NGC 4261
NGC 4261 | |
La galaxie elliptique NGC 4261 | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
---|---|
Constellation | Vierge |
Ascension droite (α) | 12h 19m 23,2s[1] |
Déclinaison (δ) | 05° 49′ 31″ [1] |
Magnitude apparente (V) | 10,4[2] 11,4 dans la Bande B [2] |
Brillance de surface | 13,32 mag/am2[3] |
Dimensions apparentes (V) | 4,1′ × 3,6′[2] |
Décalage vers le rouge | 0,007378 ± 0,000017[1] |
Angle de position | 160°[2] |
Localisation dans la constellation : Vierge | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | 2 212 ± 5 km/s [4] |
Distance | 30,9 ± 2,2 Mpc (∼101 millions d'al)[5] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Galaxie elliptique |
Type de galaxie | E2-3[1] E4[6] E2[2] E[7] |
Dimensions | 120 000 a.l.[8] |
Découverte | |
Découvreur(s) | William Herschel[6] |
Date | [6] |
Désignation(s) | PGC 39659 UGC 7360 MCG 1-31-52 CGCG 42-13 VCC 345 3C 270 [2] |
Liste des galaxies elliptiques | |
modifier |
NGC 4261 est une galaxie elliptique située dans la constellation de la Vierge à environ 101 millions d'années-lumière de la Voie lactée. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784.
NGC 4261 est une galaxie LINER h, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés. De plus, elle présente un jet d'ondes radio et c'est une galaxie active de type Seyfert 3[1].
Plus d'une vingtaine de mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 31,948 ± 7,840 Mpc (∼104 millions d'al)[9], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage[5].
Un chapelet de trous noirs et d'étoiles à neutrons
L'image de la galaxie elliptique NGC 4261 construite à partir des données captées par le télescope Chandra révèle des dizaines de trous noirs et d'étoiles à neutrons s'étendant sur des dizaines de milliers d'années-lumière comme des perles sur un collier. Cette structure spectaculaire, qui n'est pas apparente à partir de l'image optique de la galaxie, proviendrait des restes d'une collision entre des galaxies il y a quelques milliards d'années[10].
Trou noir supermassif
Selon une étude réalisée auprès de 76 galaxies par Alister Graham en 2008, le bulbe central de NGC 4261 renferme un trou noir supermassif dont la masse est estimée à 5,2+1,0
−1,1 x 108 [11].
Selon une autre étude publiée en 2009 et basée sur la vitesse interne de la galaxie mesurée par le télescope spatial Hubble, la masse du trou noir supermassif au centre de NGC 4261 serait comprise entre 93 et 380 millions de [12].
Supernova
La supernova SN 2001A a été découverte dans NGC 4261 le 15 décembre par M. Modjaz et W. D. Li de l'université de Californie à Berkeley et par M. Schwartz de Cottage Grove (Oregon) dans le cadre du programme LOTOSS de l'observatoire Lick[13]. Cette supernova était de type Ia[14].
Groupe de NGC 4261 et de M60
NGC 4261 est une galaxie brillante dans le domaine des rayons X[1] et c'est la galaxie la plus lumineuse d'un groupe de galaxies qui porte son nom. Selon un article publié en 2006 par Chandreyee Sengupta et Ramesh Balasubramanyam, le groupe de NGC 4261 comprend au moins 27 autres galaxies brillantes également dans le domaine des rayons X. On trouve parmi ses membres les galaxies NGC 4180, NGC 4197, NGC 4215, NGC 4223, NGC 4233, NGC 4255, NGC 4260, NGC 4269, NGC 4277, NGC 4287, NGC 4292, IC 3155 et UGC 7411[15].
Ce même groupe est aussi mentionné dans un article publié par A.M. Garcia en 1993, mais il ne comprend que 13 galaxies dont trois ne brillent pas dans le domaine des rayons X : NGC 4241, NGC 4234 et MCG 1-31-30[16]. Trois des galaxies du groupe de Sengupta (NGC 4269, NGC 4292 et IC 3155) font partie d'un autre groupe mentionné par Garcia dans son article, le groupe de NGC 4235. La galaxie NGC 4223 ne figure pas dans les groupes de Garcia ni dans le groupe de M60[17], un vaste de groupe de 227 galaxies décrit par Abraham Mahtessian dans un article publié en 1998 dans lequel se retrouve de nombreuses galaxies du groupe de NGC 4261 et des deux groupes de Garcia.
D'autre part, NGC 4261 apparait aussi dans le groupe de M60[17]. Ce groupe comprend plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans ce groupe 11 galaxies du Catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M84, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.
Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[18], situées au cœur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[19],[20].
De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans l'article d'A.M. Garcia[16], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.
Notes et références
- (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 4261 (consulté le )
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4200 à 4299 »
- La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
- On obtient la vitesse radiale d'une objet céleste à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage Doppler (redshift ou bleushift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
- On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble-Lemaître : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc). L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
- (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
- (en) « NGC 4261 sur HyperLeda » (consulté le )
- On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
- « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
- (en) « More Images of NGC 4261, Chandra X Ray Observatory » (consulté le )
- Alister W. Graham, « Populating the galaxy velocity dispersion – supermassive black hole mass diagram: A catalogue of (Mbh, σ) values », Publications of the Astronomical Society of Australia, vol. 25#4, , p. 167-175, table 1 page 174 (DOI 10.1088/1009-9271/5/4/002, Bibcode 2005ChJAA...5..347A, lire en ligne)
- A. Beifiori, M. Sarzi, E.M. Corsini, E. Dalla Bontà, A. Pizzella, L. Coccato et F. Bertola, « UPPER LIMITS ON THE MASSES OF 105 SUPERMASSIVE BLACK HOLES FROM HUBBLE SPACE TELESCOPE/SPACE TELESCOPE IMAGING SPECTROGRAPH ARCHIVAL DATA », The Astrophysical Journal, vol. 692#1, , p. 856-868 (DOI 10.1088/0004-637X/692/1/856, lire en ligne)
- (en) « IAUC 7554: 2000 WR_106; 2001A; Poss. N IN Pup » (consulté le )
- (en) « Bright Supernovae - 2001 »
- Chandreyee Sengupta et Ramesh Balasubramanyam, « HI content in galaxies in loose groups », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 369 #1, , p. 360-368 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2006.10307.x, Bibcode 2006MNRAS.369..360S, lire en ligne)
- A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
- Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le )
- (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93, , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
- (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257, , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) NGC 4261 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 4261 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 4261 sur la base de données LEDA
- NGC 4261 sur le site de SEDS
- (en) NGC 4261 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 4261 sur le site du professeur C. Seligman