l’institution en 1972. Le père Le Gall lui succède, mais ne reste que huit mois à la tête de l'Œuvre qu’il quitte malade, très ébranlé par une campagne de presse qui accusait la Fondation de faire des tests de médicaments sur certains jeunes.

1973-2000[modifier | modifier le code]

En 1973, Jean Gosselin devient le premier directeur général laïque. La direction générale devient tripartite (deux laïcs et un spiritain). Il s’attache à perpétuer les missions de l’Œuvre tout en les ancrant dans l’air du temps.

En 1975, le premier centre à La Réunion voit le jour ; il accueille 71 garçons. Les orphelinats deviennent des maisons de vie plus adaptées aux mutations sociales des années 1970. Les contrats avec l’Éducation nationale et les services sociaux se développent. L'institution s'ouvre aux fillettes en 1978 puis aux jeunes filles en 1986. En 1979, la fondation accueille 3 000 jeunes, compte 22 maisons et forme à 25 métiers.

En 1980, elle élargit son champ d’accueil avec la création d’un CAT (centre d'aide par le travail) pour les personnes handicapées mentales, l’ouverture de classes adaptées aux trisomiques et un service d’aide de jour pour les sans-abris. À cette époque également, elle accueille de nombreux enfants étrangers issus des boat-people vietnamiens.

En 1985, la fondation actualise son projet éducatif. Le chômage qui s’intensifie conduit à se pencher davantage sur la question de l’insertion. En 1988 est créée Aide et formation des jeunes du monde (AFJM), qui propose assistance pédagogique, technique et logistique et échanges culturels avec les pays en voie de développement.

En 1991, Jean Gosselin quitte la direction générale de la fondation ; il est remplacé par Hugues Renaudin, assisté du père Jean Savoie et d’Albert Chilou. En 1993, la fondation propose la création d’entreprises d’insertion et l’objectif « garantie du premier emploi ». Le père Savoie prend la direction de la fondation.

En 1994, l’ONG Auteuil International est créée, elle permet une collaboration et des initiatives pédagogiques avec les pays du Sud. En 1997, François Content, diplômé de l'École des hautes études commerciales de Paris (HEC)[12], est nommé directeur général. La fondation compte 4 400 jeunes.

En 1999, l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) diligente une enquête.

En 2000, la fondation accueille une nouvelle catégorie de jeunes, les mineurs isolés étrangers (MIE) venus principalement d'Afrique, d'Europe de l'Est et d'Asie.

Depuis 2001[modifier | modifier le code]

En 2001, l'Observatoire des violences, accidents et infractions graves est mis en place à la suite de l'affaire Daheron[13].

En 2009, elle fait l'objet d'un contrôle de la Cour des comptes sur les dons de 2004 à 2006[14], qui indique notamment : « Les comptes d’emploi annuels des ressources établis par la Fondation donnent une image correcte de la répartition de ses dépenses entre ses missions sociales, ses frais de collecte et ses frais de fonctionnement. La Fondation applique des règles analytiques simples, stables dans le temps et bien documentées. Le donateur dispose, à la lecture des comptes d’emploi, d’une information fiable quant à l’utilisation des ressources totales de la Fondation. En 2006, 85,3 % des ressources ont été employées au bénéfice des jeunes, 3,2 % par les coûts d’appel à la générosité du public, et les frais de fonctionnement ont représenté 11,5 % des ressources. »

En 2004, la fondation met en place un premier centre maternel, destiné à l’accueil des mineures enceintes.

En 2008, lors de la visite du pape Benoît XVI en France, les élèves de la fondation d'Auteuil réalisent la décoration florale et le mobilier pour la cérémonie qui se déroulait aux Invalides (Paris).

Le , Nicolas Truelle est nommé directeur général de la fondation[15]. Il succède à François Content, parti à la retraite.

Aux côtés d'associations de la jeunesse et du groupe Bayard, Apprentis d'Auteuil est à l'origine de la création du think tank « Vers le haut », consacré aux jeunes et à l'éducation[16].

Le , Apprentis d'Auteuil fête ses 150 ans[17].

Le , Jean-Marc Sauvé est nommé président du conseil d'administration ; il remplace Bernard Prévost arrivé à la fin de son mandat.

Plaidoyer[modifier | modifier le code]

Depuis 2010, Apprentis d’Auteuil développe une activité de plaidoyer, afin d'infléchir les politiques publiques en faveur des jeunes et des familles en difficulté, dans ses différents domaines d'action et d'expertise : protection de l'enfance, éducation et scolarité, formation et insertion, accompagnement des parents. La fondation agit également dans ce domaine à l'international, avec ses partenaires locaux.

Au-delà de ses interventions auprès des élus, des décideurs et des institutions, la fondation profite des échéances présidentielles et législatives pour porter sur le devant de la scène des propositions concrètes en faveur de la jeunesse en difficulté, sous forme d’un livre à destination des candidats :

La fondation est accréditée à l'ECOSOC, le Conseil économique et social de l'ONU[20].

Dates clés[modifier | modifier le code]

  • En 1866, Apprentis d'Auteuil est né sous l'impulsion de l'abbé Roussel[21].
  • En 1990, l'Institut de France, sur proposition de l’Académie française, décerne le prix Dupuis à la fondation pour l'ensemble de son œuvre.
  • En 2000, le projet éducatif de la fondation est réécrit à la suite d’un grand mouvement de réflexion de la fondation[21]. La fondation développe de nouvelles actions et réorganise ses structures : les 33 maisons deviennent 240 établissements répartis en 5 régions.
  • En 2007, la fondation d'Auteuil accueillait – sans considération d’origine ou de religion – 9 300 garçons et filles : 74 % confiés par leur famille, et 26 % par l'aide sociale à l'enfance (ASE) ou un juge des enfants[22]. La grande majorité des jeunes sont des adolescents (73 % ont entre 12 et 17 ans et 18 % entre 18 et 20 ans). Les autres sont généralement plus jeunes (7 % entre 6 et 12 ans et moins de 0,5 % ont moins de 5 ans), et plus rarement plus âgés (1,4 % ont plus de 21 ans)[22].
  • En 2011, la fondation obtient le label IDEAS[23]. Jusqu'à fin 2015, la fondation a adhéré au Comité de la Charte, qui décerne le Label « Don en Confiance », afin de rassurer le public donateur sur la destination des dons. Début 2016, elle fait le choix de ne conserver que le label IDEAS[24],[25].
  • En 2016, Apprentis d’Auteuil fête son 150e anniversaire.
  • En 2020, elle accompagne plus de 36 000 jeunes et familles, via les 300 établissements d'accueil et de formation dont elle dispose, délivrant notamment 80 types de formations professionnelles[7],[11]. En 2021, ses formations continues et par apprentissage sont certifiées Qualiopii[26].
  • En 2022, la fondation publie un ouvrage destiné à porter son plaidoyer auprès des candidats à la présidentielles et aux législatives, « Prendre le parti des jeunes - 24 solutions pour transformer leur avenir ».
  • En 2023, la Fondation Apprentis d’Auteuil obtient pour la 4e fois le Label IDEAS[27].

Établissements[modifier | modifier le code]

Bâtiment d'entrée du siège parisien.

Le siège des Apprentis d'Auteuil est situé au 40, rue Jean-de-La-Fontaine (Paris). Le site accueille également la Maison d'enfants à caractère social (MECS) Sainte-Thérèse, l'accueil de jour Saint-Gabriel-et-Oscar-Romero, un internat et le lycée technologique et professionnel Sainte-Thérèse[7] (dont l'entrée principale se trouve villa Mozart). Il est aussi bordé par un jardin.

En 2020, Apprentis d'Auteuil comptait plus de 300 établissements en France et Outre-Mer[11]. Ils se répartissent sur tout le territoire selon six grandes régions : Île-de-France, Nord-Ouest, Nord-Est, Sud-Ouest, Sud-Est et Outre-Mer.

Les Apprentis d'Auteuil comptent 7 000 salariés et 1 400 bénévoles. Son financement est à 58 % public et à 42 % privé (dons, legs)[11].

On compte 26 types d'établissements, de la crèche au centre de formation continue, en passant par la maison d'enfance à caractère social. Voici quelques exemples d'établissements :

Ardennes (08)

  • Maison d'enfants à caractère social et service d'accueil des familles Don-Bosco, Monthermé

Bouches-du-Rhône (13)

  • Ensemble scolaire Vitagliano, Marseille
  • Maison d'enfants à caractère social Saint-François-de-Sales, Marseille
  • Centre de formation continue ASPROCEP, Marseille
  • Foyer de jeunes travailleurs Saint-Mitre, Marseille
  • Résidence sociale Élisabeth-Reinaud, Marseille
  • Accueil de loisirs Saint Pierre, Marseille
  • Patronage Saint-Laurent, Allauch
  • Centre de formation continue ARES, Aix-en-Provence
  • Maison des familles Les Buissonnets, Marseille

Charente-Maritime (17)

  • Maison d'enfants à caractère social CHIARA LUCE, Saintes

Côtes-d'Armor (22)

  • Maison d'enfants à caractère social Ker-Anna, Rostrenen

Eure-et-Loir (28)

Isère (38)

  • Maison d'enfants à caractère social, lycée professionnel, foyer de jeunes travailleurs, école de production à La Côte Saint André (38) dans l'établissement Jean-Marie-Vianney
  • Maisons des familles à Grenoble

Loire-Atlantique (44)

  • École, collège et internat éducatif et scolaire Notre-Dame-du-Bon-Accueil, à Angreviers-Gorges
  • Lycée professionnel hôtelier Daniel-Brottier, Bouguenais
  • Lycée professionnel agricole Daniel-Brottier, Bouaye
  • Internat éducatif et scolaire Daniel-Brottier, Bouguenais
  • Maison d'enfants à caractère social Daniel-Brottier, Bouguenais

Morbihan (56)

  • Maison d'enfants à caractère social, internat éducatif et scolaire, collège, lycée professionnel Saint-Michel, Priziac

Pyrénées-Atlantiques (64)

  • Les établissements scolaires et éducatifs mixtes Sainte-Bernadette, Audaux

Alsace (67)

Paris (75)

  • Centre de formation continue Saint-Philippe
  • Résidence sociale Convention
  • Lycée, internat et maison d'enfants à caractère social au 40, rue Jean-de-La-Fontaine, Paris 75016, siège social de la fondation
  • Service d'accueil de jour éducatif Janusz-Korczak

Yvelines (78)

Somme (80)

Vendée (85)

  • Maison d'enfants à caractère social Charles-de-Foucauld, Challans
  • Maison d'enfants à caractère social Les Lauriers, La Roche-sur-Yon

Essonne (91)

L'orphelinat de Meudon, fin XIXe siècle ou début XXe.

Hauts-de-Seine (92)

Seine-Saint-Denis (93)

  • Maison d'enfants à caractère social Martin-Luther-King, Saint-Denis

Val-de-Marne (94)

  • Maison d'enfants à caractère social Saint-Esprit, Orly
  • Maison d'enfants à caractère social Sacré-Cœur, Thiais
  • École primaire, collège, internat éducatif et scolaire, ensemble scolaire et professionnel et unité de formation par apprentissage Poullard des Places, Thiais

Anciens élèves[modifier | modifier le code]

Abus sexuels[modifier | modifier le code]

Maison du Saint-Esprit d'Orly (1997)[modifier | modifier le code]

En , l'éducateur Philippe Guillemin, 36 ans, a été condamné à quinze années de réclusion criminelle par la cour d'assises du Val-de-Marne pour viol et agressions sexuelles auprès de Lotfi Yacoubi (9 ans à l'époque des faits) dans la maison du Saint-Esprit d'Orly pendant 1 an. En 2005, Lotfi Yacoubi assigne au civil la directrice de l'établissement de l'époque, sœur Alice Kerglonou, ainsi que l'association des Orphelins apprentis d'Auteuil, propriétaire de l'établissement pour ne pas avoir tenu compte de ses plaintes et ne pas avoir alerté la justice ni la famille de la victime[28]. Le Tribunal de Grande Instance de Paris rejette les demandes de Lofti Yacoubi.

Condamnation de Jacques Daheron (2001)[modifier | modifier le code]

Le , le prêtre Jacques Daheron, salarié de l'établissement, est incarcéré, soupçonné d'« agression sexuelle sur mineur par personne ayant autorité » sur 3 enfants[29],[30]. La fondation prend l’initiative de révéler l’affaire et se porte partie civile[31]. Lors de son procès, l'accusé reconnaît les faits : attouchements, demande de fellation, viols et ce pendant plusieurs années[32]. Il est condamné en 2003 aux Assises à six ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur trois mineurs. Une des victimes et sa mère ayant décidé de se pourvoir en appel, dans un arrêt rendu le , la 17e chambre correctionnelle de la cour d'appel a estimé que la cour d'assises de Paris avait « à tort écarté la responsabilité (au civil) de la Fondation », une institution plus que centenaire pour des jeunes en difficulté. Outre que la Cour a estimé « très insuffisantes les indemnités allouées par les premiers juges », elle a également jugé que « M. Daheron a trouvé dans ses fonctions l'occasion et les moyens de sa faute ». Les magistrats ont ainsi décidé, entre autres, de condamner conjointement le père Jacques Daheron et l'institution à verser 7 500 euros à la mère de la victime en réparation de son préjudice moral ainsi qu'une indemnité de 3 000 euros. Elle a également ordonné une expertise médicale de la victime.

Collège Sainte-Bernadette de Pau (2021 et 2024)[modifier | modifier le code]

En septembre 2021, une élève, âgée de 14 ans, du collège Sainte-Bernadette des Apprentis d'Auteuil à Pau indique qu'elle est victime d'agression sexuelle. Un signalement auprès du procureur de la République de Pau est immédiatement effectué. Le surveillant d’internat de l'établissement est accusé, démis de ses fonctions puis licencié. En 2019, le surveillant avait déjà fait l'objet d'une enquête interne pour des faits similaires mais sans aboutir à une mise en cause[33],[34].

En , deux enquêtes pour agressions sexuelles, entre élèves, sont engagées concernant le collège Sainte-Bernadette de Pau. Depuis plusieurs années des parents et des membres de l'équipe éducative y décrivent un climat de violence permanent[35],[36].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Arrêté ministériel du 17 avril 2009 approuvant l’intitulé « Fondation d'Auteuil ».
  2. La marque « Fondation d'Auteuil » et le logo ont été enregistrés à l'Institut national de la propriété industrielle.
  3. « Arrêté ministériel du 4 mai 2020 » Accès libre, sur Légifrance, (consulté le ).
  4. La marque « Apprentis d'Auteuil » et le logo ont été enregistrés à l'Institut national de la propriété industrielle.
  5. « Statuts de la Fondation Apprentis d'Auteuil » Accès libre, (consulté le )
  6. a et b Apprentis d'Auteuil, « Rapport d'activité 2020 » Accès libre.
  7. a b c d et e « Apprentis d'Auteuil. Formations d'avenir », Paris 16 Le Mag, magazine d'information de la mairie du 16e arrondissement, no 8,‎ , p. 39.
  8. Mathias Gardet et Alain Vilbrod, Les Orphelins - Apprentis d'Auteuil, édition Belin, 2000.
  9. Émile Guers, Une grande œuvre à Paris : l'orphelinat d'Auteuil et l'abbé Roussel, Paris, , p. 173-200.
  10. « Chapelle Sainte-Thérèse », paris.catholique.fr consulté le 6 décembre 2021.
  11. a b c et d Ghislain de Montalembert, « Apprentis d'Auteuil : aider chaque jeune à trouver sa voie », Le Figaro Magazine,‎ , p. 24 (lire en ligne).
  12. Ancien cadre du Crédit commercial de France, puis directeur d'un centre caritatif présent dans 35 pays.
  13. « Pédophilie : un prêtre mis en examen - Libération », sur web.archive.org, (consulté le ).
  14. « Rapport de la Cour des comptes » Accès libre, sur Cour des Comptes.
  15. Ancien élève de l'École polytechnique et diplômé de l'École nationale supérieure des mines de Paris, il a fait une grande partie de sa carrière dans l'industrie pharmaceutique.
  16. « Vers Le Haut, un think-tank mobilisé contre la crise de l’Éducation », La jaune et la rouge, magazine de Polytechnique Alumni,‎ (lire en ligne Accès libre).
  17. Marie Heidmann, « Apprentis d'Auteuil: 150 ans d'existence et 10 ans de présence en Alsace » Accès libre, sur France 3 régions, (consulté le ).
  18. Christine Morice, « Apprentis d’Auteuil en quête de moyens », Sud-Ouest,‎ (lire en ligne Accès libre).
  19. Agnès Leclair, « Apprentis d'Auteuil : 20 propositions pour révolutionner la politique de la jeunesse », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre).
  20. « Accréditation ECOSOC » Accès libre.
  21. a et b Fondation Apprentis Auteuil, « Page Histoire »
  22. a et b Revue de la fondation, A l'écoute, octobre-novembre 2007, page 9
  23. « Labellisation par IDEAS » Accès libre, sur IDEAS.
  24. « La Fondation de France et les Apprentis d’Auteuil quittent le comité de la Charte », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  25. « IDEAS », sur Apprentis d'Auteuil (consulté le ).
  26. « liste-publique-des-organismes-de-formation-l-6351-7-1-du-code-du-travail ».
  27. Carenews, « La Fondation Apprentis d’Auteuil obtient pour la 4ème fois le Label IDEAS »
  28. « Les oprhelins d'Auteuil nient toute faute », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  29. « Pédophilie: un prêtre mis en examen », Libération,‎ (lire en ligne).
  30. « Un prêtre parisien écroué pour pédophilie », sur L'Obs, (consulté le )
  31. « Emois chez les oprhelins apprentis d'Auteuil », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  32. Journal 20 Minutes
  33. « Une affaire d'agression sexuelle au collège Sainte-Bernadette des Apprentis d'Auteuil à Pau. », sur France Bleu, (consulté le ).
  34. « Pau : une plainte pour agression sexuelle au collège Sainte-Bernadette des Apprentis d’Auteuil. », sur La République des Pyrénées, (consulté le ).
  35. Manon Claverie, « Nouveaux témoignages accablants contre le collège Sainte-Bernadette de Pau, Apprentis d'Auteuil répond. », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. « Pau : les personnels et parents d'élèves du collège Sainte-Bernadette dénoncent un climat de "violence permanente". », France Info,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]