Exoudun

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Exoudun
Exoudun
Le château rasé.
Blason de Exoudun
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Niort
Intercommunalité Communauté de communes Mellois en Poitou
Maire
Mandat
Murielle Heurtebise-Daniaud
2020-2026
Code postal 79800
Code commune 79115
Démographie
Gentilé Exoudunois, Exoudunoises
Population
municipale
549 hab. (2021 en diminution de 10,15 % par rapport à 2015)
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 20′ 43″ nord, 0° 04′ 51″ ouest
Altitude Min. 80 m
Max. 188 m
Superficie 25,95 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Celles-sur-Belle
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Exoudun
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Exoudun
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Exoudun
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Exoudun

Exoudun est une commune française, située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Exoudun, située dans le sud du département des Deux-Sèvres, est proche de la source du fleuve « La Sèvre Niortaise », qui prend sa source au sud de la commune, à Sepvret. Lors de la traversée d'Exoudun, le fleuve bénéficie d'une nette amélioration du débit grâce à la nappe du Dogger et Fontaine Bouillonnante[1].

Géologie[modifier | modifier le code]

Exoudun, tout comme Bougon, Pamproux et la Mothe-Saint-Héray, fait partie des hauteurs du bassin Niortais, il s'agit d'une plaine sédimentaire de type calcaire, Bathonien en cet endroit[1].

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique du nord-ouest[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 834 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lezay à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 945,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Exoudun est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,6 %), prairies (13,1 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), forêts (3,8 %), zones urbanisées (2,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune d'Exoudun est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Sèvre Niortaise. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1995, 1999 et 2010[17],[15]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « Vallée de la Sèvre Niortaise amont », approuvé le , dont le périmètre regroupe 17 communes[18].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Exoudun.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[19]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[20]. 59,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,9 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 2],[21].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[15].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Exoudun est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[22].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom est attesté en 872 sous la forme d'Exuldunus.

Selon Dauzat et Rostaing, le nom vient du gaulois uxelo, élevé et dunum, forteresse[23] (cf Issoudun).

Ernest Nègre apporte lui aussi la même signification, de l'adjectif gaulois uxello- signifiant élevé + le suffixe dunum, enceinte fortifiée[24].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'occupation humaine, qui semble ancienne, remonte aux époques préhistoriques, durant le Néolithique, lorsque les premiers hommes qui pratiquent l'agriculture arrivent, comme le souligne la présence dans la commune même, du Dolmen du bourg ; présentant une table de couverture et deux orthostates à ses côtés, son état est en considéré ruiné. La Pierre Levée des sept chemins se trouve d'ailleurs à mi-chemin sur la route en direction des Chirons de Bougon, où se situent une demi-douzaine de tumulus, parmi les plus anciens de la façade Atlantique, et utilisés pendant près de 2000 ans, ce qui est exceptionnel.

La présence de poteries dans ces différents sites archéologiques, datées de l'âge du bronze, montre la présence de populations, qui coïncide avec la fin du mégalithisme ; elles se mêlent aux populations précédentes.

Pendant l'Antiquité, à Exoudun, comme l'atteste sa toponymie, la présence des celtes Gaulois, vraisemblablement les Pictons, ainsi que d'une enceinte fortifiée et de bonne hauteur sont avérés.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008   Jean-Marie Auzanneau-Fouquet[25]    

Démographie[modifier | modifier le code]

À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Exoudun, cela correspond à 2007, 2012, 2017[26], etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2009, etc.) sont des estimations légales.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4771 4011 5341 6841 7291 7701 7631 6581 631
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6441 5971 5101 4891 5011 4241 4641 3781 310
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3121 2041 2061 0331 0421 0431 0411 025960
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 011966803740664616585581621
2017 2021 - - - - - - -
576549-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Église Saint-Édouard

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Une vieille porte et une vieille plaque Michelin à Exoudun en mai 2013.
L'inscription ''vivre libre ou mourir'' à Exoudun en mai 2013.
Le monument aux morts à Exoudun en mai 2013.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Madeleine Danniau, boulangère durant la guerre 1914-1918 en remplacement de son père.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Burelé d’argent et d’azur, la 1re burèle d’argent chargé d’un lambe de gueules et la derniere échancrée de trois pièces par le bas, à la sirène contournée si mirant d’or brochant ; au comble aussi d’or chargé d’une croix pattée alésée de gueules accostée de six filets ondés alésés de même, trois à dextre et trois à senestre l’une sur l’autre[31]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b F. BICHOT, « Les relations entre le bassin de la Dive et celui de la Haute Sèvre Niortaise » [PDF], sur brgm.fr, Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), (consulté le ).
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Exoudun et Lezay », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Lezay » (commune de Lezay) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Lezay » (commune de Lezay) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c « Les risques près de chez moi - commune d'Exoudun », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs des Deux-Sèvres », sur deux-sevres.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  18. « PPRI Vallée de la Sèvre Niortaise amont », sur le site de la préfecture des Deux-Sèvres (consulté le ).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs des Deux-Sèvres », sur deux-sevres.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  20. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  21. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  22. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  23. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, 738 p. (ISBN 978-2-85023-076-9 et 2-85023-076-6), p. 278.
  24. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-02883-7, lire en ligne), p. 172
  25. Site de la préfecture, consulté le 31 août 2008
  26. « Calendrier de recensement », sur Insee (consulté le ).
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Eglise paroissiale Saint-Edouard », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  30. « Eglise paroissiale Saint-Pierre », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  31. Gaso.fr