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Philipp Peter Roos

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Philipp Peter Roos
Philipp Peter Roos, lithographie de Maximilian Franck.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 48 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Beau-parent
Fratrie
Enfants
Jakob Roos (d)
Cajetan Roos (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Mouvement
Œuvres principales
A Goat Resting (d), Dead Hare (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Philipp Peter Roos est un artiste peintre et graveur à l'eau-forte allemand, surnommé Rosa di Tivoli, né à Francfort en 1655, mort à Rome le .

Biographie

Johann Heinrich Roos, père de Philipp Peter, lithographie de Maximilien Franck.

Fils et élève de Johann Heinrich Roos, il montra de telles dispositions pour la peinture que Charles Ier, landgrave de Hesse-Cassel, l’envoya à ses frais en Italie. Arrivé à Rome en 1677, Philipp Roos s’adonna avec une ardeur extraordinaire au travail et apprit à peindre avec une facilité prodigieuse.

Le comte Martinez paria un jour avec un général suédois que Roos ferait un tableau pendant que, de leur côté, ils feraient une partie de cartes, durant une demi-heure. Le pari fut accepté, et la partie n’était point achevée que Roos montrait un charmant paysage, où se trouvaient une figure et des animaux. Roos, étant à Rome élève du peintre Giacinto Brandi[1], s’éprit de sa fille Maria Isabella qui était fort belle[2] et parvint à lui faire partager son amour. Brandi, informé de cette intrigue, envoya sa fille au couvent en déclarant qu’il ne prendrait jamais pour gendre un peintre d’animaux. Plus amoureux que jamais, Roos voulut intéresser à son amour Innocent XI, à qui il fit dire qu’il voulait abjurer le protestantisme. Il se fit en effet catholique[2] et le pape intervint auprès de Brandi, qui donna sa fille à Roos. Le lendemain du mariage, en 1681, celui-ci envoya à son beau-père tout ce que sa femme tenait de lui, en lui disant que le peintre d’animaux n’avait besoin de rien de ce qui lui appartenait. Brandi, furieux, déshérita sa fille et mourut peu après de chagrin et de dépit. Ce fut à cette époque que Roos alla habiter Tivoli, ce qui lui fit donner le nom de Rosa de Tivoli. Il multiplia tellement le nombre de ses œuvres, qu’il n’en trouva bientôt plus le débit et s’habitua à les vendre à vil prix. Roos ne tarda pas à tomber dans la misère et s’adonna à la débauche.

Il restait des mois entiers absent de chez lui, laissant sa femme dans sa maison, où elle n’avait pour toute compagnie que les animaux de toutes sortes qu’il y avait réunis. Pendant un voyage qu’il fit à Rome, le landgrave de Hesse voulut voir Roos, le chargea de lui faire quelques tableaux et lui en remit le prix. Mais le peintre oublia complètement d’exécuter ces toiles et mourut des suites de ses excès.

Roos fut le premier peintre d’animaux de son temps. Il peignait avec une extrême facilité et une rapidité qui ne nuisit jamais au fini de ses ouvrages. Son dessin est correct, sa touche large et moelleuse ; ses ciels sont légers et transparents, ses fonds bien entendus, et ses sites sont une imitation parfaite de la nature.

L’Italie surtout est riche en tableaux de ce maître. Le Louvre possède de lui un Mouton dévoré par un loup et le musée de Vienne une Vue des cascades de Tivoli. On a aussi de lui quelques gravures fort remarquables, « des eaux-fortes sur des sujets rustiques qui sont très rares »[3].

Expositions

Réception critique

  • « On lui a parfois reproché de négliger la composition de ses tableaux ; nous dirions volontiers que ce défaut nous paraît presque une qualité, car il nous semble avoir cherché surtout le naturel dans le placement de ses personnages et de ses animaux, souvent dans des paysages de ruines antiques. Bien que ses peintures aient noirci avec le temps, elles conservent encore une coloration agréable. » - Dictionnaire Bénézit[3]

Collections publiques

Drapeau de l'Allemagne Allemagne

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Drapeau de l'Argentine Argentine

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Drapeau de l'Australie Australie

Drapeau de l'Autriche Autriche

Belgique

Drapeau du Danemark Danemark

Espagne

Cascades de Tivoli avec un troupeau, Musée Camón Aznar.
  • Musée du Prado, Madrid[15] :
    • Chèvres, moutons, vache et berger, huile sur toile, 94x130cm.
    • Troupeau de moutons avec berger, huile sur toile, 196x290cm.
    • Troupeau de chèvres avec un chien et un berger, huile sur toile, 124x179cm.
    • Cabane, chèvres, chevreaux et bergère, huile sur toile, 121x172cm.
    • Animaux sur le chemin de l'arche, huile sur toile, 199x295cm.
    • Orphée et les animaux, huile sur toile, 194x291cm.
    • Vaches, moutons et chèvres, huile sur toile, 198x295cm.
  • Musée Camón Aznar, Saragosse, Cascade de Tivoli avec un troupeau[16].

États-Unis

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France

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Drapeau de l'Irlande Irlande

Italie

Drapeau de Monaco Monaco

  • Palais de Monaco, « sept tableaux, parmi lesquels un paysage et quatre autres tableaux avec des figures d'animaux, achetés à un certain Jean-Joseph Dumanceau à Rome »[29].

Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas

  • Cultural Heritage Agency of the Netherlands Art Collection, Amersfoort.

Pologne

  • Musée national de Varsovie :
    • Bétail à la cascade, huile sur toile 82x94cm.
    • Troupeau en montagne, huile sur toile 84x97cm.
    • Béliers sur fond de ruines, huile sur toile 91x73cm.
  • Musée des Beaux-Arts de Wroclaw, Troupeau dans la campagne romaine, deux tableaux.

Drapeau du Portugal Portugal

Royaume-Uni

Drapeau de la Russie Russie

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Drapeau de la Slovaquie Slovaquie

  • Galerie nationale slovaque, Bratislava :
    • Chevrière et son troupeau, huile sur toile 69 × 101 cm, 1680.
    • Le repas du troupeau, huile sur toile 89 × 125 cm, 1680.
    • Idylle pastorale dans un paysage romantique, huile sur toile 48 × 61 cm, 1700.
    • Troupeau près d'un vieux puits, huile sur toile 48 × 62 cm, 1700.

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Drapeau de la Suède Suède

Drapeau de la Suisse Suisse

Drapeau de la Tchéquie République tchèque

Références

  1. Encyclopédie Treccani, Philipp Peter Roos
  2. a et b Nicholas Turner, European Drawings - The catalogue of the collections, J. Paul Getty Museum, 1987, page 114.
  3. a et b Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, vol.11, pages 886-887.
  4. Adam Hadef, « L'Italie met en lumière ses œuvres », La Marseillaise, 19 juillet 2010
  5. Collections nationales de Dresde, Troupeau, montagnes et ruines dans les collections
  6. Musée Städel, Philipp Peter Roos dans les collections
  7. Musée historique du Palatinat, "Berger avec moutons et chèvres" dans les collections
  8. Musée historique du Palatinat, "Paysage avec berger assis, troupeau de chèvres et taureaux" dans les collections
  9. Musée historique du Palatinat, "Nature morte de chasse" dans les collections
  10. Ángel M. Navarro, Commentaire sur un berger et des animaux dans un paysage, Musée national des Beaux-Arts de Buenos Aires
  11. Christine Rabensteiner, L'idylle du berger par Rosa da Tivoli, Musée universel de Joanneum, 25 juillet 2016
  12. Musée d'Histoire de l'art de Vienne, "Troupeau avec berger endormi" dans les collections
  13. Musée d'Histoire de l'art de Vienne, "Paysage avec troupeau de moutons" dans les collections
  14. Musée d'Histoire de l'art de Vienne, "Reitertreffen" dans les collections
  15. Musée du Prado, Philipp Peter Roos
  16. Musée Camón Aznar, Philipp Peter Ross dans les collections
  17. J. Paul Getty Museum, Philipp Peter Roos dans les collections
  18. Metropomlitan Museum of Art, Philipp Peter Ross dans les collections
  19. San Francisco De Young Museum, Philipp Peter Roos dans les collections
  20. Marie Dinelli-Graziani, Le cardinal Fesch, un hgrand collectionneur, sa collection de peintures, thèse de doctorat d'histoire de l'art, Université de Paris I - Panthéon Sorbonne, 2005
  21. a b et c Musée Fesch, Philipp Peter Ross dans les collections
  22. Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, "Chèvres et béliers" dans les collections
  23. Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, "Paysage d'Italie avec berger vu de dos" dans les collections
  24. Musée Magnin, Philipp Peter Roos dans les collections
  25. Musée des beaux-arts de Quimper, Philipp Pater Roos dans les collections
  26. Musée des Offices, Philipp Peter Roos dans les collections
  27. Galerie nationale de Parme, Philipp Peter Roos dans les collections
  28. Palais Chiericati, Philipp Peter Roos dans les collections
  29. Francesca Bottacin, « Les peintures flamandes et hollandaises dans les collections d'art des Grimaldi de Monaco (XVIIe – XVIIIe siècles  », Cahiers de la Méditerranée, No 95, 2017, pages 253-276, note 62
  30. Institut Courtauld, Philipp Peter Roos dans les collections
  31. Royal Collection Trust, Philipp Peter Roos dans les collections
  32. Nationalmuseum, Philipp Peter Ross dans les collections
  33. Galerie nationale de Prague, Philipp Peter Roos dans les collections
  34. Monastère de Strahov, Philipp Peter Roos dans les collections

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Baptiste Descamps, La Vie des Peintres Flamands, Allemands et Hollandois, avec des portraits gravés en taille-douce, une indication de leurs principaux ouvrages et des réflexions sur leurs différentes manières, tome troisième, chez Desaint et Saillant, Paris, 1760.
  • Luigi Lanzi, La storia pittorica dell'Italia dal risorgimento delle belle arti fin presso al fine del XVIII secolo, 1796, réédité par S.P.E.S. (Studio per Edizioni Scelte), Florence, 1968.
  • Gustav Parthey (de), Deustscher Bildersaal - Verzeichnis der in Deutschland vorhandenen Oerbilder verstorbener Maler aller Schulen in alphabetischer Reihenfolge zusammengestellt, vol.2, Nicolais, Berlin, 1864.
  • Ulrich Thieme et Felix Becker, Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, vol.28, E. A. Seemann, 1934.
  • Grand dictionnaire universel du XIXe siècle.
  • Sous le parrainage de Giovanni Treccani, Enciclopedia Italiana di scienze, lettere ed arti, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, 1929-1937.
  • Julius S. Held, Peintures flamandes et allemandes du XVIIe siècle, Detroit Institute of Art, 1982.
  • Margarete Jarchow (de), Roos, eine deutsche Künstlerfamilie des 17. Jahrhunderts, Staatliche Museen Preussischer Kulturbesitz, Berlin, 1986.
  • Nicholas Turner, European Drawings - The catalogue of the collections, J. Paul Getty Museum, 1987 (lire en ligne).
  • Sous la direction de Günter Meißner, Allgemeines Künstlerlexikon - Die Bildenden Künstler aller Zeiten und Völker, Saur Verlag, 1992.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol.11, Gründ, 1999.
  • Dictionnaire de la peinture, Larousse, 2003 (lire en ligne).
  • Ángel M. Navarro, Pintura alemana e inglesa (siglos XVI al XVIII) en el Museo Nacional de Bellas Artes, Asociación Amigos del M.N.B.A., Buenos Aires, 2004.
  • Clara Gelly-Saldias, Peintures espagnoles et italiennes, XIVe-XIXe siècles, Musée des Beaux-Arts de Nancy, 2006.
  • Klaus Carl et Victoria Charles, Baroque Art, Parkstone Press International, New York, 2009.
  • Klaus H. Carl, La peinture allemande, Parkstone Press Ltd., 2013.
  • Felix Geronimo, Animal workship - An illustrated introduction, Encyclopædia Britannica, 2015.

Articles connexes

Liens externes

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