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Dans une lettre ouverte à Benjamin Péret, René Char l'informe de sa décision de quitter le groupe surréaliste « sans éprouver en revanche le besoin de cracher sur ce qui durant cinq années a été pour moi tout au monde. »[1].
À Copenhague, première exposition des surréalistes danois, organisée par le peintre Vilhelm Bjerke-Petersen[2].
André Breton, Situation surréaliste de l'objet, première des deux conférences : « […] exclure (relativement) l'objet extérieur comme tel et ne considérer la nature que dans son rapport avec le monde intérieur de la conscience. »
Avril
1er avril André Breton, Position politique de l'art d'aujourd'hui : « [Tout intellectuel digne de ce nom est possédé par] l'idée que nous vivons à une époque où l'homme s'appartient moins que jamais, où il est justiciable de la totalité de ses actes, non plus devant une conscience, la sienne, mais devant la conscience collective de tous ceux qui veulent en finir avec un monstrueux système d'esclavage et de faim. »
L'organe du parti communiste hongrois Rude Pravo présente Breton et Éluard comme « deux poètes, les plus grands de la France contemporaine ». Éluard, lettre à Gala : « Je crois que Prague est pour nous la porte de Moscou. Mais de l'avis d'ici il nous faut attendre un an. »[4].
Breton gifle en pleine rue Ilya Ehrenbourg qui avait calomnié les surréalistes dans un ouvrage. Ehrenbourg étant le délégué soviétique pour le Congrès des écrivains pour la défense de la culture initié et organisé par le Parti communiste français, la participation de Breton est annulée.
Georges Bataille retrouve Breton et, ensemble, fondent le groupe Contre-attaque qui ambitionne de regrouper des intellectuels révolutionnaires marxistes et non-marxistes et de réagir à la menace fasciste.
Cesar Moro organise une manifestation surréaliste au Pérou.
Tristan Tzara s'engage aux côtés du Comité de soutien pour les intellectuels espagnols[13].
Publication du premier numéro du Bulletin international du surréalisme à Prague[14].
Le groupe Rupture publie le premier numéro de Mauvais temps qui suscite l'enthousiasme de Breton : « Il faut à tout prix que vous preniez la parole plus souvent. Il le faut d'autant plus violemment et d'une manière plus suivie que jamais que, politiquement en particulier, je crois que pour nous le moment est venu de parler très haut et de chercher à nous faire entendre de tous. »[15]
Solidité de la chair, poèmes : « Un soleil en jaune d'œuf à qui le grand salaud ne demandera pas ses papiers, un soleil d'emmerdements, un louis quatorze édenté-fistulé, en broderie d'or, en chevelure de pucelle, paraît tous les jours et distribue ses faveurs aux nouveaux abonnés. Un fameux grabuge dans le fond des cercueils[19] ! »
Yves Tanguy ou l'anatife torpille les Jivaros : « Qui ne voit maintenant se dessiner la silhouette d'Yves Tanguy, entouré d'un vol de libellule ? Je vous attends, dit-il, du haut de cette grande carrière d'où s'échappent des milliers d'Horus, couleur de tranches de sodium. Et vos grands pieds ne feront que des petits os pour manger le riz des Chinois. Mais, venez vite contempler votre image future avant que les tourbillons de la trombe n'aient dispersé dans le ciel blond platine vos cœurs et vos foies dont les boutons d'or se pourlèchent déjà les babines[36]. »
↑Conférences prévues pour les 26 et 29 juin à la Salle Chopin à Paris. 78 × 49,5 cm. Paris, Galerie des Modernes. Reproduction dans Connaissance des arts, no 673, juillet-août 2009, p. 91.
↑Publié par les Éditions Surréalistes, à Paris et à New York. Cité dans Dalí et les livres, Edició catalana, Barcelone, 1982, p. 30.
↑Reproduction dans L'Œil no 729, décembre 2019, p. 95
↑Reproduction dans Pierre, L'Univers surréaliste, op. cit., p. 174.
↑Reproduction dans André Breton, Le Surréalisme et la Peinture, Gallimard, 1928-1965, p. 94.