Liste des hôtels particuliers de Bordeaux
Un hôtel particulier est un type de logement que l'on trouve en France, consistant en une vaste et luxueuse maison de ville, généralement bâtie sur plusieurs étages, et conçue pour être occupée par une seule famille (ainsi que son personnel de maison).
La ville de Bordeaux en compte un grand nombre, dont la plupart date du XVIIIe siècle.
Certains édifices appelés "hôtels" ne sont en revanche pas des hôtels particuliers, car ils ne sont pas la propriété d'une seule famille. C'est le cas de l'hôtel de la Monnaie ou de l'hôtel de la marine.
La liste suivante présentent les hôtels particuliers de Bordeaux dans l'ordre chronologique de construction.
XVIe siècle
Oustau de Carles ou Maison de Jeanne de Lartigue
Situé au fond de l'impasse Rue-Neuve, l'oustau (hôtel ou maison en gascon) de Carles fut aussi la maison de Jeanne de Lartigue, épouse de Montesquieu.
Cette maison du XVIe siècle se compose d'un escalier à vis, de deux passages couverts superposés, où s’ouvrent deux arcs en plein cintre. La façade Renaissance est décorée de deux bustes supportant la galerie du bas.
XVIIe siècle
Mairerie de Bordeaux
Située 20 rue des Ayres, elle était la demeure du maire et de sa famille au XVIIe siècle.
Aujourd'hui, elle est aménagée en presbytère de l'actuelle église Saint-Paul-Saint-François-Xavier.
Hôtel Martin ou hôtel de Razac
Situé 44, il a été construit par le maître bordelais Henri Roche, entre 1607 et 1613 pour le conseiller au Parlement Raymond Martin. En 1615 Marie de Médicis en fut l'hôte à l'occasion du mariage royal de son fils le jeune Louis XIII avec Anne d'Autriche. L'hôtel restera dans la famille de Razac, descendants des Martin, jusqu'à la Révolution[1].
L'hôtel est désormais intégré au Lycée Montaigne.
Hôtel de Laubardemont
L'hôtel a été construit entre 1608 et 1612 par Henri Roche pour le compte de Mathieu Martin, sieur de Laubardemont, secrétaire du roi sur l'emplacement d'une maison dénommée jusqu'alors Bourse d'Espagne. L'hôtel particulier est actuellement situé au no 40 cours de Chapeau Rouge, anciennement fossés du Chapeau Rouge.
Maison Acquart
Située 23, rue Ausone, cette ancienne maison de négociants date du début du 17e siècle pour ses façades, de style maniériste, et du second quart du XVIIIe siècle pour le reste de l'immeuble qui a été remanié. Le rez-de-chaussée présente un ensemble de salles voûtées qui faisaient sans doute office d'entrepôts[2].
Hôtel Pichon
Situé 4, cours de l'Intendance, il fut construit entre 1610 et 1614 pour le président du Parlement de Bordeaux, François de Pichon.
Hôtel de Ragueneau ou hôtel de l'Octroi
L'hôtel a été construit entre 1634 et 1656 par l'architecte Pierre Léglise pour le compte de Jeanne de Seurin, veuve de Pierre Ragueneau conseiller au parlement. L'hôtel a été classé au titre des Monuments historiques le [3]. L'hôtel a appartenu au marquis de Lacaze. Il est situé 71, rue du Loup et a abrité les archives municipales de 1939 à 2014[4].
Hôtel Lecomte ou hôtel de Puységur
Situé 36, rue du Mirail, il fut construit en 1650 pour Jacques Lecomte, captal de Latresne et conseiller à la cour du roi à Bordeaux. Quand celui-ci mourut en 1659, son fils François Artus en hérita. En 1735 la maison fut vendue au conseiller au parlement Pierre de Pichard, puis, en 1826, le comte de Puységur acheta la propriété[5].
L'hôtel devient « maison d’enseignement » en 1850 avec la congrégation de la Sainte-Famille. L'Institution du Mirail innove en 1998 en devenant le lycée du Matin[6].
En 2004, la façade et l’escalier du XVIIe siècle sont rénovés.
XVIIIe siècle
Hôtel Journu (place du Palais)
Il existe plusieurs hôtels particuliers appartenant à la famille Journu à Bordeaux. Celui de Claude (1680-1742) est situé aux 26 et 27 place du Palais[7]. D'abord installé rue de la Rousselle, ce marchand droguiste a fait fortune dans le négoce de denrées coloniales puis dans l'industrie du raffinage du sucre de canne. Sa richesse lui permet de se faire construire cet immeuble pour montrer sa réussite et y loger sa très nombreuse famille.
Hôtel de l'Intendance
Construit sur les fondations mêmes des remparts datant de l'Antiquité romaine, cet hôtel est situé dans l’ancien château de Puy-Paulin, qui a été vendu au roi Louis XIV en 1707 par Henri-François de Foix Candale, héritier des ducs d’Épernon. Il devient alors le logement de fonction des intendants de Guyenne, parmi lesquels le Marquis de Tourny.
À la Révolution, avec la suppression des intendances, l’hôtel devient pendant un an l'hôtel de département, puis est vendu à sept copropriétaires parmi lesquels les frères Pereire. Au début du XXe siècle, l’hôtel devient la propriété du riche négociant Auguste Journu[8].
Hôtel Pichon-Longueville
Situé 9, rue Poquelin-Molière, il a été construit en 1722.
Hôtel Lecomte de Latresne
Situé 8, rue de Cheverus, il fut édifié en 1739 par l'architecte André Portier, pour le compte d'un riche parlementaire bordelais, le marquis Lecomte de la Tresne[9]. Cet hôtel particulier fut un temps la résidence de l'archevêque de Bordeaux, et a aussi abrité le siège du quotidien Sud Ouest.
L’Hôtel de Nesmond
Situé au 17 bis, rue Vital-Carles, cet hôtel a été fortement remanié par le maréchal duc de Richelieu entre 1757 et 1766. À l'origine la propriété appartenait à la famille d’Esmond, riche famille de parlementaires d’origine irlandaise qui, en 1630, y fit bâtir une première demeure. En 1659, la Ville l'acquiert pour y loger le maire, en remplacement de l'ancienne mairerie. Elle devient ensuite, en 1691, la propriété du gouverneur de la province de Guyenne et de ses services. C'est à ce titre que le duc de Richelieu, alors chargé du poste, transforme la vielle demeure en palais dont l'entrée était située rue de la Porte-Dijeaux.
A la Révolution, l'hôtel devient bien national, puis en 1830, une pension de jeunes filles. L'État achète le site en 1862 afin d'y installer l'archevêché. Le cardinal Donnet quitte alors l'hôtel de la Tresne, rue de Cheverus, pour cette résidence plus confortable.
Après la séparation de l'Église et de l'État en 1905, l'hôtel de Nesmond est revendu au département de la Gironde et affecté à la résidence privée du préfet de la Gironde[10].
En 1914, puis en 1939, lors des replis du gouvernement français à Bordeaux, les présidents Poincarré[11] et Lebrun[12] y habitèrent.
Hôtel Raba
Située cette demeure fut construite pour l'officier louvetier François Lartigue entre 1745 et 1750, avant d'être rachetée en 1779 par la très riche famille Raba, armateurs juifs d'origine portugaise.
Hôtel Gradis
Situé 138, cours Victor-Hugo, l'hôtel est édifié en 1750 pour l'armateur et négociant bordelais Abraham Gradis.
Hôtel Copmartin
Pierre Copmartin (1718-1782), avant-dernier subdélégué (secrétaire de l'Intendant) de Bordeaux de 1768 à 1782 et président de l'élection de Guyenne, fit édifier vers 1770 un hôtel particulier de style Louis XVI au no 9 de la rue Castillon. Au départ, seuls le logis au fond de la cour et l'aile nord sont bâtis; l'aile sud, quant à elle, n'était pas encore achevée à la mort de Copmartin. Située à quelques pas de l'hôtel de l'Intendance, cette demeure de prestige se distingue par le garde-corps chiffré (P.C. et J.M.C.) en fer forgé du balcon qui surplombe la porte cochère et qui court tout le long de la façade. La rampe de l'escalier d'honneur présente un travail de ferronnerie similaire, et le salon de l'étage noble un parquet à rosace d'époque Louis XVI.
Hôtel de Lalande
Cet hôtel particulier, entre cour et jardin, fut bâti en 1778 par l’architecte Etienne Laclotte pour Pierre de Raymond de Lalande, conseiller au parlement de Bordeaux depuis 1747. Riche représentant de la noblesse de robe de Bordeaux il possédait également, par son mariage avec Jeanne de Lalande-Gayon, dame d’Urtubie, de vastes plantations de café et de canne à sucre à Saint-Domingue. Les revenus de ces investissements placent les Lalande parmi les premières fortunes de Bordeaux. La demeure change de main dès 1828, puis à plusieurs reprises avant d'être acquise en 1878 par la Ville de Bordeaux qui y installe un hôtel de police. L'hôtel accueille désormais le Musée des Arts décoratifs et du design.
Hôtel Leberthon - Crédit Municipal de Bordeaux
André-François-Benoît Leberthon (ou Le Berthon), père d'André-Benoît-François-Hyacinthe Le Berthon, premier président du Parlement de Bordeaux, fait édifier entre 1742 et 1747 un hôtel particulier par l'architecte André Portier, à l’emplacement d’une maison complètement ravagée par un incendie, sur une propriété faisant partie du patrimoine de la famille Leberthon avant 1573. Les Leberthon reçoivent en dédommagement de leur demeure incendié une subvention publique exceptionnelle de 100 000 livres. L'immeuble de style Louis XV est situé en retrait au sein d’une cour fermée sur les côtés par deux ailes basses et un mur ouvrant sur la rue par un porte encadrée de doubles colonnes, signe d'un personnage de haut rang, et surmontée d'une balustrade. L’escalier d’honneur et l’escalier de service en pierre de taille traduisent du savoir-faire en matière de stéréotomie des maîtres maçons du XVIIIe siècle. Une rampe en fer forgé souligne chacun de ces deux escaliers[13]. On y retrouve les fenêtres à arceaux et les toits mansardés caractéristiques des façades d’ensembles situés autour de la place Gambetta ou de la place de la Victoire.
L’hôtel est situé 29, rue du Mirail, et est occupé depuis 1801 par la Caisse de Crédit Municipal[14],[15].
Hôtel Marbotin
Situé 28, rue Blanchard-Latour, il a été construit en 1770.
Hôtel de Lisleferme
Situé dans le Jardin public, il fut construit en 1771 par l'architecte Richard-François Bonfin pour le compte de Pierre-Romain Nicolas de Lisleferme, seigneur du Bosc, avocat au parlement de Bordeaux, jurisconsulte, poète et amis des arts, président de l'Académie de Bordeaux, d'une famille protestante de La Rochelle.
Il abrite depuis 1862 le Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux.
Palais Rohan (siège de l'actuel Hôtel de Ville)
Ancien palais archiépiscopal, construit entre 1771 et 1784. C'est l'archevêque Ferdinand Maximilien Mériadec de Rohan qui lui donne son nom puisque le palais fut construit à sa demande. Rohan commence par faire démolir les vieux bâtiments proches de la cathédrale puis le vieil archevêché. Il obtient du roi Louis XV, en 1771, l'autorisation de construire un palais digne de lui en vendant 30 hectares de terrains marécageux situés à côté. Joseph Étienne est le premier architecte, il sera remplacé en 1776 par Richard Bonfin. Le sieur Poirier est le conducteur de travaux. En 1780, le palais est quasiment fini mais Monseigneur de Rohan est nommé archevêque de Cambrai. Il terminera sa carrière comme aumônier de l'impératrice Joséphine.
Il devint l’hôtel de ville de Bordeaux en 1835, après avoir été une résidence impériale de Napoléon Ier.
Château Labottière ou Maison Tivoli
Il a été construit en 1773 par l'architecte Étienne Laclotte pour les deux frères Antoine et Jacques Labottière, imprimeurs et éditeurs bordelais du 18e siècle. Racheté en 1996 par l'homme d'affaires et mécène Bernard Magrez, il abrite désormais l'Institut culturel Bernard Magrez.
Hôtel de Saige
Construit par Victor Louis entre 1775 et 1777 pour François-Armand de Saige, en s'inspirant du palais Mancini (Rome)[16]. Situé au no 25 du cours du Chapeau-Rouge (au niveau de l'intersection avec la rue Louis).
Hôtel de Poissac
Bâti en 1775, l'Hôtel de Poissac est une commande d'Étienne François Charles de Jaucen, seigneur et baron de Poissac, à l'architecte Nicolas Papon.
Hôtel Feger-Latour ou Hôtel Piganeau
Bâti vers 1775 par l'architecte François Lhote pour le compte de l'armateur et négociant Étienne Feger-Latour, enrichi par le commerce des denrées coloniales ainsi que la traite négière[17].
Hôtel Castelnau-d'Auros
Situé au 20, rue Judaïque, cet immeuble fut conçu en 1775 par l'architecte et entrepreneur Étienne Laclotte pour Pierre de Castelnau, baron d'Auros[18] et conseiller au parlement de Bordeaux. L'hôtel sera ensuite transformé en pour permettre la location des étages, l'aménagement des caves et des écuries, ainsi que la création de boutiques[19],[20].
Hôtel de Rolland
Situé au 13, rue de Castillon, il fut construit en 1775 pour le Marquis de Rolland, parlementaire et jurat de la ville.
Hôtel Nairac
Pierre-Paul Nairac, riche armateur et raffineur, a fait construire entre 1775 et 1777 un hôtel particulier, dénommé Hôtel Nairac, situé au no 17 cours de Verdun, selon les plans dressés par l'architecte Victor Louis. Nairac a revendu cet hôtel à des négociants en 1792[21]. L'hôtel Nairac abrite actuellement la cour administrative d’appel de Bordeaux.
Hôtel de Basquiat
Situé au 29, cours d'Albret, l'hôtel a été construit entre 1775 et 1778, sur les plans de François Lhote, pour Joseph Basquiat de Mugrier, conseiller au Parlement.
Hôtel Baour
Situé 9, cours du Chapeau-Rouge, l'immeuble a été construit pour la famille Baour, protestants originaires de Castres, qui ont fait fortune dans le commerce colonial et l'armement.
Hôtel Journu (cours du Chapeau-Rouge)
Il existe plusieurs hôtels particuliers ayant appartenu à la famille Journu. Celui situé 3, cours du Chapeau-Rouge, a été construit en 1776 pour Bonaventure Journu.
Hôtel Boyer-Fonfrède
Situé 1, cours du Chapeau-Rouge, il fut construit en 1778 par l'architecte Victor Louis pour le négociant Pierre Boyer-Fonfrède.
Hôtel Lamolère
Construit en 1778 par Victor Louis, pour le compte de Jean-Baptiste de Lamolère, parlementaire et planteur, une des plus grandes fortunes sucrières de Bordeaux à la veille de la Révolution.
Hôtel Dublan
Situé au 55, cours Georges-Clemenceau, il fut édifié en 1778 par l'architecte François Lhote, pour Pierre Dublan, procureur au bureau des finances de la généralité. Sa construction s'est élevée à 74 000 livres (1 150 000 euros actuels[22]). Après être passé à divers acquéreurs, il fut acheté en 1824 par Bernard Journu.
Hôtel Mel de Fontenay
Situé au 23 de la rue Monbazon, il fut construit en 1779.
Hôtel de Ruat
Situé 33, rue de Ruat, l'hôtel particulier fut construit en 1780 par l'architecte André Portier pour le parlementaire François-Alain Amadieu de Ruat (1716-1776), captal de Buch.
Hôtel Saint-Marc
Construit en 1782 pour le marquis de Saint-Marc, poète, auteur dramatique et collectionneur, afin d'y loger sa galerie de tableaux. Situé au 91, cours d'Albret, cet hôtel particulier est classé au titre des monuments historiques depuis le [23]. Le marquis est décédé dans cet hôtel le [24].
Petit hôtel Labottière
Petit frère du château Labottière, le petit hôtel Labottière est un hôtel particulier situé à proximité du Jardin Public. Il est un exemple d'architecture néoclassique du XVIIIe siècle, édifié entre 1783 et 1788 par l'architecte François Lhote[25] pour Étienne Labottière. Inscrit au titre monuments historiques en 1965 et 2000, il est classé en 2001[26].
Hôtel Bonnaffé
Situé place de la Comédie, cet hôtel particulier a été construit en 1785 par l'architecte Étienne Laclotte, pour le compte du richissime armateur François Bonnaffé. Comme les façades donnant sur la place ont été ordonnancées selon le dessin de Laclotte, on a donné le nom d'îlot Bonnaffé au bloc d'immeubles, alors que l'hôtel Bonnaffé n'en représente qu'un tiers.
Hôtel Victoria
Situé 33 rue Paul-Louis-Lande, cet hôtel particulier, entre cour et jardin, fut construit entre 1787 et 1791 pour David Victoria, riche négociant et propriétaire de plantations et esclaves aux Antilles. À sa mort, l’immeuble passe entre les mains de son épouse, qui était également sa nièce, Rachel Victoria. En 1855, il devient la propriété de l’œuvre de la Sainte Famille fondée par l’abbé Noailles, puis appartient depuis 1981 à l'association Le Levain qui propose des logements temporaires à de jeunes travailleurs[27].
Maison Gobineau
Situé au 1, cours du XXX juillet, l'édifice fut construit en 1789 sur les dessins de Victor Louis pour. Conçu comme en forme d'étrave de navire, il faisant partie de la scénographie imaginée par l'architecte pour compléter le Grand-Théâtre, sa réalisation majeure. La Maison Gobineau était aussi un élément d'un vaste ensemble prévu pour remplacer le château Trompette en place Ludovise[28] ; projet qui fut interrompu par la Révolution, et dont l'immeuble est le seul témoin.
En 1866, le richissime propriétaire de l'édifice, J. Escarraguel, commande à divers artistes la décoration du Café Bibent, au rez-de-chaussée. L'artiste bordelais Pierre-Eugène Claveau (1820-1902) réalise quinze médaillons[29],[30].
Depuis 1950, il abrite le siège du CIVB, le syndicat des vins de Bordeaux.
Hôtel Fenwick
Construit en 1795, il sera le premier consulat des États-Unis en France.
Maison Meyer
Cet immeuble qui ferme la perspectives des allées de Tourny, fut construit en 1796 par Louis Combes. Ce palais est la réponse « à la grecque », de Combes, au Grand-Théâtre plus « romain » de Victor Louis.
XIXe siècle
Hôtel de Bryas
Situé 15, place Charles-Gruet, il fut construit en 1822 pour le marquis de Bryas qui fut brièvement maire de Bordeaux (1830-1831) durant la Monarchie de Juillet.
Hôtel Mareilhac
Situé aux 65-67, rue du Docteur-Albert-Barraud, cet hôtel fut construit en 1840 par Adolphe Thiac, pour la riche famille Mareilhac.
Hôtel Calvet ou hôtel des Sociétés savantes
Situé 1 place Bardineau, cet hôtel est construit en 1851 par Charles Burguet, pour le compte du négociant Charles Alexis Prunié. Il est une réplique de l'hôtel de Lisleferme qui lui fait face, construit 80 ans plus tôt. Il prend ensuite le nom de Calvet, puissante famille de négociants bordelais qui l'occupe de 1897 à 1971. Depuis 1976, il est le siège de l'Académie nationales des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux. Il abrite également les sociétés savantes de la ville, en particulier la Société linnéenne et la Société archéologique.
Hôtel de Brassier
Situé au 22, rue Margaux, cette vaste et haute demeure date du milieu du XIXe siècle. François Mauriac a habité l'aile gauche.
Hôtel du Paty
Situé au 1 place Jean Moulin, il a été construit en 1876 par l'architecte Charles Durand.
Hôtel Frugès
L'Hôtel Frugès a été construit en 1878 et s'appelait initialement l'hôtel Davergne. En 1912, il est racheté par l'industriel Henri Frugès qui confiera sa réhabilitation à l'architecte Pierre Ferret et au décorateur Lucien Cazieu. L'hôtel Frugès est inscrit aux monuments historique.
Hôtel du Quartier Général
Situé au 29, rue Vita-Carles, il fut construit entre 1883 et 1885, et sert depuis de résidence au commandant militaire de la zone de défense et de la région terre Sud-Ouest.
Sur le portail, une plaque rappelle que « c'est dans cet hôtel de commandement que le général de Gaulle, apprenant que le nouveau gouvernement s'apprêtait à demander l'armistice, prit la décision, dans la nuit du 16 au 17 juin 1940, de continuer de lutter aux côtés des Alliés, refusant ainsi de désespérer du destin de la France ».
Hôtel Exshaw
Construit à la fin du 19e siècle pour les Exshaw, famille de négociants irlandais, ce manoir était à l'origine un château à la campagne, avec un vaste parc autour. Son architecture néogothique, ses décrochés, bow-windows et boiseries donne une style victorien à l'immeuble, mode alors en vogue en France[31].
Transformé au début du XXe siècle en annexe avec salle de récréation pour un lycée de jeunes filles, il abrite aujourd’hui les bureaux du syndicat CFDT.
Bibliographie
- Sandrine Lavaud (dir.), Atlas historique des villes de France. Bordeaux, Édition Ausonius, 2009 (ISBN 978-2-35613-016-7)
- Bertrand Favreau, Les Hôtels Parlementaires, B550B, , 77 p. (ISBN 978-2-9541075-3-0)
- Robert Coustet, Le nouveau viographe de Bordeaux : guide historique et monumental des rues de Bordeaux, Mollat, , 563 p. (ISBN 2-35877-002-7)
- Christian Taillard, Bordeaux à l'âge classique, Bordeaux, Mollat, 1997.
Notes et références
- « Arc! - Hôtel Martin - 43, rue du Mirail », sur www.artemisia.no (consulté le )
- « Immeuble dit Maison Acquart », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- Notice no PA00083201, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- arkitekturhistorie : Hôtel de Ragueneau
- « Arc! - Hôtel Lecomte - 36, rue du Mirail », sur www.artemisia.no (consulté le )
- « Histoire d'hier - Ensemble scolaire Le Mirail Bordeaux : le Lycée du Matin », sur lemirail.es.free.fr (consulté le )
- Albert Rèche, Naissance et vie des quartiers de Bordeaux : mille ans de vie quotidienne, L'horizon chimérique, (lire en ligne), p. 124
- « Dans le rétro de Bordeaux : l’histoire de hôtel de l’Intendance », sur SudOuest.fr (consulté le )
- « hotel-lecomte-de-latresne », sur www.societe-archeologique-bordeaux.fr (consulté le )
- « L'hôtel de Nesmond (plaquette de visite) », sur www.gironde.gouv.fr,
- Denis Lherm, « Bordeaux : une plaque pour rappeler l’installation "funèbre" de Poincaré en 1914 », sur www.sudouest.fr,
- « "L'Exode" : une marée humaine de 1 800 000 réfugiés a déferlé sur Bordeaux en juin 1940 », sur france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine,
- « Escaliers de l’hôtel Leberthon à Bordeaux », sur petit-patrimoine.com (consulté le )
- Artémisia :Hôtel Leberthon
- Hervé Tokpassi, « L'hôtel Leberthon, un chef-d'œuvre de l'architecture privée du XVIIIe siècle à Bordeaux », Revue archéologique de Bordeaux, no LXXXIX, , p. 225-236
- « Les hôtels Saige, Boyer-Fonfrède et Lamolère à Bordeaux », sur inventaire.aquitaine.fr (consulté le )
- « Etienne Feger-Latour - Mémoire de l'esclavage et de la traite négrière - Bordeaux », sur www.memoire-esclavage-bordeaux.fr (consulté le )
- « Histoire d'Auros », sur auros.fr : « En 1760, le château est acheté par un officier Pierre de Castelnau qui prit le titre de "Baron d’Auros". Il avait un hôtel particulier à Bordeaux dans une rue qui a conservé son souvenir, la rue Castelnau d’Auros, à proximité de la place Gambetta. »
- « Rue judaique à Bordeaux, il y avait un théâtre de 3000 places ! », sur France Bleu (consulté le )
- Musée des beaux-arts de Bordeaux, Le port des lumières, Bordeaux, , p. 62-63 :
« [2] E. et J. Laclotte, hôtel de Castelnau d'Auros : plan au rez-de-chaussée (1774). Archives Départementales 5 J 95
[...] La plupart du temps le corps de bâtiment principal, sur la rue, compte deux étages, souvent un entresol ; au-delà de la cour qu'encadrent des ailes de communs, si la place le permettait, se pouvait trouver un jardin ; c'était le cas des hôtels de l'avocat-général Saige et du marquis de Castelnau d'Auros (fig. 2) datant tous deux de 1775 ; ces jardins sont aujourd'hui disparus.
[...] Dans la majorité un passage destiné à laisser circuler les voitures entre la cour et la rue s'ouvre dans l'élévation principale et traverse le corps de bâtiment de façade ; il est rarement central ; à son extrémité il communique avec le vestibule.
[...] Il n'existe bien sûr aucune communication entre ces boutiques et les niveaux supérieurs. L'hôtel de Castelnau d'Auros comptait ainsi quatorze de ces locaux commerciaux ; »
- « Histoire de la cour », sur bordeaux.cour-administrative-appel.fr (consulté le )
- « Convertisseur de monnaie d'Ancien Régime - Livres - euros », sur convertisseur-monnaie-ancienne.fr (consulté le )
- Notice no PA00083209, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- D'après la plaque apposée sur l'hôtel par les amis du musée de Bordeaux.
- « Enchères à Bordeaux : le mobilier du Petit Hôtel Labottière va être dispersé », sur SudOuest.fr (consulté le )
- Notice no PA00083202, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Cadish, « Dans le rétro à Bordeaux : l’histoire d’un hôtel méconnu », sur SudOuest.fr, (consulté le )
- « Victor Louis architecte du château du Bouilh et de la place Ludovise », sur inventaire.aquitaine.fr (consulté le )
- Édouard Féret, Statistique générale, topographique, scientifique, administrative, industrielle, commerciale, agricole, historique, archéologique et biographique du Département de la Gironde. Tome 3. Biographies, Bordeaux et Paris, Féret, Masson et Lechevalier, , 628 p., p. 145
- Inconnu, « Chronique locale. [Sans titre] », La Gironde, , p. 2 (lire en ligne)
- « Bordeaux patrimoine : à la découverte de l’hôtel Exshaw à Saint-Genès », sur sudouest.fr,